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19 sept. 2011

Hé, les Mâles...

Salut les Mâles, salut Chouchou, salut les Jules, salut les Zhoms (rire niais).
Georges, toi, tu peux passer ton chemin, tu n'as absolument pas besoin de lire ce qui suit, crois moi.
Non, je m'adresse ici aux jeunes papas, à ceux qui le sont depuis longtemps, à ceux qui le sont depuis peu, à ceux qui vont le devenir (gniark), à ceux qui ne le savent pas encore mais qui vont bientôt l'être.

Je me suis permis d'emprunter pour quelques temps l'ordinateur de Multi afin de partager avec toi des secrets de Mâle. Des vrais de vrais.

Parce que ça suffit les conneries de gonzesse (oui, je tenais à cette phrase macho, ça fait du bien de temps en temps).

Ici, je me propose donc de te livrer quelques astuces bien rodées afin d'être, toi aussi, un véritable Mâle. Surtout quand tu as des nains (ou un seul, ça marche aussi), une amoureuse (enfin tu l'énerves, elle t'énerve mais vous vous aimez quand même), et une vie aussi (genre un boulot, des loisirs - des quoi?- et des passions).

Aujourd'hui, cher Mâle, cher frère, cher collègue, voici mes petites ASTUCES NOCTURNES (ou trop matinales)
ton meilleur ami. Pour la vie.

* La nuit, tu n'entends rien. Enfin, si, bien sur. Mais avec un temps de retard (c'est prouvé scientifiquement). Et lorsque tu entends quelque chose, surtout, ne BOUGE PAS. Et entre en mode momie.
Immobile, la respiration lente (tu peux ajouter quelques minis grognements afin de gagner en crédibilité), et la bave qui continue de dégouliner sur ton oreiller. Surtout, aucun mouvement. Une momie, j'ai dit.
 Pour garder une respiration nocturne très convaincante, n'hésite pas à faire semblant d'avoir des petits sursauts épileptiques dus à un terrible cauchemar. Efficace.


* Si tu l'entends et pas elle, c'est qu'elle fait vraiment semblant de dormir dort vraiment. Tourne toi de manière brutale histoire de la réveiller. Ajoute tout de suite un grognement. Et attend patiemment. Son lever ne devrait plus tarder et tu pourras te rendormir.

* Si elle te frappe, parce que cela fait trois fois qu'elle se lève, consens à te lever. Mais de mauvaise grâce, en râlant et en allumant la grande lumière du couloir. Évite de régler le problème (surtout si tu ne trouves pas la tétine planquée dans le tour de lit) qu'elle comprenne bien qu'il n'y a qu' ELLE qui est efficace la nuit. Toi, tu es juste pourri (enfin, il faut le lui laisser croire).

* Si elle s'est levée toute la nuit (et pas toi), fais comme si tu n'avais rien remarqué et contente toi de prononcer d'un air affirmatif : "il a bien dormi hein cette nuit!". Evidemment, ça va l'énerver mais au moins, ça lui assure que tu n'as rien entendu (malin le Mâle).


MYTHO VA!
* Si elle s'est levée toute la nuit (et pas toi) mais que ça t'a réveillé (parce qu'elle n'a pas été discrète), fais semblant d'être malade. Un petit rhume, un mal de crâne. Dis à quel point TU as mal dormi. Si elle ajoute qu'elle aussi, prends un air compatissant. Mais fais lui admettre qu'au moins ELLE n'a pas de migraine (alors que toi si).





* Si tu as été obligé te lever (même une fois), il faut t'assurer que cela ne se reproduira pas de si tôt. Sois donc ultra-desagréable. Et ce, dès le lever. Ronchonne, dis que tu es "nase, putain, nase" et surtout, traîne toi. Tu verras, la prochaine fois, elle préférera se lever plutôt que de se farcir un boulet de mauvaise humeur.


* Si c'est TON matin (oui, ça arrive rarement, mais ça arrive tout de même), lève toi. Oui, je sais, c'est dur. Mais il faut le faire de manière noble, sans en faire des caisses. Songe à la sieste que tu vas pouvoir te faire (bin oui, TU t'es levé tôt). Et songe au lendemain matin.
Et surtout, sache que ta dulcinée ne tardera pas à se lever si tu ponctue ton lever par un léger arrachage de couette. Avec un peu de chance elle aura du mal à se rendormir et préfèrera se lever (puisque de toute façon elle est réveillée).

* S'il est malade la nuit
, prends tout de suite un air paniqué. Surtout s'il y a du vomi. La maladie des nains, les mères adorent gérer. Toi, des petits yeux fiévreux à trois heures du matin, ça te fait mal au coeur mais tu es quand même fatigué. N'abuse tout de même pas en râlant si elle le prend dans le lit parental. Pousse toi légèrement (mais pas trop) et rendort toi.


* Si la nuit est parfaite. Si le nain ne se réveille pas du tout (ni tétine, ni cauchemar, ni pipi, ni vomi). N'oublie pas d'être malade. Et de te faire chouchouter par ta douce. Bin oui quoi, il n'y a pas de raison que ça soit toujours les nains qui en profitent.

ou comment le quitter le moins possible...



Ne me remercie pas cher collègue et n'hésite pas à partager des petites astuces ici, ça peut servir.

A très bientôt pour mes astuces de Mâle sur le "comment faire en sorte qu'elle garde le nain un max pendant que tu vas te faire des activités mâlesques".

A plus! (poignée de main virile et raclements de gorge).


ndM (note de Multi): je ne suis en aucun cas responsable de ce post (ou presque). Toute réclamation (pour manque de second degré) devra être postée ci-dessous à l'intention du Mâle (mouaaaaarf). Pardon.
Et sinon, n'oublie pas de voter pour Multi hein?

23 mai 2011

Papa sans péri

Il y a bientôt six mois j'ai vécu un truc assez exceptionnel. La naissance de Micronaine.
Et bien que certaines me soutiennent le contraire, j'ai eu mal. Très très mal. Une douleur incommensurable.
Pour être franche, je ne pourrais jamais décrire ce qu'on ressent. Parce que ça fait mal comme on aura jamais mal. Et qu'en même temps c'est tellement chouette qu'on ne retient rien d'autre qu'un regard et qu'une évidence.

Pendant mon accouchement, j'ai demandé (pas mal de fois) à ce qu'on m'achève, je me suis excusée (pour les hurlements à faire fuir les Primi du couloir), j'ai pleuré, j'ai hurlé, je me suis accrochée lamentablement à la blouse du Mâle en arrachant les bandes du monitoring. J'ai rampé par terre en chouinant, en suppliant le Mâle de ne jamais me plus me faire d'enfant.
Une vraie furie.
En clair, accoucher sans péri a été pour moi quelque chose de fort, de douloureux. Et aussi de "sacré"?
Il y a un avant et après, un "je l'ai fait", un "si j'ai fait ça, je peux tout faire".
Et un "putain, maintenant je comprends pourquoi la péri existe".

Mais trêve de bavardages, il ne s'agit pas de mon accouchement dont on va papoter ici, que nenni. Il va être question ici de blouse verte, de charlotte sur la tête, de sur-chaussures, de "ça va ma chérie?", de "tu as besoin de quelque chose? Dis moi ce que je peux faire?", de papa qui gère (ou pas), de toi, le Mâle, qui devient papa.
Sans péri.

Attention, loin de moi l'idée d'encenser un accouchement sans péridurale, loin de moi l'idée de dire qu'un accouchement sous péridurale ne vaut rien. Absolument pas. Mais je me suis demandée comment vous, les papas, aviez vécu un accouchement dit "naturel"? Parce qu'avouons-le, pour nous, les mères, même avec préparation, ça surprend (c'est rien de le dire).
Alors pour vous qui vivez ça en dehors de la douleur? Pour vous qui nous voyiez hurler "qu'on va crever, c'est certain"? Pour vous qui vous êtes fait hurler dessus "ta gueeeeule, j'ai maaaal, laisse moi tu peux rien faire, je vais crever toute seule, j'ai trop maaaaal...."...
Comment c'était un accouchement sans péri??

Toutes les citations de cet artikeul sont extraites des différents témoignages de papa (oui, ce sont vos mâles qui écrivent de si jolies choses - snif - pleure pas public féminin énamouré) et de mamans (les mêmes énamourées).



C'est marrant mais quand une femme revient de la maternité avec son Micronain, ses cernes et son entrejambe (légèrement) douloureux, la première chose que ses copines lui demandent, c'est "t'as eu une péri?".
Parce que si tu l'as demandé t'es une chochotte?
Parce que si tu ne l'a pas demandée t'es une déesse?
Parce que si tu n'as pas eu le temps t'es un boulet?

Et oui, il y a celles qui la veulent et qui l'auront.
Celles qui ne la veulent pas et qui finissent par la demander comme le raconte Marie : " je suis arrivée en paréo en clamant que je voulais un accouchement naturel, me balancer sur un ballon et prendre des bains dilatants délicieusement chauds. Au final, j'ai crevé dans ma baignoire 5 heures tandis que mon mari qui écoutait fun radio dans un coin de la salle se faisait insulter dès qu'il ouvrait la bouche, même pour respirer.. Jusqu'à ce que je sonne comme une forcenée pour qu'on me pique. pendant la piquouze, je disais à tout le monde "je suis une meeeeeerde mais j'ai mal".

Et puis, celles qui la veulent et qui ne l'auront pas.
Celles qui ne la veulent pas et qui ne l'auront pas.
Et ces hommes, à côté d'elles, qui gèrent, qui vivent et qui font comme ils peuvent. Que ça soit leur projet, ou non.



Qui es-tu, Papa sans péri??

Le papa sans péri est déjà (je tiens à le signaler) très chouette puisqu'il a accepté de répondre à un questionnaire préparé pour cet artikeul.
J'en profite donc pour te remercier. Oui, toi qui a suivi ta femme dans cette aventure, souhaitée ou non, qui en est sorti changé (ou pas) et qui a accepté de me raconter.

Choisir d'accoucher sans péridurale :

Avant d'accoucher, les mères sont souvent prêtes à tenter l'expérience du "sans péri". Devant la douleur, certaines préfèrent renoncer (et on les comprend) et demandent la piqure salvatrice (délivrée bien souvent par un anesthésiste flegmatique ).
D'autres gèrent la douleur et vont jusqu'au bout.
D'autres ne gèrent pas la douleur et voudraient la péri. Mais ne l'auront pas.

ndlr : Je prends des pincettes là, et je le rappelle (avant de me faire pourrir), je ne JUGE pas. J'ai moi même accouché deux fois avec péri et une fois sans, je sais donc pourquoi j'ai pris ma péridurale. Et pourquoi je n'ai pas eu le temps pour ma fille...et comment j'ai réagi.

Souvent, lorsqu'on décide d'accoucher sans péri, c'est par choix. On s'y prépare.
Les pères le disent "c'est elle qui décide". Normal tu me diras, puisque c'est "elle qui souffre".
Souvent préparé à deux, le projet de naissance "sans péri" est, de ce fait, mieux vécu. Les mères préparées sont plus "zen", "gèrent" mieux la douleur et, de ce fait, les papas servent de soutien moral, d'appui, de coussin moelleux (ou de réceptacle à injures).

Certains papas avouent que le premier accouchement sans péri (même préparé) les a surpris. Ils se sont retrouvé démunis, font ceux qu'ils peuvent. Bobby, par exemple, a fait son parfait petit mari en tenant le haricot à gerbouille, a tendu sa main pour que des ongles crochus s'enfoncent dans sa chair, a soutenu, a massé, a écouté les cris (et a raté Téléfoot).

"Dépassé, inutile, bouleversé". Voilà les termes qu'emploient ces papas, pourtant préparés.

Peu ont trouvé leur place tout de suite, au premier accouchement. Parce qu'ils étaient surpris, parce qu'ils étaient paniqués, parce qu'ils ne pensaient pas que ce serait aussi intense, parfois aussi long.
Bertrand, dont la compagne a mis 49h à accoucher (gloups) a même du prendre un petit sucre (car il ne se sentait pas bien).

En clair, pour les papas comme pour nous, la première fois, c'est une découverte, c'est un autre monde, c'est une chose mille fois imaginée, mille fois touchée du doigt. Et, pour eux comme pour nous, c'est à la fois merveilleux et angoissant.

François a eu une très belle phrase que je me dois de citer. Ce papa de deux enfants (dont un sans péri, par choix, avec projet de naissance) raconte sincèrement : "Je me suis senti impuissant. Et comme un con avec mon brumisateur. Spectateur empathique, concerné mais qui ne peut pas entrer dans la bulle de Maman pour l'aider".

Et imaginez ceux qui apprennent en une seconde que NON, on ne pourra pas faire de péri à votre chère femme (qui hurle de douleur), NON car "elle a de la fièvre", NON car "c'est trop tard".

Il y a Olivier qui décrit ainsi ce moment où on annonce à sa femme qu'il n'y aura pas de péridurale : "j'ai vu le vide intersidéral dans ses yeux. Puis la peur".
Et Alex, qui a un regard un peu amer sur un accouchement long et difficile, une péridurale impossible à poser "malgré 11 piqûres, un bébé "sorti au forceps qui ne respire pas", une femme qui "souffre" et lui, affolé, qui prend conscience de tout ça et qui ne peut rien faire.

Et puis ceux qui trouvent plus vite leur place, qui, devant la douleur et les cris, savent se mettre en retrait ou être présent. Nicolas, par exemple, "un peu désemparé au début" a essayé d'aider sa femme comme il le pouvait par "des paroles, des gestes tendres". Il avoue avoir paniqué dans un premier temps puis "avoir trouvé sa place, s'être habitué aux cris"  et avoir compris qu'il y avait des moments où "on pouvait lui parler...et d'autres pas".

En clair, être préparé, ça aide un peu, ça aide à l'envisager, ça aide à se le représenter. Savoir que sa femme fait ce choix là AVANT, ça permet de l'imaginer, ça permet d'en parler et de communiquer sur le sujet. Benoît, par exemple, avait longuement parlé avec sa compagne et savait qu'elle allait "être dans sa bulle", "dans son monde" et qu'elle allait probablement crier. Son rôle à lui était de la soutenir, de faire en sorte que cet accouchement se déroule dans les "meilleures conditions" possibles.

Et la préparation à l'accouchement alors??

Certains l'ont suivi et l'ont trouvé très utile comme Florian qui explique que les cours l'ont aidé à prendre conscience de la nécessité d'être le plus présent possible et de l'aider. Il a deux accouchements sans péridurale à son actif et même s'il sait qu'il ne peut "en rien atténuer la douleur ni accélérer le travail", trouve que c'est un moment à vivre à deux, avec toute la présence et le soutien dont il est capable.

D'autres admettent que cette préparation a aidé, oui, mais que le jour J, il n'en restait plus rien. Parce que tout s'est passé très vite, trop vite.
Ou bien, comme Jérémy (papa de deux enfants sans péri) qui a préféré ne rien savoir avant pour réagir au plus près de son ressenti le jour venu.

Les papas qui ont suivi les cours ont une approche (à la base) différente de l'accouchement. Ils savent que c'est un moment à vivre à deux, ils savent que leur femme risque d'avoir mal, risque de crier, risque d'avoir des forceps, une césarienne, etc... Je ne dis pas que ça évite d'être stressé ou angoissé. Non. Mais ça leur a permis de l'envisager. Et ça, ce n'est pas rien.

Pour conclure là dessus, il me semble clair qu'être préparé (avec sage femme, gestion de la respiration, explications claires et précises) permet de soutenir sa femme. Au moins (et c'est déjà ça).



Ceux qui "recommencent".
Et oui, les papas aussi deviennent accros aux accouchements de leur femme.
Un papa parle même "d'orgasmic birth" pour sa femme (la veinarde). D'autres, sans parler de plaisir, avoue que cette expérience était une des plus chouettes, des plus vivantes, des plus prenantes de leur vie. Jérôme, trois enfants, parle même (en blaguant) d'en refaire un quatrième.
Les pères sont souvent touchés par ces émotions. Par le passage rapide d'un état à un autre. Par le côté animal de la chose, par la tension et le stress qui retombent d'un seul coup quand leur enfant crie.

Vincent fait partie de ces papas qui ont suivi leur compagne dans un projet de naissance pour le second, déçu par la médicalisation du premier. Une implication, un soutien, un échange, une maman qui se remet vite, un bon souvenir. Il ne regrette pas.


Vos cris? Votre douleur?
Ils y sont très sensibles. Démunis, je l'ai déjà dit, mais aussi touchés, angoissés à l'idée de vous perdre, de perdre le bébé, de ne pas savoir quoi faire.
Arnaud le dit très bien "je pensais que ce serait difficile mais pas à ce point". Des moments d'angoisse quand la maman est mal, très mal, quand les forceps sont sortis, quand la césarienne est envisagée. Des moments de doute, de peur et de stress.  Les papas ont mal pour leur femme (et ont mal à la main aussi).
Cela dit, rappelle Seb, "soyons clair, je n'aurais pas pris sa place si cela avait été possible".
 La femme de Bobby, elle, "faisait rire tout le monde en salle d'accouchement, en fait. Surtout quand elle hurlait des insanités.La 2e fois, ça a pas fait rire tout le monde. La primi d'à côté flippait sa race".

David, lui, s'attendait à des cris, à cette "libération" de la douleur (dans le cadre d'un accouchement à domicile) mais explique que sa femme n'a pas tant crié que ça (retenue, pudeur).

Cela dit, les mamans ne crient pas toutes, comme la femme de Jérémy : "elle arrivait encore à s'inquiéter pour moi dans son état "ça va je ne te sers pas la main trop fort?".



Et vous??
Les papas sont élogieux quand ils parlent de vous mesdames.
Ils sont fiers. Ils ont "plus de respect" dit Jérémy de part la "gestion de la douleur" montrée.  Bobby a trouvé que sa femme avait "une force en elle qui ne lui connaissait pas". Ils sont fiers de vous. Vraiment.
J'aime beaucoup cette phrase de Nicolas qui admet avoir  "toujours su que sa douce "saurait".. mais le pourrait-elle ?" et conclure en disant qu'elle a fait de lui un "mari amoureux".
Benoît, lui, confirme "Je peux me permettre de le dire car ce n'est pas moi qui ai souffert, un accouchement naturel est ce qu'il peut y arriver de plus beau pour une naissance".
Majoritairement, ils vous accompagnent dans la douleur et dans la gestion des contractions et vous les épatez. Parce que vous gérez. Plus ou moins, mais vous gérez. Et eux savent pertinemment qu'à votre place, ils n'en mèneraient pas large.



Et entre vous, ce que ça change?
Parfois cela ne change rien, parfois c'est un peu plus fort, parfois c'est plus complice.
Etienne trouve que cet accouchement leur a prouvé qu'ils seraient "là l'un pour l'autre, même en cas de galère".
Et Arnaud qui rappelle que de voir sa compagne "dans un contexte où elle se sentait un peu humiliée lui a montré à quel point il l'acceptait comme telle", et que cela "les a rapproché".
Et puis d'autres comme Pierre, heureux de cet accouchement mais qui avoue ne plus faire l'amour.
Nicolas a eu un joli mot en disant que ça n'avait "rien changé. Et tout. Éternellement".
Et Seb qui dit "être redevable à vie".


Des mots pour décrire tout ça?
J'en citerai quelques uns au hasard : boucherie, terrorisant, que de mal pour un si grand bien, youpi, vers l'infini et au delà, émouvant, terrible, fatiguant, vie.
Des mots qui marquent la difficulté et l'angoisse, certes, mais majoritairement des mots forts, poignants et puissants.

Et si c'était à refaire?
S'il fallait changer quelque chose à tout ça, ça pourrait être le côté médical. Damien parle des "bips des monitos, du stress de l'équipe médicale".
D'autres voudraient changer leur attitude, comme Seb qui explique avec le recul : "j'étais trop stressé, ce qui a fait que j'ai eu des remarques ou un comportement déplaçé alors que je pensais bien faire".

Et puis il y a ceux qui en reviennent comme Cédric qui songe à aller à la pêche pour le troisième accouchement tellement il s'est senti inutile et encombrant lors des premiers. Pour lui, c'est un acte féminin et malgré la préparation, il n'a pas su, ni pu aider sa femme.



Voilà, j'ai essayé dans cet article de réunir quelques papas, de partager leurs propos et leurs ressentis. 
Tous ont eu la gentillesse de répondre honnêtement, de rédiger de longs messages parfois, de raconter avec émotion les naissances de leurs enfants. Tous parlent et racontent avec émotion, même s'ils ont mal vécu cet accouchement c'était par peur de vous perdre, ou peur de perdre votre enfant. Tous ont vécu là le plus beau des bouleversements.

Je conclurai sur une petite phrase de Jérémy que je trouve très vraie, qui prouve qu'au delà de nos accouchements, ce sont nos vies qui s'en retrouvent chamboulées : "ce sont nos bébés qui bouleversent nos vies, pas les accouchements".


Je tiens à remercier Arnaud, Alex, Bertrand, Cédric (X2), David, Etienne, François, Gilles, Philippe, Ibrahim, Jérémy, Bobby, Olivier, Seb, Vinc', Jérôme, Damien, Pierre, Nicolas, Cédric, Seb, Benoît, Florian et tous les autres qui ont accepté d'être cités sans être nommés. Merci à vous, ça compte.

14 févr. 2011

Bonne fête le Mâle, huhuhuhuhu..

En ce jour de fête des gens qui s'aiment, je me dois de faire un petit artikeul culcul sur le Mâle. Obligée je suis.
Et oui, depuis maintenant un an, je l'esquinte le Mâle, je mets ses défauts (minuscules) en exergue dans le seul but de te faire sourire.
Alors je me dois, aujourd'hui, en guise de cadal de la St Valentin de rétablir la vérité sur le Mâle.

Non, le Mâle n'est pas une grosse feignasse qui ne se lève pas la nuit. Il n'entend pas toujours c'est tout. Et très certainement moins vite que moi. Mais avec un bout coup de coude et un "t'y vas là?", le Mâle se lève. En râlant, en jurant. Mais le Mâle se lève.

Non, le Mâle ne laisse pas traîner son linge. Il garde ce qui est propre (ou presque) de côté pour m'éviter des lessives inutiles. En revanche, oui, comme tout devient sale au même moment, il est clair que tout arrive au même moment (aussi) dans le panier de linge.

Non, le Mâle ne mange pas que du Nutella. Il mange aussi des crèpes au Nutella. Et des Gü. Et des Léonidas.

Non, le Mâle n'exagère pas trop quand il est malade. Il est juste plus gravement atteint que moi.

Et Non le Mâle ne mange pas que des cajoux. Il mange des Pringeuls aussi.

Et oui, le Mâle joue avec ses nains, beaucoup, souvent. Aux jeux qui crient, à la bagarre, à l'épée, aux pirates, à cache-cache.
Oui, le Mâle se farcit Tchoupi le soir, même s'il essaie lamentablement de m'envoyer le nain muni de l'ouvrage maudit (en ce moment Tchoupi fait du poney).
Oui, le Mâle fait les courses et sait quel nain prend quel lait (ou presque).
Oui, le Mâle participe aux activités niaises et exaspérantes du week end (balade en forêt durant laquelle le Mâle se retrouve à porter le vélo du nain - piscine ET tuyaux mille fois d'affilée en réponse aux "encore papa" du nain).

Alors c'est vrai, les Mâles, on a toujours toujours quelque chose à redire.
Parce que vous essayez parfois lamentablement de nous refourguer le nain à la couche qui pue.
Parce que vous tentez parfois un "j'ai vachement de boulot" pour échapper à l'activité nains du mercredi après-midi.
Parce qu'on trouve que vous vous fâchez trop vite et trop fort.
Parce que vous lancez toujours le nain trop haut et qu'on a toujours peur que vous ne le rattrapiez pas.
Parce qu'il y a des choses que vous déléguez tout le temps (alors que c'est quand même pas compliqué de coller un suppo au nain? Si??)
Parce qu'il y a toujours ces chaussettes célibataires qui traînent à côté du panier de linge...

Mais mine de rien, quand je regarde les nains, quand j'entends hurler de joie/de peur pour une partie de cache-cache (qui va dégénérer), quand j'entends la grosse voix (qui ne remonte pas sinon c'est puni), quand je vois combien nous ne faisons pas pareil, quand je vois à quel point nous nous complétons, j'ai le cœur qui se serre et je suis heureuse qu'ils aient un papa comme ça.
Parce que ça compte.
Au delà des façons de faire et au delà des façons de dire.
Avoir des nains, c'est avoir un lien de plus avec le Mâle.
Ce lien, c'est cet amour pour ceux qu'on a amené ici, sur terre, nos enfants, nos boulets, nos rigolos, ceux sans qui on ne ferait plus.

11 août 2010

Pour toi, le mâle...

Et oui, cher public fidèle et impatient de découvrir  ce nouvel artikeul. Et oui, j’ai décidé pour une fois de rendre hommage au meilleur ami de la sioupère maman que tu es, j’ai nommé : le nain l’épilateur le mâle..

Je sais qu’il y en a quelques uns, là, derrière leurs écrans.
Youhou, coucou le mâle (toujours prendre un air niais quand on s’adresse au mâle).

Alors voilà cher mâle, je t’écris. Je t’écris pour t’aider, pour te rendre service, remercie pas. Je t’écris pour t’aider à devenir un mâle parfait. Je sais que parfois, je ne suis pas tendre avec toi, je le sais. Je sais que tu fais des efforts et que tu n’es pas siiiiiii pire que ça. Mais avoue, le mâle, avoue qu’il y a des jours où, hein, franchement, on a l’impression que tu fais exprès d’être un boulet. Que tu n’es rien qu’un nain de pluche.

Pour éviter d’énerver ta chère et tendre conjointe qui sourit à tes côté à la lecture de ce magnifique, et néanmoins utile, artikeul, je m’en vais te délivrer quelques conseils fort à propos, toi jeune papa de nain et amoureux d’une maman.

Règle number ouane : Patient (très patient) tu seras.

Cette règle s’adresse tout particulièrement au mâle propriétaire d’une femme enceinte, d’une maman baleine quoi. Surtout, cher mâle, il ne te faut pas t’énerver, jamais. Ne pas élever le ton et ne pas lever les yeux au ciel. Et surtout, ne pas partir au maugréant quelque chose dans ta barbe. Ça, ça énerve. Grave.

Contente toi de répondre aimablement aux questions, et ce, à toute heure du jour et de la nuit. Car oui, nous adorons poser des questions existentielles lorsque tu sombres avec béatitude dans le sommeil. Ne cherche pas, c’est comme ça.

Je te conseille donc d’alterner les :

- Oui, tu es belle


- Non, franchement, tu n’as pas trop pris


- Evidemment que tu devrais te racheter des petits hauts de grossesse


- Non, ça ne me dérange pas du tout de te masser (encore) le dos (à minuit)


- Oui, très bonne idée que de manger pour la dixième fois en trois jours de la salade tomate-féta (si c’est ta compulsion de femme enceinte)


- Bien sûr que tu as bien fait de dévaliser Sergent Major si c’était un article acheté, le deuxième à 2 euros.


- Mais non, ça ne me dérange pas de garder les nains pendant que tu te prends un bain


- Tes vergetures ? Ah ? Je n’avais pas remarqué en fait…


- C’est clair que tes nains te ressemblent, grave.


- Mais oui, tu as bien récupéré de ta grossesse ma chérie.

En clair, use avec parcimonie mais délicatesse du mensonge léger. Sincèrement, ça fait du bien.

Règle number tou : quelques tâches ménagères tu effectueras

Je ne sais pas moi, rends toi utile. Passe l’aspi, fait la vaisselle du plat à gratin qui attache (depuis trois gratins), lance une lessive ( à 30°, ne prends surtout pas de risque). En gros, fait un truc utile genre qui aide. Passe un coup d’éponge après avoir ôté tous tes délicats poils de barbe au rasoir autour du lavabo de la salle de bain. Par exemple.

Mais le plus important n’est pas l’accomplissement de la tâche, cher mâle, nan. Le plus important c’est l’humilité et la discrétion une fois la tâche accomplite par tes soins. En gros, ce n’est pas la peine de faire quelque chose et de te pavaner ensuite pendant une semaine en rappelant à qui mieux mieux que tu as, au choix, « étendu le linge », « rangé les slips des nains par couleur ». Et surtout, que cela ne te dispense pas de faire autre chose. Feignasse va !

Règle number tri : Pas (trop) malade tu seras :

Alors là, non. Pitié. Pas malade. Tu visualises bien le mâle ? Nan ? Alors laisse-moi-t’expliquer. Quand tu es malade, le mâle, tu es…heu…comment te dire…on a juste envie de t’achever. Rapidement. A la machette. Nan, parce que tu ne sais pas souffrir en silence le mâle. Tu te traînes, tu couines, tu geins, tu as mal à la gorge, mal à la tête, mal aux sinus, et mal au nez. D’ailleurs tu n’as jamais eu aussi mal que ça. Aaaargh. En revanche, tu ne vas pas chez le médecin. Que pourrait-il faire pour ton cas extrême d’ailleurs ?

Et la nuit, c’est pire. Oui, car tu aimes à nous réveiller pour nous faire part de ta souffrance sans précédent, de ce nez bouché qui t’empêche de respirer. Puis tu te rendors dans la minute. Pas nous.



Règle number four : Les courses (de temps en temps) tu feras :

Oui, parce que je ne sais pas si tu te souviens, cher mâle assidu à la lecture de mes artikeuls, mais les courses, pour nous, c’est ça.

Alors, vas y de temps en temps. Prends ta jolie caisse et va  au Carrouf’. Et ne te contente pas de prendre TON nutella, TA bière et TES cajoux. Nan, pense à mes Spécial K. Au chocolat noir, pas au lait, ils sont moins bons. Et n’oublie pas de prendre un liquide vaisselle écolo. Et pour la lessive, ne prends pas Fraîcheur des Prés, ça pue les chiottes. Pour le PQ, n’oublie pas d’éviter le papier de verre. Et je te rappelle que le nain ne met plus de couche taille 3 depuis qu’il a 6 mois.

Et ce n’est pas la peine de prendre des nems surgelées, j’essaie de faire attention. Enfin, ce n’est tout de même pas compliqué de faire de bonnes courses.


Règle number fiveu : tes chaussettes par deux, au sale, tu déposeras

Ça a l’air très con comme règle mais je suis certaine que toi, le mâle, le soir, tu fais comme tous les mâles. Tu enlèves une chaussette, puis deux. L’une file sous un tapis/lit ou entre deux meubles. Et l’autre, bin elle git. Au milieu de n’importe quelle pièce. Souvent la chambre, avec chance, tu te déplace jusqu’à la salle de bain. Mais vraiment, la chaussette sale et seule, ça rend dingue. Tu sais, aussi dingue que la dernière tranche de PQ chez des gens qui ne rangent manifestement pas leur PQ dans la petite armoire au dessus des toilettes. Bon, revenons aux chaussettes. Action : enlève tes chaussettes. Puis, essaie de les jeter ensemble. Par terre, ça va aussi, le panier, ça viendra plus tard. Mais si tes deux chaussettes peuvent se retrouver together dans la machine à laver, c’est le surkiff. T’imagine pas le bonheur quand on finit une corbeille de linge à plier avec toutes les chaussettes copines. T’imagine pas je crois.

Règle number sisque : la nuit (parfois) tu te lèveras :

Alors, je le sais bien, le mâle, je le sais bien, tu n’entends pas. Enfin pas bien. Enfin moins vite que nous. Nous sommes tellement promptes, dis-tu. Laisse-moi t’expliquer. Une mère, ça ne dort plus jamais comme avant. Ça ne dort plus du tout d’ailleurs, ça monte la garde, ça guette. Mais NON, une mère, ça n’aime pas se lever la nuit.


Règle number Cévennes : les couches atomiques tu changeras

Oui, tu les changeras, même les liquides, même les explosives, même les puantes, même les pourrites. Tu les changeras, car ce n’est pas très poli de refourguer un nain puant. Ni à ta chère et tendre. Ni à ta belle mère.

Et viennent ensuite quelques règles mineures mais tout de même nécessaires :

-règle number heite: nos façons de faire avec les nains tu ne critiqueras pas :

Parce que promettre une sucette/une fraise tagada au nain qui se tient correctement au supermarché, ce n’est pas du chantage. Nan. Ça s’appelle « récompenser intelligemment une action positive ». Mouché le mal, mouché.

- règle number naïneu: les nains parfois tu extraieras :

Pas longtemps hein, une heure. Juste le temps pour toi d’aller laver ta belle caisse à l’Eléphant bleu avec un nain surexcité. Ou d’aller chez Jardiland admirer les rongeurs (pas la peine d’en ramener hein, ok ?). Le temps que ta belle fasse une sieste. Ou prenne un bain. Ou écoute le silence.


- règle number tenne: à quelques activités niaises tu participeras :

Oué, parce que je t’explique, nous non plus on n’adoooore pas patauger dans l’eau tiède de la piscine municipale avec un arrosoir en attendant que la bestiole en couche Némo ait les lèvres bleues. Et rester à côté du nain pendant le tour de manège, ça fout la gerbe.

Et ça sent le vomi dans la piscine à balles.


En bref, cher mâle, suis ces quelques règles et ton quotidien va s’améliorer. Enfin, surtout le nôtre en fait. C’est déjà ça.

Mais en tout cas, merci d’être là, malgré tout, ces nains on les a voulu ensemble, ya pas de raison qu’on n’en chie pas à deux. We are to-ge-ther.

Hein le mâle ?


Artikeul écrit sur la route des vacances, entre Tours et Lorient et mis en ligne à la terrasse d'un café où, youpihourra, ya du wifi. Donc, pas de zolies images, et pas de zolie mise en page. Tu ne m'en veux pas public chéri????

11 mars 2010

Bib'Expresso????

Cette pièce se déroule chez toi, chez moi, chez tout parent normal quoi. Avec un nain en guest star. Et oui, ce nain là, le toupeti. Celui qui vient perturber ton équilibre de couple. Si, si. Celui là. Tu vois de qui je parle?


Acte I Scène 1
Personnages : Papa, Maman, Nain
Lieu : Chambre des parents

Nain, hurlant et chouinant : Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin

Maman : zzzzzzzzzzzzzz (fait lamentablement semblant de n’avoir rien entendu, rindutout. Tente de garder une respiration lente et crédible, surtout ne pas bouger, surtout ne pas bouger)

Une minute passe, le nain s’énerve. Sa voix cristalline commence à s’érailler. Manifestement, quelque chose le perturbe.

Papa (voix ensommeillée) : chériiiiiiiiiiiiiiie ????
Maman (voix faussement ensomeillée) : Oui ? Quoi ? Hein? Kessekisepasse??
Papa : Tu dors? Je crois que le nain est réveillé.
Maman (ton sarcastique – autant qu’elle peut à cette heure ci): Tu crois ? Je pensais que c’était le chien.
Papa (interrogatif) : Heu ? T’y vas ?
Maman (stupéfaite) : ENCORE ???
Papa (penaud): Oui mais toi t’es plus rapide pour le calmer, moi je n’y arrive pas.
Maman (attendrie): Oui c’est vrai. (se reprend vite)Mais en même temps moi je l’ai allaité 5 mois et je me suis enquillé toutes les nuits. Alors t’es gentil,  tu vas te bouger le luc et aller faire le bib’ du nain. Et que ça saute !
Papa (obéissant) : oui, bin ça va, j’y vais, c’est pas la peine de s’énerver comme ça. J’y allais de toute façon.
Maman : Essaie déjà de lui remettre la tétine
Papa : Oui, bin deux secondes, je cherche mes chaussons
Maman : Nan mais c’est sûr que si tu le laisses beugler, il va vraiment avoir la dalle le nain.
Papa : Bin t’avais qu’à y aller, toi !
Maman : Mais jsuis crevée, tu ne te rends pas compte, c’est pas possible…
Papa : Bin DORS, c’est pas vrai ça.
Maman : Je dors si tu te tais, et puis maintenant que tu m’as parlé, j’ai parlé et je vais avoir vachement de mal à me rendormir. Tu fais chier.
Papa : Mais je ne t’ai rien demandé moi.
Papa (au nain) : J’arriiiiiiiiiiiiive le nain, chuuuuut.
Maman : ça ne sert à rien de lui dire chut, il ne comprend rien et puis il veut son bib’ maintenant. Bravo. Allez vas y. Et ferme la porte hein ?
Papa : C’est ça, DORS BIEN.


Acte I Scène 2
Personnages : Papa, Nain
Lieu : Chambre du Nain

Nain (tout rouge et pas content) : Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuu….
Papa : C’est Papa le nain, on se calme…
Nain (encore plus enervé car Papa a allumé la grande lumière au lieu de la veilleuse toute douce que maman allume, parce qu’elle réfléchit ELLE) : Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii……
Papa : Chut le nain, c’est Papa. Tu veux ta tututte ???
Nain : Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…..
Papa : Bon, je prends ça pour un oui. Elle est où ta tétine ? Là ? Nan. Là ? Nan plus. Pousse toi le nain. Soulève toi. Put** c’est pas possible, tu l’as mis où cette put*** de tétine de m*** ? C’est pas vrai ça, tu peux pas prendre ton pouce non ?
Put*** !!!
Nain (très très contrarié d’avoir les pieds soulevés à 2h du matin) : Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…
Papa :Ah, la voilà. Elle était coincée dans le tour de lit. Tiens, et maintenant dodo.

Nain : tute, tute, tute.
Papa (soulagé) : c’est bien le nain. Bonne nuit. C’est encore le dodo.
Nain : tute tute tute
Papa ferme la porte. Se retrouve dans le couloir. Soupire de contentement et s’auto-congratule à voix basse : Bin voilà, c’est quand même pas compliqué. Super papa (rit bêtement de fierté)
Nain : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…………
Papa (figé): Il blague là ??
Nain : Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Papa (prêt à se défenestrer) : A priori non


Acte I Scène 3
Personnages : Papa, Nain
Lieu: Cuisine

Papa : Bon, voilà, t’as tout gagné. T’as faim ?
Nain : Gueu.Brâââââaaaaaaaaaaa….
Papa : Manifestement oui. Bon, où sont les bib’ propres ??
Nain : Biiiiiiiiiiiiii……..
Papa : ça ne m’aide pas ça le nain. Mais c’est pas vrai ça, où est-ce qu’elle les a mis ces bib’ ?
Ah bin les voilà, à leur place, bien entendu, dans le placard aux biberons. Ouais mais bon. C’est la nuit le nain, alors tu vois, la nuit, Papa est très fatigué alors faut pas trop le chercher.
Nain : Blablublobli.Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa (le nain a vu le biberon. Vide, certes. Mais le bib’ quand même).
Papa : Là, on met de la bonne eau minérale pour ton ptit bidon coliqué le nain. Et puis je chauffe l’eau le nain, alors tu vois c’est bientôt prêt. Calmos. Tu tiens ça de ta mère d’avoir la dalle nuit ou quoi ? Est-ce que je me réveille pour manger moi ?
Papa : Bon le lait maintenant. Bon, le nain, je peux te poser histoire de mettre le lait ?
Nain :Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Papa : Ok, ok, pleure pas tu vas réveiller maman. On va essayer de le faire avec toi dans les bras.
Nain (essaie de choper le bib’, la cuillère pleine de poudre que Papa tient dans la bouche pendant qu’il tente d’araser avec un couteau)
Papa (tente de protester, la cuillère en bouche): Méééééééééééé.

Biberon terminé. Secoue, secoue, shake, shake, teste-poignet, hurlements.
Papa : Put**** c’est chôôôôôôô, ça brûûûûle.
Nain (qui visualise le bib’ prêt) : hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Papa (embêté): Oui, alors là le nain, va falloir te détendre tudessuite, je te préviens parce que le bib' est trop chaud. Tu vois??
Souffle Souffle. holàlà c'est chôô le nain...
Nain (interloqué): Beu?
Papa: oui tu vois, c'est chaud chaud, tu vas hurler si je te colle ça dans le bec. Alors papa va le passer sous l'eau froide pendant dix plombes (limite il aurait le temps d'en refaire un) et après on va le boire, ok ? Dacodac?
Nain (au bout du rouleau) : baaaaaaaaaaaaaaaaaaa...

La scène se termine sur un donnage de biberon sur le canapouf avec un nain affamé qui boit goulûment et un papa manifestement éreinté qui renverse la tête en arrière, les yeux mi-clos (au lieu de faire comme maman qui regarde, quelle que soit l'heure, son nain d'un air ennamouré. Ce qui, soit dit en passant, lui fait oublier qu'il est 2h50 du matin).

Acte I scène 4
Personnages : Papa, Maman
Lieu: Chambre des parents

Papa se recouche d'une manière peu discrète en marchant sur Sophie la Girafe, en faisant tomber la lampe de chevet afin de ne pas perturber le sommeil de sa compagne.
Maman (tout à fait éveillée): c'est bon? Il dort?
Papa: Oui, bien sûr, j'ai assuré.
Maman: ouais j'ai entendu. Merci en tout cas  je n'ai pas pu me rendormir avec le bordel que t'as foutu, la prochaine fois autant que je me lève
Papa: De rien mon amour.
Maman: Groumpf, bon reste de nuit alors.
Papa: Oui, toi aussi.

ZZZZZZZZ

Papa (interrogatif): Chériiiie?
Maman (légèrement sur les nerfs): Oui, quoi encore?
Papa (geignant, car visiblement à l'article de la mort): Je me suis brûlé avec le bib'. Tu ne sais pas où est rangée la biafine parce que là j'ai vraiment super super mal.


Chez Georges:

A peine le nain a t'il poussé un vagissement que Georges est debout. Il se lève la nuit car il sait que sa douce a déjà des journées difficiles. Il remonte la couette sur sa plantureuse femme et se dit qu'il a de la chance de partager son lit et sa vie.
Il enfile à la hâte un petit peignoir (car Georges dort nu), enjambe le jouet qui traîne au sol,  et ferme doucement la porte du nid conjugal.
Il entre précautionneusement dans la chambre de son fils et allume la petite lampe à gauche de la porte, celle qu'il faut allumer la nuit, parce qu'elle ne risque pas de faire peur à son adorable bambin.
Le bébé lui sourit, il agite les bras en gazouillant. Georges l'attrape, l'embrasse et le serre fort contre lui. Il respire son parfum de bébé et se dit qu'il a vraiment de la chance d'avoir un enfant aussi facile.
Il se dirige vers la cuisine avec son Toupetit dans les bras et prend un biberon tout propre sans Bisphénol A que la femme de ménage a disposé sur l'arbre à biberons design. Il allume le bib'expresso et câline son fils un instant. Il place le biberon tout bien comme il faut, lance la machine directement puisque les doses étaient déjà prêtes de la veille au soir et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le biberon est prêt. Georges le teste par habitude, mais il sait qu'il est à bonne température. 
Georges s'installe confortablement sur son fauteuil préféré et recouvre son fils d'un plaid en polaire histoire qu'il n'attrape pas un mauvais rhume. Il regarde son amour de bébé boire son biberon d'un air complice. Lui aussi a une petite faim et se préparait bien un petit en-cas.
Le biberon terminé, Georges s'occupe de changer son trésor et le recouche après un gros câlin.
Puis, il se débarrasse de son peignoir et se glisse entre ses draps. Il regarde encore une fois sa chère et tendre dormir et lui dépose un délicat baiser dans la nuque. Elle gémit dans son sommeil. Il sourit. Et se rendort.




Constatation 1, pour les papas: Si tu avais acheté le Bib'Expresso de Béaba, tu n'en serais pas là, entrain de chialer ta race et à t'étaler de la Biafine en couche en répétant que ça fait trop trop mal et que tu ne peux pas faire la vaisselle tellement ça te lance.

Constatation 2, pour les mamans: Même si tu arrives à pousser ton cherimoisi hors du lit, tu peux être certaine que tu n'es pas rendormie pour autant. Et que tu vas le payer le lendemain.

Constatation 3, pour les fiiiiiiiiiiiilles: Vous avez reconnu Georges. What Else?


Personnellement, je n'ai pas testé le Bib'Expresso. Mais sur certains blogs, un concours est lancé pour vous en faire gagner un. Par exemple ici, chez Ezabel.
Ou encore chez Juju (la wondermaman, si, si, elle existe)
Je vous souhaite de le gagner parce qu'il coûte un peu cher.
Mais Georges ne s'encombre pas de ce genre de préoccupation bassement matérielle quant il s'agit de son nain.
Nous, si.
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