30 juin 2010

Le Nain d'Argent de Marielle Hidoine

Et oui public, et oui, je sais que tu trépignes chaque soir, je sais que tu attends un autre récit pour verser ta larme.
Ma délicate personne va (encore) te contenter en te livrant ici le récit de Marielle, nain d'argent bis.
Et ma délicate personne t'en prie...


"Nous sommes le vendredi 24 avril 2009, à 37 SA + 2 jours très exactement.

5h50 : Je me réveille en sursaut. On dirait que ça coule… Allé hop ! Une serviette hygiénique et je file me recoucher. Pas assez pioncé moi. On réfléchira à la situation plus tard. 

6h : Tiens, ça tiraille dans les reins. Bon, ça passe, dodo. Quelques minutes plus tard: Aïeuuu ! Fichu mal de dos ! Mais… serait-ce une contraction ? Troisième et quatrième tiraillement dans les reins. Bon, va falloir faire avec.

6h30 : Je ne parviens pas à me rendormir. Non pas à cause de la douleur, car c’est tout juste gênant, mais de l’excitation. Je viens à peine d’entamer le 9ème mois, je n’ai pas encore mal,  je n’ai aucun signe tangible d’accouchement imminent, et vu l’état de mon col lors du dernier contrôle (mi-long, postérieur, dur et fermé), je me verrais plutôt aller jusqu’au terme. Et pourtant… Je sens qu’il se passe quelque chose, là, maintenant. Je suis intimement convaincue que c’est LE jour. Je me lève et me lisse les cheveux, au cas où. Je me suis couchée avec les cheveux mouillés, j’ai dormi 3h et j’ai une tête affreuse. Je veux être présentable si jamais on part à la maternité. Les tiraillements continuent, toujours largement supportables.

6h34 : Du liquide recommence à couler. Mince alors, je deviens incontinente ou quoi ? Je change de serviette hygiénique et file terminer mon lissage sur le canapé. A peine installée, pfuiiiiiiiiit… ça coule et ça coule encore, ça ne s’arrête plus. Plus de doute, je perds les eaux. Les dés sont jetés. D’un calme olympien je finis mon brushing. Les contractions se sont espacées et je commence déjà à craindre un déclenchement 12h plus tard. 

7h : J’essaie de finir ma valise pour la maternité (Quoi ? Qui a dit que je n’étais pas organisée ?). Les contractions reprennent, tout juste un peu plus désagréables que les précédentes. Toujours aucune douleur dans le ventre, tout est dans les reins. Je me mets à quatre-pattes et m’étire à chacune d’elles.

7h15 : J’ai faim. Je réveille l’homme en lui annonçant que j’ai perdu les eaux. Dans toute sa splendeur de mâle interloqué, il me répond : « Ok. T’es sûre ? » (Ah bah non tiens, ça doit être ma vessie qui a explosé). Je préviens l’homme que je veux laisser le travail s’installer tranquillement  avant de filer à la maternité. « Oui mais ils ont dit que si tu perdais les eaux il fallait venir IM-ME-DIA-TE-MENT ! » Je sais le mâle, mais on attend. Va me chercher des croissants, tiens ! Les contractions sont à peine gênantes, je sais pertinemment que le travail n’a pas démarré. Je reste chez moi. 

7h30 : Je vais prendre une douche.  Petite séance d’épilation au programme.

8h : Nous savourons notre dernier petit déjeuner à deux tandis que je m’étire sur le canapé à chaque contraction.

9h45 : Mon homme me presse pour qu’on décolle. Soit. Allons-y. Je suis persuadée que mon bébé ne naîtra pas avant le lendemain. Le trajet se fait tranquillement. Il fait un temps magnifique, les oiseaux piaillent, et moi je suis totalement grisée de savoir que mon enfant va venir au monde.

10h15 : Arrivés à la maternité, nous sommes accueillis par Fanny, une sage-femme très gentille. Elle me demande à quelle heure j’ai perdu les eaux. Pas envie de me faire taper sur les doigts. Je dis «9h ». Elle me demande ensuite comment j’envisage mon accouchement.  Ce à quoi je réponds : « Je voudrais conserver ma liberté de mouvement. Je veux essayer d’accoucher sans péridurale » Pas de regard de travers, pas de sourire moqueur, j’en reviens pas ! Même pas besoin de sortir mon projet de naissance. Après investigation, elle m’informe que mon col est effacé mais postérieur et bien fermé. Je ne suis pas encore en travail (Tu vois chéri ? Qui c’est qu’avait raison, qui ?) Fanny me pose le monitoring pour la séance réglementaire de 20 minutes. Effectivement les contractions ne montent qu’à 60 et sont irrégulières, pas de quoi faire la Ola. Elle me pose ensuite un cathéter obturé à ma demande, plutôt qu’une perfusion. Bien entendu, je n’ai pas encore les résultats du prélèvement vaginal que j’ai fait lundi pour le streptocoque B, et je n’ai pas eu le temps non plus de faire l’examen sanguin pour la péridurale, au cas où. Fanny me fait donc une prise de sang puis téléphone à mon laboratoire afin qu’ils lui faxent au plus vite les résultats du prélèvement. J’évite ainsi la perfusion d’antibiotiques d’emblée. 

10h45 : Fanny nous demande de lui donner les affaires de naissance de Lùca. L’homme se rend compte qu’il a oublié le sac à la maison. Demi-tour pour lui.

10h50 : Je m’installe dans ma chambre avec mon ballon de maternité en attendant que le travail démarre, puis je commande un plateau repas pour le midi. Fanny m’encourage à pratiquer la respiration sophrologique apprise pendant les cours de préparation à l’accouchement pour intensifier les contractions. Effectivement, à chaque fois que je souffle de cette façon je sens que c’est un peu plus difficile. Elle me demande de retourner la voir aux alentours de 12h15 pour un contrôle et s’en va. Me voilà seule sur mon ballon. J’ondule du bassin, je fais des « huit » et des mouvements circulaires. Je décide de déballer ma valise mais je n’y parviens pas. J’ai besoin de mon ballon. 

11h10 : Une étudiante sage-femme débarque de nulle part et passe à l’attaque : « C’est vous qui ne voulez pas de la péridurale ? » (Euh… oui, et ?). « A mon avis vous allez finir par la prendre ». « Vous êtes bien sur votre ballon ? Et comment ça se fait qu’on ne vous a pas perfusée ? » Un gynéco passe dans le couloir.  Elle l’interpelle : « Eh ! Dr Z. ! C’est un sans péri ici ! » (Cafteuse !). Le grand ponte s’amène : « Sans péri ? Mais pourquoi ? Vous préférez avoir mal ? Je ne comprendrai jamais les bonne-femmes ! Bon, si vous avez besoin, vous venez nous voir » (C’est ça, du vent).

11h40 : L’homme revient enfin avec le sac de naissance. J’alterne toujours entre le ballon et le quatre-pattes en suivant mon instinct. On parle et on rigole entre les contractions. Je n’ai pas peur, tout me semble aller dans l’ordre des choses. J’espère juste qu’on me fichera la paix jusqu’au bout et que les choses bougeront rapidement. Ma seule crainte est de devoir subir des actes inutiles et à risques pour mon bébé (perfusion d’ocytocines pour accélérer le travail, par exemple).

12h05 : Je demande à l’homme de faire chauffer la bouillotte. Pressentiment ? Soudain, une contraction d’une violence incomparable à toutes les précédentes me saisit. A partir de là, je n’aurai plus la notion du temps.  Je me jette à quatre-pattes. C’est puissant, ça me prend tout le dos et il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre que ça passe. La contraction est à peine terminée que je me rue sur le ballon. Je dis à l’homme de me passer la bouteille d’eau. Pas le temps ! Tout juste ai-je terminé ma phrase qu’une autre contraction de la même intensité me saisit. J’attrape mon homme et l’enserre de toutes mes forces tout en continuant à bouger le bassin. J’ai besoin de le sentir tout contre moi, de vivre la contraction avec lui. Il est là, simplement présent, et ça me suffit. La contraction se termine et je commence à me demander si c’est normal qu’elles soient aussi rapprochées. Pas le temps de réfléchir, une 3ème contraction toute aussi violente me broie le dos (toujours aucune douleur dans le ventre). Je gémis, ré-attrape mon homme et plonge de nouveau dans la contraction. Je suis déconnectée du monde, dans ma bulle. Ca fait mal mais je n’ai pas peur. Le déroulement des choses me paraît d’une évidence limpide. A la fin de la contraction je dis à l’homme que les contractions s’enchaînent trop vite, que ce n’est pas normal… Une quatrième contraction me surprend avant la fin de ma phrase. Je me jette sur le lit et m’enroule sur moi-même comme un animal sauvage. J’entends au loin l’homme qui me répond naïvement : « c’est peut-être le début du travail ? ». Intérieurement je sais que ce n’est pas ça. A partir de là je ne verrai plus rien de ce qu’il se passe autours de moi. Je garderai les yeux fermés, recroquevillée sur moi-même, complètement centrée sur ce qu’il se passe dans mon corps. Je sais que j’ai mal mais je suis incapable de localiser la douleur. Tout mon corps vit la contraction. Le monde extérieur n’existe plus, je ne tiens plus compte de rien. Je me réfugie dans mon monde et je m’y sens bien. 

A la contraction suivante, je découvre une nouvelle sensation d’une puissance inouïe. Mon ventre se met à pousser tout seul ! C’est fort, intense, d’une amplitude inimaginable. Je me mets en travers du lit et pousse de toutes mes forces malgré moi. Je ne peux pas aller contre, mon corps travaille tout seul et me demande de l’accompagner. Dans un éclair de lucidité, je demande à l’homme d’appeler quelqu’un. Il me dit : « T’es sûre ? » (Fais ce que je te dis bordel !!!). Une autre contraction survient, accompagnée de cette sensation de poussée d’une intensité indescriptible. J’entends qu’on s’agite autours de moi. Une dame crie : « J’appelle la sage-femme », une autre dit : « c’est rien, elle a juste une petite contraction » (¡¤*### !!). Je replonge dans ma bulle en poussant de toutes mes forces.  Quelqu’un me demande si je peux marcher jusqu’à la salle d’accouchement, je réponds que non entre deux poussées. Je m’appuie d’une main sur le sol et m’enfonce malgré moi le cathéter dans la peau. On me touche, on me déplace, je sens qu’on essaie de me remettre dans le lit (je suis toujours complètement en travers, une main sur le sol). On m’engueule en me demandant de me remettre droite, que là c’est pas possible, va falloir y mettre du miens. « Madame, ce n’est que le début du travail, arrêtez de faire des manières ! » Moi je veux qu’on me foute la paix et qu’on me laisse accoucher. Je sais que mon bébé arrive mais personne n’a encore réalisé.

Le lit parcourt les couloirs, j’entrouvre les yeux mais les visages et les lumières m’agressent. J’aperçois juste mon homme et ça me rassure. Je replonge dans ma bulle. Une nouvelle contraction arrive, je me remets à pousser de toutes mes forces. Quelqu’un me touche le visage et me dit « Ne paniquez pas, respirez! ». Je réponds (je ne sais pas comment) : « Je panique pas ! ». Une autre ajoute : « On ne sait pas où vous en êtes, ne poussez pas ». Moi : « Je peux pas ! ». Je ne sais pas de quoi j’ai l’air pour créer une telle agitation autours de moi, mais je me sens parfaitement bien. Ca peut paraître bizarre mais malgré la douleur, je suis en confiance, je sais que ce qu’il m’arrive est normal. Le lit ne passe pas la porte de la salle d’accouchement. On me demande de faire un effort et de me lever. Je ne sais pas comment je fais pour me mettre debout. Je garde les yeux fermés, je sens que l’on me soutient et qu’on m’amène sur un autre lit. Fanny, la sage-femme, crie : « Appelez un gynéco, on n’a plus le temps ! » Quelqu’un d’autre répond qu’il n’y a pas de gynéco de disponible. Elle dit : « Vous voyez là, si j’enlève mes doigts, la tête sort ! » (Et alors?)

Un gynéco arrive enfin. Tiens, le Dr Z.  « Ah ! C’est madame sans péri ! Je comprends vraiment pas pourquoi vous ne la voulez pas ! Vous savez que je peux encore appeler l’anesthésiste ? » (tu te fous pas un peu de moi là ?). Il engueule Fanny «Comment ça se fait qu’elle n’était pas en salle d’accouchement ? ». Fanny réplique que je suis arrivée il y a à peine une heure, col fermé et postérieur et que bref, c’était pas demain la veille que j’étais sensée accoucher. Normalement.

Las de ces élucubrations, l’homme m’attrape une jambe comme on l’a appris lors des séances d’haptonomie, tandis que le reste de la troupe s’affaire à monter des étriers dans lesquels je ne mettrai pas les pieds. Je peux enfin pousser comme me l’intime mon corps. C’est tellement puissant que j’ai besoin de bloquer et d’y aller de toutes mes forces. Tant pis si je déchire, je ne peux pas faire autrement. A chaque poussée, je lève le bassin et m’agrippe au tenant du lit derrière moi. Le Dr Z. me dit d’arrêter de gesticuler dans tous les sens. Fanny me répète inlassablement : « Allez-y ! Inspirez, bloquez, poussez ! » pendant que l’élève sage-femme m’appuie sur le ventre en avertissant l’assemblée à chaque contraction : « Y en a une, y en a une !!! » (Dit moi pas que c’est pas vrai !!) Si je n’étais pas en train d’accoucher j’aurais sans doute éclaté de rire.  Tant d’ignorance de la physiologie m’afflige. J’ai l’impression d’être une marathonienne coincée au milieu de supporters déchaînés. Ce qu’ils n’ont visiblement pas compris, c’est que je n’ai pas d’anesthésie. Par conséquent mon corps pousse TOUT SEUL pendant la contraction, il n’y a nul besoin de me dire quand le faire ni comment le faire.

Le Dr Z. me prévient que je vais avoir une sensation d’étirement, que c’est normal, c’est mon périnée qui s’étend.  Je crie soudain : « Ne coupez pas ! », puis je me remets à grogner en poussant. Tout le monde éclate de rire. Le gynéco me dit qu’il n’est pas question de couper pour le moment. Je sens qu’il fait des mouvements circulaires avec sa main pour étirer mon périnée. C’est super désagréable mais si ça peut m’éviter de déchirer… Je l’entends bougonner : « Quand même, si on fait une toute petite épisio, le bébé sera là dans une minute. Enfin si vous préférez continuer à pousser, ça vous regarde, hein ? ».  Ben oui, je préfère.  Les contractions ne me font quasiment plus mal, la force de la poussée a remplacé tout le reste. Je peux bien continuer quelques minutes de plus. 

On me pose une alèse sur le ventre. Je sais que la fin n’est plus très loin. J’ai besoin de mordre quelque chose, j’attrape une main. Fanny prévient le propriétaire de l’attribut en question : « Attention, elle va vous mordre !!! » (Balance!). La main se retire, je serre les dents. Je pousse une dernière fois, de toutes mes forces. Le Dr Z. me demande d’arrêter de pousser. Ca tombe bien, je n’en ai plus envie. La tête est dehors. Quoi ?! Déjà ?

Et là, enfin, mon tout petit surgit de moi. On me demande si je veux l’attraper. Je le saisis par les bras et le pose contre mon cœur. Lùca pousse son premier cri. Il est 12h47. Je ne réalise pas tout de suite, tout est allé tellement vite! Je n’arrive pas à me faire à l’idée que c’est déjà fini. Mon bébé garde les yeux fermés en chouinant un peu. Il est tout gris et plein de vernix. Il est beau. Et il sent bon, tellement bon ! Je voudrais pouvoir emprisonner cette odeur pour la garder à jamais dans l’écrin de mon cœur. Mon homme fond en larmes tandis que je serre contre moi ce petit être si parfait.  Le Dr Z. fait les vérifications d’usage. Je n’ai ni déchirure, ni éraillures et je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie. Je suis shootée aux hormones, sur mon petit nuage.  Plus tard, je tente de faire téter Lùca mais je n’y parviens pas. Fanny me montre comment tenir mon bébé et le positionner. Et très délicatement, elle l’invite à prendre mon sein. Au bout de plusieurs tentatives, Lùca ouvre bien grand la bouche et commence à téter. Il entrouvre les yeux et me regarde pour la première fois. Je réalise alors que je suis maman et un amour immense m’envahit. Je fonds en larmes à mon tour en disant : « On a réussi, on a réussi ! ». Ca y est, mon bébé est né, avec un mois d’avance.

On reparle souvent de la naissance de Lùca avec mon homme. C’était un accouchement rapide et magnifique, j’ai eu une chance inouïe. Je ne pouvais imaginer meilleur mari et meilleur père pour mon enfant. Ce 24 avril nous avons mis au monde notre fils et je suis née en tant que mère.

15 commentaires:

  1. Je reconnais plein de choses - logique, le déroulement était le même ;o)
    Prépare-toi à accoucher de la même manière la prochaine fois... c'est trèèèèèès possible ^^
    Merci pour le récit !

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  2. bah voilà j'ai pleuré !!! Trop beau bravo ! Et encore une fois on peut remarquer l'incompétance et l'ignorance du milieu médical (pourtant je suis infirmière !)c'est dingue ! biz

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  3. Bravo d'avoir su gérer cet accouchement malgré le Dr Z à qui on a juste envie de demander de sortir pour te laisser vivre ce grand moment... sans sa bêtise!
    T'as été super forte et c'est très émouvant!

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  4. J'ai trouvé mon yin: forte, positive et solaire! Chapeau bas

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  5. c beau...
    Par contre j'hallucine de comment les femmes sont traitées genre "arrêtez de faire des manières" c dingue ça!

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  6. Merci merci merci les filles, z'allez me faire pleurer! Je n'ai aucun mérite, je dirais plutôt que j'ai le cul bordé de nouilles!!! Mon col est passé de fermé à dilatation complète en 10 minutes, ça aide vachement quand même.

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  7. j'en suis émue aux larmes..; et en même temps jalouse, qu'est ce que j'aurai aimé que mon accouchement se passe comme ça...

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  8. La maman devenu tata et futur marraine ce 24 Avril30 juin 2010 à 19:43

    Magique, merveilleux recit de cette magnifique journée.Cela donne envie;cette harmonie avec soi meme. Gros bisous a votre magnifique famille.

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  9. tu me rappeleras de ne pas aller accoucher dans ta clinique !! non mais !
    on a quand même le droit de faire comme on la sent...enfin j'dis ça, mais la péri je la suppliais la 1re fois...
    bravo ! j'aurais aimé avoir une naissance comme ça aussi !!
    chaque fois que je lis un récit ça ma replonge aux accouchement des mes filles, j'ai la chair de poule...
    Céline

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  10. Merci pour ce très beau récit !
    Ça donne envie d'essayer d'en faire autant la prochaine fois !
    Milieu médical très très décevant effectivement (et je suis aussi infirmière.......). Et après ils se demandent pourquoi les femmes veulent accoucher à la maison....
    Quelle prépa avais-tu faite ?

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  11. J'ai vécu qqch de semblable pour mon 2ème! Cette concentration, l'impression d'être dans une bulle ... Il faut accoucher dans une maison de naissance pour vivre cela, en plus le personnel va dans le même sans que vous, personne ne vous regarde de travers parce que vous ne voulez pas de péri, rien qu'une sage-femme et une puéricultrice, pas de gynéco. Et tout se passe bien. Il faut laisser faire la nature!! On en veut plein des témoignages comme cela!

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  12. Merci la maman devenue marraine ce 24 avril ;-) Je pensais pas que tu tomberais sur ce récit mais ça me fait plaisir de voir ton commentaire! Bisous à vous 3!

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  13. Renarde, le problème du milieu médical c'est qu'ils sont empêtrés dans leurs protocoles. Pour eux un accouchement normal c'est: Perf de glucose, monito continu, péri à 3cm, syntocinon, perçage de la poche des eaux à 5cm, expulsion à 10cm en position poulet de bresse, ventouse/forceps/expression abdo si bébé n'est pas là dans les 30mns, ptite épisio pour la sortie, et merci st gygy! Ils sont formés à la pathologie et n'ont aucune idée de ce qu'est la physiologie de l'accouchement.

    Honnêtement j'ai eu beaucoup de chance de tomber sur une sage femme tolérante et d'accoucher aussi vite. C'est la loterie en fait, tout dépend sur qui tu tombes le jour J.

    Pour la prépa, j'ai fait de l'haptonomie (mais ça ne m'a rien apporté pour l'accouchement en lui-même, c'est surtout une préparation à la parentalité qui permet d'inclure le papa).

    Ce qui m'a surtout servi c'est de m'informer à bloc sur la physiologie de l'accouchement et les protocoles hospitaliers. J'ai fait un projet de naissance béton où je refusais toutes pratiques inutiles tant qu'il n'y avait pas de souffrance foetale. Et surtout, il faut choisir sa maternité avec soin. Pour ma part, j'ai essayé d'aller dans la moins pire.

    Après, il faut toujours garder en tête que tout ne se passe pas forcément comme on l'aurait voulu le jour J, j'avais aussi envisagé de prendre la péri ou d'avoir une césa si jamais les choses tournaient mal.

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  14. J'admire ce projet béton de naissance ! J'ai accouché 3 fois, sous péri (ou presque !) et je n'ai su m'imposer que la dernière fois (pas d'épisio, péri posée à dilatation complète et légèrement dosée)... et je ne parle pas de l'allaitement.
    Merci pour ton joli récit,
    Aurélie

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