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8 juin 2021

Oups, mon parent est vénère - 10 indices qui ne trompent pas (et les conseils qui vont bien)

Ami Nain, comment vas-tu après ce looong ouikend prolongé?
Il est beau ce mois de mai en gruyère non? Plein de jours off pour profiter de ta chambre, de tes parents et des mille activités qu'ils ont prévu pour t'occuper (et te fatiguer, tu n'es pas dupe).

Je ne sais pas toi mais mes parents sont tout de même ravis que le lundi revienne, surtout les ouikend où il pleut. Etonnamment, ils sont un brin sur les nerfs, ne veulent pas s'enchaîner Cluedo et Uno entre deux parties de Monopoly Junior et ne souhaitent pas que le puzzle de 150 pièces Clone Wars reste à demeure sur la table basse du salon. Tout comme ils n'apprécient pas forcément que le petit caddie chargé de billes se promène dans le couloir de manière nocturne.

Les parents, disons-le franchement, Ami Nain, sont parfois irascibles, on l'avait vu dans cet article sur leur instabilité d'ailleurs. Si tu as également besoin de te rafraîchir la mémoire sur le caractère immuable et universel de ton parent, je te conseille de jeter un coup d’œil par ici.

Quant à moi, je vais te délivrer ici quelques petits indices pour repérer les signes d'irritabilité chez ton parent. En effet, grâce à mon travail de recherche personnel, tu pourras ainsi repérer les moments où le parent risque de déraper et :
1) faire marche arrière et devenir tout doux comme un petit magneau (afin de ne pas te faire privé de télé, de console ou de toute autre activité ouikeno-réjouissante).
2) continuer en ce sens car tu es déjà puni alors autant tenter le tout pour le tout et pousser le parent à bout. En revanche, n'espère par jouer une seule fois à la console de tout le ouikend après ça.

En clair, plusieurs indices peuvent t'alerter sur la condition générale d'énervement de ton parent, Ami Nain, et je m'en vais te les délivrer. Prête bien attention, parfois plusieurs signes peuvent apparaître de concert (et ce n'est justement pas très bon signe).




Indice n°1 : Il arrive vers toi en marchant comme un éléphant assoiffé qui aurait repéré un point d'eau. 

Que ton parent soit maigrelet ou dodu, le rendu est le même. Il n'arrive pas vers toi d'un pas léger et gracieux en virevoltant comme une plume de pigeasse. Que nenni. Il arrive menaçant et tu sais directement qu'il a du tomber sur un truc pas franchement jovial pour ses yeux : ton cahier de liaison dans lequel la maîtresse a écrit que tu avais traité Sophie de "poule morte" ou bien la table de la cuisine sur laquelle tu as fait des boules en pâte à modeler pour ta catapulte et que tu as fortuitement oublié de ranger.
A moins qu'il ne vienne chargé de linge auquel cas tu peux t'attendre à un petit sermon sur le "on ne laisse pas traîner son linge par terre, on n'est pas vos bonniches, tu pourrais au moins le mettre sur ta chaise, blablabla".

Mon conseil: prends l'air penaud et tente de réparer ta bêtise d'un air intelligent (bon, pour le poule morte, c'est un peu plus compliqué), ainsi le parent verra que tu n'es pas un mauvais bougre.



Indice n°2 : Il prononce ton prénom ainsi que ton nom de famille en entier (rare). Le tout avec une articulation impeccable pour que tu ne puisses confondre avec un éventuel autre membre de la fratrie. Et il peut même te vouvoyer (il se donne un genre).

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Heu? Oui? Qui me parle?
Étonnamment le parent sait très bien articuler et prononcer ton nom de famille et ton prénom lorsqu'il découvre, par mégarde, que tu es rentré dans la maison avec tes baskets légèrement terreuses ou tout autre bêtise pas très grave mais un peu relou.
Il ne t'appelle jamais avec autant de ferveur lorsqu'il s'agit de terminer le dernier Gü bientôt périmé...

Mon conseil : Arrive rapidement à l'appel de tonnom, c'est un peu comme la maîtresse ou le maître à ce moment-là, ça n'aime pas bien répéter. Fais profil bas et n'essaye pas de balancer ton frangin ou ta frangine, si votre parent ne vous a pas confondu, c'est qu'il y a une bonne raison. Genre TA marque de dents dans la tarte prévue pour le repas du soir (que tu as abandonnée parce que finalement, tu n'aimes pas la rhubarbe, c'est trop piquant - ah oui, peut être que tu as aussi recraché ce petit morceau de rhubarbe sur la table en fait..)



Indice n°3 : Il est en boucle sur un sujet. Rien d'étonnant cela dit.

Le parent répète souvent les mêmes phrases, c'est ce que j'avais appelé il y a quelques mois (années?) les RUNNING PHRASES PARENTALES (à retrouver en lien). Elles vont du "non, j'ai dit non, c'est non et puis c'est tout" au fameux "sors les mains de ton slip" en passant par le merveilleux "vite vite on va être en retard à l'école".

Le parent est en boucle, tu le sais, mais quand il commence à être très sérieusement inquiétant, il est temps de fuir. Exemple:

- Qu'est ce que c'est que ce salon? Que s'est-il passé dans ce salon? LE SALON QUE J'AVAIS RANGÉ CE MATIN? QUI A FOUTU LE BORDEL DANS LE SALON? LES ENFANTS POURQUOI LE SALON EST-IL DANS CET ETAT Là?

Note : le parent répète un peu trop le mot salon, il est temps de quitter la pièce (même si viens d'y passer trente minutes à y construire une merveilleuse cabane grâce aux coussins/plaid/cartons rangé dans la poubelle de tri).
Manifestement, l'état du SALON lui pose problème et s'il commence à te prendre à parti,c 'est fichu.

Mon conseil: FUIS RAPIDEMENT, avec un peu de chance, ça se tassera tout seul et le parent, énervé, rangera le salon en maugréant à voix haute en se demandant "ce qu'il a fait pour avoir des enfants aussi bordéliques". Cela étant, comme bien souvent le parent a fait de même étant petit, il n'osera pas venir te chercher pour te pourrir et aura peut être même la larme à l'oeil en se souvenant de ses propres bêtises d'enfance. N'imagine tout de même pas qu'il va te féliciter hein!



Indice n°4: Il parle très très fort, avec une voix partant dans les aigüs (pour ta mère le plus souvent) ou dans les graves (pour ton papa). Les variations de timbres se faisant de manière assez rapide, au sein de la même phrase. 

Le parent commence à te parler normalement puis sa voix monte rapidement. Elle part en live, comme toi quand tu joues à te décapiter la tête avec ton sabre laser-frite de piscine. Sauf que là, tu ne peux décemment pas demander à ton père de «baisser d’un ton » parce qu’il risque de ne pas apprécier.
Tu es à table et tu refuses de manger ta part de pizza tant qu’il y a de petits trucs verdâtres dessus. Ton papa t’explique bien gentiment, certes, que ce sont des herbes aromatiques. Tu entends bien tout cela, mais ça reste un truc verdâtre sur ta pizza.

Ton papa monte d’un ton et articule que CE SONT DES HERBES AROMATIQUES QUI DONNENT DU GOÛT.
Tu t’en fous, c’est vert et tu n’es pas un herbivore, tu grattes donc ta pizza avec ton manche de fourchette.

Note ensuite comme le ton monte rapidement avec un crescendo incontrôlable à base de « NON MAIS C’EST PAS POSSIBLE CE GOSSE IL BOUFFE DU MAC DO MAIS IL PEUT PAS BOUFFER DU BASILIC ».

Mon conseil : mange donc le basilic tu auras moins mal au crâne.




Indice n°5 : Il continue à te parler très très fort alors qu'il est juste à côté de toi. Exactement ce qu'il te reproche de faire, soyons honnêtes.

Même endroit, quelques minutes plus tard. Le parent est juste à côté de toi, il te tient à l’œil depuis le coup du basilic. Méfie-toi, il n’a probablement pas décoléré et tu vas pouvoir t’en rendre compte très rapidement avec le coup de l’opercule.
Le coup de l’opercule est simple : tu n’apprécies pas qu’il reste un tout petit peu de truc de l’opercule de ton yaourt sur le rebord du yaourt (normal quoi).
Hé bien le parent va te dire « DONNE MOI CE YAOURT » très très fort, alors qu’il est juste à côté de toi = preuve qu’il est ENCORE énervé par le basilic.
Sache-le, ami Nain, le parent est rancunier (c’est mal) et au ton de sa voix, tu peux savoir s’il est encore sur le point de te re-pourrir ou non 

Mon conseil : S’il crie, tente de gratter l’opercule avec l’ongle, ça ira mieux. Mais évite de te renverser l’intégralité du yaourt sur le short, il risque de s’agacer encore un peu plus si tu lui réponds « de toute façon, tu dois faire une lessive aujourd’hui non ? ».



Indice n°6: Il veut que tu le regardes DROIT DANS LES YEUX et il est capable de te faire tourner la tête pour que "TU ME REGARDES QUAND JE TE PARLE!!!"

Il arrive avec son pas lourd d’éléphanteau agacé et avec sa voix qui gagne en décibels à chaque seconde. Il reste près de toi et te crie dessus pour une sombre histoire de chambre mal rangée alors qu’il l’avait si bien rangé la veille. Et que « à quoi ça sert qu’on trie les légos par couleur si tu renverses tes caisses entières au sol ??? » (alors là, tu as bien envie de lui répondre que ça ne sert à RIEN de trier les légos par couleur, espèce de psychopathe).
Et que c’est pareil pour les livres, on ne JETTE PAS LES LIVRES PAR TERRE ! (blablabla encore la rengaine de la bonniche).
Vous tentez de déchiffrer ce qu’il y a d’écrit sur le poster en face de vous histoire que le temps passe plus vite pendant la complainte parentale habituelle mais BAM, le voilà qu’il vous attrape gentiment le menton et qu’il vous demande « de ME REGARDER QUAND JE TE PARLE ». Genre il faut EN PLUS faire semblant d’être intéressé.

Mon conseil : regarde-le mais essaye d’éviter de rire, même s’il a un truc dans les dents ou même s’il a une tête de pingouin énervé. Joue la comédie du « petit nain contrit et désolé » et il risque d’interrompre son laïus. Pour accélérer les choses, tu peux également être dans l’empathie, ça fonctionne bien l’empathie chez le parent.




Indice n°7 : Il te pose des questions dont la réponse est très très évidente, si évidente que tu sens le piège se refermer sur toi à vitesse grand V.

-        Est-ce que tu penses que je suis content de voir une chambre en bordel comme ça ?
-        Tu crois que c’est malin d’avoir renversé l’intégralité du sac de 15 kilos de croquettes du chien dans le couloir ?
-        J’imagine que tu trouves ça intelligent et respectueux que de venir sauter sur mon oreiller de lin blanc percale-pôduku avec tes pieds crasseux ?

Mon conseil : lorsque la réponse à ses question est si évidente, réponds (ou ne réponds pas d’ailleurs, on pourrait te reprocher de « RÉPONDRE A TES PARENTS ») et prends un air désolé et triste en ajoutant un "J'ai compris". Même si l’avalanche de croquettes était drôlement réussie.



Indice n°8 : Ils font de l'humour tellement vaseux que même toi, avec ton petit cerveau nainesque, tu comprends que c'est PAS de l'humour.

Dans la même veine que les devinettes tellement faciles que tu sens que ce n’est pas une devinette, j’ai nommé l’humour de merde du parent que tu sens que ce n’est pas de l’humour.

Annoncé sur un ton un brin rageur et mesquin, il y a par exemple le :

-        Mais BIEN SÛR qu’on peut manger un cookie à 18h30 juste avant de passer à table, tu veux que je te serve une bière avec ? (lorsqu’un parent te cale alors que tu opérais un rapt de cookie pour la fratrie).
-        EVIDEMMENT qu’on peut jouer au foot dans la chambre avec tes sœurs en poteaux de but !! Bien entendu attends, j’appelle ton père, on peut  même se faire un petit base-ball !! (alors que ta sœur était venue chouiner pour cause de ballon dans sa tronche –mauvais arrêt de ton goal de frère).
-        OUI OUI tu peux tout à fait marcher avec tes bottes crotteuses sur le canapé du salon c’est une EXCELLENTE idée vas-y !!

Mon conseil : manifestement le parent est de bonne humeur puisqu’il parvient encore à faire de l’humour. Cesse donc l’activité mise en cause et opte pour une autre (un peu plus discrète).



Indice n°9 : Ils font un truc IMPROBABLE mais quand même, tu doutes.

Je le sais, mes parents ont des ruses pour nous faire agir et réparer certaines bêtises. Le coup du sac poubelle pour « vider » la chambre mal rangée par exemple.
Ou la tentative du « on va donner vos jeux de DS à des enfants qui n’en ont pas vu comment vous en prenez soin ».
Et je ne mentionne pas la misérable tentative de nous faire manger le repas de midi à base de petits pois au goûter de 16h.

MAIS DANS LE DOUTE, ami Nain, mieux vaut obéir. 


Mon conseil : Il paraît que certains parents font pire, genre semblant de partir en claquant la porte. GULP. Ne déconne pas Ami Nain, on ne sait jamais.


Indice n°10: Il va se recroqueviller dans le canapé, dans son lit, ou se cacher aux toilettes pour que tu ne le voie pas pleurer. Ou pire, il va prendre l'autre parent à témoin…
  
Bon là, tu as atteint le point Dolto du parent : il craque. Il n’en peut plus, il se demande ce qu’il a fait dans une ancienne vie pour avoir des monstres pareils pour enfants. Manifestement, tu as poussé le bouchon un peu trop loin et il est grand temps de revenir à une attitude plus calme (au moins pour quelques minutes le temps que ton parent se détende). Ne t’en fais pas, on l’a vu, d’ici quelques minutes et avec un beau dessin de Star Wars ou de machine de guerre qui décapite les mouches (avec un cœur), le parent te serrera dans ses bras en s’excusant d’avoir hurlé/craqué/chialé. Ce à quoi tu répondras « C’est pas grave Papa/Maman ».

Parce qu’en vrai, c’est pas grave du tout.
Et surtout, tu as plein de petits papiers à déchirer en tout petits morceaux pour fabriquer des confettis.
Il faut bien fêter la réconciliation en en lançant partout dans le salon non ???




30 juin 2015

5 attitudes pour rendre son parent zinzin (en vacances)

Bonjour Amis Nains.
Vendredi, nous serons LIBRES.
Plus d'école, plus de "dépêche-toi nom d'une pipe on va être en retard à cause de TOI" (tout ça parce que vous cherchez votre trousse de billes/cartes Pokemon à 8h26).
Plus de stress, de tenues moches parce qu'il est "hors de question que tu mettes le short en jogging dégueulasse à l'école" dixit Maman.

Aaaaah, les vacances. Se lever à 6h38 de bonne humeur, emmerder son frère histoire de le faire crier et qu'il aille réveiller les parents pour se plaindre. Se faire soi-même ses tartines de Nutella, en mettre un peu partout sur le couteau/la table et puis laisser le pot de yaourt en vrac, parce qu'ON EST COOL.

Hé oui Amis Nains, les vacances c'est la délivrance. Pardon pour toi si tu te retrouves collé en colo, mais tu verras ça peut être sympathique aussi, à condition de ne pas avoir choisi la colo poney. Attention, je n'ai rien contre les poneys mais tout de même. C'est gros et c'est idiot.

Bref. 
Passons sur les colos poneys et autres centres de loisirs dans lesquels nos parents tentent de nous inscrire histoire qu'on passe TOUS de bonnes vacances (surtout eux non?) et revenons à quelques petits fondamentaux nainesques pour ces deux mois en immersion parentale quasiment totale.

Le parent est un être instable, vous le savez depuis cet article scientifico-nainesque publié sur ce blog ici, qui venait compléter le questionnaire de santé mentale du parent publié là. 

Vous êtes tous conscients, je l'espère, qu'il y a quelques règles à suivre histoire de maintenir vos parents dans un état mental proche de la démence, histoire qu'ils craquent sur des : soirées télés, matin télé (même), sorties au parc, jeux de console, parcs d'attraction, bref tout ce qui pourra nous occuper et sauver leur santé mentale. Bin oui, le parent AIME être un brin malmené par ses nains (sinon pourquoi en aurait-il fait ?) et il lui faut sa dose quotidienne de nain-relou pour être en forme. A vous de jouer et pour œuvrer, rien de plus simple, il vous suffira d'alterner entre ces différentes attitudes tout au long de ces deux mois: c'est ce qu'on appelle la NainCubation Estivale. 





Attitude 1 : Mettre le bordel partout
Ils rangent? Tu déranges. Tu as le temps, ce sont les vacances.
Les jeux partout, les petites pièces de puzzle dans la salle de bain, les playmobils dans le salon (en morceaux genre perruque à part) et les cartes des jeux de 7 familles éparpillées dans toute la maison. Le coup des cartes est souvent fatal, le parent aura ainsi l'impression de passer sa journée à ramasser la même chose. Pour lui asséner le coup de grâce, demande-lui s'il a réussi à faire une famille (vers 18h).



Attitude 2 : Se friter avec son frère ou sa soeur
Nul besoin de raison particulière, contente toi de hurler "MAIS NON c'est à MOUA" pour tout ce qu'un membre de ta fratrie touche. Un légo, un livre que tu voulais lire PILE à ce moment là. Passez votre temps à vous chicaner pour un rien et vous aurez probablement la télé. Attention ensuite à ne pas vous disputer sur le programme car le parent, déjà au bord du gouffre nerveux, pourrait appuyer sur le bouton ROUGE (NON PAS LE BOUTON ROUGE) et vous renvoyer dans vos chambres (en bordel - voir attitude 1).


Attitude 3 : Trouver tout nul (ou en tout cas pas super génial-génial)
Demander ce qu'on mange et soupirer en disant "encore?" 
Monter dans la voiture en demandant si c'est loin d'un air déjà agacé. 
Trouver que la surprise parentale (vous emmener manger une glace) n'est pas une SI grosse surprise et qu'il ne fallait pas en faire tout un plat. 
Bref, prendre un peu les choses de haut, ça agace particulièrement le parent. Une attitude de pré-ado à 2/4/6/8 ans, c'est plutôt agaçant non? (et là les parents se regardent en disant : "on n'a pas fini!" Hé BIN NON LES COCOS!!)


Attitude 4 : Ne pas lâcher le parent d'une semelle grâce à la mono-maniaquerie 
Il a dit qu'il vous mettrait un pansement sur votre micro-coupure à peine visible (d'ailleurs vous peinez à vous souvenir si la déchirure douloureuse est sur l'index droit ou gauche).
Il l'a dit, il va le faire. Mais comme le parent a environ un demi-million de trucs à gérer par jour, il faut le lui rappeler environ toutes les 45 secondes. 

Pour ne pas TROP agacer le parent, je vous conseille d'alterner les demandes, tout en restant très calme et très factuel:
- Maman je veux un pansement.
- Maman tu sais tu m'avais dit un pansement.
- Maman? Mon doigt.
- Maman, mon pansement j'ai dit. 

On peut aussi agiter le doigt sous le nez du parent (qui mange) ou frapper à la porte des toilettes en morse le mot "SOS" que le parent ne manquera pas de reconnaître. Il risque d'ailleurs de répondre à l'aide de ses pieds sur la porte pour vous faire savoir qu'il arrive tout de suite.
Marche aussi avec le "J'ai soif", "T'avais promis un bonbon" ou le fameux "et le petit dessin animé?".



Attitude 5 : La désinvolture 

S'en foutre ROYALEMENT.
De tout. De la fringue à peine sale qu'on jette au sol parce que l'étiquette nous gratte. A la serviette de toilette utilisée pour se sécher en sortie de bain et abandonnée sur le tapis bouclette avec son débardeur et sa culotte. 
Du livre qu'on laisse ouvert au sol pour ne pas perdre la page.
A la paire de lunettes posée dans l'entrée sous un magazine histoire qu'on perde du temps à la chercher/qu'on l'écrase par inadvertance.
Des chaussures Poduku achetées JUSTE avant les soldes (une sombre histoire d'orteils qui dépassait) qu'on utilise pour freiner en vélo.
Au shampooing de la marque Orenbarre qu'on prend pour faire une belle potion magique. 

La désinvolture rend fou le parent qui, manifestement, est très matérialiste. Vous, Amis Nains, vous êtes loin de cette attitude possessive et je vous en félicite (sauf avec les cartes Pokemon hein, quand même, faut pas déconner).




Vous restez sur votre faim Ami Nain?
C'est normal, car il y a moult autres attitudes qui rendent zinzin le parent mais vois-tu, c'est bientôt la fin de la sieste et je me dois de reposer discrètement le clavier si je ne veux pas déclencher les foudres de ma chère mère. Elle n'apprécierait probablement pas que je sois en train de rédiger cet article en dévorant une bonne tartine de Nutella avec du pain de mie qui miette un peu.

Pour agacer et rendre zinzin votre parent, je vous suggère, en vrac et dans le désordre : 

- de dire NON à tout (même si vous n'êtes pas en plein Terrible Two - ni en fucking Four). 

- de vous lever tôt, très tôt, surtout si vous êtes un adepte de la grasse-matinée-bougonne en semaine. Un petit lever de vacances avant 7h, voilà qui vous assurera quelques Scoubidou en matinée.

- de parler constamment très très fort (surtout en phase de mono-maniaquerie)

- de dire des trucs très impolis, préférentiellement aux inconnus, ou très gênants, à tes parents. Du style "est ce que vous faites le sexe avec papa ?" (note : pensez également à préciser que c'est le grand Victor de CM2 qui vous a appris cette phrase merveilleuse).

- Mentir (un peu), contester toujours et en usant du "OUI MAIS" contre toute tentative parentale d'argumentation. Pensez néanmoins à vous retirer dans votre domaine nainesque (chambre) quand on vous hurlera "ET tu ne réponds PAS", c'est plus prudent..


Et vous Amis Nains, que faites vous pendant ces vacances pour maintenir un taux de démence correct dans le cerveau déjà bien malade de vos parents???

28 févr. 2014

Petit précis lexical nainesque

Cela fait trois nuits qu'aux alentours de deux heures du matin, alors que j'ai déjà fait trois fois le nez de Nano, alors que j'ai déjà été donner des granules de Arrêtedetoussoum à Micronaine, que je me suis levée pour aller faire pipi (fichue tisane Nuit Calme - je crois que je me fais largement arnaquer), cela fait trois nuits qu'une petite silhouette se profile derrière ma porte de chambre.

Je l'entends arriver, bien entendu, la magie du parquet (le même parquet qui réveille Nano si j'ai le malheur de poser mon pied nu sur la latte qui couine quand je vais faire pipi - tisane Nuit Calme au rapport).

Je l'entends arriver et je sais que c'est lui, avec son nin-nin et son bébé hérisson (de 55 cm) sous le bras. Il se plante au pied du lit. Attend un peu. Et me chuchote:

"Maman, j'ai fait un cauchemar TELLEMENT horrible, il faut me croire"

note de l'auteur : en ce moment, Moyen Nain aime employer le mot tellement. Il le dit avec sérieux et toute la véhémence dont il est capable.
ça va de "J'aime TELLEMENT les bagnoles" à "J'ai goûte la viande mais j'ai TELLEMENT pas aimé que je préfère ne pas en manger".


Bref. Revenons à notre situation nocturne du moment.
Je suis donc réveillée (je vous rappelle qu'une maman ne dort jamais véritablement mais reste en veille prolongée) et j'attends que Moyen Nain continue son explication.
Ce qu'il ne fait pas.
Il reste planté là comme un poisson pané.

Bon.
Alors je lui dit "tu viens mais après tu retournes dans ton lit ok?"
Il triomphe.
Il s'installe, prend son oreiller, me colle son nin-nin puant sur la tête et les poils de son bébé hérisson sous le nez. Il glisse sa petite main sous mon oreiller et s'endort.

note de l'auteur : vous pourriez penser que nous entretenons son attitude en laissant volontairement un oreiller nainesque à disposition. Mais après quatre enfants, nous avons compris qu'au moins une nuit voire deux par semaine serait passée en compagnie d'un de nos amis nains. De ce fait, nous avons investi dans un lit d'1m80 (pour dormir comme s'il n'y avait pas de nains - sauf que le nain se colle à moi) et dans un oreiller spécial nain (car le nain ne se contente pas de te voler ton sommeil, il te vole aussi ton oreiller).


Et voilà comment se termine ma nuit, avec un nain collé contre mon dos, qui s'éveille au son du réveil de son père, vers 6h36 en disant qu'il a bien dormi. Qui va ensuite tranquillement bouquiner au salon. Pendant que je tente misérablement de me lever.
"Allez, je compte jusqu'à 50 et je me lève. Non, pas 50, on va dire 70 plutôt".


Toute cette longue introduction pour vous présenter mon petit précis lexical en construction.
En effet, m'est apparu cette nuit que le nain n'énonçait jamais clairement son souhait.
Enfin si, pardon, il y a des cas où il l'énonce très clairement. Je pense notamment à ce genre de situation que Papacube a PARFAITEMENT illustré :




Pardon mais je me marre toute seule....



Mais, comme pendant ces nuits où mon adorable nain me dit juste qu'il a fait un cauchemar pour que je l'invite à prendre place sous ma couette hiver, il y a des moments où nous, parents intelligents et rodés, devons DEVINER ce qui se cache derrières leurs petites phrases sybillines. 

J'ai commencé à en lister quelques unes et je compte sur vous pour m'aider à étoffer ce tableau (que je mettrai donc à jour en fonction de vos participations, car je suis certaine que vos nains ont de la ressource).



Le nain dit
Traduction parentale
J’A FINI !!
(marche aussi avec le J’A FAIT CACA)
Peux-tu avoir l’obligeance de venir m’essuyer les fesses ?

Maman, Moyen Nain m’a poussé et m’a mordu
J’en rajoute un peu mais j’adore voir mon frère se faire pourrir la tronche par mes parents.
C’est forcé qu’on aille en balade ?
Dis-moi si ça vaut le coup que je me mettre à chouiner et/ou à taper du pied ou bien si c’est fichu d’avance.
Maman, j'ai fait un cauchemar TELLEMENT horrible, il faut me croire
J’ai l’impression que votre lit est bien plus confortable et accueillant que le mien non ? Serait-il possible de m’y glisser ?
Je ne trouve pas mes chaussettes !! (fonctionne également avec le Mâle).
Maman, trouve moi mes chaussettes et plus vite que ça.
Je m’ennuie
Je peux regarder la télé ?
Non non non, je ne suis même pas fatigué….
Je suis cuit dur.
C’est pas ma faute !!
C’est totalement de ma faute, je suis LE coupable.
C’est pas moi c’est LUI…
C’est moi, ok.
On est bientôt arrivés ?
Je vais devenir très très fiant si on n’arrive pas assez rapidement ?
Je peux avoir un bonbon ?
Je peux avoir 18 bonbons ?
Mais oui, je suis déjà lavé !
J’ai joué dans l’eau savonneuse tiédasse pendant 30 minutes.
MAMAN ???? (en hurlant)
Viens ici tout de suite esclave.
J'ai un truc passionnant à te dire ou bien j'ai besoin de toi pour attraper un jouet en haut de l'étagère
Bien sûr mes dents sont brossées
J’ai avalé pas mal de dentifrice en suçotant les poils de ma brosse à dent puis j’ai bu un verre d’eau et j’ai craché de la bave dans l’évier (tu peux nettoyer)
J’ai faim, on mange quoi ?
J’espère pour ta gueule que tu as fait des pâtes ou des frites.
J’ai pas du tout faim.
Hors de question que je mange de la vieille soupe.
J’ai plus faim.
Envoie le dessert !
C’est tout ? (devant un cadeau d’anniversaire)
Ce cadeau est merdique. Cette surprise est nulle.
J’ai super mal à la tête (au moment du coucher)
Je tente misérablement de gagner du temps avec des excuses à la con
J’ai mal au ventre (au moment du coucher)
Je tente misérablement de gagner du temps avec des excuses à la con (bis)
Je t’aime Maman/Papa (au moment du coucher)
Je tente misérablement de gagner du temps avec des excuses à la con (ter)
Je ne me souviens plus si j’ai des devoirs…
J’ai une tonne de devoirs à faire.




Allez, au boulot, on complète ce tableau.
Parce que mine de rien, un jour, on saura parler NAIN.
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