29 juin 2010

Nain d'argent de N.C

Cher public, je te vois, je le sais, tu te ronges les ongles d'impatience (enfin toutes sauf Wondermaman qui a eu le temps de les repeindre en Nude Beige hier soir pendant le bain des nains).
Tu as découvert hier le Nain d'Or et tu as apprécié. C'est bien, tu as du goût.

Je te propose aujourd'hui de passer encore un chouette moment. Ne me remercie pas, c'est dans ma nature de te permettre quelques instants de détente dans ta difficile journée d'éleveuse de nains.
Le texte qui suit est vraiment drôle, vraiment émouvant, et surtout, vraiment vrai.
Je vous souhaite de passer un joli moment avec ce doubeul récit d'accouchement qui nous est gentiment offert par N.C

"Contexte : accouchement 1
Etat d’esprit : pays de Candy
Statut Obstétrical : primipare
Evolution de la grossesse : le terme moins 2 semaines
Soirée :  morose pour cause de « cette fin de grossesse est un sacerdoce »

Relations avec proches : « pas bonnes »
(extrait de ce que je reçois en permanence de la part d'un entourage aimant et attentif à mon bien être...)
" Vous faites chier la grosse otarie et le futur morveux. Si t'accouches pas demain, vendredi ou samedi matin je vais devoir annuler mon WE à Bordeaux du 15. Pour la peine, tu ne sortiras pas avant le 17 bébé comme ça tu serras bien à terme, avec un QI supérieur à la semaine d'avant (ça pourra te servir dans tes prochaines années pour mieux manipuler tes parents, surtout ta mère qu'est une coriace). Tu vas certes l’éclater en passant mais ça lui passera l'envie de recommencer… "


Bref…On est tous dans l’expectative en ce début de mois de mars 2008

Et à 2h43 du mat le vendredi 7 mars :
TADAMMMM ! Monstrueuse douleur qui me sort du lit!
Debout je m'interroge...bon c'est clair, cette douleur a un lien avec mon état (extralucide hein?) mais est ce que ça veut dire : BRANLE BAS DE COMBAT!!!
traduction: microlax + douche + téléphone parents + réveillage du gros Mig (futur papa) + départ mater...???
ou alors ça veut dire:
 « calmos, tu vas morfler chez toi pendant 3 jours / 4 nuits comme ça, pour arriver à la mater ouverte à 1 ...Prends donc deux spasfons, et retournes te coucher dés que ça fait effet.. »
Je me recouche et geins pendant quelques minutes.
Une heure après ma première douleur, à 3 h 40 exactement, une contraction plus forte que toutes les précédentes à raison de mes doutes...Cette contraction explose le bouchon muqueux hors les murs et provoque la fissure de la poche des eaux. Retour aux toilettes "médusée"...
Bon là, y a accélération non? Là ça va pas durer 20 ans donc mise en route du protocole de départ (version gros bordel : douche avant microlax...pi arrêt brutal du protocole face à l'intensité et la fréquence des contractions, ça va bien les conneries.)

Le temps que Mig rassemble ses idées et 2 / 3 affaires (genre son roman..Pov chat, à ce train là t'es pas prêt de l'ouvrir ton bouquin), attaque furieuse de contractions toutes les 3 mn...

A 4h, elles sont tellement fortes que je vomis dans la cuisine (youpi)...A ce stade, je ne réfléchis plus, mon cerveau est parti, il a fui ce carnage et moi je ne suis que douleur gémissante et haletante. La panique me possède. J’en suis à occulter à 100% que tout ça est naturel. Je ne sais plus vers quoi je tends, je ne sais plus que le jour J c'est maintenant, je ne sais plus que tout ça me rapproche de mon enfant, et c'est là que Mig me sort une phrase à la con qu'il a piqué à ma mère "petit chat rappelle toi que cette douleur est purement positive..hein..petit chat...dis, t'es heureuse, hein ? "
Je ne réponds rien, il n'a pas l'air convaincu, il aurait préféré que je le pourrisse avec sa phrase à la con, ma vulnérabilité l'effraie...silence dans la voiture...
Enfin il reste encore mes "ha hargh haaaa houlaaaalalaaaa, sniff...." plus ou moins hurlés. Mig me dit que les contractions se rapprochent, il compte moins de deux minutes entre chaque. Il nous reste 30 mn de route...Je calcule qu'il me reste 15 contractions avant qu'on m'aide. Naïve que je suis, le mec avec sa grosse piquouse, il m’attend derrière la porte de la mat, c’est sure, à 5 h du matin ‘l’a rien d’autre à faire…
Pays de Candy quand tu nous tiens…
C'est insurmontable comme pensée. Je pleure un peu histoire de passer le temps. Mig fait face pendant 20 bornes mais perd pied en pleine ville ; la tension, l'inquiétude, la peur et la fatigue ; il ne sait plus aller à la clinique...Tu le crois ça?? après 5 visites avec lui dans l'année !
On finit par arriver...DING DONG..."oui c'est pourquoi?" ET Mig tout sourire "Je pense que ma femme est en train d'accoucher sur votre paillasson... " .
"Ha bah non !" qu'elle répond la sage femme... « c'est pas water proof »...
NAN MAIS JE MEURS MOI...VOS BLAGUES A DEUX BALLES, JE M'EN COGNE MOI...
mais la seule chose que j'arrive à articuler c'est "j'ai mal madaaaaaaameheuuuu, aidez-moi".  Très honnêtement, je suis pathétique, j'en ai parfaitement conscience à ce moment là mais je m'en fous. Je suis prête à bien plus et je vais le prouver...

"bon madame vous n'allez pas accoucher dehors, entrez, entre deux contractions sautez sur la table que je vous examine...Les contractions vous avez compté, c'est tous les combien?

Mig de répondre "C'est tombé à moins de 2 mn maintenant"

_wouaw, madame va vite, et ça fait combien de temps...5 à 6 heures, ça vous a pris hier déja?

et Mig "Non, ça fait 2h30..."

Silence renfrogné de la dame qui me farfouille ."Ha bah oui! ça va pas trainer...vous êtes à 3 doigts larges, vous allez sur vos 4." Et moi je lui coupe le sifflet en hurlant "je vais quand même avoir ma péri? HEIN? J'Y ARRIVERAIS PAS SANS!!!"suivi d'un gros "ouinnn" des familles, très digne.

 « Mais oui, ne vous inquiétez pas, on va prévenir l'anesthésiste et vue la rapidité des choses, vous allez direct en salle d'accouchement, vous accoucherez dans moins 2 heures..."
Ca c'est pas fait pour me rassurer donc je repleure, histoire de bien lui faire comprendre à la dame que je suis une grosse nulle en dessous de tout ; des fois qu'elle aurait encore un doute...Mig qu'en a lui est tout vert...
Me voila dans  « the » salle d'accouchement  customisé version "jungle". Je me dis "voila j'y suis, ça va être de la boucherie moyenageuse sur fond de papier peint des années 70, tel est mon destin" enfin je me dis ça très vite parce que je rappelle les contractions reviennent toutes les minutes 30 à c't'heure...

On me dit "entre 2 contractions, vous vous déshabillez, vous enfilez ça (blouse bleue foncée en papier) et grimpez sur la table..."
Pfiouuuuu...va pas falloir traîner, quel challenge. La douleur passe, je fonce, me suis jamais foutue à poil devant autant de gens, encore moins aussi vite et avec autant de désinvolture. Je suis tellement concentrée sur mon timing au point de ne pas remarquer le teint fadasse de mon gros Mig. Mission accomplie mais une fois assise, les douleurs sont décuplées. Je ne geins plus, je ne pleure plus, je suis blanche en haut, violette en bas et qu'un hurlement ! Et en plus on m'abandonne, on me laisse 20mn seule, même gros chaton n’est plus là.
J'apprendrais plus tard qu'il remplit des papiers dans un bureau pas loin et qu'il entend mes cris d'orfraie, et j'ose le dire, mes "au secour", "y a quelqu'uuuuuuun ???? " "ausecouuuuuurrrrrouinnnnn" et bien sur mes éternels "j'ai peuuuuuuur", "miiiiiiiiiig"

Ouais...je sais...c'est totalement nul, j'ai été nul mais pendant ces 20 minutes mes contractions surviennent toutes les 50's d'une intensité que la machine ne peut plus mesurer et mon col passe de 3 à 6 alors la dignité dans ces moments là hein?
Mig revient, il me couve, me berce, me câline, me parle (j'entends plus), me rassure, m'aime à sa façon très tactile. Sinon moi je suis en train de crever, y a pas d'autre mot comme une bête à l'agonie.
La sage femme revient m'ausculte, ouverte à 6 ...
"pfouiiii, bo travail, vous avez un utérus de compétition madame...vous êtes faite pour accoucher" (et ma main??? DANS TA GUEULE???CONNASSE!!!)
Moi, hermétique à la flatterie vous pensez bien, de susurrer : "ET LA PERI, C'EST POUR QUAND? Y A PAS DE DOCTEUR OU QUOI? JE VEUX MA PERI"
et elle "mais enfin madame vous êtes là que depuis 1/2 heure...il arrive, on l'a réveillé, faut bien qu'il s'habille (ouais ben moi j'ai mis 1 minute pour ça alors pourquoi pas lui). Regard suppliant du chat de Shrek, rien n'y fait, sur un rond de jambe, elle re-disparait...
 « Mais putain, personne ne va donc jamais surveiller la porte de mon anatomie...c'est un boulet de canon mon gamin, z'ont pas compris ou quoi ? »...
Mig tient le coup, telle sœur Anne au portillon, il guette un homme dans cette univers féminin et finit pas m'annoncer:
"c'est bon chaton, le v'la! arrête de hurler"
Alors là, c'est l'apothéose de mon aventure. Monsieur l'anesthésiste arrive, tête de Woody Allen en plus grand, élocution un peu moins diarrhée-ique mais assez proche tout de même...

 « Alors madame parait qu'on a besoin de moi? »
VOUI
pas de pb, on y va...Aiguille dans le dos posée, et voila que s'engage entre Mig et le mec une conversation de salon sur le matériel utilisé pour cette opération périlleuse, sur les marques allemandes, sur la précision du geste, sur le métier d'anesthésiste et sur celui de chef de projet de mon cher et tendre ; pendant ce temps là moi je continue à mourir en hurlant. C’est là qu'un vieil effet larsen couvre mes cris. J'entends l'anesthésiste dire « C'est pas vrai, ‘s'est mis en rideau cette saloperie, ‘va m'en falloir une autre, je reviens madame..."
Ouais…On en a toutes des histoires de péri qui tardent, celle là c'est la mienne...et l'effet larsen continue...et moi qui est une barre en fer dans le dos rattachée à rien et surtout pas à un bocal rempli de produit anesthésiant de dire « C’est pas grave, combien de temps va-t-il  mettre à agir le produit monsieur ? "
regard désespéré du mec envers Mig tout aussi désespéré...
"Mais c'est que vous n’êtes pas encore branchée madame..."et sur ses bonnes paroles il se casse...si si si …
Redoublement de mes larmes/cris/aboiements.

Alors à 6 heure, c'est le moment que j'ai choisi pour devenir  carrément grossière (plus de cri, plus de larme mais des "putain de putain de putain, j'en peux plus, putain de putain de ...)

C'est aussi à ce moment là que c'est opéré le changement de sage femme (tant mieux celle qui arrive est vachement mieux que la première) et quand elle m'entend asséner des « putains » en veux-tu en voilà, elle me lâche un cordial "bah ça va pas me changer de ma fille..."

On phase immédiatly!

Bon en attendant l'anesthésiste devient à moitié taré avec ses appareils allemands qui foirent à longueur de temps, m'en ramène un autre, effet larsen dans les dix minutes...Toujours pas de péri, Mig est couleur caca d’oie…
Le gars regarde au fond de mes yeux, y voit sans doute la folie qui me guette et décide d'agir "Allez hop! à l'ancienne! » Il prend une grosse seringue, le colle au bout de mon cathéter et appuie à fond. En gros il me pique tel un clébard malade et vous savez quoi ? C'est merveilleux … 

En 5 mn, je suis délirante comme rarement Mig m'a vue, et tellement plus silencieuse...Il n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles. Il blague deux secondes puis se tait. Mon courageux acolyte est pris de nausées. Il doit courir dans le parc pour se soulager...Il va y retourner comme ça 5 fois. Le pauvre ! Moi je préfère divaguer gaiement en matant le papier peint qui prend tout son sens sous péridurale...

A 8 h environ je suis à 10 mais contre toute attente, Jules est remonté sous mes amygdales et refuse de descendre. Mig lâche l'affaire et se réfugie dans la lecture de son bouquin.
Nous avons attendu ainsi de 8h à 9h15 que mister bonobo daigne descendre de son cocotier...Mig en lisant comme si sa vie en dépendait ; il finira son Harlan Coben à 9h10 ( trop fort le mec) et moi en comptant mes orteils ...

Puis elle est revenue et m'a dit "bon allez, on va voir ce que vous êtes capable de faire". Et
5 mn plus tard "bon...c'est pas ça du tout...vous ne sentez rien?" et moi, de moins en moins hilare quand même "bah non, k'dal, putain de ..."
"oui c'est bon on a compris!" qu'elle me dit.
"bon je vous explique..."
Vous avez déjà eu des cours de prépa à l'accouchement le jour J vous? surréaliste...enfin bref...au bout de 15 mn...la v'la qui dit "va falloir l'aider ce bébé, Gislaine, va m'appeler le dr machin" et 5 mn plus tard un gros nazi pénètre dans la salle d'accouchement, dans MA salle, et il me dit entre autre : "aujourd'hui les forceps sont beaucoup moins impressionnants qu'avant"

PUTAIN DE PUTAIN....!

Je relève la tête, fixe le monito et balance "allez, en v'la une (de contraction) je vais vous le sortir cette fois..."
pi c'est ce que j'ai fait!
Ce qui m'a valu un beau "Purée, tu t'es réveillée à la fin...c'était grand" de Mig quelques heures plus tard. Et voila...une p'tite épisio, un bébé en pain de sucre éjecté par sa mère en une poussée au final et surtout, en 5 mn, la création d'une famille...

Fin de l’acte 1


Acte 2 : multipare/ pays de Candy II le retour

Le départ en 5 points:
1/ Tout a commencé à 2h du mat dans la nuit du dimanche au lundi 15 février 2010 à 3 semaines du terme. Tout a donc commencé en douceur va-t-on dire par une sensation de « caresse » entre mes cuisses (oui oui oui) qui s’est avéré être l’écoulement d’un liquide hors de moi, l’équivalent d’une tasse à thé…Je me suis levée dans la foulée pour aller aux toilettes histoire d’éclaircir ce nouveau phénomène humiliant en lâchant deux trois « p’tain keske c’est ce bordel ».
Mig m'interroge, je lui dis : « C’est soit les eaux, soit de l’incontinence, j’aurai tout eu, dieu si tu me regardes saches que j’en ai plein les bottes de ces conneries..Dors, je te tiens au jus (sans mauvais jeu de mot) ».
Je vide ma vessie, elle est pleine, semble contrôlable et contrôlée, je teste mon périnée, opère quelques génuflexions dans la baignoire (ben oui je suis prudente, je ne vais pas en plus passer la serpillière en pleine nuit) : rien !
2/ Je sors de la baignoire, grand écart oblige, vlaf : l’équivalent d’une demi pinte d’eau par terre, je suis bonne pour la serpillère…Et, c’est important, aucune odeur, aucun couleur cette eau…Bon ben c’est pas de l’urine en tout cas. Ablution, nettoyage…Je caille, je suis nase, je refonce sous la couette (grosse politique de l’autruche…). Je ferme les yeux, suis assaillie par des pensées plus qu’encombrantes genre accoucher à la maison, je les chasse, je veux dormir, mais la fameuse phrase de gygy revient en boucle « A la première occasion, trainez pas, venez… ». Il est 2h25.
L’enjeu est important, si c’est les eaux, je dispose avec certitude de 2 heures pour caser Jules (l’ainé), gagner la mat, me mettre à l’abris de toute précipitation, tensions, terreur, douleur (ha ha ha…quand j’y pense ) avant le début des contractions (et quand je dis 2heures, c’est au bas mots hein ?)

3/ Pffffou…Aller, je me relève, dis à Mig de dormir encore une demi heure, que je vais procéder aux derniers préparatifs et que je viendrais le chercher parce que c’est à priori pour aujourd’hui. Il est calme, moi aussi, on est juste un peu nase, juste un peu dérangé quoi mais à ce moment du voyage, on a confiance.

4/ Je procède, floc, floc…Une brosse à dent par ci, un mail par là, un microlax (la bonne blague, c’est nul ces purges…hu hu hu… pardon !)

5/Je remonte donner le top départ. Je rappelle au Mig de prendre son bouquin et de descendre Jules. Moi même pendant ce temps la, je fais chauffer la caisse, ouvre le portail, il fait –8°, super !
Jules arrive, pas un pet déconcerté, réclame son bibi comme tous les matin, l’obtient (ouais on va pas négocier là) on le charge dans la caisse, il est très heureux, Mig est très très calme et moi aussi.

Je n’ai toujours aucune sensation désagréable en dehors d’une vague humidité entre les cuisses que ma culotte pour adulte incontinent (obtenue à l’arrache en janvier chez ma pharmacienne sous forme d’échantillon gratuit) a du mal à étancher…
Le placement de bb1:
En route ! Il est 3h du mat
J’appelle la copine qui doit réceptionner Juju, elle ne répond pas, ok ça me tend un peu là…Je rappelle 10 minutes plus tard, elle décroche, comprend la situation et m’assène : « Aujourd’hui je peux pas, c’est le seul moment du mois ou je peux pas, mon boss est en vac j’ai pris de nouvelles responsabilités exceptionnellement… »

Douche froide, c’est la nuit des écoulements. La pression monte d’un coup là, le froid augmente, je m’énerve…Opte pour le plan B les copains qui peuvent assurer la nuit mais pas le matin…Sachant que ça ne suffira pas ! Il est 3h20. Derrière Jules fait de « prouts » avec sa bouche, Mig ne dit pas un mot.
Après explication de la situation: c’est ok on a un point de chute. Ils peuvent assurer jusqu’à 9h. Après Mig devra le récupérer. Moi je sais à ce moment là que ça va être chaud, une poche des eaux qui craque ça n’entraine pas directement le début du travail. Je me vois bien accoucher vers 16 h moi…sans mon mec, avec mon drôle dans la pièce à côté…

Entre temps la copine du plan A me rappelle et me dit qu’elle peut se libérer pour 9 heure.
C’est acrobatique, sans doute flippant pour mon bébé 1 mais ça va le faire. Ai-je un autre choix ? Il est 3h 45…
Je ne le sais pas encore mais Jules refusera de se coucher dans un lit de grand. (Et oui, dans le plan A y avait pas besoin d’un lit parapluie, dans le plan B mêlé de A, si…), il dormira les genoux à terre la tête posée sur les couvertures, la position du moine en prière…Petit père…Il sortira de sa prostration qu’à la vue des gros seins d’Hélène (plan A) mais ne sera, à priori pas traumatisé à vie… ?

Nous pendant ce temps là on continue la route. J’envoie ma première salve de SMS à l’entourage et notamment aux parents à Perpignan.

Arrivée à la clinique
Bon on arrive à la mater dans le calme et la sérénité. Ayé ! Plus rien ne peux m’arriver ! Je suis d’humeur badine, la vie est belle, la fin du chemin est proche et dégagée...
_Oui c’ets pourquoi ?
_Je perds un liquide et j’aimerai bien en connaître la raison…
_Ok passez par là on va regarder
FLOC !
_Ah oui vous perdez un liquide…
_Comme je vous dis…
_Mon test va tourner donc, passer du marron au bleu foncé si c’est du L.Amio. Installez-vous là, monsieur vous voulez un oreiller ? Un guronsan ? Un raï de coke ? …

Le temps de me et se préparer, cette gentille dame me parle de la météo.
Elle reprend ma Hauteur Utérine: 34!!! J'ai pris 2 cm dans le WE? Elle me dit que c'est fréquent, une poussée de croissance de l'enfant produit souvent la rupture de la poche. Elle procède au test.
_Ben non, il ne réagit pas…
_Rigolez pas, je viens de refiler mon aîné, je peux décemment pas retourner le chercher…(les mots me manquent pour décrire ma stupeur, si je me suis plantée, c’est TOTALEMENT la honte !)
désespoir profond de ma personne qui entend Mig se dégonfler à côté sur sa chaise…
_Ben ça se trouve c’est une micro poche qui peut cohabiter avec la véritable mais qui ne fait pas virer la solu…


FLOOOOOCCC

Une brouette d’eau vient de surgir de moi, entièrement tremper la p’tite dame qui, si elle était un gros coton tige plein de soluc, s’rait toute bleu !

"Bon ben là, je viens de vous péter la vraie poche cette fois, je l’ai juste effleurée et…Voilà quoi !"
Elle est hyper gênée et moi super ravie. ‘vont me garder !

Le mystère reste entier niveau premier liquide en tout cas…Mais l’honneur est sauf, c’était pas du pipi !

Passage en salle de prè-travail (ouais super, cette fois j’y ai droit !!!Merci p’ti Jésus). L’équipe vient me féliciter pour le timing, me donner la télécommande pour la télé (j’ai le choix entre chasse et pêche et les JO), le ballon pour mes exercices et premier monito : il est 5h30.
Aucune contraction n’est détectée. La sage femme m’annonce la suite des événements : On attendra midi avant d’aider la nature (entendre ici déclencher le travail artificiellement), mon gynéco passera vers huit heure et si des contractions arrivent d’ici là, dés huit heure, je pourrais demander la péridurale. Je ris, c’est trop l’idéal ce protocole. Avec Mig, on se dit qu’on aura rien à raconter sur cet accouchement !

Vous voyez BABE qui chantonne avant le repas de Noël ?  pareil !

Je téléphone à mes parents plus longuement, ils mettent en place le plan hors sec, départ de Perpignan dans la foulée. Je réponds aux SMS des copines aufiennes, elles rétorquent, elles sont géniales ! Mig s’endort sur sa chaise, moi je me dandine sur mon ballon, respire à fond, m’ennuie un peu….
Vers 6h30, je sens des douleurs de règle, je me dandine de plus belle, me dit : « Dingue ! En plus le travail va se déclencher tout seul, c’est trop de la balle ce truc »

Babe toujours lui...

Vers 7h changement d’équipe, ma sage femme vient me présenter sa collègue de jour. Je plaisante : « hé ! C’était déjà vous pour mon aîné y a deux ans ! C’est sure c’est pour aujourd’hui alors ! »
_Oh oui, je me disais bien que votre visage me disait quelque chose…blablabla
Elles (les deux) me placent mon dernier monito, elles sortent, je reprends mon visionnage de télé, Mig ronflote…Le calme avant la tempête…

Coincé sur mon lit, je commence à sentir de vraies contractions qui me plaisent que moyennement en raison de leur ampleur et de leur rythme. Je réveille Mig en douceur « CHATON , CHAAAAATOOOOON BORDEL, réveille toi, j’en chie là. Masse-moi le bas du dos, plus fort, plus fort je te dis, fais moi mal, j’ai trop mal »

Entre 7h10 et 7h30, mes contractions se suivent toutes les 3 mn, elles sont de + en + fortes. Durant ses 20 minutes, j’essaie de gérer, d’être digne, tout va bien tout est sous contrôle, ça va aller…N’empêche j’aimerais mieux qu’il soit 8 h et que l’anesthésiste soit là…Là j’ai déjà (trop) mal !

Accélération:
Vers 7h30, j’arrache le monito, me jette au sol, perds les pédales, Mig suit le mouvement et continue à me détruire méticuleusement le dos croyant sans doute, vu mon saut, à une nouvelle lubie de sa femme. Moi dans ma tête, c’est l’ébullition ! Tout ça ne cadre pas. Je ne comprends pas, ça ne colle pas ! Ya 20 mn y avait rien, COMMENT LEUR DIRE QU’Y A UN PB, j’arrive même plus à respirer, encore moins à parler, j’ai hyper chaud, Mig ne comprend rien, je hurle « faut les trouver !!!»…La panique s’empare de moi comme la première fois. Profitant d’un répit très court, je plonge hors de la chambre en criant « y a klk 1 ? ». Je perds Mig, j’entre dans une salle d’accouchement heureusement vide, une sage femme surgit et me dit « oula, ça s’accélère ! Brigitte, appelle l’anesthésiste, ça attendra pas 8 heure ». Je me jette dans ses bras…En vérité, je me jette SUR elle …mais c’est pas tout !

Je suis à poil à ce moment là du récit, j’ai eu trop chaud et j’arrête pas de buffler comme un porc DONC je suis nue comme un ver…enfin c’est pas tout à fait vrai, il me reste mon sous tif. Trop la classe…

"Une vraie tarée" me dira Mig plus tard ! Paraît même qu’il a essayé de m’empêcher de me dépoiler dans la chambre, sans succès. Je me souviens d’ailleurs de son désarroi quand il m’a enfin retrouvé dans la salle d’accouchement accrochée à la sage femme, sanglotant et crachant comme une perdue.
Adieu veau, vache, cochon ET dignité…Encore une fois !

La sage femme demande de l’aide pour me maitriser, elle parle, je n’entends rien, je pleure à chaude larme, je comprends qu’il faut que je mette une blouse…
Je hurle ma douleur, je réclame l’anesthésiste, on me dit qu’il est prévenu. Je pleure quand même.
J’arrive à dire que je ne veux pas vivre ça, c’est pas mon choix, qu’on aurait du appeler le mec plus tôt. On me répond : « comment ça plus tôt ? Mais y avait aucune raison de le faire y a encore 10 minutes… ? »
_M’en fouuuuus, je lui dis à cette même personne à qui je faisais des politesses l’instant d’avant…(steuh louse quand j’y pense…)

Elle m’ausculte tant bien que mal, elles sont deux à me maintenir les cuisses ouvertes et surtout les fesses sur la table ! Parce que moi à ce stade j’ai une putain d’autre question qui me taraude : « c’est quoi cette douleur dans le scrotum ???»
« Vous êtes à 5, ça avance vite…Surtout ne poussez pas, vous allez abimer votre périnée… »
intérieurement je pense : « nan mais elle est concon celle là ou quoi, si elle croit que je vais m’amuser à pousser sans péri …»
mais je dis juste « mpffffouuuuuuhumsnifff »

et elles se cassent !
On reste seul, une autre salve de contractions m’étreint, j’ignore que c’est la dernière ligne droite, il est 7h45…
Les 5 prochaines minutes seront les pires de toute ma vie. J’ai beau chercher à les décrire, je suis loin du compte. Ya tout d’abord cette douleur physique intolérable, mon ventre explose littéralement, mes organes me brulent de partout, ma gorge est en feu, ma peau trempée d’une sueur immonde mais c’est pas le pire.


Le pire c’est la peur ! Jamais rien connu de tel. Je ressens une peur panique qu’il y a un problème et que personne ne comprend. Moi je hurle intérieurement qu’on me soulage, qu’on m’épargne ça, que c’est pas juste, que j’ai fait tout ce qu’il fallait pour éviter cette situation qui me hante depuis que je sais que je suis une femme et donc potentiellement à même de vivre ça. Mig me parle, je n’entends rien, il me brumatise, je ne m’en rends pas compte.

Et c’est là que tu franchis l’ultime marche vers l’anéantissement de ton ego…Dans un spasme, tu te propulses en l’air, opère un salto groupé et, d’une position sur le dos, tu passes en un éclair à genou, le croupion turgescent, tout ça sans même toucher la table, applaudissements !

Cette position communément appelée « de la levrette » convient très bien au petit mammifère poilu qui vit dans les terriers mais en salle d’accouchement, quand t’es pourvu d’une simple blouse obstétricale qui ne ferme pas derrière, ben t’as l’air de rien ou alors si, mais c’est pas à propos…En tout cas, ça a prit au dépourvu mon homme qui, après un temps d'arrêt, s’est immédiatement jeté sur une pile de draps propres pour m’en couvrir...S’en est suivi un début de fightage entre moi, qui voulait de l’air, et lui qui voulait un peu de décence dans cette salle. On a trouvé un terrain d’entente, j’ai gardé le drap à condition qu’il m’en évente, le vent curieusement m’apportant une aide salutaire dans les limbes où je me trouvais.


Dégagé mon derrière m’apporte une minute de répit. Je vois de nouveau, il est 7h50…Comment est ce possible…Je suis sur cette table depuis tellement plus longtemps, que se passe-t-il ici nom de Dieu ? J’entends de nouveau, mais ce que j’entends finit de m’anéantir…Cette toute petite phrase à raison de ma raison : « J’espère qu’il ne va pas avoir un accident avec le verglas, fait –6° »…

Je sais qu’elles parlent de lui ! Mon anesthésiste!.Je comprends qu’il n’est pas de garde dans un piaule la haut mais chez lui, qu’au mieux il va lui falloir de pleines minutes pour arriver, et encore je s’rais pas branchée de suite, bref le carnage est pas près de s’arrêter…A ce moment là j’ai la conscience très nette que je vais l’avoir dans le cul pour la péri, c’est latent mais c’est là. Et comme je ne peux plus communiquer avec personne car les contractions reviennent c’est horrible. Voilà les pensées négatives qui me traversent : « tiens toi bien chérie, la torture ne fait que commencer, on est au spectacle de ta personne, tu vas au moins en mourir »


Chaque partie de mon corps n’est que douleur, je continue de buffler comme une sauvage, je ne sais plus faire autrement…
Les secondes sont des heures !
Mig perd pied, il appelle de l’aide, il me dira plus tard « je t’ai vu commencer à pousser » Perso je sais juste qu’en cambrant le dos, la douleur était moindre et qu’en poussant comme pour faire popo, certaines douleurs s’atténuaient. Les deux sage femmes reviennent, elles s’emparent de moi toujours vagissante « il est là, il est arrivé, il habite loin ? », me collent assise ; ce qui est insupportable, j’ai l’impression d’être empalé et que ça bouge à l’intérieur…

Celle de jour m’ausculte, fait une drôle de tête en regardant sa collègue, je hurle : « keskiyaaaaaaa ? »
-Vous êtes à dilatation complète, vous vous dilatez sous mes doigts, on a plus le temps »

Le pire son que j’ai jamais produit de mon existence est sortie de moi tel le brame enrouée de la bête traquée.

Et surtout tout le monde s’est jeté sur moi car à ce moment là de l’affaire, moi j’ai décidé de me casser…Ce qui s’est manifesté par un début de dégringolade de la table qui m’a valu l’arrachage de la perf de glucose (oui j’avais oublié de dire que quelqu’un à un moment m’en a posé une…)
Voilà…Il est 7h55…Dans 8 minutes ma fille sera là !
La salle se remplit de femmes dont les attributions sont floues. On apprendra après qu’il s’agit pour 4 d'entre elles d’élèves…Quand je vous disais « spectacle ! ».
Je ferme les yeux, je veux fuir cette réalité, je veux être chez moi, ne jamais avoir eu d’enfant, je délire…La sage femme me force à ouvrir les yeux, elle me tient la tête et colle son visage à deux centimètres du mien…
On se croirait dans « Urgence », manque que Carter…

« Vous allez y arriver, toutes les femmes du monde y sont arrivées, vous aussi, c’est sure »
Je secoue le tête, je dis non, je dis c’est impossible, que je l’ai toujours su, que je ne veux pas
« Le plus dur est fait, c’est la dilatation qui fait mal, le reste va aller tout seul, je vous demande juste d’écouter ce que je dis, d’accord, on va y aller des que vous sentez une contraction »

Interlude explicatif : Durant tout cet échange courtois, je continue de buffler comme une hyène aux abois, de souffrir le martyr et de tenter de m’échapper…

A ce moment là du carnage, je ne sens plus les contractions, une douleur nouvelle s’est imposée, celle de mon scrotum écrabouillé et distendu, celle de mes parties molles et cartilagineuses qui s’effacent à l’intérieur de moi. Y a bien une intolérable brulure au niveau de la foufoune mais franchement c’est pas ce qui domine…Mentalement, j’arrive pas croire que j’en suis là. Je ne vois plus que la sage femme, je ne vois même plus Mig, d’ailleurs lui n’est plus là, au dernier moment, il est partie chercher le caméscope sur le parking…Je vais accoucher sans lui, décidément c’est le scénario catastrophe…
Ne sentant plus de contractions tellement la douleur est localisée dans mon derrière, je pousse au hasard en hurlant à plein poumons et ceci 5 ou 6 fois sans effet sur mon boulet de canon. La sage femme me dit de garder l’air, je comprends que je dois arrêter de crier…Je suis prise de panique de nouveau, j’ai l’impression que rien ne se passe, que mes efforts ne servent à rien. Elle me calme, m’encourage, me flatte…Je reprends pied.

Mig revient ! Je vois plein de gens derrière la porte, des hommes, mon gynéco, des pédiatres, l’anesthésiste est là aussi, tout dépeigné, l’air d’un fou, il passe la tête et me dit « j’ai fait au plus vite », ça me fait pleurer direct. Il a vraiment l’air sincère.
Il est 7h57. Je n’ai que des femmes autour de moi.
Mig branche la caméra…diling, message d’erreur, rideau ! La voiture dans laquelle le dit appareil était stockée est bien trop froide cette nuit, le caméscope refuse de fonctionner.
Moi je m’en fous, la douleur est présente, intolérable quand je ne pousse pas, paroxysmique quand je pousse mais le salue est là…
Deux fois, Mig me dit de reprendre de l’air car je ne m’oxygène pas assez…Mes poussées sont désespérées, efficaces paraît-il mais dangereuses pour moi.
Je me recentre, je veux la sortir maintenant, je hurle à mes sbires « ON Y VAAAAAAAA », tout le monde éclate de rire, même derrière la porte, jusqu’au bout cette fois : j’entends la sage femme dire « elle arrive », je sens mes chairs s’écartées, je n’ai pas si mal que ça au foufouillon et cette pensée m’étonne. Par contre le derrière est en feu !


Je soutiens l’effort, la tête sort, je hurle, je stoppe la poussée, je reprends, les épaules passent, le reste suit délicieusement, on me dit de venir voir, de prendre mon enfant…Il est 8h02.
Cette sensation de poids sur moi, elle est là! Toute chaude, toute sale ma perle. Du vernix jusqu’au yeux, ma jolie poupée un peu prématurée. Je me cramponne à elle et éclate en sanglot…La sage femme qui m’a accueilli cette nuit (et qui n’a pas débauché du coup) a les larmes aux yeux. Je lui embrasse la main. La douleur laisse place à une sensation de brulure. Peu importe, je ne suis plus enceinte, ni en train d’accoucher, je suis juste la mère de Jules et d’Adèle et ça me va très bien…

15 commentaires:

  1. Merci, je suis rassurée de savoir que je ne suis pas la seule à avoir hurlé comme une ... et à dire que je ne pouvais pas lol Enfin moi la sage-femme qui a essayé de me raisonner a failli se prendre un coup de boule, à la place j'ai failli lui casser la main lol mais bon j'ai lui ai demandé si elle n'avait pas eu trop mal à la fin... j'ai bon fond quand même ;oD
    Bravo!

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  2. rien à faire à chaque fois que je te lis je chiale....eh merde....c'est bizarre cette sensation d'avoir traversé le même parcours, les mêmes douleurs...pour au fond le même résultat...une didine.....et aujourd'hui...plus rien que des souvenirs...des sensations...pour moi la prochaine fois ce sera sans péri je crois parce que pour les deux c'était la loose totale...avoir des jambes et pas pouvoir s'en servir...rester le cul là sur la table et attendre que ça passe...je crois que je ferai sans....bisous gwen

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  3. Bon Marie P j'ai fait ce que tu as dit et ça marche....dommage que je n'ai pas su le faire avant j'aurai pu participer pour le coussnain! gwen encore!

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  4. Bravo pour ce récit j'ai bien rigolé! Moi péri pour bb1 1 (très très mauvais souvenir), du coup pas de péri pour bb 2, donc choix d'accouchement naturel, avec bonne prépa et franchement, même si c'est pas une partie de plaisir, j'ai préféré! J'ai accouché à quatre pattes, j'étais super concentrée, j'ai quasiment pas perdu pied grâce aux mains de mon chéri qui m'ancraient dans la réalité et la sage-femme super zen. Je suis très contente d'avoir mis mon petit Noé au monde toute seule. J'ai récupéré super vite après. Que des points positifs pour moi l'accouchement naturel! Mais attention pas sans préparation! Je le conseille vivement!

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  5. Val ou pépétte29 juin 2010 à 17:27

    ah lalalala Marie, c'est toujours un plaisir de te lire, tu sais si bien nous transmettre tous ça, on a même l'impression d'avoir été là.
    Bisous

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  6. Swannstabylo, nullipare douillette.29 juin 2010 à 17:43

    Euh... je crois que je vais adopter, en fait...

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  7. tordu de rire ma mère et moi !!! merci pour cette tranche d'humour et d'émotion ! (on en a pleuré...)

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  8. Bravo Marie!!! J'ai revécu l'accouchement de mon deuz (un garçon) dans ton récit...çam'a rappelé des trucs que j'aurais du dire dans mon récit d'ailleurs ^^!
    un gros bisous à Jules et Adèle...

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  9. Bravo ! Super récit... presque je regrette d'avoir eu 3 fois la péri ;-) Non, je déconnais !!!
    Bisous
    aurelie

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  10. euh je crois que je veux plus avoir de nain lol

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  11. Toujours fan de tes récits d'accouchement Marie !!! T'es sûre tu veux pas nous refaire un petit troiz' ? Bisouilles
    Aurelie qui a eu la flemme de participer

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  12. Toujours fan de toi Marie ! j'adoooore

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  13. ENORME
    J'en ai des frissons de tes recits
    j'ai pleuré de rire et d'emotions
    MERCI

    un petit 3ieme pt etre ???
    merci

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  14. N.C je vous remercie !!!
    Enceinte de 3 mois actuellement ça faisait un moment que je n'avait pas autant ri !
    J'ai eu un énooooorme fou rire, seule (avec mon chat...) à tel point que j'en ai pleuré de rire et eu mal au ventre !
    alors vraiment merci pour vos récits et en ce beau matin, je vous aime !

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