Moi même, je n'élève pas mes enfants de la même manière parce que si je sais qu'un "Non pas de bonbons à 11h30" va suffire à Grand Nain, je sais aussi que Moyen Nain a besoin que je lui précise que s'il mange un bonbon à 11h30, il ne mangera pas son repas de midi et qu'il aura faim à 14h, et que, par ailleurs, on ne mange pas de sucreries avant le repas". (oui, je suis psychorigide).
Mais il me faut l'avouer, au fil des années et des nains, s'est construit peu à peu une façon de faire et une façon de penser, une façon bien à moi, bien à nous, d'élever nos enfants.
Je n'ai pas l'impression d'être un modèle en matière d'éducation.
Je ne suis pas dans "l'éducation bienveillante" et je ne suis pas dans l'éducation non-violente. Ou du moins, je ne m'affiche pas comme tel. J'avoue, ça m'agace ces carcans éducationnels. J'élève mes enfants du mieux que je le peux, l'objectif unique étant pour moi de leur donner les clés pour être des adultes heureux dans le monde où nous vivons.
Je ne suis pas dans "l'éducation bienveillante" et je ne suis pas dans l'éducation non-violente. Ou du moins, je ne m'affiche pas comme tel. J'avoue, ça m'agace ces carcans éducationnels. J'élève mes enfants du mieux que je le peux, l'objectif unique étant pour moi de leur donner les clés pour être des adultes heureux dans le monde où nous vivons.
Je surligne cette phrase car elle comporte deux aspects essentiels à mes yeux (je fais un peu ma prof, pardonnez-moi, déformation professionnelle) :
1) adultes heureux : je souhaite que mes enfants soient heureux (qui ne le souhaite pas me direz-vous) et pour moi le bonheur passe dans un premier temps par l'amour que l'on se porte. Je fais donc en sorte que mes enfants s'aiment eux-mêmes (et aiment les autres), qu'ils aient confiance en eux, qu'ils ne pensent pas qu'ils ne sont bons à rien.
Ce qui en découle dans mon éducation :
- Je fais tout pour ne pas les dévaloriser (même si évidemment, je laisse souvent échapper des mots qui ne devraient pas être dits genre "tu fais ton boulet ou quoi?"). J'essaie de ne pas dire qu'ils ne sont pas gentils ou pas sympas (mais parfois, je le dis et je m'en veux).
- J'essaie de les encourager au mieux et je les félicite régulièrement. S'il est facile de pointer du doigt un mauvais comportement (genre tu as fait le relou à la boulangerie), il doit être également facile de féliciter un comportement agréable (j'ai vraiment trouvé ça chouette que tu sois gentil comme ça avec le petit garçon au parc).
- Je ne les humilie pas. C'est évident, mais parfois, entre adultes, on peut laisser échapper des petites remarques blessantes. Ce que j'évite de faire, parce que les enfants sont des petites éponges émotionnelles. Après, ça n'empêche pas de blaguer sur certains sujets, mais les enfants savent que la moquerie est gentille (ils en rient). Si jamais je sens que ça ne rigole que très moyennement, je m'excuse et nous passons à autre chose.
- Je ne les compare pas. C'est quelque chose que nous faisons tous de manière très naturelle et que je m'efforce de ne plus faire suite à la lecture du fameux Jalousies et rivalités entre frères et soeurs. Comme dans toutes les lectures que je vais citer ici, il y a du bon et du moins bon, mais ce côté "comparaison" est une chose que j'essaie effectivement de corriger en suivant les conseils de Faber & Mazlish. Pour se faire, je ne dis plus "Regarde ta soeur est plus petite que toi et elle a réussi à mettre ses chaussures toute seule" mais "C'est bien ma grande, tu as mis tes chaussures toute seule".
Evidemment l'autre rétorque "et moi? et moi non hein ?" auquel cas je précise "je parlais de ta soeur mon grand, je suis contente qu'elle ait mis ses chaussures toute seule, c'est tout".
Evidemment l'autre rétorque "et moi? et moi non hein ?" auquel cas je précise "je parlais de ta soeur mon grand, je suis contente qu'elle ait mis ses chaussures toute seule, c'est tout".
Attention, il m'arrive bien sûr de gueuler vers 8h18 que "purée tout le monde a mis ses godasses et toi, le PLUS GRAND tu es encore en chaussettes je RÊVE ou quoi???".
- Je passe du temps avec chacun d'entre eux. Pas toujours suffisamment, bien entendu, puisque j'ai quatre enfants et que mes journées ne sont pas extensibles. Mais j'essaie. Certains midis, je mets les deux moyens à la cantine et je récupère le grand tout seul. Les soirs, le grand va au périscolaire et j'ai mes deux moyens. Le Mâle prend également le temps de faire des activités avec chacun des quatre qu'ils soient groupés par lot de deux (pas toujours les mêmes lots d'ailleurs) ou qu'ils soient seuls. Ce n'est vraiment pas facile mais nous essayons, en lisant par exemple une histoire au lit avec le grand une fois les trois plus petits couchés. Côté Nano, elle a sa maman à elle toute seule toute la journée, JE CROIS QUE CA VA...
2) dans le monde où nous vivons
Cette partie me semble tout aussi essentielle. Hé oui. Parce qu'il n'y a pas qu'eux. Ils ne vivent pas seuls, ils ne vivent pas dans un village sympathique loin de toute civilisation, ils ne vivent pas dans la tribu "On reste en culotte toute la journée si ça nous chante" .
C'est parfois un pan difficile de mon éducation : le "ça se fait - ça ne se fait pas".
Je sais que beaucoup de parents ne seront pas forcément d'accord avec moi sur ce paragraphe, mais il me semble essentiel, c'est comme ça, et encore une fois, je crois qu'il n'y a pas une bonne façon de faire mais mille et c'est celle là dans laquelle j'ai choisi d'aller, celle-là qui me, qui nous correspond.
Pour moi, il y a des choses qui ne se font pas.
Je me fiche complètement que mes mômes vivent en culotte chez moi et qu'ils construisent une cabane sur le canapé (quoique, si je viens de ranger le salon ça me rend maboule). Mais, si nous recevons des copains, ils enfilent un pantalon. Et vont faire une cabane dans leur chambre.
Je me fiche complètement que mes mômes vivent en culotte chez moi et qu'ils construisent une cabane sur le canapé (quoique, si je viens de ranger le salon ça me rend maboule). Mais, si nous recevons des copains, ils enfilent un pantalon. Et vont faire une cabane dans leur chambre.
L'idée est claire: il y a des règles. Même si elles sont parfois étonnantes (le nain vivrait en slip et se nourrirait de Pringeuls), elles existent et sont structurantes pour les hommes et pour notre société. De ce fait, on les respecte et elles s'appliquent à ma petite personne et aux nains. Je roule à 50 en ville et on s'excuse si on fonce en draisienne sur quelqu'un.
On donne toujours la plus grosse part du gâteau à celui avec lequel on partage et on prête ses jouets parce qu'on est bien content lorsque l'autre nous les prête aussi.
Il y a des choses sur lesquelles je ne peux pas transiger.
La politesse, le partage, le respect des autres (adultes et enfants).
Je pourrais leur laisser faire tout ce qui leur chante, très sincèrement ça serait parfois plus simple. Je pourrais les laisser regarder la télé trois heures le mercredi après-midi. Je pourrais leur laisser déchirer leurs livres (pendant ce temps là ils se taisent) ou vider la bassine de linge que je viens de plier. Je pourrais les laisser squatter trois heures la balançoire alors que des petits attendent devant. Je pourrais leur dire "ouais on ne va pas à l'école puisque vous n'avez pas envie".

Je pourrais être systématiquement dans l'évitement du conflit en les laissant faire ce qu'ILS ont envie de faire.
Mais pour moi c'est impossible. Ce n'est pas leur rendre service. C'est mon job de parents de leur dire que "stop la télé, ça rend nouille et il fait beau dehors, oui vous pouvez pleurer mais non je ne la rallumerai pas", de leur dire "non, on ne déchire pas les livres, et si celui là est déchiré, on va le réparer ensemble".
C'est mon rôle de leur dire "tu m'aides à replier le linge que tu as déplié parce que je viens d'y passer du temps et que je tiens à ce que tu respectes mon "boulot" aussi".
Je tiens à ce qu'ils sachent que "non, l'école ce n'est pas toujours marrant, mais qu'il faut y aller, parce que d'autres n'ont pas cette chance, et parce qu'il faut apprendre mille choses pour pouvoir penser par soi-même - et savoir ensuite dire non".
Ce sont peut être des combats vains et peut être que je me plante.
Mais c'est comme ça, je n'évite jamais le conflit lorsque j'estime que l'enjeu est important.
Comme beaucoup de parents, je laisse couler pas mal de choses, justement pour éviter que tout ne se transforme en drame. S'ils se maquillent tout seuls mercredi après midi et même s'ils transforment leur soeur en pot de peinture, je laisse faire. S'ils collent des stickers moches sur leur lit, je laisse. Chaque parent a ses propres limites, et je sais où sont les miennes. Encore une fois, tout dépend des jours également (le jour où j'ai rangé le salon je préfère éviter qu'ils y construisent un circuit gymnique) et de mon humeur (héhéhé - sommeil dépendant).
Je crois que chaque parent a des enjeux qui lui semblent essentiels. Les miens sont clairs et sur ces sujets, je suis intransigeante et je n'ai pas peur du conflit parent-enfant.
La politesse, le partage, le respect des autres (adultes et enfants).
Je pourrais leur laisser faire tout ce qui leur chante, très sincèrement ça serait parfois plus simple. Je pourrais les laisser regarder la télé trois heures le mercredi après-midi. Je pourrais leur laisser déchirer leurs livres (pendant ce temps là ils se taisent) ou vider la bassine de linge que je viens de plier. Je pourrais les laisser squatter trois heures la balançoire alors que des petits attendent devant. Je pourrais leur dire "ouais on ne va pas à l'école puisque vous n'avez pas envie".

Je pourrais être systématiquement dans l'évitement du conflit en les laissant faire ce qu'ILS ont envie de faire.
Mais pour moi c'est impossible. Ce n'est pas leur rendre service. C'est mon job de parents de leur dire que "stop la télé, ça rend nouille et il fait beau dehors, oui vous pouvez pleurer mais non je ne la rallumerai pas", de leur dire "non, on ne déchire pas les livres, et si celui là est déchiré, on va le réparer ensemble".
C'est mon rôle de leur dire "tu m'aides à replier le linge que tu as déplié parce que je viens d'y passer du temps et que je tiens à ce que tu respectes mon "boulot" aussi".
Je tiens à ce qu'ils sachent que "non, l'école ce n'est pas toujours marrant, mais qu'il faut y aller, parce que d'autres n'ont pas cette chance, et parce qu'il faut apprendre mille choses pour pouvoir penser par soi-même - et savoir ensuite dire non".
Ce sont peut être des combats vains et peut être que je me plante.
Mais c'est comme ça, je n'évite jamais le conflit lorsque j'estime que l'enjeu est important.
Comme beaucoup de parents, je laisse couler pas mal de choses, justement pour éviter que tout ne se transforme en drame. S'ils se maquillent tout seuls mercredi après midi et même s'ils transforment leur soeur en pot de peinture, je laisse faire. S'ils collent des stickers moches sur leur lit, je laisse. Chaque parent a ses propres limites, et je sais où sont les miennes. Encore une fois, tout dépend des jours également (le jour où j'ai rangé le salon je préfère éviter qu'ils y construisent un circuit gymnique) et de mon humeur (héhéhé - sommeil dépendant).
Je crois que chaque parent a des enjeux qui lui semblent essentiels. Les miens sont clairs et sur ces sujets, je suis intransigeante et je n'ai pas peur du conflit parent-enfant.
Je reviens brievement donc sur les règles que je leur impose. Ah bin oui, c'est mon côté tyran qui s'exprime.
Il y a évidemment un tas de règles que j'impose à mes enfants.
De quel droit me direz-vous?
De quel droit me direz-vous?
Parce que je veux pouvoir me coucher le soir sans me dire que je n'ai pas bien fait mon job de parent. Parce qu'aimer ses enfants c'est aussi faire ce qui est bon pour eux (même s'ils ont l'impression que c'est une fort mauvaise idée).
Quelques exemples?
- le coucher
Vous le savez, je suis une psychopathe de l'heure du coucher. Ce ne sont pas mes enfants qui décident de l'heure à laquelle ils vont se coucher. Ils ont besoin physiquement de repos, ils sont levés tous les matins à 7h, ils vont donc au lit à 20h. Même si oui, c'est chouette de rester plus tard, même si oui, ils semblent très en forme. C'est tout.
Je suis très ferme là dessus. Après, comme tout le monde, je suis capable de laisser traîner un peu l'horaire en vacances (mais pas trop), et je suis aussi capable d'accueillir un enfant qui n'arrive pas à s'endormir ou qui a fait un cauchemar. Mais voilà, la nuit, c'est fait pour dormir.
- le fait de mettre un manteau
Grand Nain a chaud, tout le temps, il vivrait en tee-shirt (et slip donc) s'il avait le choix.
Mais quand il fait 2°, même si le soleil brille, il met son manteau et son col (autour du cou).
Mais quand il fait 2°, même si le soleil brille, il met son manteau et son col (autour du cou).
C'est comme ça, on ne discute même pas. Je suis POUR l'argumentation sans fin sur certains sujets, mais pas celui là (parce que je ne veux pas passer mes semaines chez la pédiatre aussi ;)))
- le lavage de dents
Là pour le coup, je suis un peu plus cool. On y pense (ou pas) et on le fait. Je ne me mets pas la pression, mais si ce n'est pas fait le matin, on le fait le soir. Encore une fois, c'est pour éviter la phobie du dentiste arrivé à l'âge adulte.
Là pour le coup, je suis un peu plus cool. On y pense (ou pas) et on le fait. Je ne me mets pas la pression, mais si ce n'est pas fait le matin, on le fait le soir. Encore une fois, c'est pour éviter la phobie du dentiste arrivé à l'âge adulte.
- les repas
Je suis moins psychorigide sur les repas que sur d'autres sujets. Les nains n'ont pas de légumes à tous les repas et ne sont pas tenus de finir leur assiette. Je l'ai déjà dit, je donne un dessert quoiqu'il arrive, sauf que celui qui n'a pas bien mangé son plat principal n'a pas le choix d'un dessert youpilavie et se contente d'un yaourt nature avec du sucre (pas glop).
En revanche, on mange à table, on ne se lève pas trente-six fois de table (à quatre c'est ingérable), on demande poliment de l'eau (et compagnie) et on ne se baffre pas entre les repas. Faut pas déconner.
La gestion des "problèmes"
Ne croyez pas que tout est parfait chez les nains.
Nous avons eu et nous avons notre lot de soucis, plus ou moins gros, plus ou moins encombrants.
Je n'aime pas trop en parler parce que ça n'est pas super marrant que de raconter des crises ou des colères, des moment où je me remets en question, où je ne sais pas si l'attitude que j'adopte est la bonne. J'ai beau bouquiner Parents Efficaces, je ne sais toujours pas quoi faire pour que Moyen Nain ne vienne pas squatter notre lit la nuit, j'ai eu beau lire et relire "Tout se joue avant six ans", il est certain que j'ai raté mille choses avec mon Grand.
Des périodes de crises et de difficultés, on en a tous et elles prennent des proportions différentes selon l'humeur dans laquelle nous sommes, selon l'état de fatigue (évidemment) et selon notre enfant. Par exemple, lorsqu'à deux ans Moyen Nain a décidé de ne plus dormir pendant une semaine et de hurler dès qu'on le mettait dans son lit, croyez-moi j'ai passé une semaine la trouille au ventre, à prendre rendez vous chez un chiropracteur, un pédopsy et à le gaver d'homéopathie.
GLOUPS.
Il y a différentes périodes difficiles et au fur et à mesure que le temps passe, elles résonnent différemment en nous. Il y a des moments où c'est dur, parce que l'enfant ne parle pas ou peu, il se contente de faire. Et nous, nous sommes perdus, nous ne pigeons pas, nous cherchons à savoir pourquoi et comment.
Je ne vais pas ici rentrer dans le descriptif de chaque crise (ça serait trop long) mais juste vous dire comment je fonctionne en période difficile:
- souvent quand les nains sont "durs" c'est que quelque chose ne va pas.
- je cherche ce qui pourrait ne pas aller (naissance - hum, école, activités extrasco qui ne conviennent pas, problème de place dans la fratrie avec remise en question).
- je parle avec le nain à problèmes en rappelant le plus souvent à quel point nous l'aimons et en tentant de lui faire cracher le morceau (si c'est un grand) ou juste en exprimant ce qu'il/elle pourrait éventuellement ressentir. Par exemple, avec la naissance de Nanonaine et même encore maintenant, il y a des moments (et c'est bien normal) où les trois autres se cherchent, tâtonnent, essaient de se faufiler pour avoir une place. Alors je rassure, je rappelle que j'aime, que nous les aimons et que ce n'est pas toujours facile mais qu'il faut en parler.
- je laisse couler, nous ne sommes pas des robots. Moyen Nain dort avec nous par exemple en ce moment, il se ramène au milieu de la nuit. Il se glisse entre nous (grand lit) et je le ramène (ou le Mâle) dans son lit ensuite. Je sais que c'est sa manière à lui de combler quelque chose, de montrer qu'il est un peu inquiet. Voilà, c'est tout, ça va durer un peu et puis ça ira mieux (jusqu'à la prochaine fois). J'accepte et si ça me dérange, je le raccompagne directement dans son lit en le lui disant.
- je n'hésite pas si besoin à consulter. Ostéo, chiro, kinésio, pédopsy. En fonction des besoins et des angoisses, ça ne me pose aucun souci de demander de l'aide. Parfois, quand on a le nez dans une situation, on peine à voir ce qui dysfonctionne. Demander de l'aide ne me semble donc pas être un souci.
Mon/Notre attitude : Je ne punis pas. J'envoie dans la chambre, réfléchir, faire une pause, faire retomber le stress, la violence, l'énervement.
Je ne punis pas au coin, au piquet, j'évite ce que je trouve assez humiliant pour l'enfant (de mon côté). Je préfère qu'ils aillent un peu dans leur chambre histoire que tout le monde se calme (surtout moi). Ils ont déjà eu des fessées, ça ne me pose aucun souci de le dire, inutiles évidemment, culpabilisantes évidemment mais que voulez-vous, je suis humaine et parfois je sors de mes gonds.
Micronaine a déjà eu un gant de toilette sur le visage pour se calmer (elle était bleue de colère - car voyez vous, je devais lui mettre du vernis sur sa verrue = drame mondial) mais je n'ai jamais été jusqu'à les mettre sous une douche.
Attention, encore une fois, je ne juge pas ici les façons de faire des autres parents, mais je vous donne ma façon de procéder. Lorsqu'il y a crise ou colère, j'explique calmement. Si c'est entendu, tant mieux, tout le monde se calme et on reprend la vie là où on l'avait laissée. Si le nain s'énerve et commence à crier, à s'énerver, à pleurer, ça m'enerve également et lorsque j'estime avoir suffisamment expliqué, j'envoie le nain dans sa chambre. Et je reprends la discussion une fois l'énervement passé.
De toute façon, avant un certain âge (7/8 ans) ils ne sont pas capables de se poser et de "réfléchir" au pourquoi ils sont "exclus". C'est plutôt une action visant à calmer le jeu (le parent) et à faire en sorte d'éviter d'aller trop loin dans les cris, dans les mots (et parfois dans les gestes).
D'ailleurs, si je m'énerve, je vais aussi faire pipi (ou boire un verre d'eau), je me lave les mains et je RESPIRE histoire de retrouver mon calme, et la possibilité de me dire "ce n'est pas SI important, n'en fais pas tout un drame".
Parfois, il suffit juste de dix minutes de larmes et on peut ensuite s'expliquer.
Quoi qu'il en soit, je ne les laisse jamais s'énerver et hurler en présence des autres. Je les emmène dans leur chambre et je leur dit qu'ils ont le droit d'être fâchés mais que c'est tout.
Exemple: Grand Nain pique une crise parce qu'il ne veut pas aller se balader en forêt puisqu'il était en train de jouer aux légos (je précise qu'il sera dégoûté d'en repartir également). Je lui explique que je comprends mais qu'il fait beau, qu'on va s'oxygéner et que c'est comme ça. Qu'il pourra jouer aux légos sans souci en rentrant. Généralement, il ronchonne et vient. S'il crise, qu'il crise. Mais seul et il vient ensuite se préparer. Les enfants savent lorsque c'est acté.
Les conflits entre eux:
Mes nains passent la moitié du temps à jouer ensemble en s'appelant "Maman, Papa, Chéri, Mon toutou, Mon bébé" et l'autre moitié du temps à se hurler dessus, à se mordre (la nouveauté de Micronaine) et à se traiter de "gros nul, tout nul, et con (encore Micronaine)".
Je n'interviens pas les trois quarts du temps, ils savent qu'ils peuvent se gérer. Ils font leur vie, je me contente de réclamer un "ton en dessous" lorsque le volume sonore devient ingérable.
De toute façon, si j'interviens c'est pire, généralement ils trouvent eux mêmes les solutions pour se gérer (sinon ils savent que j'interviens et que je les mets chacun dans une pièce - tyran me revoilà).
En cas de morsures/baston, là j'interviens et je pourris. On peut s'énerver, râler mais pas se faire mal. Quand ça arrive, je fais un rappel à l'ordre et j'exclue le boulet agressif quelques minutes dans sa chambre. Il doit revenir en demandant pardon à la pauvre petite victime.
Je n'en fais pas non plus des caisses car sinon, je ne m'en sors pas. Je fais de temps en temps une petite morale sur les frères et soeurs, sur l'importance de se respecter, d'être gentils ou sinon d'aller jouer tranquillement si on ne veut pas être dérangé par un congénère nain.

Et obéir???
Aaaaaah, ce fameux concept de l'obéissance. J'ai adoré le livre de Marcelli (Il est permis d'obéir) qui rappelle bien (je vous le fais rapidement) la différence entre l'obéissance et la soumission. En gros (vraiment je vous fais du condensé), il explique que l'enfant n'obéit aux parents que s'il est dans un rapport de confiance (et non pas dans un rapport de soumission par crainte ou séduction).
Alors vous allez me dire "mais pourquoi faire obéir mes enfants, ce ne sont pas des chiens". Certes.
Pardonnez-moi mais pour moi "obéir" n'est pas un terme péjoratif ni quelque chose de mauvais pour l'enfant. Je demande à l'enfant de m'obéir parce que je sais.
Il doit poser le couteau (parce qu'il risque de se trancher le doigt)
Il ne doit pas monter sur la fenêtre (parce qu'il risque de tomber)
Il ne doit pas pousser sa soeur (parce qu'elle ne tient pas debout).
Si je suis POUR que les enfants fassent leurs propres expériences, il n'empêche qu'il y a des moment où ils doivent obéir. Et immédiatement.
On ne traverse pas la rue. POINT.
J'explique ensuite mais d'abord ils obéissent. C'est comme ça. Et c'est ferme.
A chaque moment où je demande à mes enfants de m'obéir, je leur en donne la raison. Ainsi ils savent pourquoi ils doivent obéir. Je ne demande jamais rien d'absurde et je n'exerce pas mon autorité sans raison. Au fil du temps, s'établit ainsi une relation de confiance qui fait que je peux ensuite leur demander gentiment certaines choses : de ne pas faire les boulets au magasin, de ne pas faire de comédie parce qu'aujourd'hui, on va passer devant le manège SANS y faire un tour.
BIEN ENTENDU, il y a des ratés.
Bien entendu, il faut souvent BRIEFER les nains avant si on veut éviter que ça ne dégénère.
Et bien entendu j'évite les situations où je SAIS que ça va dégénérer (genre un samedi après midi dans un magasin de bricolage).
Avec le Mâle, nous exigeons pas mal de nos enfants sur certains point, je le sais, mais nous sommes aussi assez lâches sur d'autres. Avec quatre enfants, nous ne pouvons pas non plus nous permettre n'importe quoi (ils vont chez mamie quand ils veulent plus de liberté - héhéhéhé) mais nous leur laissons le temps de vivre, le temps de jouer, le temps d'imaginer et le temps d'être avec nous.
Voilà un premier LONG article (incomplet et fouillis) sur ce que j'essaie de faire au quotidien avec mes nains.
Je sais que c'est un sujet délicat, nain-dépendant et parent-dépendant et jamais je ne me permettrai de juger ce que vous faites chez vous.
Je sais que certains sont plus coulants sur mille points, parce que les conflits sont tels qu'il vaut mieux parfois les éviter (je parle aussi par exemple de cas où les enfants diagnostiqués TED, ou avec des troubles autistiques, ou bien juste des enfants qui se mettent dans des colères impossibles pour des choses futiles), je sais aussi que d'autres sont moins coulants parce qu'ils tiennent à leur niveau sonore (et à leur tranquillité).
Il y a bien sûr une part d'éducationnel aussi dans notre façon de faire, que ce soit en réaction à l'éducation que nous avons nous même reçus ou bien pour reproduire à l'identique un schéma qui nous a semblé juste et adapté.
Cet article n'est pas là pour faire polémique, bien au contraire, juste pour repréciser comment je fais, comme j'essaie de faire surtout, même s'il m'arrive de leur crier dessus (à me faire peur moi-même et à me traiter de mégère tout en culpabilisant), même s'il m'arrive d'avoir envie d'en prendre un pour taper sur l'autre (dirait ma mère).
Si je devais conclure, je dirais que mon seul objectif est que mes enfants soient gentils.
Qu'ils sachent que ce monde est parfois pourri (certes) mais qu'il contient encore et heureusement, mille jolies choses à voir et beaucoup de personnes qui valent le coup.
J'ai envie qu'ils s'y sentent bien, qu'ils sachent trouver leur place, qu'ils connaissent les codes, qu'ils sachent manier l'humour pour rire d'un quotidien parfois difficile. J'ai envie qu'ils aiment la vie, même si elle n'est pas toujours rigolote, qu'ils respectent les autres et qu'ils n'oublient pas de leur dire "non" s'il le faut.
Ce n'est pas facile et plus ils grandissent, plus c'est difficile.
Parce que chacun a sa personnalité propre et que chacun réagit selon sa sensibilité. Parce qu'il faut composer avec ce qu'ils sont, avec ce qui les touche, ce qui les blesse, ce qui compte pour eux.
Parce qu'ils sont des êtres humains bien distincts de ce que je suis et que jamais je ne saurais vraiment ce qui se passe en eux.
Mon rôle est de les aimer et de leur montrer la route. En leur disant qu'on ne sera jamais bien loin, mais qu'ils sont capables de marcher seuls.
Je suis moins psychorigide sur les repas que sur d'autres sujets. Les nains n'ont pas de légumes à tous les repas et ne sont pas tenus de finir leur assiette. Je l'ai déjà dit, je donne un dessert quoiqu'il arrive, sauf que celui qui n'a pas bien mangé son plat principal n'a pas le choix d'un dessert youpilavie et se contente d'un yaourt nature avec du sucre (pas glop).
En revanche, on mange à table, on ne se lève pas trente-six fois de table (à quatre c'est ingérable), on demande poliment de l'eau (et compagnie) et on ne se baffre pas entre les repas. Faut pas déconner.
La gestion des "problèmes"
Ne croyez pas que tout est parfait chez les nains.
Nous avons eu et nous avons notre lot de soucis, plus ou moins gros, plus ou moins encombrants.
Je n'aime pas trop en parler parce que ça n'est pas super marrant que de raconter des crises ou des colères, des moment où je me remets en question, où je ne sais pas si l'attitude que j'adopte est la bonne. J'ai beau bouquiner Parents Efficaces, je ne sais toujours pas quoi faire pour que Moyen Nain ne vienne pas squatter notre lit la nuit, j'ai eu beau lire et relire "Tout se joue avant six ans", il est certain que j'ai raté mille choses avec mon Grand.
Des périodes de crises et de difficultés, on en a tous et elles prennent des proportions différentes selon l'humeur dans laquelle nous sommes, selon l'état de fatigue (évidemment) et selon notre enfant. Par exemple, lorsqu'à deux ans Moyen Nain a décidé de ne plus dormir pendant une semaine et de hurler dès qu'on le mettait dans son lit, croyez-moi j'ai passé une semaine la trouille au ventre, à prendre rendez vous chez un chiropracteur, un pédopsy et à le gaver d'homéopathie.
GLOUPS.
Il y a différentes périodes difficiles et au fur et à mesure que le temps passe, elles résonnent différemment en nous. Il y a des moments où c'est dur, parce que l'enfant ne parle pas ou peu, il se contente de faire. Et nous, nous sommes perdus, nous ne pigeons pas, nous cherchons à savoir pourquoi et comment.
Je ne vais pas ici rentrer dans le descriptif de chaque crise (ça serait trop long) mais juste vous dire comment je fonctionne en période difficile:
- souvent quand les nains sont "durs" c'est que quelque chose ne va pas.
- je cherche ce qui pourrait ne pas aller (naissance - hum, école, activités extrasco qui ne conviennent pas, problème de place dans la fratrie avec remise en question).
- je parle avec le nain à problèmes en rappelant le plus souvent à quel point nous l'aimons et en tentant de lui faire cracher le morceau (si c'est un grand) ou juste en exprimant ce qu'il/elle pourrait éventuellement ressentir. Par exemple, avec la naissance de Nanonaine et même encore maintenant, il y a des moments (et c'est bien normal) où les trois autres se cherchent, tâtonnent, essaient de se faufiler pour avoir une place. Alors je rassure, je rappelle que j'aime, que nous les aimons et que ce n'est pas toujours facile mais qu'il faut en parler.
- je laisse couler, nous ne sommes pas des robots. Moyen Nain dort avec nous par exemple en ce moment, il se ramène au milieu de la nuit. Il se glisse entre nous (grand lit) et je le ramène (ou le Mâle) dans son lit ensuite. Je sais que c'est sa manière à lui de combler quelque chose, de montrer qu'il est un peu inquiet. Voilà, c'est tout, ça va durer un peu et puis ça ira mieux (jusqu'à la prochaine fois). J'accepte et si ça me dérange, je le raccompagne directement dans son lit en le lui disant.
- je n'hésite pas si besoin à consulter. Ostéo, chiro, kinésio, pédopsy. En fonction des besoins et des angoisses, ça ne me pose aucun souci de demander de l'aide. Parfois, quand on a le nez dans une situation, on peine à voir ce qui dysfonctionne. Demander de l'aide ne me semble donc pas être un souci.
Mon/Notre attitude : Je ne punis pas. J'envoie dans la chambre, réfléchir, faire une pause, faire retomber le stress, la violence, l'énervement.
Je ne punis pas au coin, au piquet, j'évite ce que je trouve assez humiliant pour l'enfant (de mon côté). Je préfère qu'ils aillent un peu dans leur chambre histoire que tout le monde se calme (surtout moi). Ils ont déjà eu des fessées, ça ne me pose aucun souci de le dire, inutiles évidemment, culpabilisantes évidemment mais que voulez-vous, je suis humaine et parfois je sors de mes gonds.
Micronaine a déjà eu un gant de toilette sur le visage pour se calmer (elle était bleue de colère - car voyez vous, je devais lui mettre du vernis sur sa verrue = drame mondial) mais je n'ai jamais été jusqu'à les mettre sous une douche.
Attention, encore une fois, je ne juge pas ici les façons de faire des autres parents, mais je vous donne ma façon de procéder. Lorsqu'il y a crise ou colère, j'explique calmement. Si c'est entendu, tant mieux, tout le monde se calme et on reprend la vie là où on l'avait laissée. Si le nain s'énerve et commence à crier, à s'énerver, à pleurer, ça m'enerve également et lorsque j'estime avoir suffisamment expliqué, j'envoie le nain dans sa chambre. Et je reprends la discussion une fois l'énervement passé.
De toute façon, avant un certain âge (7/8 ans) ils ne sont pas capables de se poser et de "réfléchir" au pourquoi ils sont "exclus". C'est plutôt une action visant à calmer le jeu (le parent) et à faire en sorte d'éviter d'aller trop loin dans les cris, dans les mots (et parfois dans les gestes).
D'ailleurs, si je m'énerve, je vais aussi faire pipi (ou boire un verre d'eau), je me lave les mains et je RESPIRE histoire de retrouver mon calme, et la possibilité de me dire "ce n'est pas SI important, n'en fais pas tout un drame".
Parfois, il suffit juste de dix minutes de larmes et on peut ensuite s'expliquer.
Quoi qu'il en soit, je ne les laisse jamais s'énerver et hurler en présence des autres. Je les emmène dans leur chambre et je leur dit qu'ils ont le droit d'être fâchés mais que c'est tout.
Exemple: Grand Nain pique une crise parce qu'il ne veut pas aller se balader en forêt puisqu'il était en train de jouer aux légos (je précise qu'il sera dégoûté d'en repartir également). Je lui explique que je comprends mais qu'il fait beau, qu'on va s'oxygéner et que c'est comme ça. Qu'il pourra jouer aux légos sans souci en rentrant. Généralement, il ronchonne et vient. S'il crise, qu'il crise. Mais seul et il vient ensuite se préparer. Les enfants savent lorsque c'est acté.
Les conflits entre eux:
Mes nains passent la moitié du temps à jouer ensemble en s'appelant "Maman, Papa, Chéri, Mon toutou, Mon bébé" et l'autre moitié du temps à se hurler dessus, à se mordre (la nouveauté de Micronaine) et à se traiter de "gros nul, tout nul, et con (encore Micronaine)".
Je n'interviens pas les trois quarts du temps, ils savent qu'ils peuvent se gérer. Ils font leur vie, je me contente de réclamer un "ton en dessous" lorsque le volume sonore devient ingérable.
De toute façon, si j'interviens c'est pire, généralement ils trouvent eux mêmes les solutions pour se gérer (sinon ils savent que j'interviens et que je les mets chacun dans une pièce - tyran me revoilà).
En cas de morsures/baston, là j'interviens et je pourris. On peut s'énerver, râler mais pas se faire mal. Quand ça arrive, je fais un rappel à l'ordre et j'exclue le boulet agressif quelques minutes dans sa chambre. Il doit revenir en demandant pardon à la pauvre petite victime.
Je n'en fais pas non plus des caisses car sinon, je ne m'en sors pas. Je fais de temps en temps une petite morale sur les frères et soeurs, sur l'importance de se respecter, d'être gentils ou sinon d'aller jouer tranquillement si on ne veut pas être dérangé par un congénère nain.

Et obéir???
Aaaaaah, ce fameux concept de l'obéissance. J'ai adoré le livre de Marcelli (Il est permis d'obéir) qui rappelle bien (je vous le fais rapidement) la différence entre l'obéissance et la soumission. En gros (vraiment je vous fais du condensé), il explique que l'enfant n'obéit aux parents que s'il est dans un rapport de confiance (et non pas dans un rapport de soumission par crainte ou séduction).
Alors vous allez me dire "mais pourquoi faire obéir mes enfants, ce ne sont pas des chiens". Certes.
Pardonnez-moi mais pour moi "obéir" n'est pas un terme péjoratif ni quelque chose de mauvais pour l'enfant. Je demande à l'enfant de m'obéir parce que je sais.
Il doit poser le couteau (parce qu'il risque de se trancher le doigt)
Il ne doit pas monter sur la fenêtre (parce qu'il risque de tomber)
Il ne doit pas pousser sa soeur (parce qu'elle ne tient pas debout).
Si je suis POUR que les enfants fassent leurs propres expériences, il n'empêche qu'il y a des moment où ils doivent obéir. Et immédiatement.
On ne traverse pas la rue. POINT.
J'explique ensuite mais d'abord ils obéissent. C'est comme ça. Et c'est ferme.
A chaque moment où je demande à mes enfants de m'obéir, je leur en donne la raison. Ainsi ils savent pourquoi ils doivent obéir. Je ne demande jamais rien d'absurde et je n'exerce pas mon autorité sans raison. Au fil du temps, s'établit ainsi une relation de confiance qui fait que je peux ensuite leur demander gentiment certaines choses : de ne pas faire les boulets au magasin, de ne pas faire de comédie parce qu'aujourd'hui, on va passer devant le manège SANS y faire un tour.
BIEN ENTENDU, il y a des ratés.
Bien entendu, il faut souvent BRIEFER les nains avant si on veut éviter que ça ne dégénère.
Et bien entendu j'évite les situations où je SAIS que ça va dégénérer (genre un samedi après midi dans un magasin de bricolage).
Avec le Mâle, nous exigeons pas mal de nos enfants sur certains point, je le sais, mais nous sommes aussi assez lâches sur d'autres. Avec quatre enfants, nous ne pouvons pas non plus nous permettre n'importe quoi (ils vont chez mamie quand ils veulent plus de liberté - héhéhéhé) mais nous leur laissons le temps de vivre, le temps de jouer, le temps d'imaginer et le temps d'être avec nous.
Voilà un premier LONG article (incomplet et fouillis) sur ce que j'essaie de faire au quotidien avec mes nains.
Je sais que c'est un sujet délicat, nain-dépendant et parent-dépendant et jamais je ne me permettrai de juger ce que vous faites chez vous.
Je sais que certains sont plus coulants sur mille points, parce que les conflits sont tels qu'il vaut mieux parfois les éviter (je parle aussi par exemple de cas où les enfants diagnostiqués TED, ou avec des troubles autistiques, ou bien juste des enfants qui se mettent dans des colères impossibles pour des choses futiles), je sais aussi que d'autres sont moins coulants parce qu'ils tiennent à leur niveau sonore (et à leur tranquillité).
Il y a bien sûr une part d'éducationnel aussi dans notre façon de faire, que ce soit en réaction à l'éducation que nous avons nous même reçus ou bien pour reproduire à l'identique un schéma qui nous a semblé juste et adapté.
Cet article n'est pas là pour faire polémique, bien au contraire, juste pour repréciser comment je fais, comme j'essaie de faire surtout, même s'il m'arrive de leur crier dessus (à me faire peur moi-même et à me traiter de mégère tout en culpabilisant), même s'il m'arrive d'avoir envie d'en prendre un pour taper sur l'autre (dirait ma mère).
Si je devais conclure, je dirais que mon seul objectif est que mes enfants soient gentils.
Qu'ils sachent que ce monde est parfois pourri (certes) mais qu'il contient encore et heureusement, mille jolies choses à voir et beaucoup de personnes qui valent le coup.
J'ai envie qu'ils s'y sentent bien, qu'ils sachent trouver leur place, qu'ils connaissent les codes, qu'ils sachent manier l'humour pour rire d'un quotidien parfois difficile. J'ai envie qu'ils aiment la vie, même si elle n'est pas toujours rigolote, qu'ils respectent les autres et qu'ils n'oublient pas de leur dire "non" s'il le faut.
Ce n'est pas facile et plus ils grandissent, plus c'est difficile.
Parce que chacun a sa personnalité propre et que chacun réagit selon sa sensibilité. Parce qu'il faut composer avec ce qu'ils sont, avec ce qui les touche, ce qui les blesse, ce qui compte pour eux.
Parce qu'ils sont des êtres humains bien distincts de ce que je suis et que jamais je ne saurais vraiment ce qui se passe en eux.
Mon rôle est de les aimer et de leur montrer la route. En leur disant qu'on ne sera jamais bien loin, mais qu'ils sont capables de marcher seuls.