12 janv. 2012

Mère au foyer - Père au foyer - Et vous?

Attention. Ceci n'est pas un billet à vocation polémique. D'ailleurs vous savez très bien que c'est absolument pas mon fond de commerce ni ma passion que de monter les mamans (et les papas) les uns contre les autres. J'ai tenu à parler du statut de mère au foyer/père au foyer parce que je vis actuellement une situation assez similaire. Ayant choisi de prendre une année de disponibilité pour des raisons familalement correctes (déménagement, changement de ville, garde d'enfant, etc..) ET professionnelles (écriture du fameux livre que tu vas bientôt en savoir plus), j'ai, au quotidien, un bref aperçu de ce que peut être une journée de parent au foyer. De plus, certaines maman m'ont envoyé des petits mails en me demandant d'aborder le sujet. Ce que je fais.
Il n'est pas question ici de dire "les MAF ne foutent rien" ou "on est mieux au boulot sans les gosses". Il est question ici de partager, comme toujours, un peu de vie. Des bons côtés et des mauvais, parce que les choix que nous faisons nous regardent. Parce que nos choix ne sont pas toujours ceux que nous aurions fait. Parce qu'il faut parfois du courage pour faire ce que nous faisons.


Renoncer à son boulot.
Dire "je suis en congé parental".
Se justifier. Expliquer.
Répondre au "tu as choisi ou ...?"
Esquisser un sourire et puis tenter un "c'est pour eux surtout que je le fais".
Essayer de dire que le choix est mûri et que la situation nous convient.
Entendre des "moi je ne pourrais pas" ou des "toute la journée?".
Tenter de faire comprendre que c'est une volonté propre et que ce n'est pas si facile.
Regarder l'air hautain et méprisant de certain(e)s. Se rassurer en regardant ses enfants. Se dire qu'on a fait le bon choix.

Etre mère au foyer, c'est loin d'être quelque chose de facile.
En plus, moi, je ne suis même pas une vraie mère au foyer puisque je "travaillotte" à côté. Je dois donc gérer les nains (matin/midi/soir), la maison (vous savez ce que c'est, je ne vous fait pas de dessin) et mon boulot (et mon blog aussi).
Cela dit, j'ai un Mâle présent et qui m'aide, ça aide. Ce qui n'est pas toujours le cas.
Mais, quoi que l'on fasse, on est toujours "à la maison".


- Vous pouvez accompagner à la piscine Madame Grand Nain?
- Heu, oui...
- Oui, c'est bien vous ne travaillez pas!

- Enfin si, à la maison, mais j'écris pour des gens alors vous savez je gère mon temps un peu comme je le veux, je bosse le soir, je...
- Oui, très bien je vous note pour tous les jeudis alors!

Etre à la maison, soyons honnêtes, c'est super.
Oui, c'est super, on est disponible.
On peut s'octroyer une sieste si on le souhaite, si les nains dorment, si on a le temps. Bon, en vrai on ne le fait pas souvent.
On peut prendre un café au calme en écoutant Pascale Clark ou en regardant les Maternelles.
On peut jouer avec son nain, le cajoler, le regarder grandir, faire des activités sympa avec lui et se dire qu'on en profite.
Oui, être à la maison, c'est super.
On peut ranger, repasser, faire les lessives, nettoyer la baignoire et faire en sorte que le tapis de bain anti-dérapant ne pourrisse pas en trois semaines.
Oui, c'est super, on peut récupérer les enfants tous les midis et leur faire des bons petits plats.
Oui, c'est super, on va les chercher à 16h30 et on profite d'eux.

On n'est pas obligée de prendre une journée enfant-malade et de courir récupérer sa progéniture qu'on avait mis à la crèche avec 38° (oui, bon, ça va hein, on l'a tous fait...).
On n'est pas obligée de poser un RTT pour aller se farcir la préfecture, la mairie ou tout autre activité administrative chronophage.

Oui, être à la maison, c'est super. On peut allumer l'ordinateur et surfer un peu pendant que le nain fait sa sieste. On peut même en profiter pour faire ses courses en ligne parce que, quand même, emmener le nain en course, c'est boulet. Avant on y allait rapidement en sortant du boulot. Maintenant ce n'est plus possible.

Oui, c'est super.
Ce qui est moins super c'est le sentiment, parfois, ne se perdre un petit peu.
Je ne parle pas vraiment de moi tout à fait puisque le blog et mes différents travaux d'écriture me permettent de me réaliser professionnellement.
Mais quand même.
Quand ta journée s'est résumée à nettoyer des fesses, à changer des couches, à ranger la maison et à faire à manger. Quand tu n'as croisé comme adulte que les mêmes mamans de devant l'école, que tes seuls mots de ces dernières heures ont été adressés (au choix) au chien ou à ton nain, tu te prends à déprimer légèrement.

Quand vient le soir et que tu as géré les nains, que le repas est prêt et que ton/ta conjoint(e) rentre, tu es joie. La vie commence. J'exagère mais c'est un peu ça. Un adulte! Youhou!
Mais l'autre adulte a bossé LUI. Et tu le comprends. Il/Elle voudrait juste se poser deux minutes. Toi aussi. Mais toi ce n'est pas pareil puisque tu ne bosses pas.
Donc tu n'oses pas. Et tu ravales.

La discussion tourne autour de celui qui travaille, de ces anecdotes de boulot. Toi? Tu racontes les dernières bêtises/progrès des nains. En en rajoutant. Et puis tu te tais, parce que tu trouves que ce n'est pas passionnant. Tu cherches des sujets de conversation. Et tu te rends compte que tu n'en as pas tant que ça. Si tu as vraiment envie de déprimer, tu te mets à penser que ta vie ne se résume qu'à tes mômes. Et tu pleures.

J'en rajoute volontairement, bien sur.
Mais je me doute que certaines le vivent comme ça.
Le sentiment de tout donner et de n'être plus grand chose.

Rester à la maison, ce n'est pas si facile. Les pauses, il y en a. Mais pas plus que si on travaillait.
Rester à la maison, c'est un acte qui n'est pas égoïste.

Quand on fait le choix d'être parent au foyer, parce que ça s'impose à nous, je pense que la situation est plus facile. Les journées qui défilent doivent moins peser parce qu'on a choisi, parce qu'on en avait envie. Faire des jeux avec les enfants, des activités, sortir avec eux, aller jouer au parc, vivre au quotidien avec un nain (ou plusieurs), je pense que nous n'en sommes pas tous capables.

Moi, par exemple (je parle de moi parce que je me connais), je n'aurais JAMAIS imaginé vivre ce que je vis en ce moment. Me lever, me préparer, faire petit-déjeuner les mômes, les habiller (m'énerver), gérer les pertes de chaussures et les sacs de goûter, répondre aux "j'A fait cacaaaaa" et aux "où est passé mon anoraaaaak??", les coller à l'école, rentrer, ranger, jouer avec Micronaine, la mettre à la sieste, bosser vite et plus vite que ça encore, ranger, lessive, réveiller Micronaine, école, repas (cirque à table), retour à l'école re-sieste, reboulot, et école (encore), goûter, jeux, engueulades, menaces et bain, jeux (encore), discussions et négociations, retour du Mâle, passage de flambeau après micro-pause du Mâle, repas des nains, dialogue de sourds des parents, histoires, dents, pipi, coucher.
OUF.

Effectivement, c'est physique, effectivement c'est du sport. Je n'aurais jamais imaginé dire un jour "cette année je m'arrête, c'est le mieux, financièrement et pour les enfants, c'est le mieux".
Jamais. Nous changeons. Je ne me suis jamais forcée. Je n'ai jamais eu envie de m'arrêter avant, je reprenais à la date prévue (ou presque) à temps plein. Parce que ça me convenait, que j'avais une super crèche et que tout se goupillait toujours bien. Les enfants étaient bien, nous aussi.
Quand les choix sont assumés, personne n'en souffre. Un enfant qui se rend compte que c'est une déchirure pour sa mère ou son père que d'aller bosser n'est pas heureux. Un enfant que son papa/sa maman dépose à l'école avec le sourire, y va avec plaisir (ou presque).

Aujourd'hui, j'ai décidé d'être là pour eux, et de prendre du temps pour écrire (pour moi).
Bon j'avoue, Micronaine va deux jours à la crèche (ouf), ce qui me permet d'avoir des plages horaires de deux/trois heures SEULE dans ma semaine. Et ça, ça fait du bien. Vraiment.

Cet article est un peu décousu parce que je parle de tout ce qui fait mon quotidien et de ce qui doit composer celui de vous autres, parents au foyer.
Parfois heureux de leur choix quand ils voient leurs enfants à la maison plutôt que brinquebalés à la cantine ou au périscolaire.
Mais parfois gavés d'être toujours là, dans les mêmes tâches répétitives et peu gratifiantes, tout en pensant que les enfants des autres vont bien à la cantine et qu'ils n'en meurent pas.

Il faut trouver un juste milieu et surtout, trouver une situation qui convienne à tout le monde.
Je n'ai aucune culpabilité à laisser ma fille un peu à la crèche. En revanche, ça me ferait fier de dépenser mon salaire en garde pour aller faire classe à cinquante kilomètres d'ici.
Et de récupérer mes nains à 19h parce que je fais une heure de voiture le soir.
Voilà. La réflexion doit se faire là.

Qu'est ce qui compte? Sur quoi puis-je jouer?
Parfois, il suffit d'un rien.
La vie de parent au foyer peut être gratifiante si c'est ce que l'on aime faire.
La vie de parent au foyer peut être géniale si ça nous correspond.

Mais cela n'empêche pas le coup de blues, le sentiment de ne faire que des tâches rébarbatives et surtout, l'impression que personne ne reconnaît ce rôle.
Personne pour vous dire : "C'est bien monsieur, vous avez pris votre après-midi pour faire toutes les lessives et ranger le linge, BRAVO, grâce à vous, les bassines ne traînent plus dans l'entrée".
Et non. C'est NORMAL.

Personne pour vous dire : " c'est chouette d'être plus présente cette année auprès de vos mômes, ils ont l'air contents". Non. C'est NORMAL.

Et puis ce clivage travail/maison m'exaspère. Cette animosité "maman qui travaille/maman à la maison" qui existe, ça me débecte.

Pour avoir fait les deux, je soutiens qu'on ne PEUT pas comparer.
Oui, parfois j'étais plus tranquille au boulot qu'à la maison (surtout en période de varicelle).
Oui, parfois je regrette ma pause déjeuner solitaire où je pouvais traîner une heure en ville SEULE.
Mais non, je ne regrette pas ce choix. Même si je suis consciente qu'il n'est pas fait pour moi. La maternité vous fait faire des choses un peu étranges...

Une situation que l'on assume, un choix que l'on clame, voilà ce qui nous "sauve".
A celles qui me demandent ce que je fais, je leur dit clairement: "je travaille à la maison. Je m'occupe des enfants, j'écris, je fais ce que j'ai à faire. Pour le moment ça me convient, pour le moment ça leur convient. Demain, ça changera probablement, mais pour l'instant, notre équilibre est ainsi".

Cependant, c'est difficile parfois d'assumer.
Surtout quand on n'a pas eu le choix. Quand on suit un conjoint et qu'on ne retrouve pas de travail. Quand on est à la maison alors que l'on rêve de retourner bosser.
Pas évident.
Je dirais : allez, tant pis. Tout cela n'aura qu'un temps. Il y a mille autres choses à faire et à penser. Il y a des choses à voir, des gens à rencontrer. A celles qui rongent leur frein en attendant de pouvoir (enfin) retourner bosser, je leur souhaite de trouver un petit truc à faire en plus, histoire de ne pas penser à ce qu'elles ont mis de côté. A ceux qui ont choisi de rester à la maison pendant que leur femme part tous les matins et qui doivent faire ce que la génération précédente n'aurait jamais laissé faire, je leur souhaite de voir dans les yeux de leurs enfants un simple "c'est chouette!".

On ne reste pas à la maison pour que nos enfants nous remercient un jour.
On ne reste pas à la maison pour qu'ils nous disent "tu as été une bonne mère/un bon père".
Les choix que nous faisons sont inhérents à nous mêmes.
Ils ne dépendent que de nous. Nous n'avons rien à prouver aux autres.
Et nos enfants ne nous sont pas redevables.
Si nous le faisons, c'est parce que ne pas le faire nous est insurmontable.

Quoi que nous choisissions.

86 commentaires:

  1. je suis Maman au ofyer depuis 11 ans et je ne regrette rien, j'adore ta conclusion !!!
    merci d'un tel article, ça fait du bien !!!

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  2. marie, c'est super que tu abordes ce sujet

    je m'occupe de mes nains depuis quelque temps, et je ne me considère pas pour autant comme "bobonne à la cuisine", au contraire... ce n'est pas féministement correct de le dire, mais je me sens plus libre, plus à égalité dans mon couple, depuis que je n'ai pas à TOUT mener de front.
    Je trouve que s'occuper de ses enfants est souvent difficile, mais j'y trouve beaucoup d'intérêt, intellectuellement ça m'apporte beaucoup.
    je suis peut être assez positive, par nature, j'aime trouver du sens aux choses, mais sincèrement, avoir du temps pour sa famille, et pour soi (car oui je pense à moi, grâce à mon homme qui est plutôt du genre "féministe"), c'est EXCEPTIONNEL.
    Tous les jours, je me lève en me disant: j'aime ma vie, je n'en voudrais pas une autre.

    j'avais écrit un post à ce sujet, peut-être un peu plus "polémique" que le tien... si ça t'intéresse c'est là:
    http://unechambreamoi.blogspot.com/2011/11/la-femme-doit-elle-travailler.html

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  3. Bravo et merci, je me retrouve beaucoup dans ton article. Je suis maman au foyer par choix, peut-être temporairement, peut-être pas, et tout ce que tu as écrit me parle, même si je ne m'occupe que d'un seul nain :)

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  4. je pense pareil ....rien de plus, rien de moins....et pourtant je n ai "qu une" naine!qui n est pas scolarisée, ni en crèche (car je ne bosse pas/et ne peux pas trouver de boulot car se présenter aux entretiens avec ça se fait pas trop....)et dans une ville où on vient d'arriver(et donc on en connait personne!) et loin de la famille.....
    comme tu dis c est un "choix" et on essaie d aller de l 'avant !
    merci pour ce bel article! qui résume bien et qui transmet bien tous les sentiments de parent au foyer !

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  5. et ta dernière phrase est PARFAITE.

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  6. MERCI MERCI MERCI pour cet article qui a exprimé ma pensée mieux que je n'aurai pu le faire moi même.

    On peut être mère au foyer, avoir choisi et parfois...avoir du mal sur certaines choses. Avoir le droit de se plaindre, parfois. Encore merci pour cette bouffée de déculpabilisation.

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  7. Et hop encore un article qu'il est bon tiens!!!!

    Je suis MAF depuis 2005, et tant que je n'ai pas d'autre obligation (on sait jamais), et que moi, oui MOI je ne le sens pas autrement je n'ai pas l'intention de retrouver un travail extérieur.
    Oui comme tu dis, parfois, même souvent certaines semaines, j'ai envie de partir loin, je rêve de ma vie d'avant les oursons, mais en même temps, même les jours difficiles, oui même les pires jours qui soient avec les enfants, et/ou la maison (chuis nulle comme femme au foyer!!!^^), si on me pose la question, ma réponse sera la même que les jours où tout se passe à merveille (y en a si si!): non je ne regrette pas, oui c'est un choix, oui j'en suis fière et heureuse!!

    Le jour où j'en aurai marre et que je voudrai trouver un boulot, ben on verra, mais pour le moment, je crois que même si je dis que c'est parce que mes enfants sont encore trop petits, en fait, c'est moi qui ai besoin d'être près d'eux à la maison!!!^^

    Merci pour ce nouvel article, sur ce je vais m'occuper de mon linge lol

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  8. ben tu vois il est bien trouvé ton artikeul. Je m'etends ca me correspond trop mais pour ma part sans relayeur la semaine paskytravailleloinlemale.
    Bref, j'ai pas choisi.
    Bref, si les remplacants etaient mieux payés je serais devant 32 gamins en train de leur montrer ce qu'est un parallélogramme.
    Bref comme on est mal payé je garde mes momes pour le moment. Et le moment, je le trouve bien long. Et bien frustrant.
    Meme si là, maxinain ayant 39 de fievre, chuis bien contente d'etre là pour lui.
    Yen a qui disent que ca n'a pas de prix. Si, ca en a un : mon epanouissement personnel qui hiberne pendant 6 mois.
    pfffffffffffffffff

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  9. Joli article sur un sujet tellement difficile. Si jamais, sur le thème, il y a le burn-out de la mère au foyer : tellement d'attente pour si peu de de gratification (en général).

    Je l'ai vécu quelques mois seulement et j'en n'ai pas un souvenir impérissable.

    Ma Belle-Soeur a mis plusieurs année pour trouver (et accepter) sa place dans le foyer (elle a repris un travail quelques années plus tard). Elle a compris quelle qualité de vie elle donnait à sa famille en étant à la maison, que si tout le monde se sentait bien, c'était grâce à elle.

    Et comme disait mon cousin ce midi-même "Ma femme [qui ne travaille pas] a un agenda". Et je crois que c'est le maitre mot "agenda" : des rendez-vous, des rencontres, voir des adultes...

    Je crois que le regard du conjoint est primordial dans le fait de se sentir bien ou pas. Tu en parles peu, non ?

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  10. Blandine et ses boulets12 janvier 2012 à 16:17

    Chai pas..c'est à la fois juste et à la fois pas tout à fait...mais bon, moi je le vis mal, c'était mon choix, mais entre faire un choix et le vivre réellement, ben c'est pas pareil...mais bon, on le vit toute de façons différentes, moi aussi j'ai fait les deux Mère qui bosse avec Fils en périsco/école de 7h30 à 18h/ Mère au foyer . Cà dépend aussi énormément de l'entourage. Actuellement je n'ose même plus espérer retravailler : j'ai tout simplement l'impression de ne plus en être capable, à force de caca/serpi/gerbi/lessives depuis 3 ans,et des réflexions des autres aussi, et du regard des gens, j'ai juste l'impression que l'on perd forcément 80% de son intellect dès lors que l'on est au foyer...bref, ton article est juste, il m'a fait pleurer mais parce que je suis ultra sensible sur mon statut de MAF, je m'attendais à rire de tes anecdotes,perdu

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  11. Il est très vrai cet article.
    Je m'y retrouve et je retrouve ma mère à moi. Qui a arrêté de travailler 14 ans pour élever 4 nains, qui ne regrette pas, mais qui a fini par déprimer grave de ne pas avoir de vie sociale autre que la sortie de l'école. Et qui je pense attendait quelque chose comme "merci maman, tu as été une super maman d'avoir fait ça" et qui évidement ne l'a pas eu.
    Qui attendait un peu de reconnaissance de la part de mon père de gérer tout dans le maison, et les devoirs, et les aller-retour au cours de musique ou à l'entraînement de gym.
    Qui a fini par reprendre un travail (à temps partiel) quand le petit dernier est entré à l'école et à qui on a -du coup- fait des réflexions sur le fait qu'elle abandonnait son enfant.

    Et pis je me retrouve - je ne suis pas mère au foyer, mais mon boulot me faire alterner période en cabinet et période à la maison - dans ces journées passées à faire toutes ces petites choses indispensables et nécessaires, mais qui me paraissent si vides et si inintéressantes (Naine chez la nounou le plus souvent), à voir personne; à attendre 18h en frétillant comme une gamine parce que l'Ours va rentrer et qu'on va pouvoir faire des trucs genre heu... cinéma nan... genre regarder la télé ! ; et me prendre tous les jours la même remarque texto "attends, laisse moi me poser 5 minutes là"
    Avoir l'impression qu'il remarque à peine que la maison est propre alors que j'ai passé l'après midi à récurer la salle de bain, à nettoyer ses poils partout, à frotter le moisi accumulé au fond de la brosse à dents électrique...

    Oui moi je pense que je ne pourrais pas rester à la maison, et j'admire vraiment celles qui le font, et je suis la première à reconnaître le travail que ça représente...
    Mais le choix n'est pas facile à faire, pas facile non plus de laisse la Naine de 9h à 19h tous les jours pour que quelqu'un d'autre s'occupe d'elle...
    Bref un article qui me parle beaucoup en ce moment :)

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    1. Oh oui Docmam, je te comprends bien, quand je pars en garde 24 heures et que je vois ma naine avec ses petits yeux mignons qui me dit 'ah nan maman, pas encore l'hopital, nan'....
      En meme temps j'adore mon metier, alors le we j'essaie de compenser par une presence de qualite (et je bosse mes dossiers en plus le soir donc je suis crevee).
      Et fini l'estheticienne, le cine, les restos...
      Mais quand je vais remonter la couette le soir tard et que je vois sa jolie frimousse, eh bien... tout va bien!

      Isabelle

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  12. merci pour cet article. il va bien dans le sens de ce que je pense. je suis maman d'une petite de 9 mois. j'ai du reprendre le travail à ses 5 mois. c'est pour moi comme tu le dis "insurmontable", un déchirement. je fais partie de ces profs qui, comme tu le faisais, se tapent 90 km matin et soir, pour aller faire cours. je rêve de rester au nid avec ma pépette, mais je n'ai pas le choix. un jour peut être....

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  13. Article top... Bravo Marie ;)
    Dans mon cas, je me retrouve femme au foyer, mère au foyer malgré mon bac+50 (bon, ok juste 9 ou 10) : sacrilège ?! Une situation auquelle je ne m'attendais pas avant de faire ce choix... à 2 de partir en expatriation, dc un poste pour lui... et rien pour moi (un bébé dans le ventre au moment du départ).
    Nous avons concilié ses choix professionnels avec nos choix personnels... et finalement, je peux profiter à fond de ma puce et c'est une chance. Je savoure & ça me plait !
    oui, j'ai un méga diplome et oui, je suis mère au foyer... et oui, ça me plait ! Sans aucun doute que beaucoup sont choqués, outrés... mais tant pis, c'est nos vies, ma vie... et je ne regrette rien, au contraire !

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  14. En fait je me suis dis "tiens j'ai l'impression de voir ma femme raconter ce qu'elle a vécu" ; mais probablement que beaucoup plus de femmes vivent cette période de la même façon.
    Maintenant ma femme a repris le chemin du bureau (depuis 4ans) et je vois bien dans ses yeux que c'est une vie de dingue de toujours courir du foyer au bureau et inversement en passant par l'école récupérer la smala, quand bien même je lui répète de lever le pied, parce que je suis là.
    A présent "c'est sport" de toujours cavaler quand tes enfants n'ont pas encore atteint l'age d'être autonomes pour partir à l'école et en revenir.
    Jusqu'aux 3 ans (du dernier) on "pouponne" (tout est relatif) ; de 3 à 10 (voire 11) on court maison,école,bureau,école,maison,devoir,diner,coucher

    Mais après tout on a voulu nos schtroumpfs donc on court pas pour rien ;) Puis quand même on se marre bien avec eux ;-)

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  15. wahooouuuu

    Marie, je me demande souvent si tu as pas cacher des caméra das ma maison tellement tu racontes ce que je vis !

    et bein aujourdhu'i, je pense que tu lis dans mon esprit et mon coeur !


    Céline, 2 nains, en congé parental, et qui assume parcequ'elle ne pourrait pas faire autrement, pour ses nains, mais à qui il manque cruellement une vie sociale........

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    1. Ha ce manque de vie sociale, c'est mon grand drame!Et pourtant, j'en voie des gens...Faudrait créer un café des parents aux foyers, un truc du genre, comme les RAM des assistantes maternelles!

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    2. chez nous on a monté une ludothèque ... les enfants jouent, les parents papotent (café et thé sont servis !!), les enfants et les parents jouent ensemble ... bref ça bouge !!!

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    3. une ludothèque - ça s'est une bonne idée. Comment on s'y prend?

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  16. Je suis une maman qui travaille et il y a des avantages et des inconvénients c'est sur : Je regrette parfois de travailler (mais on a pas le choix parfois) car je n'ai pas vu mon nain de bientôt 3 ans grandir, les années sont passées à une vitesse phénoménales ... Je n'ai pas vu ses premiers pas, ça première dent ... Je ne profite pas assez de lui. Je l'aime tellement ce petit nain qui n'écoute rien quand je suis à la maison ;)
    Enfin pour finir cet article est parfait, merci pour ce blog génial.

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  17. quel teasing pour ton livre! ;-) et je note que toi aussi tu as des problèmes de tapis de baignoire qui pourrissent tout vite! ça me rassure!
    plus sérieusement... je suis aussi MAF depuis deux ans! (d'ailleurs en l'écrivant j'avais mis 1 an... mais non ça fait 2 déjà!). pendant que mes collègues de boulot gravissent les échelons dans la vie pro.
    ça fait mal parfois mais en même temps ça me ferait plus mal de laisser mon nain toute la journée à quelqu'un! et puis là le 2è va arriver... alors je profite d'eux!
    et oui les agendas c'est important d'en avoir! ici, c'est moi qui gère tout ce qui est administratif à la maison de A à Z (des impôts au mec de la chaudière), qui planifie les vacances, les déplacements, notre agenda. et je tiens un blog pour la famille! ça force à écrire, à faire des trucs intellectuels!
    et où je serai dans quelques années? bah je ne sais pas.... à courir sans doute comme le disait Foxmask!

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  18. Il est top ton article :) Je te dirai ce que j'en pense dans 6 mois!

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  19. Voilà un article super complet et auquel j'adhère complètement. Je ne comprends pas non plus cette confrontation Au foyer versus Au boulot, cette animosité sous-jacente. Chacun fait comme il veut, et surtout comme il peut car force est de constater que nombreux sont ceux qui n'ont pas le choix.

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  20. Noémie, multi, 2 naines ...12 janvier 2012 à 17:09

    Merci! j'en pleure.... merci car je suis de celles qui n'aiment pas faire le ménage mais qui ne supportait plus de devoir bringueballer les choucroupoules matins et soirs et avoir le mode pilote automatique et passer a coté de ma vie... Merci aussi car je ne sais plus comment expliquer ce choix ( financier aussi il faut le reconnaitre ) a mon mari qui me balance régulièrement des " tu t'en fout , toi, tu travailles pas !!" ou bien des : "J'ai ma journée de boulot MOI !"
    Donc j'essairerai de lui faire lire ton article peu etre qu'il comprendra un peu mieux mon choix et mes ressentiments !!!!!

    Merci mercimerci de tout coeur !

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  21. Clap clap clap !!!
    <3<3<3

    Bientôt mon tour !!

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  22. pour bien vivre ses choix, quels qu'il soient... l'avis et le soutien de l'homme sont ESSENTIELS!

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  23. Rien de plus à ajouter à part que je vis la même chose que toi... à la différence que depuis 3 semaines, mon homme a un pied dans le plâtre donc il ne peut plus trop m'aider et j'ai même des tâches ménagères qui se sont ajoutées... et ça va durer encore 6 semaines (Youhou) !
    Mais je ne regrette pas encore mon choix.

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  24. Super cet article encore une fois Marie!
    Je fais partie de ces mères qui bossent, qui courent après le temps, les enfants, la vie, et si certains jours je me dis "c'est pas possible cette vie de dingue passée à courir", en même temps je me sens incapable de me retrouver à ta place, à votre place les MAF! Bouhhhh la mère indigne que je suis! ;) et oui j'adore mes nains ms je ne pourrais pas vivre H24 avec eux, ms il faut de tout pour faire un monde comme on dit.
    Marie encore bravo d'avoir toujours des mots si justes, si dénués de jugement!

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  25. Tu mets toujours dans le mille.
    J'ai enchainé 2 CP pour n°2 et n°3. On savait avant même que je m'arrête que c'était la seule solution et depuis que j'ai repris le boulot, on comprend qu'on avait eu raison: on courre tout le temps. Je pars à 7h35 de la maison pour déposer le grand au car puis je file au boulot (1h/1h30 de route) puis mon mari dépose les 2 autres au car à 8h05 puis part bosser (moins de route mais plus d'heures que moi). Je finis à 18h et c'est tous les jours la galère pour essayer de les récupérer avant la fermeture du centre (19h chez nous, on est privilégiés je sais) parce que cette année on n'a pas pu trouver de bbsitter motorisée et qui accepte d'être déclarée. Je te parle même pas du grand dont le car arrive (trop loin de la maison pour rentrer tout seul) à 18h. Du coup, on n'est pas à la maison avant 19h15, et tout reste à faire!
    Inutile de te dire qu'ils sont crevés, et nous aussi.
    Tout ça pour dire que si je le pouvais financièrement, je m'arrêterais de bosser. Pour ne plus courir, ne plus me demander ce que je vais faire d'eux quand ils sont malades ou quand ces "feignasses" de profs sont en grève (lol), et ne plus les mettre au centre pendant toutes les vacances pour qu'ils soient aussi crevés quand ils reprennent les cours qu'au début des vacances, et toussa.
    Alors, le premier qui me dit "moi je ne pourrais pas m'arrêter" encore une fois, je lui file ma vie de dingue pendant une semaine et après, on en reparle.
    Sinon, si qqn a un boulot à me proposer à 5 min de chez moi, je suis preneuse.
    Bises
    ps: au fait, tu n'as plus d'autocollants voiture?

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  26. euh, ça s'écrit on COURT, je crois...

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  27. Merci pour cet article qui dit simplement des choses que certains ne veulent pas comprendre. Que chacun fait ses choix selon sa vie, ses possibilités et ses envies. Que ces choix ne regarde personne. Qu'être mère au foyer est pour certaines une obligation, pour d'autres un choix mais que ce n'est pas parce qu'on a choisi d'arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants qu'on n'a pas le droit de se plaindre de temps à autre.

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  28. tellement vrai
    nous sommes dans le cas du papa au foyer par choix
    et a moi qui travaille on nous dit que le fait de ne pas les laisser au centre c'est trop les couver
    alors que pour nous c'est leur garder un equilibre (et leur joie est waouhhh)

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  29. Merci pour cet article!
    Par choix, suis MAF depuis un peu plus de 14 mois avec une petite fille qui a fêté ses 1 an il y a 15 jours, j'attends BB2 pour dans 1 mois et j'ai un mari JAMAIS là! je m'épanouis pleinement car je fais tout plein de choses même si c'est vrai que certains jours sont plus difficiles, parfois on déprime... ce sont les aléas de la vie! Mais le pire en fait ce sont les autres: leur jugement, leur regard, leur reflexion, leur condescendance... Tant que ce statut ne sera pas mieux reconnu ça sera ainsi!
    AVant je travaillais beaucoup et je peux dire que c'était quand même beaucoup plus cool que de m'occuper de petite chérie, de la maison, du quotidien et de tout ce qui va avec... bref!
    Tu résumes parfaitement alors merci!

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  30. Merci pour cet article... je me sens moins seule... ♥

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  31. Merci pour cet article.
    Le mot à retenir pour toutes les mamans : deculpabilisons ! On se prend trop souvent la tête à culpabiliser. De laisser ses bambins, pour les mamans qui travaillent. Ou sentiment de faire un travail qui n'est pas reconnu, pour les mères au foyer.

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  32. J'ai beaucoup te lire (comme toujours)...
    Je suis FAF (oui oui, je préfère toujours "Femme" plutôt que "Mère" au foyer) depuis maintenant 6 ans (depuis la naissance de mon premier nain).
    Au début tremblotante et hésitante, je me sens aujourd'hui complètement épanouie dans ce choix. J'ai trouvé, pour ma part, dans ce rôle, une incroyable vie sociale: j'ai monté une asso avec d'autres parents, je rencontre du monde, je sors quand cela me chante... Je pense que j'ai su sublimer ce statut, parfois, bien ingrat, comme tu le dis si bien...
    Lorsqu'on est femme au foyer, pour ne pas déprimer, il faut inventer la vie qui va avec... C'est essentiel à l'équilibre...
    Merci encore une fois d'avoir dit les choses simplement et si justement...

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  33. Ca aurait été dommage que tu ne l' écrives pas celui ci. Tu écris juste et ça fait du bien

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  34. Mme Chatastrophe12 janvier 2012 à 18:57

    Merci pour cet article Marie ! Il me parle beaucoup : je suis actuellement à la maison par choix et bientôt au chômage et donc un peu à la maison par obligation (et un peu par choix aussi). Il y a de chouettes moments, des moments difficiles mais l'important c'est d'être convaincu de notre choix. Et pour les remarques parfois un peu blessantes (et parfois involontaires) parce qu'on est qu'une feignasse de mère/père à la maison on un parent indigne qui travaille, tant que l'équilibre de la famille est là, tout y est :).
    Pour celles et ceux qui le sont par obligation, je leur souhaite de trouver "le truc en plus" dont parle si justement Marie.

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  35. Je suis admirative de toutes ces mamans aux foyers...j'étais très contente de repartir travailler, de retrouver une vie sociale! Car en congés mat', je ne voyais plus personne (je vis dans un village de campagne, et mes amis ne vivent pas dans le même secteur que moi...).
    Mais ça ne m'a pas empêché de culpabiliser énormément en laissant ma fille chez sa nounou. Par contre à postériori, je trouve que je profite plus de ma fille depuis que je travaille car les quelques heures que je passe avec elle chaque jours sont plus intenses!

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  36. Bravo pour cet article qui résume tellement mon ressenti de maman au foyer. Ce choix s'est imposé à moi car j'ai suivi mon mari à l'étranger et mon visa ne me permet pas de travailler. Meme si j'ai conscience de la chance que j'ai de voir ma puce (6mois) grandir et de lui donner ce que je pense être le meilleur (allaitement long et à la demande, purée maison ...) parfois il est difficile de n'être pas reconnu par les gens. En gros, on est vite catalogué feignasse qui passe sa vie sur l'ordi. Alors je passe un peu mon temps à me justifier, à essayer d'être Wonder-Maman et je culpabilise quand je m'octroie une sieste ou 1h de lecture de blog. Ceci dit je crois que les meres qui travaillent ne sont pas mieux loties ... Les gens ont toujours vite fait de juger et les parents sont toujours prêts à culpabiliser.

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  37. moi je suis maman de deux garçons et en congés parental au 4/5ème, le mercredi c'est le jour des enfants ...
    J'aime mon boulot, je n'ai pas de plan de carrière, j'aime juste ce que je fais ...
    avec l'arrivée de 2ème j'avais songé m'arrêter complètement, mais je ne suis pas de celle là, je n'y arrive pas, je végète, je déprime ...
    Je pars travailler le matin et le soir, les mercredis et les week end je suis une maman épanouie ... c'est mon équilibre !

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  38. Et oui, tant que l'on réduira la personne à ce qu'elle produit donc à son travail, il y aura des petites phrases qui tuent et qui jugent. Etre soi, en vérité, avec ceux qu'on aime, avec les autres, et faire les choses en conscience : C'est la clef de la paix car dans un tel état d'esprit on peut tout dépasser. Dire, "j'ai refusé tel poste parce que j'ai une vie privée et que je veux garder ma liberté" et ne récolter que des commentaires sur le fric que tu aurais pu toucher en acceptant en dit long sur notre société de façon générale. Oui, on peut s'épanouir dans le boulot et loin de ses enfants, oui on peut aussi s'éclater en étant à la maison et re oui on peut dans une vie être tout cela à la fois. Pour ce qui est des situations subies, bien, certains diraient que l'impermanence des choses et de la vie nous permet de nous en accommoder : rien n'est irréversible ou définitif si ce n'est la mort, alors autant faire au mieux le bout de chemin improvisé et en découvrir la richesse, non ?

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  39. Comme d'habitude tu as tout bon! C'est dingue comment tu arrives à écrire clairement ce que les gens pensent tout bas. Très bel article...

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  40. Très chouette article, mais pas du tout d'accord avec la fin. Cela fait 2 ans que je suis à la maison, parce que 1/ je n'ai pas de travail (en gros, mon patron m'a contrainte a démissionner pendant la grossesse) et 2/ comme je n'ai pas de travail, je n'ai pas le droit à une place en crèche, donc pour être disponible pour des entretiens ou pour démarrer un travail dès que possible, on fait une croix dessus. (je sais que la solution nounou existe, mais n'ayant pas suffisamment travaillé pour toucher des indemnités, ce n'est financièrement pas possible). Voilà, ce n'est pas un choix, je le vivais assez bien au début, et maintenant, très mal. Et je ne peux même pas en sortir.

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  41. moi aussi FAF pendant plus de 10 ans, on me regarde souvent bizarrement, ben oui avec un diplôme du supérieur et 4 gamins... je fais un peu tâche dans le paysage du plein emploi féminin!
    j'ai créé mon entreprise histoire d'être "dehors" mais finalement cela ne me convient pas, trop de contraintes logistiques et financières, je tente une nouvelle aventure à mi-chemin entre le "je reste à la maison" et "je travaille dehors"... nous allons construire des chambres d'hôtes !

    ton article reflète ce que j'ai vécu pendant longtemps et je dois dire que si parfois on se perd effectivement un peu, jamais je ne regretterai d'avoir passé 10 ans à voir grandir mes enfants !

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  42. Le choix? Parce qu'honnetement toutes les mamans qui sont à la maison ont eu le choix? Pas toujours, malheureusement, entre le manque de place en crèche, d'ass mat, ou les CDD non renouvelé à l'annonce d'une grossesse, c'est dommage de ne pas avoir abordé ce point là!

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  43. artikel débordant de vérité, comme toujours! je suis en congès parental depuis bientôt 5 ans , et le plus difficile c'est d'entendre les gens me dirent : "et toi , tu ne travailles pas?" alors là je leur répond (avec un petit hurlement primaire intérieur....) "non , pas en dehors de chez moi!" (et je t'emmerde connasse!) merci Marie pour cette vérité vraie!

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  44. Merci, tout simplement..... MERCI!!!!

    Ta conclusion est magnifique, et tu as TOUT dit....

    MERCI!!!!

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  45. JE voudrais juste te dire que... merci. C'est juste tout à fait.
    MAF par choix, et heureuse de l'être, en globalité ;)

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  46. C'est la première fois que j'ose laisser un commentaire, mais cet article exprime tellement ce que je ressens, que je voulais simplement te dire MERCI !
    Et j'aime chaque article qu'il soit drôle ou touchant comme celui-ci.

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  47. Je ne peux pas témoigner parce ce choix je ne l'ai jamais eu, je bosse depuis toujours, même mes étés quand j'étais étudiante, quand on ne peut compter que sur soi, pas le choix et même à deux il est impossible que je m'arrête sinon on ne paye plus le loyer donc je n'ai vraiment pas le choix, tout le monde ne l'a pas ... et pourtant je ne rêve que de ça ! J'ai pu avoir le mercredi depuis 2 ans, un miracle même si financièrement je le sens passer mais pas grave, le sac de mes rêves attendra, les week ends au soleil aussi...
    Si jamais il arrive que je puisse le faire, je n'hésiterai même pas une seconde ! par contre je déteste le terme de mère au foyer, moi je dirais juste que je ne travaille pas et que je profite de la vie ! et d'ailleurs si jamais, ma fille irait quand même de temps en temps à la cantine pour que je puisse avoir une vie sociale et culturelle, les choix entre le ménage et le cinéma seraient vite fait, après chacun sa façon de gérer d'être au foyer, je crois qu'il est important de faire autre chose que le ménage, les courses et s'occuper des enfants (enfin si l'envie est là et que la culpabilité nocive ne l'est pas).
    Donc voilà, moi j'en rêve d'arrêter de travailler et de pouvoir chercher mon enfant à 16h30 (quand j'aurais gagné au Loto !) Je vais plus loin que le simple fait d'être mère au foyer, je ne veux pas travailler car la vie est trop courte :) et tant mieux si en plus je peux profiter de mon enfant !

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  48. Quelle différence culturelle ! Ici au Québec, ma famille et l'entourage me regarde de travers parce que je travaille et qu'ici il est très bien vue de ne pas travailler (même enceinte). Aucune de mes belles soeurs québécoises (J'en ai 5) n'a travaillé durant ses grossesses et tant que les enfants n'allaient pas à l'école primaire... C'est une autre histoire... Mon combat à moi c'est plutôt de dire que j'ai le droit de travailler et que, oui, dans certains cas, on s'arrête de travailler plus pour soit que pour l'enfant (parce qu'on est pas capable de se séparer par exemple...)et certains enfants sont mieux à l'

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  49. Je me reconnais tout à fait dans ton article !!! Je travaille à la maison aussi (création de faire part et activité de photographe) et souvent comme je suis à la maison on me dit que c est plus facile parce que je suis "disponible" oui c est un fait mais qui dit cela implique aussi que du coup pour avancer dans le travail je bosse le soir quand les nains dorment quand le calme est la et du coup 2 journées dans l une .... Chaque situation est difficile le tout est de trouver son équilibre mais il faut bien admettre que toi qui travaille chez toi tu n as pas le droit de te plaindre non ... Les mentalités évoluent mais pour le moment travailler à l extérieur est mieux vu et quand la fatigue est la on t accorde le droit de te plaindre dans l autre cas non ://

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  50. Oui, tout le monde a le droit de se plaindre, tout le monde court, globalement,au foyer ou pas, pas pour les memes raisons, c'est la vie.
    Ce qui est dur c'est que quand meme les finances comptent pour beaucoup dans le choix/la decision qui s'impose.Et on ne parle pas des familles MONOPARENTALES (j'ai un mari genial, je ne pourrai pas assumer seule, ouf, merci mom maaaale!)
    Cela restreint vachement le concept de liberte je trouve.
    Concernant les enfants, je crois que ce aui leur va le mieux: des parents qui les aiment, qui sourient et qui ne leur font pas porter la responsabilite de leurs choix d'adulte et de leur parentalite!! On ne fait pas cela POUR EUX, on fait cela POUR NOUS, pour nous sentir bien dqns notre role de parent.
    Je ne veux pas Paul et Mickey mais que pensez vous de la nuance?

    sinon, comme toujours, sympatoche a lire.

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  51. Amel, 2 naines (Salirana)12 janvier 2012 à 22:25

    je voudrais quand même attirer l'attention sur celles/ceux qui bossent parce qu'ils n'ont pas le choix...mes filles savent que j'aurais préféré rester avec elles, parce que j'adore ça, j'ai adoré mon congé maternité et j'aurais aimé qu'il ne se finisse jamais, j'aime ça, c'est là que je me sens le plus moi...mais voilà, financièrement, c'est impossible...alors je bosse, et ça me déchire le coeur de devoir les laisser, mais je ne pense pas que bien que je n'"assume pas", ou plutot que j'assume par défaut, mes filles soient moins heureuses...je me doute bien que ce n'était pas là le propos, mais voilà, c'était juste une nuance que je voulais apporter, concernant un vécu qui est mien et ça n'engage donc que moi!
    en tout cas, j'adore cet article, je le trouve très juste, comme toujours!

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  52. Tout est dit, absolument tout. Et j'aurais écris la même chose... mais moins bien ! surtout la partie où on "ravale"...

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  53. j'ai bossé 10 ans, me suis arrêtée à la naissance de bb3 et suis restée à la maison pendant 11 ans. Aujourd'hui je retravaille depuis 1 an. Quand on peut être à la maison pendant 1 temps, puis retravailler à l'extérieur, c'est une vraie chance dont il faut savoir profiter.
    Les enfants acceptent les choix de leurs parents lorsqu'ils sont assumés, oui j'adhère à cela.
    et ta dernière phrase est top
    merci pour ce bon moment, vraiment.

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  54. Maman chouette, super naine et micro naine12 janvier 2012 à 22:57

    C'est exactement ça ! Superbe article, tu as le don de savoir mettre les mots sur un tas d'émotions... Je suis en congé parental, nos micro naines sont nées le même jour "allez madame poussez, poussez, poussez".
    C'est un choix désiré et assumé, je peux comprendre que certaines le fuit, mais moi j'ai l'impression depuis de ne plus passer à côté de ce qui est essentiel et de me recentrer sur le plus important dans la vie.

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  55. Finalement on y passe toutes à un moment donné au statut de MAF et je me retrouve assez dans tes propos, avec cette ambivalence des sentiments.
    Je travaille et finalement la partie de la journée la plus sportive c'est quand je quitte le boulot !
    Et même en travaillant d'ailleurs mon mari à besoin de ces fameuses "5 minutes de décompression" voire plus ... Parce qu'il a travaillé dur lui !
    Oui parce que moi je fais du tricot ;-)

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  56. Merci Marie pour cet article tant attendu.
    La semaine dernière, alors que j'annonçais à ma chef que je prolongeais mon congé parental d'un an, elle m'a répondu "alors, tu prends encore un an de vacances ?". Je me suis mordue pour me retenir de répondre.
    J'ai pris un CP parce que, entre la nounou et les frais, le gain était de 400 € et que je dois "gérer" entièrement les 2 nains (mari part tôt et rentre tard). Qui ferait double journée pour 400 € ? Foncer (youhou, un radar) le soir pour récupérer le plus grand à la garderie avant la fermeture, puis chez la nounou pour le petit. Et des 2 côtés la fatigue, l'énervement, les cris, ...
    Alors, j'ai "choisi". Et j'ai resserré les cordons de la bourse déjà bien tendus. Heureusement, pour un 2ème on a déjà toute la puériculture.
    Et, oui, il y a des jours où je suis claquée. Où je voudrais partir loin, juste 1 heure, POUR MOI.
    Mais je ne regrette pas de voir mon fils grandir, et d'être là pour toute ses 1ères fois, ce qui n'a pas été le cas pour son frère.
    Alors je profite du temps qui m'est donné, et je me dis que j'aurais le temps de souffler l'année prochaine, en mangeant mon sandwich à la pause déjeuner.

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  57. Et j'ajoute que mon grand adôôôôre quand je viens le chercher à l'école. Et ça, ça n'a pas de prix !

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  58. Bravo Marie, c'est exactement ça ! Marie-Laure

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  59. c'est tellement la vérité ce que tu décris!!!! tellement ma vie pendant 4 ans au foyer avec mes 2 amours....et tellement encore mon quotidien de nounou , jamais considérée comme une vraie " femme active"!!!!!!


    ahhhhhhhhhhhh , enfin moi ma vie de maman au foyer a toujours murement réfléchie , dans ma petite tête d'à moi et dans mon couple , ainsi que ma vie de nounou qui reste tant bien que mal disponible pour mes enfants pendant mes heures de boulot.... oui oui 3 nains qui ne sont pas les miens à m'occuper dans la semaine ( et même le week end ) c'est du travail!! vrai de vrai!!!!!



    ta phrase la plus vraie c'est celle ci "Quand les choix sont assumés, personne n'en souffre." j"adhère totalement

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  60. le statut de MAF/PAF c'est tellement particulier... les gens te regardent comme un alien quand tu leur dis que tes journees sont plus que remplies, ta moitie te fait son sourire "on me la fait pas a moi" quand tu lui dis que t'as pas eu le temps de tout faire... et quand en plus tes parents/grand parents/beaux parents commencent a t'agresser parce que leurs choix n'ont pas ete les tiens, que tu te retrouves a devoir les rassurer que "mais non maman, je dis pas que t'as ete une mauvaise mere, juste que je ne suis pas toi", ca peut devenir carrement lourd!
    mais la ou ca devient completement fou, c'est quand tu cherches a sortir de ce statut de MAF/PAF en retournant au boulot. je me suis arretee 1an, mais legalement le trou dans mon CV n'a ete que de 6mois, et j'ai une experience non negligeable dans mon domaine de competences. et pourtant on m'a regardee comme une feignasse(hein quoi, meme pas un interim? qui d'autre qu'une feignasse se permet de prendre des vacances de 6mois?!), et propose des postes de debutant (avec horaires et salaire qui vont avec).
    en arriver au point ou on doit trafiquer son CV pour faire disparaitre une "pause bebe" si on veut pouvoir retrouver un boulot, je trouve ca grave.
    on n'exige pas que les mamans qui reprennent a 12 semaines se justifient, pourquoi en est il different pour celles qui prennent une pause??

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  61. Comme toujours, je trouve que tu as les mots justes, la délicatesse et la nuance nécessaires.
    Mère au foyer ou mère au boulot, on passe toutes par des moments de déprime, de "à quoi bon?" et faut pas croire, on a beau avoir un job "officiel" et ramener un salaire, le manque de reconnaissance n'en est parfois pas moins réel (si notre société ne reconnaît même pas les efforts que l'on fournit, à quoi bon ne pas profiter de ses petits bouts, hein ??). Aucune situation idéale, sinon celle dans laquelle on se sent le moins mal (je sais, c'est pessimiste comme façon de voir mais bon).
    Ce qui reste dommage, comme le disait Carole Nipette, c'est que chacun/chacune ne puisse toujours pas CHOISIR vraiment l'un ou l'autre statut, car la réalité financière se rappelle souvent à nous.

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  62. Eternel débat... trés bien abordé.
    J'envie celle qui ont "le choix"
    Pour moi la sitution idéale c'est le travail à temps partiel, j'en rêve.
    Je travaille à temps plein, j'aime mon boulot mais j'adorerais ô combien un mi-temps ou même rien qu'un 80% pour avoir mes mercredis.
    Mais pas le choix...

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  63. Merci Marie pour cet article que j'attendais !!!
    Je reste à la maison pour m'occuper de ma fille de 8 mois et aussi, de mon chéri qui travaille beaucoup beaucoup (trop!!), et cela nous convient à tous les deux. Le plus difficile pour moi est d'être dans une ville très loin de nos familles, dans laquelle nous ne connaissons personne donc zéro vie sociale. Cela m'énerve que l'on me demande tout le temps : tu ne t'ennuies pas trooooop ?! NON je ne m'ennuie pas DU TOUT !! Côté finances, c'est un peu limite mais nous faisons très attention, pour pouvoir nous permettre ce confort. Je suis contente d'avoir le choix, car tout le monde ne l'a malheureusement pas.

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  64. la maison des filles14 janvier 2012 à 01:08

    Je suis tout à fait d'accord les enfants s'épanouissent lieux lorsque leurs parents assument leurs choix quels qu'ils soient. Mais ce qui est terrible c'est le regard hyper négatif de notre société sur nos choix. J'ai choisi avec l'accord et le soutient de mon male de rester à la maison pour m'occuper de naine n°1 et je ne regrette pas une seule seconde ce choix familial mais quand j'ai voulu retrouver du travail ça a été le cauchemard, comme si ma vie de MAF m'avait retiré des neurones. Au moment ou les choses étaient sur le point de se décanter professionnellement naine n°2 a choisie de s'inviter dans nos vies (pour notre plus grand bonheur aujourd'hui) mais sur le moment j'ai hésitée. Pas parce que je ne voulais pas un autre enfant, au contraire, mais parce que j'ai tout de suite compris que ma galère professionnelle allais recommencer. Aujourd'hui encore j'en veux à notre organisation sociale qui nous oblige à choisir entre être mère ou conserver une crédibilité professionnelle. Combien de femmes renoncent ou repoussent leur désir de maternité, parce qu'elles ont peur (avec raison) des conséquences professionnelles !!! Combien sont-elles à ne "choisir" d'être à la maison ou au travail qu'en fonction des conséquences financières et en aucun cas en fonction de leur épanouissement personnel ou de celui de leur famille !!!
    Je rêve d'une société pour qui travail et enfants ne soient plus des termes en opposition (je sais je regarde trop les dessins animés de ma fille, mais vraiment des fois ce serait bien d'y vivre), d'une société ou on puisse avoir le temps de faire des gateaux avec ses enfants tout en ayant des responsabilités pour valoriser ses neurones !!!

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  65. Marie, je dois te dire que j'adore ton blog, c'est ma bouffée d'oxygène!
    je suis MAF depuis un an et demi, presque 2. Je (on!) l'a choisi car ça me gavait d'aller bosser à mi-temps, de devoir donner la quasi-totalité de ma paye à la nounou/crèche et de ne pas profiter de mon aîné aussi de devoir me faire qu'un repas dans la semaine pour que lui puisse avoir ce dont il avait besoin & me couvrir de dettes.Puis j'ai rencontré mon Homme, qui m'a beaucoup aidé & qui en voyant ma détresse a accepté que j'arrête de bosser. Je ne l'aurai pas fait si mon père était encore là, car il devait tomber à la retraite en decembre 2009 et se faisait une joie de pouvoir garder son petit-fils à mi temps et me rendre service, mais son navire a coulé lors du dernier trajet, emportant avec lui les 4 marins, j'ai donc du arreter de travailler. A l’arrêt du travail, il y a eu beaucoup d'incompréhension de l'entourage "mais pourquoi elle arrête de bosser, si elle était déjà dans la merde?", "elle profite de son mec" et j'en passe! Personne n'avais fait le même calcul que nous, que travailler, oui c'est bien! mais si c'est pour passer son chèque de paye à la crèche/nounou, ça vaut pas la peine. On a donc préféré perdre 100 à 200€/par mois et que je m'occupe du grand, puis on avait en projet de faire un deuxieme, ce qui est fait depuis 9 mois. Oui c'est parfois dur financierement mais on s'en sort...Et oui c'est dur moralement (surtout que mon moral n'est pas excellent, depuis la perte de mes parents et les evenements qui me sont arrivés en un peu moins de 5 ans) et ca personne ne le comprend...Même mon mal s'imagine qu eje ne fais que glandouiller toute la journée, que je peux dormir quand je veux, que c'est tranquil une journée de Parent au foyer...seulement ce n'est pas lui qui est à ma place, comme les autres d'ailleurs...
    ET je suis heureuse d'etre à la maison, de profiter de mes monstres, mais ca me manque une vrai conversation! et je n'ai pratiquement plus personne à qui parler (en dehors de ma belle-mere de ma belle soeur et de la femme de mon pere) car mes amies sont loin et elles n'ont pas d'enfants donc ne peuvent comprendre la solitude dans laquelle on se trouve quand on est au foyer...
    alors je n'ai aucun regret à laisser les enfants chez leurs grand-parents tout un week-end même plus (alors que ma belle-soeur ne comprends pas comment je fais, elle, elle met son fils chez les gd parents le vendredi soir et le reccupere le samedi matin à 9h, mais elle n'a pas eu a elever son fils seule, elle a eu ses parents avec elle, moi pas, j'ai donc du assurer pour mon fils 24h/24 7j/7 jusqu'à ses 18 mois (qd j'ai rencontré mon homme)
    j'ai parfois envie de retourner bosser, mais quand je repense à avant, ca ne me tente plus de me décarcasser pour quelqu'un qui s'occupe de mes enfants, je prefere le faire moi meme & en profiter, faut dire aussi que mon pere etant marin je ne l'ai pas souvent vu, et ma mere m'a elevée seule, donc j'ai du etre gardée à droite et à gauche, et ca, c'était dur...
    je ne sais pas si tout ce que je viens d'ecrire a un sens, car avec les monstres autour, on s'y perd vite hihi d'ailleurs, tiens en va remettre les mains dans la m*erde...Ha! quelle vie que d'etre maman au foyer!!

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  66. Mere au foyer, c'est trop dur... ça veut dire pas de répis, pas de RTT et pas de sous à soi... Trop dur pour moi, j espère que je retrouverais vite du boulot parce que moi je pourrais pas!Et j admire vraiment celles qui font ce choix, faut avoir une sacré détermination et force de caractère pour gérer!

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  67. C'est tout à fait ça Marie!!En ce moemnt, je me prends à avoir envie de retourner bosser...J'aime être à la maison avec mes enfants, êtrelà pour eux , ne pas leur imposer d'horaires trop long etc....Mais faire quelquechose d'autres que du ménage de mes journées me ferait bien plaisir......Et une fois que j'ai fini de me plaindre de mont riste sort, je savoure ce que je peux vivre avec eux , et qui ne durera qu'un temps! Je languis le nboulot pour avoir despauses, et pouvoir souffler...C'est fou ça, je n'aurai jamais cru ça avant d'être maman! avant d'être maman!

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  68. Excellent, excellent article..tout est dit, les mots sont bien choisis, c'est à mon avis tout à fait ça pour la plupart des personnes qui le vivent. Je partage cet article !

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  69. Chère Marie,

    Lectrice assidue de ton blog, je ne suis pas une grande commentatrice mais je voudrais te féliciter et te remercier pour cet article, le seul que j'aie jamais lu qui ait autant d'intelligence et de coeur sur ce sujet délicat ! Merci pour tous les sourires, les fous-rire incontrôlables, et le recul que tu aides à prendre !

    Aussi, bien discrètement, j'ai voté pour ton GBA quotidiennement avec autant d'assiduité que je devrais avoir dans ma gym du périnée (et que je n'ai pas ^^) Félicitations en retard !

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  70. Je trouve ton article assez juste.
    Il y a cependant une grande différence de regard des aures quand tu dis "je bosse à la maison" ou "je ne travaille pas". Tu n'as donc sans doute pas réellement expérimenté ce qu'on a en face de nous quand vraiment on est MAF (pas de travail du tout, même pas à domicile).

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  71. Chère Marie,

    Lectrice (trés) régulière de ton blog (dès que j'ai un moment en fait), ton article me semble trés juste. Moi qui bosse à plein temps avec des nains (2 en ce qui me concerne) je me dis souvent "ah si je bossais à mi-temps, ça changerait ma vie,je pourrais faire les deux : avoir un boulot qui m'intéresse, une vie sociale, mais aussi passer du temps avec mes nains sans avoir peur de "passer" à côté de l'essentiel."
    Mais comme tu dis, on n'a pas toujours le choix (pression sociale, financière ou toute autre pression que l'on se met) et effectivement trés régulièrement j'essaie de me déculpabiliser en me disant que "la cantine et la garderie, on n'en meurt pas" et qu'ils ont l'air plutôt équilibrés mes loulous mais bon il suffit d'un "mais pourquoi toi tu viens jamais nous chercher à l'heure des papas et des mamans ?" pour me rendre compte qu'il n'y a pas de situation idéale, que aucune des deux situations "MAF ou working mom" n'est parfaite sauf à l'avoir vraiment choisie et que probablement que certains nains de MAF doivent peut être aussi de temps en temps leur dire "oh lala, pourquoi tu viens toujours nous chercher à l'heure des papas et des mamans ? Je serais bien resté à la garderie jouer avec les copains", on peut rêver non ? ;-)

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  72. Je suis belle-mère de 3 garçons et nous avons décidé (crise oblige et cumulant les cdd de plus en plus précaires) que je crée mon emploi à notre domicile, c'est à dire assistante maternelle ... ma vie a été totalement changé du fait de devenir belle-mère, alors je ne suis pas mère au foyer mais c'est tout comme et je me retrouve dans tout ce que tu décris ... merci Marie ...

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  73. Pourquoi cette animosité entre maman qui travaille et maman qui est à la maison? Tout simplement parce que la première est jalouse que la seconde passe ses journées aves ses enfants et parceque la seconde est jalouse que la première ait une vie sociale!
    En fait nous voudrions toutes travailler et passer du temps avec nos enfants!!!mais ça c'est pas possible...

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  74. Merci Marie pour cet article qui m'a mis les larmes aux yeux.
    C'est vrai qu'il y a peu de reconnaissance pour le travail de MAF ou PAF. Et des fois c'est dur même si j'adore mes enfants.

    J'ai choisi d'être là pour eux et j'ai du mal à me séparer d'eux.
    Dans 1 an et demi, mon CP s'arrêtera mais nous n'avons pas décidé de ce que j'allais faire. (je dis nous car mon mari suivra mon choix)

    Mon mari gagne bien sa vie (mieux qu'à la naissance de notre 1er enfant) et est souvent en déplacement, alors on se dit que ce n'est pas la peine de travailler pour que je file ma paie en garderie et cantine.
    Et sa 1ère année d'école, ma fille a pu manger et faire la sieste à la maison. Pourquoi mon fils n'aurai pas le droit à la même chose?
    Et un trou de presque 5 ans dans un cv ça ne va pas être facile à expliquer...

    Mais je vois le regard des autres, quand je dis que je ne sais pas si je retournerais bosser quand mon fils va rentrer à l'école.
    Pour mon entourage cela va de soi, mais pas pour nous et pourtant j'aimais mon boulot mais c'est un boulot trop prenant avec des journées de 10h (sans compter la route)

    Alors encore merci pour cet article et pour les comms.

    Aurèle, MAF d'1 princesse et d'1 pirate

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  75. Je me retrouve beaucoup dans tout ce que tu d'écris. Personnelement je pensais que la vie de maman au foyer serais simple, j'avais qu'un enfant au départ très sage, qui pleurait rarement etc donc c'était très facile de tout gérer. J'ai quitté ma ville petit à petit pour m'installer en pleine campagne sans permis, sans amies... du coup je me suis investi à fond dans ma vie de maman. Je suis tombé enceinte de ma deuxième j'étais toujours aux anges... sauf que quand zom a eu un emploi stable, qu'il a fini par travaillais tous les jours avec de plus grosses heures, je suis vite rentré dans la déprime ! Certe j'étais contente et m'éstimais heureuse de pouvoir rester à la maison, de profiter de mes enfants, de les voir grandir, évoluer bref je me suis vite perdu ! Je me sentais mine de rien seule mais jamais je ne me suis plainte une seule fois. Sauf que maintenant je suis maman seule à la maison, mes enfants sont tous deux à l'école et j'ai attendu la rentrée de septembre pour me lancer dans la recherche de boulot, j'avais pas anticipé le fait que ma fille voudrait finalement rester toute la journée à l'école ! J'avais pas anticipé le fait que du boulot y en a mais pas pour les personnes qui comme moi sont resté 5 ans sans rien faire. Du coup c'est galère mais journée sont longue, les 4 jours ou mes enfants sont à l'école je passe 9h seule je m'ennui. Du coup j'ai commencé petit à petit (pas a regretter le fait d'avoir était une maman au foyer) à regretter de ne pas avoir pris du temps pour moi. Je pense que maman au foyer c'est bien, mais il faut pouvoir souffler de temps en temps chose que je n'ai jamais fait ...

    Merci pour cette article :)

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  76. j'aime beaucoup ce commentaire : Pourquoi cette animosité entre maman qui travaille et maman qui est à la maison? Tout simplement parce que la première est jalouse que la seconde passe ses journées aves ses enfants et parceque la seconde est jalouse que la première ait une vie sociale!
    En fait nous voudrions toutes travailler et passer du temps avec nos enfants!!!mais ça c'est pas possible..

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  77. Tu dis que c'est décousu, c'est vrai mais c'est à l'image de certains choix que nous faisons en tant que parents justement.
    Cet article reste de toute façon plein de vérités.
    Vivre avec tous ces paradoxes n'est pas toujours facile. Ta conclusion apaise en quelque sorte (au moins un temps) ces réflexions contradictoires perpétuelles... Merci pour ça, c'est déjà beaucoup !

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  78. Tout est dit... Merci pour cet article. Si il pouvait Etre lu par plus de monde :)

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  79. Je me revoie dans tes propos....en étant enceinte de la deuxième ptite naine de la famille bah j'ai soufflé, j'ai pris du temps pour LUI, mon enfant que j'ai laisser depuis qu'il a 3 mois parce que il faut bosser pour gagner sa vie et a un ryhtme infernal garderie nounou et ensuite garderie/cantine/ecole/garderie, pour avoir quoi au final, un enfant qui ne se sent pas bien quand tu le laisse....j'ai pris un an de cp le bonheur accompagner le grand a l'école faire des trucs avec eux, m'occuper d'eux. je rebosse maintenant le ptit nain est devenu grand et gère mieux, la ptite naine a une facilité d'adaption déconcertante, ils me manquentn quand je suis seule, mais rebosser me fait du bien (et surtout a mon portefeuille)
    si j'avais pleins d'argent franchement je resterai a la maison parce que quand on est maman au foyer on n'arrete pas!! et puis y'a pleins de choses a faire autrement... rha il me faut un filon pour bosser chez moi ;)

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  80. Bonjour,

    Je suis journaliste pour l'émission 100% mag sur M6 et je prépare un reportage de 6 min sur les pères au foyer. Je suis donc à la recherche d'un papa qui aurait décidé de quitter son travail afin de s'occuper de ses enfants alors que sa femme continuerait son activité professionnel.

    Vous pouvez me contacter au 01.46.43.90.48 ou par mail reportage83@yahoo.fr

    Cordialement,

    Marine.

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  81. je suis une maman juive de 8 enfants, j'ai biensur beaucoup de travaille (ménage, repassage, lavage, et devoirs) pas le temps de m'occuper de moi.
    mes enfants sont dans une école laïque et ne mange pas à la cantine, mais mes amies travaillent et ne peuvent pas aller chercher leurs enfants pour manger le midi chez eux alors elles mon demander si je voulait bien récupérer leurs enfants et les faire manger à la maison ( chez moi) afin qu'ils ne restent pas sans manger le midi.
    biensur j'ai dit oui mais je ne veux pas être payé, mes amies me rapporte le repas de leurs enfants et puis je ne travaille pas je suis en congé parental.
    mais voila j'ai malheureusement un voisin qui cela n'a pas plus et ma fait venir la PMI pour verification, et là la rentrée scolaire est là et j'ai mes amies qui mon redemander de prendre leurs enfants.
    je voudrais créé une association loi 1901 la cantine cacher qui acceuil les enfants juif des écoles laïque sans que j'ai des problèmes avec la CAF où la PMI je veux juste aider mes amies et surtout les enfants pour qu'ils ne reste pas toute la journée scolaire sans rien dans le ventre.
    merci pour l'aide que vous m'apporterez.

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  82. on ne peut pas comparer : une vie qui privilégie le rôle de maman et une autre qui privilégie sa place de femme... l'idéal c'est de pouvoir faire les 2! alors j'ai pris ma décision : après 5 ans de vie de maman qui travaille à temps plein, puis 1 an de vie de maman au foyer (avec l'arrivée de la 3ème), je choisis de reprendre le travail à mi-temps.
    Le plus délicat n'est pas de choisir je pense, mais d'être en accord avec soi-même, ses envies, ses besoins, et surtout avec son homme.
    Les enfants, eux, sont heureux d'avoir maman à la maison/ d'aller chez nounou/ à l'école... ils sont moins difficiles que nous les adultes!

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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