24 sept. 2014

Inéluctable


Je ne sais pas comment leur dire que ça ira. Malgré tout.
Que ça passe. 
Qu’ils vont en bouffer des méchants, des cons (mais je ne dis pas con, on ne dit pas con quand il s’agit d’un enfant).
Qu’ils vont pleurer de la méchanceté des gens, des autres.
Qu’ils vont avoir mal.
Qu’ils vont se demander pourquoi, pourquoi eux, pourquoi là.


Qu’ils vont en avoir des déceptions, des chagrins, des douleurs.
Des pleurs le soir qu’on cache à ses parents. Des torrents de larmes dans l'oreiller une fois la porte refermée.
Du moral à zéro sans qu’on sache vraiment dire pourquoi.
Des larmes qui viennent au coin des yeux quand ils m'aperçoivent, parce que c'est trop que ce que leur coeur peut gérer.

J’ai envie de leur dire qu’il y a du bon, beaucoup de bon.
De ne pas perdre la foi en ce que nous sommes.
J’ai envie de leur dire de ne regarder que ces gens-là, que ces choses-là. 
Qu'il y a beaucoup de personnes qui valent le coup. Qu'eux mêmes valent le coup.

Qu’ils ne gardent pas rancœur de tout ça, qu’un jour on réussit à ne plus regarder ceux qui nous regardent mal.
Qu’on arrive à dire ce qu’on pense sans avoir peur.
Qu’on arrive à être soi au milieu des autres.





J’ai envie de lui serrer la main encore plus fort, de sécher ses larmes et de le tenir encore contre moi.
Même devant l’école, même devant les copains.

Le voir revenir l’autre jour avec des larmes derrière les yeux et la bouche qui se tord.
Le voir tenir le coup, le temps de dépasser l’école.
L’écouter me dire les autres, les moqueries d’enfants, les insultes dont je sais qu'un jour il fera fi.

Entendre tout ça. Entendre et parler simplement. Entendre et lui expliquer calmement. Entendre et écouter et le rassurer.

Sans lui dire que c’est mon cœur à moi qui se brise. 

A chaque fois. 

Sans lui dire combien j'ai mal, à la tête, au ventre, parce qu’il faut passer par là. Qu’on en a tous bouffé des remarques, des injustices et des coups, parfois.
Qu’il faut dire, parler et se confier. Qu'il faut sortir tout ça.


Et pourtant, il n’y a là rien de grave et ce midi tu étais de nouveau tout sourire, entourés d’amis.
Et rien, rien n’a entaché ta matinée à l’école.
Et tu m’as dit à quel point tu t’y sentais bien.
Dépassées les moqueries de la veille, oubliés ceux qui t'avaient ennuyé. 
Sauf pour moi.


Il faut qu’on se prépare, nous, parents.
A savoir que tu vas souffrir, qu’ils vont tous souffrir. Et que nous n’y pouvons rien.
Qu'on peut intervenir pour le grave, le dur et le difficile. Mais pas pour toutes ces petites choses qui sont le quotidien. Les moqueries, les injustices, les petits mots qui blessent et dont nous ne saurons rien.

Interdit pour nous de nous projeter, de revivre notre enfance.
Et pourtant j’ai mal pour toi, j’ai mal pour chacun de mes enfants.
Pour pas grand-chose parfois, pour un enfant qui vous pousse au parc, pour un regard, pour une parole.
On ne peut pas toujours intervenir. On ne peut que vous donner les moyens de le faire.



C’est comme ça quand on aime. On souffre plus que pour soi.

52 commentaires:

  1. Que c'est vrai tout cela ... Parfois on peut intervenir (discrètement) d'autres fois , il vaut mieux ne rien faire, attendre que la situation se dénoue d'elle même, mais que c'est difficile.
    Ils grandissent, et d'autres soucis viennent nous hanter, loin des craintes des premières années.

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  2. C'est si justement dit, et c'est tout à fait ce que je ressens, chaque jour, pour chacun d'netre eux

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  3. Tu as bien raison.... Inéluctable.
    Pas facile. Parfois difficile.
    Le plus dur c'est d'en parler. Tu as de la chance qu'il l'ait fait "de suite". Crever l'abcès. Aider. Consoler. Rassurer. Ça va aller....
    Hein que ça va aller ???

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  4. Encore plus dur à lire quand tu sais que ton enfant à des troubles du développement (probable autisme léger en attente de diagnostic) et que tu vois dans ses yeux l'interrogation,l'incompréhension, et l'absence de réaction à défaut de savoir comment faire quand il se fait bousculer au parc...j'ai mal évidemment.

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    1. Je connais ça aussi maintenant il est au collège et donc même si je sais qu'il est surveillé en douce plus que les autres on a toujours peur et mal quand ça se produit.

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  5. Tellement vrai. .. ce sentiment d impuissance face aux autres et devoir encaisser pour 2. Souffrir de les voir souffrir.

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  6. Maman tu sais, E. m'a dit qu'elle ne voulait plus être mon amie.
    Pourtant c'est ma meilleure amie tu sais, depuis la crèche on est ensemble !
    Pourquoi elle m'a dit ça, je ne comprends pas.
    S'il te plait Maman, explique moi pourquoi, alors que c'est MA meilleure amie, pourquoi elle ne veut plus que je sois SA meilleure amie.
    Ca fait trop mal au ventre tu sais....

    C'est terrible... mon cœur a saigné pour sa douleur...

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  7. Très émouvant et très juste...merci!

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  8. Elles ne sont pas encore à l'école mais ça me rend déjà malade quand au parc un enfant les bouscule...

    Merci pour ce joli texte...je vais me préparer pour septembre prochain...

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  9. ma grande angoisse... ne pas pouvoir la protéger contre toutes ces petites choses qui vont la blesser, faire pleure son ptit coeur... et étant maîtresse, je sais tellement que les enfants peuvent si durs entre eux...

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  10. Merci Marie, et c'est si dur de ne pas faire le parallèle avec sa propre enfance, tout en écoutant vraiment ce que eux ils souffrent.
    La seule façon de les aider efficacement en effet est de leur donner les moyens de se défendre par la répartie (et aussi appeler au secours). Mais est-ce qu'on arrive vraiment à leur conseiller sur la répartie, quand on n'en a pas eu alors...

    Je conseille de regarder cette vidéo à tous les parents que ça fait raisonner https://www.youtube.com/watch?v=iMGLy-juSxw&feature=youtu.be
    Mieux armer les enfants contre le harcèlement scolaire: Emmanuelle Piquet at TEDxParis

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  11. Claire, deux nains couillus, un troiz' en préparation!24 septembre 2014 à 15:39

    ce qui est bien, avec les articles sponsorisés, c'est qu'on ne finit pas en larmes devant l'ordi, à essayer de remettre de l'ordre dans ses cheveux et à faire dégonfler les yeux rougis...
    ouh là là, comme ton article me touche, c'est terrible. Comme on est vulnérable quand on est maman. Comme on devient sensible, d'un coup...
    à moins que ce ne soient les hormones de grossesse... oui, voilà on va dire ça comme ça ;-)
    merci Marie pour ce très bel article, qui m'a touchée en plein coeur.

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    1. Oui... Mon dernier a 1 an et demi, pas de petit frère en prévision, et je ne comprends pas pourquoi les hormones de grossesse ne me quittent pas! Depuis que je suis Maman ma sensibilité a explosé, dès que j'entends parler d'un enfant (inconnu) qui souffre, ça me fait chialer... c'est débile... c'est comme ça.

      Bel article Marie, bravo.

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  12. Tout pareil, que de sentiments intenses ils font vivre et revivre en nous ! Je me suis prise certaines fois à avoir une féroce envie de "bousculer " un petit individu qui avait fait de la peine à ma princesse, bizarrement dans ces moments là le fait que ce ne soit qu'un enfant n'a pas de prise sur mes sentiments à son égard. Camille H

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  13. C'est trop reai...Ca me fait penser à ce poème que j'adore (désolée pour la longueur)
    " Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.
    Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
    mais ne tentez pas de les faire comme vous.
    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
    pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
    Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable. " Khalil Gibrant

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    1. Waouh, quel beau poème! Il rajoute une couche de larmes après le billet de Marie.

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  14. Quand la petite loutre est rentrée de l'école la semaine dernière et qu'elle était triste car sa copine lui a dit qu'elle était moche et bête, ça m'a toute chamboulée et j'ai eu mal pour elle. Je l'ai prise dans mes bras et l'ai serré le plus fort que j'ai pu... Ton article me met les larmes aux yeux, et serre très fort mon petit coeur de maman. des bisous...

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  15. Merci pour tes mots qui expriment si bien ce qu'on peut ressentir. Moi, mon coeur se serre quand ma toute petite Pimprenelle qui est entrée à l'école cette année me dit qu'elle joue toute seule parce qu'elle n'a pas de copains ...

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  16. <3<3<3 tres emouvant.. On voudrait tellement pouvoir les proteger de tout et pourtant ce sont bien ces mini epreuves qui vont les construire...

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  17. Tellement juste une fois de plus... Les larmes aux yeux, parce que oui, on voudrait tellement qu'ils n'aient jamais mal, mais en même temps, notre rôle, c'est aussi de leur donner la force de dépasser, d'accepter les côtés sombres de la vie... Ambivalence des parents, les aider à grandir et vouloir les garder dans nos bras pour les protéger !! <3 <3

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  18. Je pleure... je vis la même chose avec mon grand. Mon cher grand écorché vif dont je voudrais que la vie (et surtout les autres)ne l'abîme pas trop...
    et les larmes en sortant de l'école et la tristesse insupportables.
    Comme tu dis on souffre plus quand c'est pas nous

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  19. C'est tellement vrai... tellement bien dit... et pourtant peu de résonnances pour moi, mais ça n'empêche pas la boule au ventre quand la puce me raconte avec innocence toutes les méchancetés des plus grand(e)s...

    Ici en Suisse nous avons les ateliers Tatout (autodéfense, dès 4 ans), mais même si ça renforce la confiance en soi, ça n'empêche pas "les moqueries, les injustices, les petits mots qui blessent"...

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  20. Ca me rappelle tellement de choses qu'a vécu "mon grand" l'an passé...dur dur d'accepter ça en tant que parent. Mais tu as raison, il faut les laisser gérer ça, les accompagner sans pouvoir pour autant leur éviter tous ces maux.

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  21. quatre regards bleu tendresse24 septembre 2014 à 18:12

    J'ai les mêmes angoisses que les tiennes...révoltée quand je vois le comportement de certains enfants vis à vis des plus fragiles (je travaille dans un collège)...
    On essaye de savoir, de comprendre et de rassurer quand on voit un de nos tout petits avec un regard qui nous montre des signes de moins bien....et surtout on essaye de leur expliquer que si un jour il sont confronté à ces méchancetés sur un autre qu'eux de ne pas suivre le troupeau...et de se poser les bonnes questions, pourquoi?
    il y a une chanson qui me file des frissons à chaque fois que je l'entends à la radio " petite Emilie" de ken'v...oui j'avoue des fois j'écoute des radios de jeun's :)

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  22. si vrai , si douloureux parfois , être là , se demander si on intervient ou non , le faire parfois et lire , quelques années plus tard , des personnes comme vous , qui valent tellement le coup !! Merci marie !

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  23. C'est toujours beau et émouvant. Merci

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  24. Inéluctable... et Injuste... Grandir puis... Sourire... à la Vie, aux Autres, à Soi ♥

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  25. snif ... Et bien voilà j'ai la larme à l'œil en lisant ce billet. Inéluctable c'est exactement ce que je me suis quand mon petit a fait sa première rentrée il y a 3 semaines. Je me suis dit "ça y est il est dans "la machine" et je ne pourrai pas le protéger de tout". Il parle bien, communique beaucoup, toujours dans la joie, l'enthousiasme et quand un jour le petit de ma meilleure amie a refusé de jouer avec lui préférant resté collé à ses parents le mien a insisté en lui tirant le bras et le petit l'a traité de méchant, les parents n'ont rien dit et on regardé mon fils comme un extraterrestre et bien mon cœur de maman a mis du temps à s'en remettre. Le terme "méchant" d'abord (il n'avait que 2 ans.....) et puis ce regard sur la "différence".....et surtout cette tristesse de mon petit qui n'a pas compris pourquoi 3 pairs d'yeux le regarder comme ça , pourquoi on le traitait de méchant....c'était rien mais il en a parlé et à chaque fois mon cœur se serrait tout en lui expliquant que tous les enfants ne veulent pas forcément jouer, n'ont pas forcément envie de parler, ne sont pas forcément content de partager un gâteau...alors qu'en fait j'enrageais un peu (bcp).

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  26. rien a dire.....MAGNIFIQUE

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  27. Bravo Marie et merci, tu exprimes tout ce qu'on ressent parfaitement. Merci.

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  28. Moi je le laisse faire en lui expliquant qu'il doit trouver des solutions et j'interviens aussi, parfois. Moi qui suis plutôt dans la retenue je me surprends parfois à devenir une vraie tigresse pour eux...pour eux je pourrai arracher les yeux, devenir une harpie tant je ne supporte pas l'idée qu'ils soient exposés à la médiocrité à la méchanceté et à la bêtise...mais je me fais aussi violence en me disant que ça fait partie de la vie
    Garance

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  29. oH là, là , je pleure comme une madeleine devant mon ordi ...
    On les aime tellement nos nains, hein? On voudrait que tout soit rose autour d'eux, on voudrait de la paix, de l'amour . Mais les enfants sont si cruels entre eux .
    Et comme tOi, je ne comprends pas pourquoi gaspiller tant d'énergie à être méchant alors que c'est tellement plus simple d'être gentil et tolérant .
    Je leur dis toujours de se défendre par la parole , et d'aller voir un adulte si ça ne cesse pas . ne pas encaisser dans son coin des brimades et des paroles rabaissantes . Ca fait trop mal .
    merci beaucoup pour ta sensibilité ( allez, je te dis tu , hein ? )
    maud

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  30. Je voulais répondre à ton article d'hier, m'amuser à trouver ce que j' échangerais bien avec Poulet et Poussin.
    Mais j'échangerais volontier tous ces moments difficiles dont tu parles, pour encaisser à leur place toutes ces méchancetés.
    Mais notre rôle n'est pas celui là. Ni celui de pleurer pour eux même si on ne peut s'en empêcher...
    Essayons de leur apprendre à ne pas être trop touchés par la méchanceté ordinaire et surtout à ne jamais devenir bourreaux à leur tour.
    Bon courage!

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  31. Il faut surtout leur dire que les enfants méchants sont surtout malheureux et jaloux de le voir si bien dans leurs peau.
    Mon petit frère (qui en a quand même bientot 26), un grand sensible très introvertie, s'est fait mordre à la maternelle par un gamin qui imitait aussi ma mère en train d'embrasser mon frère à travers la grille de la cour. Je crois qu'ils avaient 3 ans et de toutes évidence l'autre enfant avait un vrai manque...

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  32. Je suis en plein dedans et j'ai beaucoup de mal à gérer...
    Merci pour ces mots... Je me sens moins seule.
    <3

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  33. Merci pour ce billet qui m'a fait monter les larmes. C'est si vrai, trop vrai... On a tellemen envie de les protéger de tout le mauvais. Mais on ne peut pas bien sûr, on ne doit pas... C'est dur...

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  34. "Interdit pour nous de nous projeter, de revivre notre enfance"
    un coup de poing dans le ventre...
    C'est tellement ça. Quand soi-même on a vécu des moments difficiles dans notre scolarité, c'est tellement dur de le voir prendre un chemin similaire. Et les personnes autour de toi qui te disent d'arrêter de projeter. Mais je ne me projette pas, je suis dans l'empathie. Je lui demande, je le conseille, je le guide, mais au bout du compte, seul lui vit sa vie, fait ses choix et gère ses conséquences... Lui, si sensible, à fleur de peau, qui prend tout au pied de la lettre...
    Mais sa petite sœur, si vive, si joyeuse, si "inconsciente", du coup, lui apporte au moins autant que les conseils "sages et avisés" que deux "vieux" parents peuvent lui donner... Il apprend à lâcher prise, à prendre le recul nécessaire (fâché aujourd'hui, réconcilié demain...), bref, il grandit, avec toutes les affres qui vont avec...
    Des bises, Marie, beaucoup d'empathie et des tonnes de pensées positives...

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  35. Et si notre façon de les blinder c'était d'essayer au maximum de les valoriser et de leur donner confiance en eux, de leur dire combien ils sont formidables. Pour que les insultes les moqueries ne les touchent pas trop, ne fassent pas trop mal.
    Dur Dur aussi avec mon ainé super émotif qui parle pas trop. Il a l'air préservé pour l'instant dans sa petite école cocon avec des copains bienveillants.... on verra plus tard !

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  36. Elle-mère (alias Mélanie trois naines)25 septembre 2014 à 15:49

    Bravo à toi Marie pour ce texte!
    Nous sommes nombreux à partager cette expérience... Malheureusement!
    Je te conseillerais juste de suivre cette question de près, de tenter de savoir si ton enfant ne t'en parle plus parce que c'était passager, qu'on a arrêté de l'embêter, ou pour ne pas t'inquiéter, voire parce qu'il a honte de ne pas savoir faire en sorte que ça cesse. Ou même parce qu'il ne se rendrait pas compte que les petites méchancetés répétées se muent en harcèlement, et que ça, il n'a pas à s'y résoudre.
    Nous avons vécu ça ici et c'était difficile de faire la part des choses. L'accumulation est pernicieuse. Les instits peuvent être très bons face à ces situations, pour marquer le coup, dialoguer, voire exclure temporairement les enfants, et faire que ça finisse. Nous l'avons vécu...
    Cela dit, j'espère que ton "nain" saura dire stop, faire comprendre qu'il ne se laisse pas marcher sur les pieds, et qu'il n'est pas tombé sur des petits harceleurs pernicieux...
    Amicalement,

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  37. je voudrais dire que ton texte est magnifique. Emouvant, fort, sincère et juste.

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  38. Tellement vrai.
    Merci pour ce billet marie.

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  39. Merci, des mots pour dire ce qu'on vit en ce moment à la maison. Et dans le même temps tellement fière de voir ma grande merveille trouver ses solutions : "tu sais maman, je vais m'accrocher"...

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  40. Je ne sais que trop cher que ce billet représentent je l'ai vécu. Ce harcèlement .. qui peut foutez en l'air des années. Qui peuvent changer le cours d'une vie.
    alors quand mon "aîné" (3 ans lors des faits l'année scolaire passée) à avoué devant moi à sa grand mère qu'un "grande section" l'embetait... ça m'a fait mal. Quand on sait que mon fils a un retard de langage. Qu'il ne parlait presque pas en rentrant à l'école. Alors quand je l'ai entendu dire à sa mémé que "Gabin" était méchant je me suis dit waw pour qu'il arrive à dire son prénom c'est que vraiment il doit être choqué. Et c'est là que j'ai appris que la fois où un après midi au moment du goûter, quand j'ai vu mon fils avoir mal et me montrer l'intérieur de son slip pour y découvrir des poignées de cailloux dedans que c'était ce merdeux qui lui avait fait. Et la avec ses mots ses gestes il nous a raconté. Il lui en a mis dans le slip dans la capuche. Il la obligé à en manger. A manger des escargots aussi. Il lui a donné des coups de pieds dans le tibia. J'ai compris pourquoi mon fils si content d'aller à l'école en septembre pleurait tous les matins, hurlait au moment de le laisser à l'école. J'ai su pourquoi l'atsem et la maîtresse devaient le maintenir malgré les coups de pieds le temps que je parte ... et mon coeur s'est brisé. J'ai eu encore plus mal que quand ça m'est arrivé à moi. J'espère qu'il a oublié. En tout cas il n'y pense plus. J'espère qu'il a chassé ça de sa mémoire. Que peut on réellement faire ? Intervenir et prendre le risque que ça se répercute puissance 10 sur son enfant? C'est dur.je n'étais pas prête à le vivre à 14 ans et je le suis encore moins pour mon fils maintenant ... être parent c'est si dur !

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  41. Un joli texte plein de vérité sur un problème qu'on a tous eu et auxquel chacun de nos enfants sera confronté. Ca a commencé tôt ici. A 1 an au parc, notre loulou se faisait bousculer par un autre petit de son âge un peu plus costaud. Tout sage qu'il était, il ne disait rien et l'autre continuait. Ce n'était qu'un jeu, mais ça m'a blessée tellement fort...
    Aujourd'hui 1 an et demi après les deux bonhommes se retrouvent toujours au parc et : ce sont les deux meilleurs amis du monde..
    Le temps a fait son oeuvre.

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  42. moncler Pas cher probablement moncler pas cher mort. pas cher essuyé les larmes de ses yeux, puis monter un rocher. moncler pas cher Qu'est-ce que vous avez dit. Pas cher morts. Prince a été choqué, comment ne croiront pas même moncler pas cher dit à leurs blagues jours il ya à bas comment il est mort. Mais mort ou, en plus de son propre pas cher quand treize rue sera en mesure d'effectuer directement moncler soldes la poignée vers le haut. moncler pas cher Immédiatement mettre sur un oeil sur quelques larmes de chagrin vente, pas cher à mourir. A été tué le jour de la porte. Porte céleste. Prince-entendu de Tianmen, sachez que c'est une organisation moncler pas cher inimaginable, mais ne pense pas que les portes à bas prix n'ont rien à voir avec le jour, doudoune moncler pas cher pourquoi moncler pas cher est Tianmen tué. C'est une longue histoire, vous entrez, en fait, rien ici.

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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