17 déc. 2013

Une fausse mère

C'est marrant, on en parlait hier.
De ce qui nous lie à nos enfants, de ce qui fait qu'on est leurs parents, de ce qui est inscrit en eux, en nous.
En vrai nous parlions du don d'ovocyte que je souhaite faire un jour (quand j'aurai touché terre) et qui ne me pose aucun problème de conscience.
Parce que je n'ai jamais considéré que mes enfants étaient les miens juste parce qu'ils étaient sortis de mon ventre.

Pour moi, être mère n'est pas une chose qui vient avec le ventre, c'est quelque chose qui se construit, qu'on porte en nous et qui prend le pas sur beaucoup de ce que l'on est, de ce que l'on était.
Etre mère, ce n'est pas le choix de tout le monde. Mais celles qui le deviennent, le sont. Peu importe si l'enfant est sorti de leur ventre, peu importe s'il a fallu d'eux pour le concevoir, ou un peu des autres, ou beaucoup des autres.
Un enfant, c'est comment on l'aime, comment on lui parle, comment on lui raconte une histoire, comment on le protège, comment on lui laisse le meilleur yaourt, comment on a mal au ventre quand on le laisse traverser  la rue avec une autre que nous.

Un enfant, c'est comment on le laisse grandir, comment on le regarde être, comment on s'inquiète, comment on s'intéresse, comment on dit non, comment on dit stop, comment on dit "tu peux y arriver", comment on lui fait confiance.

Etre mère, être père.
C'est ce que l'on donne. C'est ce qu'on leur donne.





Je lis cette interview de Valérie Lemercier.
Je m'interroge.
Sur la dureté de ces propos.
Sur la prétendue nonchalence, sur le ton volontairement léger, volontairement provocateur.
Une partie de moi a envie de lui hurler qu'elle ne comprend rien, qu'elle n'a pas le droit, qu'elle ne peut pas savoir. Qu'elle est injuste.
Une partie de moi se dit qu'un tel discours, apparemment assumé, cache peut être une autre blessure.

Une fausse mère.
Qui pourrait dire que les combats pour adopter, pour enfanter quand on ne peut pas, sont des combats de faux parents.
Tout faire pour avoir un enfant. Je le comprends.
C'est viscéral. C'est au creux de ce que nous sommes.
C'est ce que nous savons faire. C'est ce que nous devons faire.
Il n'y a parfois pas d'autres choix. D'aller jusqu'au bout. Pour les tenir enfin.



Une fausse mère.
Qui aimera pareil, peut être encore pire. Peut être mieux.
Qui affrontera le fait de savoir qu'elle n'est pas la seule à avoir enfanté.
J'ai mal au ventre de lire ce mot. Fausse mère.
Qui se lèvera la nuit, qui posera sa main sur un front brûlant, qui posera le sou de la petite souris, qui mouchera des nez, qui comprendra les chagrins, qui s'énervera sur les devoirs, qui finira les assiettes et qui pliera le linge,  qui se demandera quelle orientation choisir en 3ème, qui attendra le SMS "je suis bien arrivé", qui pleurera mille fois, qui serrera fort des mains, des épaules, qui voudra faire au mieux, qui voudra dire au mieux, qui se demandera mille fois.
Qui fera comme nous toutes.
On se confond toutes dans la maternité.
Qui oserait dire qu'une d'entre nous est une fausse mère ?
Qui de nous ?


66 commentaires:

  1. Je te rejoins sur le fait qu'il n'y a ni "vraie", ni "fausse" mère. Je crois surtout qu'il s'agit ici des propos plus que maladroits d'une personne qui n'a jamais eu envie de maternité et qui n'est pas à l'aise avec ça. Elle dit qu'elle a été élevée dans l'idée "qu'il est naturel qu'une femme ait des enfants". Et pourtant, elle n'a manifestement jamais ressenti ce besoin. De fait, je pense qu'elle ne sait pas ce qu'est la maternité, ni ce qu'est le fait d' "être mère".

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    1. Oui il y a des femmes pour quoi "faire des enfants" n'est pas un besoin, et je trouve admirable qu'elle l'assume, et qu'elle n'ai pas fait des enfants "parce que c'est comme ça". Elle a choisit sa vie et c'est admirable de sa part d'avoir su tenir le cap, parce que mine de rien, une femme qui ne fait pas d'enfants, elle subit pas mal de pressions de son entourage ... (au moins autant que celles qui allaitent ou n'allaitent pas :p). Et puis pourquoi faire des enfants si on n'en ressent pas le besoin ? Alors c'est sur, une femme qui ne connait pas la maternité et qui n'en a pas envie ... ne peut sans doute pas comprendre que ces mots de "fausse mère" peuvent faire mal ....

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  2. je crois en effet, que c'est un peu déplacé, ce vraie/fausse mère mais je crois que ce n'est pas intentionnel. qu'elle ne se rend pas compte et qu'il n'y a pas de quoi se révolter.
    elle n'esst pas mère et n'en a jamais vraiment ressentie l'envie si j'ai bien compris, alors comment pourrait elle comprendre et ressentir au plus profond ce qu'est une mère finalement.
    je ne lui jete pas la pierre.
    c'etait certes maladroit, mais ne lui pretons pas des propos polémiques car elle n'en n'a pas eu conscience je crois. :)

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  3. Des 9 mois de ma fille à ses 18 mois, je pensais "ne pas être une vrai mère" parce que j'étais moins présente que mon conjoint, parceque j'avais fait le choix de progresser professionnellement mais j'avais ce revers de médaille : je ne voyais presque pas ma fille et je ne savais pas comment réagir à ses pleurs, à ses réveils nocturnes, que faire pour la réconforter efficacement, nous n'arrivions pas toutes les 2 à être proche, à aller l'une vers l'autre naturellement.
    Nous avions le schéma inverse de beaucoup de couple où c'est souvent le père qui est plus absent, et je me sentais comme ça, à l'inverse de ce que la société est. J'ai changé de boulot, j'ai ainsi pu passer plus de temps avec elle, il a fallu apprendre, réapprendre et désormais je me sens pleinement mère, une "vraie mère".

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  4. c'est très beau. Et très vrai. Merci Marie pour ces évidences qui ne semblent pas l'être pour toutes...

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  5. A priori le sujet l'avait "touchée", mouais... Je crois que j'aurais préféré lire que le sentiment maternel n'était pas fait pour elle plutôt que ça... Déçue...

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  6. rrrhhhhaaaa ... ce que ces mots me font mal.
    Mais si je suis une fausse maman, c'est parce que je suis en carton ou en plastoc ?

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    1. Aux gens qui me demandent si ce sont mes vraies filles; je repond :"Non biensur; regardez, elles ont des pilles dans le dos". En general, la conversation ne va pas plus loin...

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  7. Je ne pense pas qu'elle l'ait fait expres, mais c'est quand même très maladroit de parler de "fausse" mère. Depuis quand les mamans d'enfants adoptés sont des fausses mères? C'est tellement ridicule que ça ne mérite même pas de polémiquer.

    Sinon, pour le don d'ovocyte, moi je regrette de n'avoir été sensibilisée à cette problématique que trop tard (j'ai du passer par la fécondation in vitro pour avoir mon bébé). Quand j'ai compris ce que c'était que de devoir recourir à la médecine pour enfanter, et les difficultés de certaines, qui ont besoin d'un don d'ovocyte (ce qui n'a heureusement pas été mon cas), j'aurais vraiment voulu pouvoir donner mes ovocytes. Malheureusement, c'était trop tard, parce qu'il faut avoir déjà eu un enfant, et avoir moins de 35 ans pour donner ses ovocytes (en tous cas en Belgique).

    C'est bien dommage qu'il n'y ait pas plus de sensibilisation à ce problème: les seules femmes conscientisées sont soit elle mêmes dans le problème (ovocytes de mauvaise qualité, ou trop peu nombreux) soit trop âgées...

    Enfin, ne pas sous-estimer quand même la lourdeur de la procédure, ce n'est pas une partie de plaisir que de se faire prélever des ovocytes !

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  8. Magnifique Marie.
    Tu as bien raison.
    Il n'y a pas de fausse maman.
    Non...

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  9. je ne trouve pas ses propos si dures... on entend plutôt de la souffrance dans cette résignation apparente non? et il faut respecter ses mécanismes de défenses je crois. Elle se console sans doute en décrétant ne voulant pas être une "fausse" mère car cela lui est peut être trop insupportable de ne pas pouvoir porter un enfant.

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    1. C'est ce que je sous entend oui. Derrière l'apparente nonchalance... Peut etre autre chose.

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  10. pardon mon commentaire est anonyme, c'est Nadine.
    PS: merci Marie pour ton blog que j'adore et que je conseille à toute mes copines mamans.

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  11. Je suis une fausse mère parce que les enfants du mâle m'ont nommée ainsi. Mais c'est tout et je suis tellement d'accord avec toi... un enfant que tu élèves, tu es son père ou sa mère, peu importe les liens du sang.
    Et tu écris ca si bien :)

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  12. en effet c'est très dur d'entendre parler de "fausse" mère pour celles qui ont adopté...et Dieu sait si j'en ai beaucoup dans mon entourage et elles sont exemplaires.
    Mais je la rejoins dans ces propos quand elle dit que maintenant c'est trop tard... en effet on ne fait pas tout et n'importe quoi pour avoir un enfant. Particulièrement pour tous ces gens et beaucoup de ces artistes (et je les connais bien) qui malgré eux ont des vies très égoïstes et qui un jour se réveillent en menant le parcours du combattant pour avoir un enfant...tout le monde n'est malheureusement pas fait pour être mère un jour.

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  13. Et bien moi, ses propos me choquent. Je respecte son choix, pourquoi ne respecte-elle pas le mien? Je suis une "fausse mere" de 2 vraies filles, et depuis 8 ans je me blinde contre les RAC. Et pourtant chaque fois que quelqu'un demande a mes filles qui est leur vraie mere, chaque fois que quelqu'un vehicule des idees toutes faites sur l'adoption, c'est mon choix qui est remis en cause, ce sont mes filles qui se posent des questions qu'elles ne devraient pas; c'est notre famille qui est agressee, et ca j'ai vraiment du mal a le suporter.
    Merci Marie pour ce tres beau texte. Et oui, une mere, un pere, c'est celui qui est la pour son enfant, d'ou qu'il vienne.
    Madame Lemercier, vos propos ne sont pas nonchalant ni anodin. Aujourd'hui vous m'avez fait mal.

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  14. Je ne commenterai pas sur le fond, mais je voulais juste dire que je suis très heureuse de la tonalité des commentaires (ici et sur Facebook). Marie, tes lectrices sont des personnes ouvertes d'esprit, qui ne jugent pas, et qui sont critiques vis à vis de ce qui est écrit dans les média. Les commentaires reflètent la nuance subtile de ton article. C'est juste mon avis mais je trouve ça chouette :-)

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    1. Entièrement d'accord avec toi. Mais mes lecteurs et lectrices sont des perles.

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    2. Des perles... ça accordent du crédit à ce qui est écrit dans Gala? (Putain merde Gala... à mon avis c'est plus l'interviewer que l'interviewée qu'il faut blâmer, hein Marie remembrement Bina ) et moi aussi j'te kiffe lolilol

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  15. je suis la "fausse fille" de mes "faux parents" et pourtant que je sais qu'ils m'aiment autant que j'aime mes enfants. jamais de la vie je ne jugerai leur parentalité.
    j'ai la chance depuis peu d'avoir retrouvé mes parents de naissance mais cela ne fait pas d'eux mes parents. les parents sont les personnes qui élèvent l'enfant qui s'en occupent...
    je ne juge pas son ressenti mais il est peut être plus juste de dire qu'elle ne souhaitait pas devenir mère de manière naturelle ou en adoptant...

    en étant une enfant adoptée j'ai souvent entendu dire tes parents adoptifs...mais zut ce sont mes parents tout court les seuls qui ont été présents durant mon enfance !

    je ne suis pas plus la mere de mes enfants que ma mère n'est la mienne... et cela voudrait donc dire que mes parents ne sont pas les grands parents de mes enfants ??

    tout ca me remue énormément.

    merci marie pour tes mots justes. une fois les enfants couchés je vais prendre mon clavier pour essayer de faire sortir ma tristesse fasse à cette différence qui est faite

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    1. Je te rejoins Elsa ... je suis toujours interpellée quand j'entends les gens (souvent les médias) préciser "adoptif" derrière père ou mère car la plupart du temps, cette précision n'apporte rien, surtout quand le sujet n'est pas la filiation, mais une situation ordinaire de la vie.

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    2. Il y a des cas où la précision est nécessaire, le mien, entre autre ... j'ai une mère et un père biologique et j'ai aussi un père adoptif (le second mari de ma maman, qui m'a adopté après ma majorité). Il y a des adoptions simples qui ajoutent une branche à l'arbre généalogique sans en supprimer ...
      Alors c'est vrai que lorsque je parle de lui j'ajoute toujours "adoptif" car ce petit mot là me permet d'appuyer l'amour que l'on se porte, le choix que l'on a fait de s'adopter mutuellement et que le sang n'a rien à voir dans la filiation ...

      Mais ce n'est pas un "faux père" ... et j'ai eu du mal avec cette interview ...

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  16. C'est vrai que c'est très maladroit (naïf ?) d'employer ces termes "vraie mère" et "fausse" (encore heureux que ce soit entre guillemets...)
    Mais je crois comprendre le sens de sa phrase : il faut peut être encore plus d'amour, de patience, de combat et d'envie pour adopter que pour enfanter. Enfin, c'est comme ça que je le prends.

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    1. Moi aussi je comprends. Mais quand on est un personnage public et qu'on fait la promo de son film (sur l'adoption) il me semble qu'on pourrait avoir un brin de jugeotte et ne pas blesser son futur public :)

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    2. c'est exactement ce qui me gêne, Marie ! elle fait un film sur l'adoption et dis exactement ce qu'il ne faut pas dire ... c'est quand même fort !

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  17. Je ne reviens pas sur Valérie Lemercier.
    Par contre, je trouve ton souhait de donner tes ovocytes magnifique. C'est juste une merveilleuse chose pleine d'amour et d'empathie. BRAVO ! (je ne peux pas les donner, je n'en ai plus... :) )

    Mastaba

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    1. C'est un moyen comme un autre de mettre certains compteurs à zéro. De réparer les injustices. Un peu.

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  18. Bon, en même temps, c'est une interview de Gala...Pour la profondeur des propos, on repassera ! Et puis visiblement elle n'a pas l'air très concernée par la question d'où des mots inadéquats....

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  19. Super! après des mois a expliqué a mon gamin qu'il n'y a ni fausse ni vraie mère il faut que cette expression soit relancée dans la bouche des adultes! bravo, va expliquer aux enfants adoptés maintenant! suis-je vraiment une fausse mère?!? Oui j'ai adopté mon garçon, mais c'est aussi moi qui m'occupe de lui au quotidien (et avec plaisir!), je le berce lorsqu'il est malade, j’essuie le nez (a peu près mille fois par jour en ce moment!), je réconforte quand il perd confiance en lui, je rassure constamment sur le fait que je suis là et que je reste là prés de lui...
    Il faut vraiment que les adultes comprennent qu'il n'y a ni fausse ni vraie mère, les enfants adoptés ont 2 pères et 2 mères mais ni l'un ni l'autre n'est faux ou vrai, chacun a sa place!

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  20. J'ai 47 ans, née sous x, adoptée par MES parents, et ils se sont toujours comportés en parents, tout simplement. Je suis très proche de ma mère, je dis toujours que je n'ai pas coupé le cordon! Et pour faire bisquer mon mari, je dis toujours que personne ne m'aimera plus que ma mère.( d'ailleurs, il se dit aussi adopté par ma mère)
    Pour rassurer Elsa, mon fils de 19 ans a toujours été au courant de mon histoire, et pour lui, pas de problème Nous en avons déjà discuté, et il est clair que pour lui, celui qui élève est celui qui est le parent. Gare à celui qui remettrait en cause la légitimité de sa mamie chérie!

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  21. Certains auront leurs coeurs brisé de lire les propos qu'elle tiens, elle n'a pas réfléchis au poids des mots, c'est si dur.
    Je voulais revenir sur les dons d'ovocytes, je me demandais aussi si j'en serais capable plus tard ( je pense comme toi ) mais c'est plus le traitement qui m'inquiète, car je suis mal réglé, mais je verrais à ce moment là. Je suis actuellement enceinte de mon 4ème, et j'hésite sur mon lieu d'accouchement, j'avais jurer de plus accoucher dans cet endroit mais il font le prélèvement de sang du cordon. Du coup j'hésite, j'en ai pas envie, car je n'ai pas aimé comment se sont passé les choses, j'avoue j'ai même un peur d'y aller... Mais quand même le don du cordon... C'est si important...
    Bravo pour ton article!!! J'en ai sur le sujet, pour d'autres raison... Je le mettrais bientôt en ligne et ferais signe pour en discuter!
    Merci :)

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  22. C'est parce qu'elle n'est pas mère. Elle ne peut pas savoir. C'est sa seule excuse.
    Coco Tobic

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  23. Dommage pour cette interview :-s
    Mais bon, c'est Gala aussi...
    Donc j'espère vraiment que c'est une maladresse de sa part ou des propos mal interprètés par le journaliste. Si ce n'est pas le cas et qu'elle pense réellement ça des mamans qui adoptent après avoir joué dans un film sur l'adoption, alors c'est une idiote!
    Mais n'oublions pas qu'elle n'est pas mère, donc il y a des choses qu'elle ne peut pas comprendre, tout simplement.

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  24. "être mère n'est pas une chose qui vient avec le ventre, c'est quelque chose qui se construit" je me sens d'avantage mère, jour après jour. Je peux même dire qu'à la maternité je me sentais observée, pas à l'aise, je n'osais pas être mère. A chaque fois, c'est une fois rentrée chez moi que je le suis devenue. Et cela pour mes quatre enfants.

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  25. Encore tu me fais pleurer Marie??
    La seule chose qui compte, pour moi, c'est l'amour qui est porté à l'enfant. Il y a de vraies mères qui ne devraient pas avoir le privilège de porter ce nom, et d'autres mères, pas plus fausses mais seulement différentes, qui le méritent amplement.

    Quand je vois certains parcours de mamans, je me dis qu'il leur faut bien plus de courage, de patience et d'amour qu'à d'autres pour avoir l'immense bonheur d'aimer un enfant.

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  26. bon, je me permet, Marie, n'hésite pas à virer ce lien si cela te gêne ... mais je suis vraiment remuée par ces propos ...
    http://lamemeenpaspareil.blogspot.fr/2013/12/pour-de-vrai-lettre-valerie-l.html

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  27. Comme il est beau ce texte, Marie... Merci, de toucher si juste, comme d'habitude...
    Je prends les propos de Valérie Lemercier comme de la maladresse, mais comme c'est malvenu, avec le sujet de son film...

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  28. Ben y a des fausses naines, pourquoi pas des fausses mères? Lol.
    Eh Gala c'est bon pour éplucher le poisson, un ramassis de préjugés...
    Va, vis et deviens...
    Bonne soirée. Isabelle

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  29. Le "fausse" était entre guillemets, j'imagine donc que la façon dont elle l'a dit induisait qu'elle savait le mot impropre non? D'ailleurs dans tout le reste de l'interview elle ne dit rien de bien révolutionnaire!

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  30. "Fausse" mère dans le sens où cela n'arrive pas naturellement... je vois ça comme quelques chose d'encore plus difficile, et je pense que V.Lemercier aussi, d'ailleurs elle en a fait un film, non? Et si sa vie est complète sans enfants (elle peut l'etre!) on ne peut que se réjouir pour elle. Mais qu'importe,il en résulte un très joli texte,merci Marie :)

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  31. Et bien moi je suis la fausse fille de mon géniteur mais la vraie fille de mon Papa avec qui je ne partage aucun gène, comme quoi...

    Alors oui, "elle ne sait pas" ce que c'est d'être parent, mais on m'a toujours dit que quand on ne savait pas, on se taisait.

    J'ai passé toute mon enfance à me faire rappeler que "c'est pas [mon] père", "vous avez pas le même nom", "pourquoi tu l'appelles Papa?"
    Et mon Papa alors? Lui aussi des "c'est pas vraiment ta fille", "pourquoi tu t'en occupes c'est pas la tienne" ça lui a fait mal et ça lui fait encore mal parce que maintenant on remet en cause sa grand-parentalité envers ma fille qu'il chérit pourtant de tout son coeur.

    Valérie Lemercier est une personne public, elle l'a choisi, elle aurait aussi dû choisir des mots moins choquants et surtout moins blessants pour tous ces enfants qui ne partagent pas le même patrimoine génétique que leur(s) parent(s) et qui se le font rappeler au détour d'une petite phrase "anodine", "sans conséquence" pour ceux qui la disent, mais si douloureuse et percutante pour ceux qui la reçoivent....

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  32. je comprend que ca t'ai choqué, mais ce sont des propos maladroits, cette femme n'a pas pu avoir d'enfants, et elle parle peut etre de tout ca avec une certaine désinvolture parce que ca lui est peut etre douloureux, c'est peut etre simplement une facade...

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  33. N'oublions pas que les interviews sont souvent tronqués et que les propos perdent alors leurs sens. Ils y ont d'ailleurs mis des parenthèses, certainement pour essayer d'exprimer une idée que Valérie Lemercier a exposé mais qui n'a pas été reprise entièrement dans le magazine.
    Je lui laisse le bénéfice du doute quand à savoir si ces propos sont réellement sortis de sa bouche ou juste "traduits" par un mauvais journaliste.

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  34. et pardon pour les fautes d'accord... ;)

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  35. Merci.
    V, vraie maman de S et N made in Haïti

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  36. Tres belle reaction qui m'a fait reflechir un peu aujourd'hui. Merci!

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  37. Je trouve aussi ses propos maladroits mais, franchement, personne ne trouve que le journaliste est un peu lourd à insister sur le sujet ?

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  38. Comme souvent tu as le verbe juste Marie :) Ce sujet me touche en plein coeur... Alors merci pour ces mots ♥ Merci pour Lui, merci pour moi, merci pour tous ces parents et enfants comme les autres ♥
    Signé: une grande enfant qui ne voudrait pas d'autre Papa au monde que celui qui l'a prise par la main il y a maintenant une trentaine d'années ♥

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  39. Merci pour ce mot... j'ai la chance d'être une vraie et une fausse maman... premier bébé miracle adoptée il y a 5 ans (après un parcours du combattant "PMA et compagnie" et après la longue attente où l'on ne sait pas si l'on sera finalement un jour ou l'autre ... une "fausse" maman...) et deuxième bébé miracle tricotée sous la couette et arrivée contre toute attente... aujourd'hui j'oublie souvent que la première n'est pas née de mon ventre et pour cause je l'ai portée presque 7 ans dans mon coeur... je me sens juste maman pour mes deux filles... merci donc pour ce petit mot
    Karine

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  40. Je lis ce blog depuis maintenant quelques temps et j'arrive aujourd'hui au bout, à cet article (et oui, j'suis partie de la fin et j'ai parcouru tous les articles... Je ne suis pas fan du tout... même si je n'avais, jusqu'ici jamais posté de commentaire pour te féliciter de ce blog!).
    Ses propos sont maladroits mais ne sachant pas ce qu'est la maternité, comment pourrait-elle en trouver de parfaitement justes? Je pense qu'il faut prendre du recul par rapport à ces propos qui ont pu être légèrement interprétés ou mal-retranscrits... Les journalistes faisant souvent passer avant tout ce qu'il veulent entendre.
    Pas de fausses ou de vraies maman, juste une multitude de "mamans tout-court". Qu'en serait-il de ces mamans qui ont des enfants mais qui ressentent aussi ce besoin d'adopter? Seraient-elles moins mère de cet enfant que des autres?
    Tu trouves les mots justes en tous cas!

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  41. J'ai écrit un petit article sur le sujet, forcément je me suis sentie visée. Forcément je ne peux imaginer que ce ne soit que de la maladresse, forcément ça va perpétuer l'image que la société française a de l'adoption. Une mère biologique maltraitante serait donc plus légitime qu'une mère adoptive? Une mère adoptante aimante resterait donc une fausse mère? Ce qui est fou c'est qu'ayant fait un film sur le sujet elle aurait dû réfléchir, et là on aurait pu avoir un vrai bon film. Dommage....

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  42. Bonsoir,
    J'ai aussi l'impression que c'est une maladresse de formulation, plutôt qu'un dénigrement des mères adoptives. Au contraire, cela souligne que ça peut être plus difficile pour une mère adoptive, qui aura davantage d'obstacles à surmonter, la souffrance d'une situation différente (sans compter qu'en accouchant soi-même, on a aussi la chance d'avoir les hormones livrées avec !). Et qu'elle dit que, si elle ne se sent pas prête à être mère "naturellement", a fortiori elle n'aura surtout pas envie de faire des efforts pour le devenir par des voies plus ardues.
    En tout cas, je suis de tout coeur avec les futures mères (et pères !) qui mènent ces démarches difficiles : adoption, PMA... Je leur souhaite autant de bonheur (et aussi vite) que possible, avec leurs enfants, dont ils seront réellement les parents. Car je rejoins ton avis sur la suprématie des liens du coeur ! Quelle que soit la manière dont un enfant entre dans notre vie, en tant que parents aimants, nous serons ses vrais parents.

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  43. Je ne suis pourtant pas croyante mais les premiers mots qui me viennent sont : "Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font", ou dans le cas précis "pardonnons-lui car elle ne sait pas ce qu'elle dit".
    Elle ne sait pas ce qu'elle dit, elle ne sait pas parce qu'elle ne le vit pas....
    Elle ne peut pas savoir...
    Et sinon, plus sérieusement : tu lis Gala toi ??!!??

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  44. y a pas que "fausse mère" qui craint dans son article... ""la situation normale est qu'une femme ait des enfants. nous sommes nées pour perpétuer l'espèce". merde, quand même, on n'en est plus là! si?

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  45. Je crois, en effet, qu'il s'agit d'une maladresse. N'empêche que quand on est un personnage public on fait spécialement attention à ce que l'on dit. parceque même s'il sagit d'une maladresse ces mots m'ont blessée.
    Je suis maman de trois enfants deux tricotés maison et un tricoté par une autre maman mais qui grandit dans nos coeurs. Je me suis sentie mère de mon grand dès le 1er regard. Pour le seconde made in Ethiopie je me suis d'abord sentie investie d'une immense responsabilité et petit à petit un lien incroyable c'est tissé entre nous. Pour la petite dernière (née 2 mois et demi après l'arrivée de son grand frère) il m'a fallut un ans pour me sentir pleinement sa mère. Comme quoi !

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  46. Mon dieu quel joli texte Marie! Vous avez une façon d'écrire qui touche droit au coeur. Le fond et la forme se lient pour créer un espace d'émotion vraie. Merci.

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  47. Je reconnais que quand on fait un film sur l'adoption, on devrait réfléchir un peu au sujet pour ne pas sortir de bourdes (je pense que c'était surtout une bourde).
    Mais c'est plutôt au journaliste que j'adresserais des reproches : une interview, ça se relit, ça peut se modifier un brin (en accord avec la personne interviewée). L'interviewé, il cause, il répond aux questions, il a pas forcément connaissance des questions avant, il improvise les réponses comme il peut, sur le vif, et on sait qu'un mot malheureux est vite arrivé.
    Par contre, le journaliste, il est payé aussi pour refaire le boulot derrière, et il est quand même responsable de ce qu'il publie. Surtout qu'effectivement il est très insistant sur le sujet, et que Valérie Lemercier s'est peut-être retrouvée prise au dépourvu.

    Estelle

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  48. C'est vraiment dommage qu'elle dise ça, elle est peut-être amère de ne pas avoir eu d'enfants, mais quels mots durs pour tous les parents qui ont attendu tellement durement pour avoir enfin le droit d'aime inconditionnellement.
    Personne ne devrait dire ça, surtout pas une personnalité, c'est inadmissible que de tels propos soient relayés tels quels

    ( #teamDonDOvocytes <3 )

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  49. Bravo pour cet article !

    Sophie, VRAIE maman de deux filles adoptées

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  50. Maman grâce au don d'ovocytes, tout ce que tu écris je le sais, je le comprend, j'y crois + fort que tout mais ca fait tellement de bien de l'entendre (de le lire) venant "d'une autre"
    Alors merci!

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  51. Merci pour ce test complet ! reste plus qu'à se décider , il serait temps d'ailleurs...

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  52. On vit notre maternité (presque) comme les autres mamans... La preuve ? La voilà : http://mamancommelesautres.blogspot.fr/

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  53. Je n'arrive pas à accéder à l'article mais je trouve toujours dommage quand, dans l'adoption, on ne présente que l'image d'épinal de la famille adoptante et qu'on zappe les vrais parents (oui oui, j'ose), ceux qui ont probablement aimé leur enfant, sont peut etre encore vivants mais ont du le donner, dans le meilleur des cas, se le sont vu enlevé, dans le pire des cas (le trafic d'enfants est une réalité dans bien des pays).

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  54. J'ai aussi bondi en entendant les propos de Valérie Lemercier. J'en profite pour vous annoncer la réédition de "Fausse Maman" (que nous avons envoyé à l'actrice à l'époque...). C'est un livre pour enfants afin de parler des mamans (de toutes les mamans). Le lien est ici : http://librairie.lapin.org/librairie/173-fausse-maman-version-cartonnee.html

    Et pour suivre les aventures d'une vraie fausse famille, c'est là : http://chine.lapin.org

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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