12 mars 2015

Bad parent?

Je ne suis pas une "mère indigne".
Je râle beaucoup, je craque souvent, je hurle des trucs vraiment à la limite de la débilité qui sont, en plus, syntaxiquement incorrects.
Je m'énerve pour des bêtises, je m'agace pour des grains de riz sur le sol de la cuisine alors que je (pardon) alors que iRobot vient d'y passer du temps.
Je ne suis pas une mère impeccable non plus, comme vous tous qui me lisez, je fais des gnocchis poêlés mais je suis capable de passer deux heures à faire un gâteau d'anniversaire Elsa complètement dégénéré.

Je ne sais pas pourquoi mais je lisais dernièrement quelques phrases "indignes" de parents, censées être drôles, et puis en fait, ça ne m'a pas fait rire du tout.
Des parents qui disaient, avec "humour", mentir avec l'aide de leur enfant pour être plus crédible.
Des parents qui racontaient, avec "humour", lire le journal intime de leur fille puisque leur mère l'avait fait avant elle.
Des parents qui, pour faire une bonne blague, racontent à leur enfant qu'il est adopté.

Hé bien, je dois être réac, je dois être un peu conne. Mais ça ne m'a pas fait rire.

Je suis capable de comprendre beaucoup, enfin je crois. Je suis capable d'entendre beaucoup aussi.

Les vêtements un peu sales de bave, de morve, de feutres.
Les cheveux pas lisssés et la coupe d'enfer du parent qui s'est levé/douché et occupé des nains.
Les cernes, l'air crevé, la mauvaise humeur, la nuit de merde, la fatigue et le ras le bol.

Les repas un peu limites, à base de facile et de restes parce que pas d'énergie, parce que pas le courage de cuisiner.
La télé allumée plutôt que de craquer, allumée pour pouvoir faire une pause, pour pouvoir savourer une demi-heure de tranquillité.

Le ménage pas fait, le ménage à faire, les lessives restées dans la machine et qu'on doit faire repartir parce que le temps nous a manqué.
Les bottes dans l'entrée, enfin une autre dans le salon.
Le manteau par terre qu'on voudrait raccrocher mais qui tombe d'un porte-manteau surchargé.

Le look moisi des enfants, parce qu'on n'a pas fait attention, parce qu'on avait pas envie de se battre ce matin là. Parce que finalement le jogging n'était pas SI sale.

Je comprends aussi qu'on ne sorte pas le soir, parce qu'on est cuits. Ni le week-end, parce qu'on a envie de se poser. Je comprends qu'on zappe la piscine une fois deemps en temps, le samedi matin à 9h, parce que purée, on est si bien chez soi, à faire une pause. Pour une fois.

Je comprends qu'on crie, qu'on se sente merdique après, qu'on dise des choses qu'on ne devrait pas dire, le fameux "tu es méchant" alors que NON, on aurait du dire "ce que tu as fait n'était pas super". On le sait. On le dit quand même, à bout. Je comprends.

Je comprends qu'on s'écroule, de ras le bol et de fatigue, je comprends qu'on sature et qu'on en vienne à rêver de plier bagage.

Je comprends qu'on en chie, qu'on pleure, qu'on ait des soucis plein la tête et qu'on ne réussisse pas à s'en détacher parce qu'ils sont notre quotidien. Je comprends la peur, la vraie peur, et le sentiment d'impuissance et d'injustice.


Je comprends les parents. Je comprends ou j'essaie.
Ce blog m'y aide énormément, d'avoir d'autres parents qui lisent, qui parlent, qui échangent, c'est essentiel.  Je vous vois, je vous parle, vous qui avez du courage, des doutes, des angoisses mais toujours au fond cet amour pour vos enfants. Indélogeable.

Je comprends ce que nous sommes et ce que nous devenons parfois. La parentalité porte en elle tous ces extrêmes, toutes ces contradictions, toutes ces émotions, ces sentiments, ce temps qui file mais qui s'étire parfois si longuement, ces crises et ces bonheurs, ces moments de doutes où on reste, les yeux dans le vague, perdu, parce qu'il n'y a que là que l'on puisse être.

Mais pardonnez-moi de ne pas comprendre ceux qui se moquent, ceux qui osent dire leur méchanceté, leur fourberie, ceux qui, sous couvert de l'humour, déversent toute la rage qu'ils ont parfois d'être parents.
Je ne peux pas comprendre ça. Pardonnez-moi.



Il n'y a pas de clivage. Il y a juste des parents.
La montée en puissance de cette tendance (comme de la tendance mère parfaite) est pour le moins agaçante. Serions nous réduites à être dans une case ou dans un autre? Et pourquoi?

Je vous invite à lire l'article de Nadia Daam sur le sujet d'ailleurs. 

79 commentaires:

  1. Toujours les mots justes Marie :-)

    Merci ♡

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  2. Juste, beau et précis, comme à chaque fois. Merci. Et merci aussi pour tout ce que tu acceptes de partager avec nous, qui m'a bien souvent permis de me détacher de l'image de mère parfaite que je m'impose trop, comme un challenge impossible.

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  3. Mais tutafé d'accord. En même temps j'ai du mal à croire que ces parents peuvent être sérieux. Comment ne peut on pas avoir que de la bienveillance pour nos enfants ? (même si comme toi parfois, je ne fais pas ce que je devrais, et que je le regrette, mais on est des humains aussi hein)... ça n'est jamais volontaire. Tu penses qu'on peut être malveillants volontairement ? C'est tellement inimaginable.
    Je me pose la question souvent... et ça me fait terriblement de peine pour les enfants qui sont victimes de ça... :(

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    1. Je me permets de répondre avec mon expérience de professeur de lycée. J'ai fini par me rendre compte qu'un certain nombre de parents, au fond, semble plus ou moins se foutre complètement de leur enfant, passée la phase bébé-mignon. Quand tu dis à une mère que son ado (15-16 ans) a séché un mois de cours et qu'elle se contente d'un "ah, ben, oui, mais il est grand hein", je saute au plafond. P*tain, si j'apprenais que mon fils mineur se balade un mois hors du lycée dans la nature, je serais verte d'angoisse et de colère.
      De même, un certain nombre d'élève raconte que leurs parents racontent leurs histoires de cul devant eux, au nom d'une prétendue "libération" de la parole, picolent aussi, et pas que dans les milieux défavorisés. C'est tout à fait indigne. Et désolant.
      En tant que profs, on essaie de leur faire comprendre que leur ado a le DROIT d'avoir des parents dignes, pas parfaits, mais qui font de leur mieux, et qui donc se bougent les fesses pour au moins maintenir un certain cap. Mais non. Un certain nombre s'en fout. C'est très triste.

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    2. Idem chez les petits oui. Il y a de la malveillance. La banaliser me rend dingue

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  4. Merci Marie.
    Personnellement je suis passée plusieurs fois pour la rabat-joie de service qui a le mauvais goût de trouver les blagues sur les enfants dans le congélateur pas drôles du tout. Idem pour les blagues sur la pédophilie (avec curés pédophiles ou pas, d'ailleurs). "Rhooooooo, t'as pas d'humour". Non, en effet, faire allusion à la détresse psychologique d'une femme qui a tué ses nouveaux-nés, et à la mort de ces petits, non, je trouve pas ça drôle...

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  5. Oh ♥ tu seras mon billet du vendredi Marie. Parce que oui quelque fois la piscine du samedi matin, ça pique fort... et le reste bien sûr.
    Pas plus tard que ce matin j'ai vu Petite Crevette boire son biberon avec des ongles un peu cracra (elle avait du faire peinture hier soir ou atelier jardinage) et dans la voiture, sur la route du travail : "Et crotte, je ne me suis pas occupée des ongles de Petite Crevette..." (j'espère ne pas passer pour une mère indigne ;-))

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    1. Pas plus tard que ce matin, quand il prenait son petit dej, j'ai vu que malgré le bain d'hier soir, les ongles de Crapouille n'étaient pas très nets. Puis j'ai été prise dans un trou noir du continuum espace-temps et il était l'heure de l'école. Tant pis pour les ongles. De toutes façons, il joue tous les jours dans la terre, alors bon ... hein .... un peu plus, un peu moins ....

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  6. Un très beau texte,poignant. Une fois de plus je me retrouve dans tes lignes alors merci (where is ma boîte de mouchoirs???)
    Quand je lis des choses moins "drôle" je tente de me dire que c'est une façade pour se protéger de la souffrance que ce rôle de mère peut procurer parfois,surtout quand on lit les blog "façade" de mère où tout est impeccable... mais je me voile la face. Beaucoup de parents souffent et leurs enfants aussi...dans la vraie vie... et c'est pour eux,autant que pour nous que des blogs sincères et drôles doivent continuer d'exister! L'avenir de l'humanité en dépend presque!! Alors vive toi et toutes les mamans sincères!

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  7. Je n'ai pas pour habitude de répondre, même si je lis souvent tes textes Marie. Mais lire ça un vendredi matin me fait du bien. Je me sens beaucoup moins seule. Donc merci beaucoup pour tout ce que tu écris.

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  8. C'est pour ça que j'aime tant ton blog et ta plume : oui tu racontes nos vies de maman avec humour, parfois une pointe de moquerie, mais toujours avec bienveillance et tendresse. On sent l'amour que tu portes à tes enfants malgré les ras le bol ( qu'on connait et partage toutes) et mine de rien, entre humour et amour, pas toujours facile de trouver un équilibre dans l'écrit. Or tu y parviens parfaitement ! Moi même il m'arrive de manier un peu le cynisme, avec des amis ou sur le blog, mais j'espère qu'on y trouve toujours une trace de tendresse. Et que si un jour elle n'était plus visible, mes amis ou mes lecteurs sauraient me le signaler avec délicatesse. Merci pour tout ça Marie !

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  9. Je suis complètement d'accord (et je comprends aussi et coche les cases de ta liste).

    Je viens de lire l'article de Nadia Daam et c'est fort intéressant, c'est fou comme tout peut devenir un mouvement, une mode...Fou, ou triste?
    La phrase d'Elissa Strauss en conclusion est parfaite je trouve : «Il est temps de prendre cette femme un peu égoïste, parfois saoulée par ses enfants et occasionnellement défaillante, pour ce qu'elle est: une mère. Pas une mauvaise mère ni une mère parfaite, une mère».

    Sous couvert de l'humour on peut alors malmener son enfant? Et quand le sourire ne sera plus là? La frontière peut-être mince entre la plaisanterie et une triste réalité...

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  10. Marie, tu représentes pour beaucoup d'entre nous une sorte de mentor, à la fois dans l'art de l'écriture et dans ton rôle de Maman. Evidemment, si on te lis bien, derrière on devine les craquages, les ras le bols, mais aussi tout l'amour que tu as pour tes enfants. Tu nous fais sourire, pleurer, rire, espérer, mais surtout, tu nous fais réaliser la chance que nous avons d'avoir des enfants. Bon par contre, le truc pour lequel on ne t'arrive pas à la cheville (enfin moi), c'est ton indéniable talent de blogueuse, si si si -;) Alors comme je suis du genre à suivre et encourager ce qui est beau et bien écrit plutôt que de le jalouser, ton talent est une excellente raison pour que je vienne encore et encore te lire et te dire qu'on t'aime telle que tu es ♥

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  11. Merci pour ce message qui m'a mis les larmes aux yeux. Moi non plus je ne supporte pas cette tendance "bad mother lol". Je passe souvent pour la gnangnan de service mais je l'assume complétement. Je travaille avec des enfants maltraités physiquement et psychologiquement, négligés, pas éduqués, pas aimés et c'est dur. J'ai ma dose de bad parents au quotidien et ça me suffit. Ton message m'a beaucoup touchée...

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    1. Surtout qu'il y a une vraie différence entre nepas être toujours au top comme parents parce que la vie, la fatigue, le boulot tout ça, tout ça et être un mauvais parents, maltraitant qui n'agit pas dans l'intérêt de l'enfant, qui le néglige, ne le nourrit pas, ne le soigne pas, le frappe, l'humilie ... Et j'en passe. Je suis d'accord, arrêtons les cases !

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    2. Exactement, c'est de l'humiliation dont je parle ;)

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  12. Bien dit Marie, as usual.... on se retrouve dans tes mots ! bizoux

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  13. Alors là, je crois que c'est la première fois que je commente l'un de tes billets (ou peut-être la seconde). Je partage ton avis en tous points. Merci.

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  14. C'est ca.... on ne peux pas malmener ses enfants, ou alors on en fait pas... ils sont purs, fragiles, et surtout ils n'ont pas demandé à être la. Te lire me deculpabilise de toute ces fois ou y'en a marre pour toutes les raisons que tu dis, mais pour rien au monde je ne les blesserais de quelque manière que ce soit, malheureusement il y a ds gens qui ne sont pas assez intelligents pour penser comme toi et comme nous te lisant....

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  15. AMEN
    Depuis l'ouverture de mon blog, je répète aux interviews (genre hein) que non je ne suis pas une mère indigne, je suis simplement une mère imparfaite qui aime terriblement ses enfants mais qui parfois est bien fatiguée/perdue/déboussolée/épuisée (rayer la mention inutile)(oh wait). Je n'ai pas aimé cette mode du "je me dois de dire que je supporte par mes gosses", on est passé, je l'ai vu, d'un extrème où l'on ne pouvait pas dire qu'on était en difficulté à l'autre, tout aussi néfaste du "bon sang mais pourquoi j'ai fait des gamins, ils me gonflent et je le dis bien bien haut pour faire RIGOULER"

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    1. Je venais écrire ici que je revendiquais le droit d'être une maman imparfaite, mais que je voulais plus que tout être une mère digne pour mon enfant. Mais tu m'as devancée ;)

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  16. Comme tu dis, c'est la montée en puissance qui est exaspérante. Mais quand j'ai commencé mon blog (il y a presque 8 ans), personne n'osait dire que ça va bien, parfois nos gosses peuvent ne pas être le centre de notre monde. C'est d'ailleurs ce qui explique le succès du blog de Nadia et ses copines à peu près au même moment. Maintenant que la posture n'est plus vraiment originale, ces bad mother doivent certainement jouer l'outrance pour se faire remarquer. Ou alors l'humour 10° degré auquel je dois être étanche. Ceci dit, il y a quelques années, j'étais passé dans un reportage sur M6 plutôt gentillet sur le thème "Je suis une mauvaise mère" où je montrais que je jetais les dessins de mes enfants sans leur dire et que je planquais des bonbons dans une armoire pour les manger le soir dans une série et je m'étais faite insulter sur des forums parce que c'était vraiment indigne...

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  17. Merci pour ce post Marie, j ai l impression que tu décris mes ressentis, comme l.ont dit d autres on se sent moins seuls (seules) à être imparfaits.
    Pour répondre à ton post, je pense que ces parents là, ceux qui se font mousser en critiquant leurs enfants, avec leur pseudo humour et zéro brin de tendresse, ces parents là n.ont pas la chance d avoir suffisamment d intelligence de coeur et d empathie pour se rendre compte de l impact que leurs paroles et leurs actes ont ou auront sur leurs enfants. Ils sont peut être égoïstes, ou moins pourvus intellectuellement pour pouvoir se remettre en question et avancer. Leurs enfants sont à plaindre mais eux aussi je pense.

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  18. Je dois être réac aussi, alors, ça ne m'a jamais fait rire. Comme l'extreme inverse me fait aussi flipper, d'ailleurs.
    J'aime beaucoup ce texte, Marie.
    PS laisse les grains de riz au chien.

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  19. oh que c 'est vrai en ce debut 2015

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  20. Perso, je tourne les talons dès que je tombe sur ce genre de propos aussi bien sur la toile que dans la vraie vie. La violence des mots, la violence tout court, l'aigreur, la frustration et tout ce qui se cache derrière les rires de ces mères qui se revendiquent "indignes" haut et fort me dégoûtent profondément...

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  21. Après un matin difficile à galérer pour que l'un se prépare pour être à l'heure à l'école et l'autre qui nous a laissé un goût amer d'une nuit trop courte, j'arrive au travail les larmes aux yeux... et je lis ton billet. Merci ! Ton blog est un vrai souffle de bonheur et de bonne humeur, qui me redonne le moral à chaque fois ! Allez, je suis regonflée à bloc, c'est parti !!!

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  22. c'est difficile de savoir où est la limite, nous n'avons peut être pas tous la même. mais je suis pourtant ô combien d'accord avec toi. quand je racontais comment mon enfant m'avais foutue la honte en me demandant à l'école si j'avais pensé à acheter les bières pour l'apéro (;-))) une collègue m'a répondu que le sien lui a mis la honte en révélant à la crèche que quand il était pas sage il était enfermé dans un placard. gloups.
    ce mouvement des mauvaises mères nous a fait bcp de bien. même si je trouve qu'on parle encore peu de nos difficultés plus profondes : est-on trop maman poule limité étoufante ou trop angoissée et on leur transmet ou trop stressée...? mais il était essentiel d'en passer par là contre la pression qui nous est mise. mais ce mouvement doit rester ce qu'il est : de l'ironie et de l'humour pour dire que justement ce n'est pas un jogging sale qui fait de nous des mauvaises mères.
    je serai pour que ces parents puissent raconter leurs difficultés et leurs façons de faire criticables à des oreilles bienveillantes. mais s'ils en rigolent c'est donc que pour eux il n'y a pas de vrai problème...
    merci pour cet article

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  23. Merci. Essentiellement pour le "je ne suis pas une mère indigne", alors que souvent j'ai l'impression de l'être parce que je craque, parce que épuisée, parce que cris. Merci.

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  24. Je n'ai jamais trop compris ce concept de la mere indigne mais le peu de fois ou je l 'ai écrit on m'a dit que je n'avais pas d'humour alors ça fait du bien de lire cet article aujourd'hui et que finalement jene suis pas la seule a penser

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  25. D'accord avec toi sur le principe, les vidéos de jimmy kimmel notamment où des enfants sont piégés par leurs parents ne me font rire que très jaune...Pour autant et pour la voir de près (je suis travailleur social), je sais que la vraie violence envers les enfants ne se dit pas, ne fait pas l'objet de blagues de la part des parents, et reste souvent cachée aux yeux du monde...Je pense que pour les blogs dont tu parles (et j'en ai vu, et ils m'ont énervée) on reste dans de l'humour idiot certes, éducativement très discutable certes, mais bon. Après, je suis surement influencée par ma fatigue maternelle et par le fait que je vois tous les jours 100 fois pire, lol.

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  26. Je suis tout a fait d'accord avec toi. Merci pour ce post si vrai comme d'habitude il n'y a sûrement aucune mère parfaite mais il y a des mères indignes et je ne considère pas en être une quand je les met 1h devant la télé ou que je leur fait sauter le bain parcequ'il est trop tard et qu'ils préfèrent jouer.

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  27. Quand j'avais dans les 12 ans, ma mère a commencé à avoir une plaisanterie récurrente. "Mais si tu es adoptée, d'ailleurs tu es noire, mais il n'y a que toi qui ne le vois pas ! Hahaha !". Je me regardais quand même dans la glace, en me demandant quelle part de vérité la dedans, pour que je me sente quand même rejetée, en dépit de l'absurdité des propos. Et si je le prenais mal, je n'avais "pas d'humour ! Rho la la, on peut rien te dire !".
    Et j'étais "méchante" (à prononcer avec la mine dégoûtée) aussi. Quand par exemple, je soufflais si, en passant furtivement devant sa chambre (je savais que ça allait arriver), elle me demandait de lui faire un thé. Moi, je voulais juste aller faire pipi avant de retourner dans ma chambre.
    Et de toute façons, je dégagerais à 18 ans.
    J'ai fini par le faire à 19ans, quand ma chambre a été donnée à mon père, séparé de ma mère depuis mes 6 ans, mais hébergé tout de même. Au bout de 6 mois à dormir avec ma mère, j'ai fui. Non sans me faire insulter par mon père... Je finirais droguée et prostituée, nulle doute ! Et enfant indigne, vu ce que je faisais endurer à ma mère-la-sainte qui m'avait élevée (seule) à bout de bras. J'étais pourtant une enfant et même une ado facile, dans le cadre.
    Et les fessées, on en parle ? "Oh, ça va, tu n'en as reçu que 3 !". Elles m'ont paru 3000. Surtout celle où tu as déchiré mon pyjama, maman, quand je tentais de t'échapper, toi mon refuge, ma référence. J'avais du faire une grosse bêtise, ce jour-là.
    Plus les gifles. Plus les menaces du poing le visage tordu de haine.

    Ça s'appelle des parents toxiques. On ne s'en remet jamais. On fait avec.
    On construit sur des ruines. Parfois, on compense le vide par de la nourriture, on devient obèse, on se dégoûte.
    Et puis on a un enfant, on réalise le mal qu'a fait cette mère, toxique, désespérée, dépressive, perverse. Et on aime son enfant, inconditionnellement. On le lui répète chaque jour, pour bien remplir son réservoir, qu'elle se sente en sécurité, toujours, même si une fois on craque en criant. Mais jamais en frappant, jamais. Jamais en l'humiliant, jamais en la faisant douter de votre amour pour elle. JAMAIS. On est une mère imparfaite, on le sait, mais on fait tout ce qu'on peut pour lui faire du bien.

    On pleure encore, à 40 ans, en y repensant. En écrivant ces mots. Et aussi quand on voit que cette mère toxique tente de reproduire la même chose sur l'enfant de 4 ans que vous chérissez. Mais que elle, du haut de ses 4 ans, remplie d'amour et de la confiance que vous lui donnez, elle, elle s'en fout. Ça glisse. Le monstre n'a pas de prise. Ce n'est pas sa mère.
    Alors on prend son enfant dans les bras, et on lui répète encore une fois: Moi je t'aimerai toute ma vie. Et même au delà.

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    1. Poignant.
      La toxicité est pernicieuse.
      Prends soin de toi et merci

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    2. Moi aussi je pleure encore ... Et encore une fois en te lisant, tu as malheureusement raison : on ne s'en remet jamais. Soyons fortes ... différentes ... pour nos enfants.

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  28. Je viens de participer et au concours et de laisser un petit commentaire sous l'autre article et là, celui-ci, c'est pas la même ambiance!
    Et pourtant un grand MERCI pour cet article parce que des parents qui revendiquent leur côté "indignes", j'en connais en chair et en os et ils me font froid dans le dos. Des parents qui regrettent d'avoir eu leur enfant, j'en côtoie et j'avoue avoir du mal à me mettre à leur place. D'autant que ce sont des gens "normaux" à part ça, qui ont tout pour être heureux, qui ont eu leur enfant passé 30 ans, qui l'ont désiré mais qui sont juste trop égoïstes, qui voudraient continuer à vivre comme avant et qui donc négligent largement les besoins affectifs de leur enfant.
    Je suis loin d'être toujours une maman au top mais en tout cas, c'est mon objectif. Même si je ne l atteindrais jamais, c'est du moins le cap que je me fixe.

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  29. Bravo Marie. Comme d'hab ton texte est tellement juste. "L'humour" dont tu parles sers là à ce moquer des enfants et là bas à faire des blagues racistes. C'est le même et ce n'est pas vraiment de l'humour je crois. Belle journée à toi.

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  30. Apres l'article pour gagner une console, ca change!
    Merci pour tous ces temoignages justes et poignants. J'appartiens pas a la blogosphere donc ne lit que les blogs qui m'interessent. Dont le tien depuis 2010!!!
    Pour mes parents je suis une mere trop cool, pour mes copines plutot severe... Tout est toujours tres relatif! Mes 2 fils ont l'air heureux et ont de bonnes bases d'education (meme si comme tous les enfants ils te collent la honte, mon 2 ans qui repete "pardon de roter" en public!).
    Aies confiance en toi Marie. Tu te debrouilles tres tres bien. Oui tu t'exposes a la critique. Mais on s'en fout. Oups pardon, fiche.
    Bonne journee de ski ce week end, l'air pur te videra l'esprit!!!!

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  31. Marie, bravo pour la justesse de mots (encore une fois) et merci pour le baume à nos bobos et doutes (mais comment fais-tu pour avoir tant de recul sur ce quotidien ?)

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  32. Merci Marie, pour ce sentiment d'être des super mamans même si non, nous ne sommes pas parfaites.
    Je crois que l'on peut rire de beaucoup de choses mais il ne faut pas oublier qu'une phrase anodine pour nous peut rester dans la tête et le coeur de nos enfants - petits ou grands - pendant des années (je suis sûre qu'on en a tous une ou deux restées bien coincées depuis notre enfance).

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  33. Lakmé, je viens de lire votre témoignage bouleversant. Prenez bien soin de vous et de votre petite; et ne vous imposez pas la présence de votre mère si elle continue à vous "intoxiquer". Pour avoir vu des exemples autour de moi, généralement ce type de personne de changera jamais... Alors protégez vous!
    Bonne continuation et que la vie vous soit douce

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  34. Je plussoie ton article. Je ne me sens ni mère parfaite ni bad mother. J'ai de gros fails (je trouve que je crie trop, et encore plus en ce moment où, enceinte, je pars au quart de tour) et je ne trouve pas spécialement matière à en rire. A côté de ça, je fais de mon mieux, mais là encore je ne vais pas me vanter d'être parfaite parce que c'est loin d'être le cas. Bref, je ne me reconnais absolument pas dans la vague de billets intitulés Bad Mother, que je ne lis d'ailleurs pas. L'un des rares que j'ai lu devait en plus être pile le mauvais exemple parce que la maman se vantait d'avoir laissé son nouveau-né seul à la maison le temps de rdv médicaux à côté. C'est typiquement le genre de trucs que je ne ferai jamais et alors m'en vanter, encore moins ! Je ne vois d'ailleurs pas trop le but de la manoeuvre. Déculpabiliser les autres mamans ? Bref... Ca m'a fait du bien de lire cet article, je me sens moins seule :-p
    Et au final, on est toutes pareilles non ? Ni parfaite, ni mauvaise.

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  35. Marie-Anne - chouette_family13 mars 2015 à 13:31

    Comme d'hab, en plein dans le coeur Marie ! Si tu savais la mère imparfaite que je suis, les mots qui sortent de ma bouche parfois et dont j'ai si honte, les cris que j'aimerais ne pas pousser... cette fatigue tenace, ces nuits de team-hibou, vraiment, elles ne m'aident pas !
    Mais jamais ne m'en vanterais, j'essaie de faire au mieux, avec les moyens du bord, et effectivement l'autre jour, tellement à bout, j'ai pris ma n°3 dans les bras, tout contre moi, je lui ai mis un dvd des Barbapapa et j'ai dormi, avec elle dans mes bras pendant que n°4 était à la sieste et les grands à l'école.

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  36. Je me suis vue dans tes écrits et je suis loin d'être parfaite ! Maman de 5 enfants defois c'est vrai on est à bout, on a qu'une envie prendre ses clics et ses claques et se tailler toute seule en vacances au soleil :)

    mais bon pour relativiser j'me dis qu'il y'aura des jours meilleurs.

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  37. c'est un peu loin du sujet mais quand même : et puis, comme si souvent, du coup on en oublie de parler des pères : absents, imparfaits, suffisamment bons, trop présents, aimants, toxiques, violents...
    pas ici hein! ici comme son nom l'indique c'est un site d'une maman qui attire surtout les mamans! je voulais dire sur ce débat en général : pendant que les mères s'étripent pour savoir si elles sont parfaitement indignes ou indignes d'être parfaites, pendant qu'elles se démènent pour sortir du carcan qu'on leur impose dans tous les sens (allaiter mais pas trop, chouchouter mais pas trop,...) il y a les grands absents du débat : ceux qui n'ont pas ou peu de remarques s'ils ne sont pas là, ceux qu'on encense quand ils prennent un bébé dans les bras et ceux qui n'ont pas leur mot à dire quand on parle bébé, même s'ils sont impliqués, sous peine d'être considérés comme des "non-hommes"...

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  38. mdame casse pieds13 mars 2015 à 14:11

    Que dire de plus.. tout est dit marie et je plussoie..

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  39. "Des parents qui, pour faire une bonne blague, racontent à leur enfant qu'il est adopté" OMG!!!! Ca existe???

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    1. j'ai du mal à trouver ça drôle, je trouve même ça cruel et con.
      Une maman adoptante

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  40. Ouais... mais t'es pas drôle en fait ! (oups)

    Je ne me sens ni bonne ni mauvaise mère. Juste une mère ;)

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  41. Maman d un petit poulet reconnu comme ayant des troubles psychiatriques, la vie est un combat, augmenté par les critiques, les regards des autres.J ai abandonné depuis longtemps l idée d être une mere parfaite...mais je me refuse a etre une mere toxique!

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  42. Merci pour cet article, je suis tout à fait d'accord avec le contenu et j'apprécie beaucoup sa forme, son rythme.

    Ce sujet me touche beaucoup car je ne peux m'empêcher de me demander ce que mes parents auraient fait s'ils avaient eu Facebook et Twitter pendant mon enfance et mon adolescence.
    Les moqueries, les humiliations en famille ou devant des amis auraient pu avoir plus de répercutions. Elles auraient une trace sur le web, auraient été vues par plus de gens. Si mes parents avaient eu une caméra/un smartphone ils pourraient aujourd'hui montrer ce qu'ils m'ont fait au lieu de "simplement" en parler lors des repas de Famille.
    J'ai beaucoup de mal à avoir de l'empathie envers ces parents qui se moquent publiquement de leurs enfants... Je pense que je ne serai jamais ceinture noire de bienveillance !!

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  43. Merci comme d'habitude , j'ai souvent - très souvent l'impression d'être trop imparfaite avec mes filles , surtout depuis que j'en ai trois . J'ai souvent l'impression d'être dépassée ( sortir à la médiathèque avec un tshirt taché par exemple , ça n'arrivait jamais à mes filles avant . Maintenant, si ... Et quand je m'en rends compte , je me dis que je n'assure vraiment pas ... )
    Mais tout maîtriser , ce n'est pas possible .
    Et mes grandes regardent souvent la télé pendant la sieste de la petite pour qu'on puisse se reposer après des nuits pourries . ca , on ne faisait jamais avant . Mais parfois, c'est une question de survie pour pouvoir mieux continuer après ...
    Et ça me fait culpabiliser .
    Je voudrais le meilleur pour elles chaque jour, chaque seconde .
    Mais au fond de moi, je sais que je ne suis pas indigne .

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  44. Un article comme une bouffée d'oxygène, merci à toi, dans cette tendance comme tu dis à ne voir que par "la mère parfaite" que nous devrions automatiquement et logiquement être, il est dur de lire à tour de bras sur le net, moi suis au top avec la bienveillance, ou moi je fais comme si ...et moi qui me dit non d'un ptit bonhomme j'ai encore pété un plomb ce matin après Poucinette qui vient de m'envoyer ch... en sautant de son lit alors que je me suis levée grippée rien que pour lui dire bonjour et lui tenir compagnie au ptit déj avant qu'elle parte à l'école...bref j'ai envie de vous lire toutes les mamans qui partagent des bons tuyaux, qui partagent leurs expériences, mais j'ai envie aussi de vous lire mamans qui faites de temps en temps une erreur et qui osaient le dire et j'ai surtout envie de croire que j'ai le droit de mettre sur mon mur comme j'avais envie de le mettre ce matin "crotte suis grippée avec 40 de fièvre et Poucinette viens de m'envoyer sur les roses et j'ai pété un plomb" je pense qu'on peut toutes se soutenir et s'entraider en ne se passant pas que en boucle les trucs roses faut aussi montrer du doigt là où on craque justement :) biz à toi

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  45. Cet "humour" que tu racontes, c'est de la malveillance qui pour moi rejoint complètement les violences ordinaires que peuvent subir plein d'enfants (humiliations, claques/fessées et compagnie) sous prétexte que "Roooh, ça vaaa", et qui tient plus de l'ignorance quant aux dégâts que ça cause sur d'aussi jeunes êtres, que de la perversion pure et simple (du moins je veux croire que ce n'est pas absolument volontaire, que c'est parce que les parents ne SAVENT PAS, ne se rendent pas compte, et qu'ils veulent par ailleurs faire au mieux pour leur progéniture... Sinon je vais désespérer un peu plus de l'être humain ce soir)
    à toutes fins utiles, je rajoute un lien sur les effets de la violence ordinaire subie pendant l'enfance (et même si ça ne traite que de la violence physique, je pense que la violence verbale ou psychologique a peu ou prou les mêmes effets) http://www.oveo.org/etudes-scientifiques-sur-les-effets-de-la-violence-educative-ordinaire/

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  46. CC, je publie en anonyme parce que je suis une buse et n'arrive pas à faire autrement... En tant qu'enseignante en LP, je ne suis étonnée par aucun de tes propos... Le journal intime, une mère déléguée nous avait dit le faire en conseil de classe... Des parents toxiques il y en a c'est sur ! Mais heureusement et tu es là pour le dire des bons parents aussi. Il faut réfléchir et faire attention à ce que l'on dit ou fait avec nos enfants, ou ne fait pas ! Souvent c'est du manque d'information, lorsque j'ai eu mes 2 premiers enfants, je n'étais pas informée de la bienveillance éducative et de comment dédramatiser, prendre du recul. Et pour ma 3ème, j'ai rencontré the sage femme qui nous a dit, plus un enfant a d'amour bébé et plus il s'épanouira et sera autonome. Bien sur les 2 grands ont eu tout l'amour du monde aussi, mais je pouvais les laisser pleurer 10 min pour qu'ils s'endorment (des fois ça marchait...) ou m'agacer sur des choses qui ne me font plus rien (l'objet jeté 40 000 fois pour qu'on le ramasse) parce que je sais que c'est pour apprendre.
    Alors ce que tu fais, ça aide tellement à faire avancer les choses, tu informes, tu dédramatises, tu déculpabilises ! Continue pour notre plaisir ;)

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  47. Coucou Marie, juste un petit mot de soutien (rapide, hein, parce que j'ai un gâteau à preparer!)
    Je voulais dire, à ceux qui n'ont rien compris, que ton blog est tout simplement à l'image de la vie d'une maman : il y a du rire, de la poilade même. Mais il y a aussi des moments où on a pas envie de se marrer, où il faut être sérieux, dire les choses. C'est tout. Et moi je l'aime comme ça ton blog.
    merci ♡♡♡

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  48. Au début de ton article j'ai cru que tu allais partir sur la même veine que "mauvaise mère et bonne maman" de Mamantravaille : http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2015/02/mauvaises-mères-et-bonnes-mamans.html.
    Un mot qui m'avait mis du baume au coeur : on fait tous de notre mieux.

    Et en fait, par tes mots, je découvre quelque chose que je soupçonnais, mais que je n'avais pas eu l'occasion de voir en vrai : des parents toxiques, qui ne jouent pas leur rôle de tuteur (celui qui aide l'arbre à grandir droit).
    Je crois qu'avec beaucoup d'amour et un peu d'empathie, tout le monde peut s'en sortir et surtout les enfants. Je plains ceux qui ne sont capables ni de l'un ni l'autre, et je plains également leurs enfants.

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  49. Je ne suis pas une mère parfaite, je ne suis pas une femme parfaite non plus. Je me laisse pousser les poils aux jambes l'hiver et souvent mes enfants mangent des pâtes-gruyère-sauce tomates.
    Mais je sais les écouter, jouer avec eux (pas tous les jours hein), faire en sorte qu'ils s'épanouissent et prennent confiance en eux.
    Ces blagues de mauvais goûts ne me font pas rire non plus. Voire me désolent. Au delà de l'humour (?) c'est mettre à mal l'estime que ces enfants auront d'eux même.

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  50. Je ressent la même chose que toi pour ces personnes qui rabaissent, critiquent, font du mal à leurs propres enfants, j'ai honte pour eux et j'ai envie de prendre ces enfants dans les bras pour leur expliquer.

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  51. Bonsoir Marie
    Je lis cet article au moment où je culpabilise d'avoir crié sur mes loulous ce soir parce qu'ils avaient transformé leur chambre en succursale du souk de Marrakech et ça m'a rendue dingue. J'ai crié. Je sais que je n'aurai pas du et je m'en veux. Je ne suis pas parfaite mais j'essaie vraiment d'être la meilleure mère possible et je déteste ces mères qui érigent leur imperfection comme une vertu et une fierté. Mes défauts me font culpabiliser. Ce soir je me sens mal parce que j'ai été une mère sans patience alors que c'est justement mon rôle. J'aime mes loulous plus que tout et je voudrais être la moins imparfaite possible, je fais de mon mieux, j'essaie en tout cas. La perfection n'existe pas. Alors ce soir avant de me coucher je suis allée les embrasser parce que ma conscience m'empêche de me débarrasser de ce sentiment en me disant simplement que je fais partie des "mauvaises mères".
    Merci de dire tout cela tout haut

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  52. Merci pour avoir eu, Côme souvent !!!!, les mots justes ! Je suis bien d'accord
    Juliette J

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  53. Comme pas Côme ! Désolée
    Juliette j

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  54. Je suis la mère complètement dépassée, usée de fatigue et de remords, avec un sommeil hachée et plein de carences alimentaires. Je suis la mère de merde qui gueule sur ses nains dès 7h du mat', qui n'arrive plus à tenir une conversation avec son homme passée 19h30 et qui se demande encore ce qui lui a pris de faire des enfants tellement elle se sent incapable de les elever dans le sourire continuel.

    Je les aime mais ils me bouffent. Mais je les aime.

    Il y a des jours où je suis incapable de les regarder sans pleurer tellement je suis celle que je ne veux pas être.
    Et il y a des jours où je me sens super heros, et je survole toutes les difficultés et tout le monde passe une super journée.

    Il y a des moments où je pleure dans mon lit parce que non, 5h du mat' n'est pas mon ideal de grass'mat'.
    Il y a des moments où j'en ai franchement marre de repeter pour la 6 ème fois en moins d'une heure qu'il faut du silence et du calme pour que la petite soeur dorme.

    Il y a des jours où je me demande si je suis faite pour tout ça.

    Il y a des fois où je dis en plaisant que je pourrais en tirer un bon prix sur ebay, surtout de la dernière, au poids comme aux decibels, elle est dans les hauteurs.

    Mais je sais aussi qu'une seconde sans eux est une vie intolerable de souffrance et de tristesse.
    Je continuerai de lacher ce que je suis en train de faire pour acourrir au moindre "maman"

    je continuerais de les aimer eux, mes enfants, à defaut d'aimer la mère que je suis.

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    1. C'est très émouvant ce que tu écris, du courage à toi, les jours meilleurs seront bientôt là ( les nuits aussi...).
      Merci pour ce beau message.

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  55. Marie, avance dans ta vie, avec toutes valeurs, celles que l'on t'a transmises, celles que tu as acquises, et celles que tu enseignes/transmets à tes enfants. Je fais aussi partie de ces mamans qu'on pourrait qualifier de réac', mais je suis profondément convaincue par ce que je fais. Et c'est le principal. La perfection n'existe pas, ni dans le rôle de maman, ni dans aucun autre. Tu as des choix à faire, des convictions et c'est bien ça le principal et c'est ce qui crée l'équilibre de tes enfants et de ta famille et c'est aussi ce qui apporte un cadre à tes enfants, cadre si rassurant pour eux. Bravo à toi. Ton blog est un régal.

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  56. Ok, alors nous sommes 2 réac, et j'assume(oui,je hurle devant les vidéo gags où tu sens à 100 km la chute à venir, ou la gifle du chat, etc,) . Puis en lisant tous les commentaires, je vois que nous sommes nombreuses dans ce cas, alors est-ce à dire que réac est le nouveau mot pour"responsable et conscient du poids d'une bonne éducation"...

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  57. Ouaou. C'est très touchant. Merci !

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  58. j'ai adoré ton article car moi aussi bien des choses ne me font pas rire non plus même si je suis loin d'être une maman parfaite ! sympa aussi celui de Nadia Daam...

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  59. Et quand même les journaux s'y mettent :
    http://www.lepoint.fr/societe/comment-manipuler-son-enfant-pour-se-faire-obeir-17-03-2015-1913317_23.php
    Personnellement, je ne sais pas si c'est le titre qui me choque le plus ou ce passage "Imaginons par exemple qu'un père souhaite que son fils froussard s'endurcisse et à cette fin lui propose de sauter d'un petit pont dans une rivière".

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  60. Les trucs "syntaxiquement incorrects" : c'est pour de petits bouts de phrase comme ça, la petite pointe d'humour malgré tout, que j'aime tant votre blog ! (que je lis religieusement chaque semaine, même si je ne commente quasiment jamais). Alors bravo, Marie, et surtout merci !!!

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  61. Bonjour, merci pour ce texte qui m'a donné la chair de poule et les larmes aux yeux... Mais je voudrais vous avouer quelque chose : Il m'ont déjà fait rire ces trucs méchants, car dans ma grande naïveté, je n'arrive pas à imaginer que ça puisse être vrai!! Encore là, après avoir lu votre article et TOUS les commentaires, je me dis que ça a été écrit pour faire rire, mais jamais au grand jamais dit ou fait à un enfant en vrai... Et là du coup je suis en larmes (oui, naïve ET émotive)...

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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