24 avr. 2012

Ce qui ne sera jamais

Dans la vie, il y a des choses qu'on fait. Et des choses que l'on a choisi de ne pas faire.
Il y a des chemins qu'on prend et d'autres qu'on regrette de ne pas avoir pris.
Il y a ce que nous sommes, à un moment précis, et qui nous oblige à prendre une décision.

Et puis il y a tout le reste.
Tout ce qui nous arrive, tout ce qui nous tombe dessus, tout ce qui est là par la force des choses.
Il y a tout ce qu'on ne choisira pas, tout ce qu'on aurait jamais voulu voir arriver, il y a le "destin", le "hasard" ou la succession de faits qui amène à "ça".

Il y a les drames, ceux dont on parle
Il y a les drames intimes, ceux dont on ne parle pas.
Ceux qu'on évoque, avec ceux qui écoutent. Ceux que l'on murmure, quand on se sent prête à le faire.
Ceux qu'on dit, avec encore un noeud dans le ventre et la gorge nouée.
Ceux qu'on garde, au fond de soi, parce qu'ils font partie de nous.

Loin de moi l'idée d'établir une gradation.
Il y a toujours pire.
Cela ne veut pas dire qu'on ne souffre pas soi même.

Cet article, ça fait très longtemps que je veux l'écrire et puis je repousse le moment.
Je reçois beaucoup de mails à ce sujet, me demandant de dire, me demandant de décrire, me demandant de faire exister ceux qui ne seront jamais.

Et me voilà qui me lance, alors qu'on ne saurait retranscrire la souffrance de la perte, le vide, le rien.
Je veux parler aujourd'hui des pertes qui arrivent alors que l'on n'a pas eu la chance de voir l'imaginaire devenir vrai.
Je voulais parler des fausses couches, des enfants qui ne naîtront pas vivants, de ceux qui existent mais qu'on ne peut pas voir.

Je n'ai pas la prétention d'être juste, je n'ai pas la prétention d'être vraie.
Mais la fausse couche est "banale". Tout le monde en fait. Ou presque.
Mais personne ne le dit.
Parce que ce n'est rien. Parce que ce n'est pas grand chose. Parce que c'est un "coup pour rien", un "brouillon" et que ça va "finir par marcher".
Bien sur.
Ou pas.

La fausse-couche, c'est terrible.
Parce qu'en un quart de seconde, on passe d'un statut à un autre.
Une sonde est posée et tout s'écroule.
On porte la vie et puis on porte rien.
On "va avoir un bébé" et puis non. Le vide.

Etre pleine de rien.

Et l'attente.
Et le sang.
Et le sentiment que, peut être, ça n'arrivera plus.
Et le sentiment que personne ne peut comprendre. Parce que c'est notre corps. Parce que c'est notre âme. Parce qu'on avait déjà imaginé. Parce qu'on avait déjà dit. Parce que ça n'arrive qu'aux autres.

Je ne saurais dire combien, je ne saurais dire pourquoi. Mais c'est là, ça fait mal et on ne peut pas vraiment en parler. Et puis comment se plaindre? Et puis comment dire alors que "ce n'est pas si pire".
Bien sur.
Ce n'est pas la fin du monde.
Mais on a le droit de pleurer quand même. On a le droit de prendre le temps. On a le droit de se dire qu'on a perdu quelqu'un. Qui ne sera jamais. Qui n'a pas existé. Sauf dans notre tête. Et que c'est déjà beaucoup.

La perte d'un enfant in utero, je ne la connais pas et je ne peux pas l'imaginer.
Je peux l'entendre, je peux sentir mon corps frissonner à cette idée, je peux penser à la souffrance, à la douleur. Mais je ne peux pas savoir.
Je ne veux pas imaginer l'instant où tout bascule, je ne veux pas. Pourtant, être parent, c'est une infinité de moments où tout peut basculer. Là, c'est trop tôt. Ça ne devrait pas basculer là.
Perdre un enfant et ne pas savoir ce qu'il aurait été. Perdre un enfant et ne pas pouvoir dire aux autres comment il était.
Je sais qu'on s'en relève, je sais qu'on y arrive. Je sais qu'on peut avoir un autre enfant après.
Mais j'imagine combien l'angoisse est présente, j'imagine combien les choses sont différentes.
Il y a un après.

Sur ce sujet, je voudrais laisser la parole à Delphine, qui m'a énormément touchée.
Elle a écrit un joli livre sur son histoire. Un livre pour elle, pour sa famille, pour se souvenir, pour le garder.
Je voulais partager avec vous un peu de cette jolie rencontre:
"Ce vide en moi, je l’ai réellement ressenti lors de mon retour en chambre, après l’accouchement. Ou plus précisément lorsque, d’un coup d’œil par la fenêtre, j’ai surpris dans une chambre du deuxième étage des sourires, des flashs, des personnes debout autour d’un berceau, emerveillées.
C’est à ce moment là que j’ai regardé et touché mon ventre. Vide, sans vie. Et à mes côtés, rien. Pas de berceau.
Même si l’on savait depuis le jour de la mauvaise nouvelle qui a changé le cours de cette grossesse que le dénouement serait celui-ci, il est tout de même dur d’y être confronté…
Devoir faire le deuil de cette grossesse, mais surtout de ce bébé.
Affronter cette seule et unique rencontre, ce dernier au revoir, commander des roses blanches là où l’on aurait préféré acheter un nouveau couffin…
Faire face aux réactions des gens. Les compréhensifs, qui s’associent à votre douleur mais aussi les trop « terre à terre » qui, plutôt que de compatir, préfèrent vous dire que « Vous êtes jeunes, vous en referez un autre » et puis qu’après tout « C’est pas comme si vous l’aviez vraiment connu ».
Mais si. Si, on l’a connu. Il a partagé près de 6 mois de nos vies, on imaginait déjà son avenir, il avait un frère et une sœur qui étaient déjà impatients de le rencontrer.
Aujourd’hui, pas un jour ne se passe sans que l’on ne pense à lui. Il devait naître en février 2009. Alors on se surprend à penser à tout ce qu’il ne fera pas… Le premier Noël, le premier anniversaire, la première rentrée à l’école…
Oui, on l’a connu.
Oui, ça fait mal.
Mais oui, un grand oui, il a existé, il existera toujours dans nos cœurs, et qu’est ce qu’on l’aime notre Petit Prince…"





Voilà, je n'ai pas grand chose à ajouter, je tenais à dire, je tenais à écrire tout ça. 
Pour celles qui.
Pour celle qui.
Pour ceux qui.

153 commentaires:

  1. Merci.... pour ces petits nous qui ont vécu dans nos corps et nos esprits.

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    1. qques mots pour mes amis:

      Indicible, inacceptable, incompréhensible, injuste …
      Y’a même pas de mots pour dire qu’il n’y a pas de mots.
      Alors dans ce cas la, on cherche, on balbutie, on fait comme on peut, on est maladroit.
      Il nous reste trois mots, trois petits mots pour condenser ce que l’on veut vous dire, ce que l’on veut vous apporter :
      ON EST LA
      Si petits et pourtant tout est posé.
      Demandez, osez, parce que nous on ne sait pas, on ne pourra savoir que si on est dans le même cas, et encore, on ne l’est jamais.
      Alors, on est là, pour vous, pour vous écouter, pour vous prendre dans nos bras, pour vous câliner, pour vous embrasser. Pour parler même si on ne sait pas comment, si on est maladroits. La main est là, prenez-la.
      ON EST LA
      La vie ne vous a pas épargnés et viens de vous refaire mal, à vous, les déjà cabossés. Alors s’il vous plait, pour Alban, pour vous, pour Mathilde, pour nous, faites lui un pied de nez à la vie et dites lui :
      ON EST LA
      On va continuer à se battre, on va continuer à te battre, on va se relever, on n’est pas seuls :
      ILS SONT LA
      On va te faire montrer, à la vie, que malgré tout on peut se faire une belle vie et que même s’il est parti :
      IL SERA TOUJOURS LA, ON SERA TOUJOURS LA

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  2. ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆.... et tous les autres ♥

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  3. magnifique texte, j'ai les larmes aux yeux.
    pourtant je n'ai pas connu cette épreuve moi même, mais comme toi j'imagine la douleur et le vide que l'on ressent.

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  4. Je n'ai jamais vécu cette situation et je me suis toujours dit que je serai anéantie si cela devait m'arriver. Effectivement, c'est un evenemetn qui est banalisé, mais non... Pour une femme, ce n'est pas rien !

    Merci Marie pour ce petit moment qui me fais me rendre compte a quel point j'ai de la chance.
    Et j'ai une grosse pensée pour toute celles qui se retrouvent dans ton billet...

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  5. billet très vrai. très fort. Je n'ai connu aucune de ces situations. et pourtant comme toi j'arrive à ressentir. Rien que l'attente, quand tu fais le test et que c'est pas encore pour maintenant. tu éprouves cette sensation de vide alors que déjà tu as imaginé la suite.

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  6. J'ai eu la chance de ne jamais connaitre ça, mais, j'arrive a imaginer la douleur que ça doit être ;( beaucoup de mes amies ont vécu ça et j'ai tentée au max de les soutenirs, j espère avoir trouver les bons mots, c est toujours difficile de les trouver vu que d'une personne à l'autre c'est différent...
    En tout cas, plein de courage aux par'anges !

    Quel est le titre de ce livre stp?

    merci pour ce beau partage qui rappel un peu aux gens que l'empathie est essentiel et que, même si pour certain(e) ce que l'on porte est un amas de cellule, pour nous (en tout cas pour moi) ce sont nos futur enfants et que les perdre est un effondrement...

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  7. Je pleure beaucoup, mais merci. C'est très bien écrit...

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  8. Ce deuil interdit. Non reconnu par la société, par les proches. Négation de la peine, négation de ce bébé qu'on a rêvé, qu'on a senti, à qui on avait déjà donné sa place, et qui n'a existé que pour nous. Fugacement. Pas assez pour avoir droit à une vraie douleur.
    Ce corps porteur de vie qui devient porteur de mort. Ces symptômes de grossesse accueillis avec bienveillance qui ne sont plus que des témoignages de trahison. La lâcheté des médecins, jusqu'à celui qui osera dire les mots. Le rendez-vous, l'opération. Les infirmières qui demandent si on est là pour une IVG. Ce corps qu'on a envie de maltraiter pour n'avoir pas su garder et laisser grandir ce fol espoir de vie.
    La fausse couche du premier trimestre.

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  9. Je suis en larmes de souvenirs... Et je te dis juste merci... C est vrai que notre souffrance reste en nous, on n en parle pas, jamais. Qui pourrait comprendre?
    Merci a toi...

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  10. Sans parler du fait que, souvent, les couples ont honte et n'ose pas en parler :/

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  11. 5 ans hier, la tristesse s'estompe mais le coeur reste meurtri et rempli d'amour à la fois.

    Merci pour ces mots, on n'en parle pas très souvent.

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  12. Ayant vécu 2 fausses couches je suis très touchée par cet article. Elles étaient précoces : 2 semaines après les tests de grossesse, à chaque fois.
    Mais, en seulement 2 semaines, j'avais déjà des projets en tête : pleins. NOUS en avions déjà. Dans ces moments là, le papa est souvent oublié, laissé de côté par l'entourage qui ne s'intéresse qu'à la maman. Mais lui aussi perd cet enfant, pas de la même manière, pas physiquement, mais il doit faire le deuil et épauler. La maman a besoin d'être comprise, soutenue et parfois laissée seule et le papa doit gérer son impuissance, les crises de larmes, les "pourquoi moi ?" et "qu'est ce que j'ai fais ?" ... et la chute hormonale n'aide pas, elle.
    Aujourd'hui j'ai 2 enfants en pleine santé. Avant l'arrivée de chacun d'eux, mon corps a donné naissance à une étoile. Il leur a donné un ange gardien.
    C'est ce qu'il me reste, avec le recul.
    On ne les oublie jamais.

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    1. J'ai vécu également 2 fausses couches,il y a très longtemps (plus de 25 ans)je me rappelle la douleur mentale.Pourtant j'avais déjà un enfant,les gens me disaient "heureusement tu as déjà une belle petite fille".Oui c'était vrai mais ma petite fille n'était pas l'enfant que je voulais encore,ce n'était pas une consolation...
      Apès 6 ans d'attente j'ai enfin pu mener une grosesse à terme fastidieusement mais il est arrivé ce petit être que je voulais tellement,un beau petit garçon
      Tout ça pour vous dire que parfois (j'ai 52 ans)je me pose souvent des questions comme comme "comment aurait-il été"," de quel sexe auraient-ils été"...
      Voilà on n'oublie jamais

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  13. oui merci! J'ai perdu une petite vie en moi l'été dernier, quelques jours après avoir perdu ma maman... Surement pas le fruit du hasard, une douleur immense et tous ces gens indifférents... Une fausse couche c'est bien moins grave que de perdre sa maman, ah bon? Je crois que c'est juste une douleur, pas plus, pas moins, pas plus facile! Et ces médecins, qui font leur travail, qui disent les choses, ce froid, ce vide.
    Bref, merci, j'attends justement un petit peu pour en parler sur mon blog, parce que non, ce n'est pas une anecdote dans une vie de femme!

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  14. merci pour l'avoir vecu à la fin des 3 mois de grossesse j'ai mit du temps à m'en remettre en silence... et je l'aime ce bébé partie trop tot.

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  15. Merci pour nous et pour eux. Ma première fille est morte in utero à 22 semaines. A ce stade il faut accoucher....20 heures d'accouchement.... pour la voir une minute, mais c'est une minute qui me restera toute ma vie en mémoire. Aux yeux de la loi elle n'existe pas non plus, en-dessous de 6 mois on ne peut pas l'inscire sur le livret de famille. J'ai 2 photos d'elle, prises par la sage-femme extraordinaire qui m'a accompagnée tout le temps. Parfois je les regarde. C'était mon 2ème enfant, j'avais déjà un petit garçon. Depuis j'ai eu un autre garçon, puis une petite fille. Mais j'ai toujours beaucoup de mal à dire que j'ai 3 enfants. Car j'en ai eu 4.

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    1. Bonjour,

      J'ai perdu ma fille à 19SA et elle est insrite sur mon livret de famille. C'est récent, mais tu peux l'inscrire si tu veux. Il te faut l'acte d'enfant né sans vie délivré par ta maternité

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    2. Vous avez conçu quatre enfants, vous avez désiré, porté, accouché... Un bébé est parti très tôt. Mais sa vie intra utérine a été bien réelle. Renseignez vous pour le livret, ça vous ferait du bien. Pour en parler aux autres enfants aussi.
      Meilleures pensées

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  16. Tout simplement... Merci...

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  17. Merci, je pleure en lisant ce billet.
    J'ai fait deux fausses couches. Mais c'est la première qui a été la plus traumatisante. C'était mon premier bébé, on s'émerveillait de tout. La première échographie, je revois encore ses petites mains s'agiter, on ne s'y attendait pas, on pensait rencontrer un embryon, nous avons vu un tout petit bébé. Quel choc et quelle joie.
    Je l'ai perdue à 18 semaines. Pendant 6 mois j'ai sombré dans une profonde dépression. Je pense à elle chaque jour, malgré la naissance de ses frères.
    Elle fait partie de moi, de nous. Voilà, j'en parle peu autour de moi, c'est plus facile de l'écrire.

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  18. Les mots si justes, les sentiments et les émotions si réels... Je n'ai pas eu à surmonter cette épreuve mais trop d'amies autour de moi y ont été confrontées. Cette peine immense lorsqu'il faut faire le deuil de ce rêve et de ces projets. Merci d'aborder aussi les côtés moins roses de la vie de tous les jours...

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  19. Merci marie, tu m'as permis d'écrire ce que je voulais formuler depuis longtemps. parce que j'y suis passée... Là: http://petittout.over-blog.com/article-avant-petit-tout-104007136.html

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  20. Merci Marie.

    J'ai dû lire ce billet en plusieurs fois. Tellement dur d'y repenser et en même temps, ça fait tellement de bien de lire que notre souffrance est légitime.
    J'ai 3 fausses couches précoces à mon actif. J'ai pris l'habitude de préciser "précoce", parce que les fois où j'en ai parlé, on m'a bien fait comprendre que c'était pas comme si je l'avais vu ou senti. Je n'étais pas une maman, et même le titre de mamange m'était refusé... je n'étais rien. Pour aucune je n'avais passé ne serait-ce que la première échographie, et pourtant j'ai crû mourir à chaque fois.

    Alors encore une fois, merci Marie

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    1. Je te comprend.
      Comme toi je précise le précoce ... pour que les choses soient claires dès le départ car souvent les réactions et les mots sont durs quand on précise le terme, on m'a même déjà dit "ce n'est pas comme si tu étais vraiment enceinte" (sous entendue "avec un gros ventre").
      J'ai toujours dit que ces bébés je les avaient dans la tête et dans le coeur depuis le jours où j'arrêtais la pilule ... et que les perdre, peu importe le délai, était une grande douleur et laissait un grand vide.

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    2. Et le personnel médical dans tout ça... pas tous heureusement.
      Mais entre
      -la sage-femme qui m'a dit lors de l'inscription à la maternité pour la naissance de P'tit Minus et qu'on remplissait le dossier "nombre de grossesses précédentes, on met que les grossesses déclarées à la sécu, les autres elles comptent pas" (bah si, pour moi elles ont compté),
      -l'échographiste qui m'a annoncé ma première fausse couche en chantonnant gaiment (elle a peut-être pensé que je trouverais ça plus sympa),
      -l'interne qui m'a engueulée lors de ma deuxième fausse couche parce que je chialais dans la salle d'attente et que j'angoissais les femmes qui allaient avoir un vrai bébé, elles, et qui m'a fait faire ma prise de sang au milieu de cette même salle d'attente,
      -et l'équipe des urgences qui me disait que tout allait bien et que je m'inquiétais pour rien alors que je faisais ma 3ème fausse couche et qu'à peine une heure après être sortie de l'hôpital je devais y retourner et qu'on trouvait un sac utérin vide à l'échographie

      Bref.
      Finalement j'aurais peut-être pas dû le lire ce billet, tu trouves les mots justes Marie, mais j'ai du mal à déterminer si ça m'a fait du bien ou du mal... un peu des deux en fait

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    3. Moi j'ai eu, comment on dit, la chef des sage-femmes, celle qui gère le service, c'est con mais dans ces moments-là on pense aussi à des trucs terre à terre. Ma fille est née sans vie à 40 SA, et j'ai posé la question sur le congé mater, savoir si je l'avais qd même, donc oui pas de soucis, et qd j'ai demandé pour mon mari s'il aurait le congé pater elle me répond du tac au tac : "Ben non, le congé de paternité est fait pour aider la maman à s'occuper du bébé, là y a pas de bébé, je vois pas pourquoi y aurait besoin de l'aide du papa !"
      C'est sûr, l'aide affective ne sert à rien et n'ai pas nécessaire !!!
      Et en fait on s'est renseigné sur Internet en sortant de la mater, et la loi était passée qq jours ou semaine auparavant, mon mari a pu rester avec moi à la maison, et heureusement pour tous les 2 !

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    4. La violence de certains propos de soignants me laisse toujours sidérée. Parfois j'arrive à imaginer qu'ils se depatouillent comme ils peuvent avec leurs propres angoisses, parfois qd je lis de tels témoignages j'ai envie de sortir les baffes...
      Un médecin

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  21. J'ai une question aux mamans qui ont connu ce deuil parce qu'une très bonne copine a perdu il y a peu ses jumeaux : comment soutenir ? Y a t-il des paroles qui font du bien ? Des choses à dire, à faire, qui réconfortent ? Une des mes amies a perdu ses jumeaux, à 5 mois de grossesse. Moi j'ai un bébé qui va merveilleusement bien et je me sens désarmée face à sa souffrance.
    Bref : on accompagne comment ?

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    1. J'imagine que chacun a sa façon de réagir à la souffrance, mais dans mon cas, ce qui est sûr, c'est que ceux qui m'ont écoutée sans rien dire, juste qu'ils n'avaient pas de mots, qui m'ont prise dans leurs bras, m'ont beaucoup plus apporté que ceux qui ont voulu me consoler à base de "tu en auras d'autres"...

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    2. Merci Lola. Note, les "amis" qui te disent "tu en auras d'autres", ça permet de faire le ménage dans les relations... J'en reviens pas qu'on puisse dire un truc comme ça. Peut-être qu'ils veulent se rassurer eux-même...

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    3. Oui, juste être là, nous laisser pleurer. Il n'y a rien à dire, juste reconnaitre que c'est difficile et qu'on peut être triste, on a le droit, même si la fausse couche a eu lieu dans le 1er trimestre. Et surtout, ne pas parler des autres qui viendront peut être. On n'en n'est pas là. On sait qu'on pourra être enceinte de nouveau mais c'est ce bébé là qu'on pleure. Et on ne sait pas encore si on aura la force de reprendre le risque.
      Et quand une nouvelle grossesse arrivera pour ton amie, rappelle toi de ce qu'elle a vécu et laisse lui la place de parler de sa trouille qui la dévore jusqu'au dernier jour de la grossesse.
      J'ai perdu mon deuxième bébé à 3 mois de grossesse. J'ai eu un autre enfant après mais la cicatrice reste.

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    4. fraise des bois25 avril 2012 à 06:41

      Un ami proche m'a fait envoyer des macarons avec un mot : "Prends soin de toi, prenez soin de vous, appelle moi quand tu veux".
      C'est exactement ce dont j'avais besoin : savoir que j'étais soutenue mais sans être obligée de parler alors que je voulais juste me rouler en boule et me terrer chez moi.

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    5. Pour l'avoir vécu : éviter les horreurs : "tu en auras d'autres", "tu es jeune", "la nature fait bien les choses", "elle aurait peut-être été malformée" etc. Par contre, laisser le temps et l'espace pour que la douleur s'exprime. La sortir, l'occuper, être là simplement...

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    6. et ne pas hésiter à aller faire un tour sur le forum de l'association petite emilie, bien utile quand on a besoin de patarger avec d'autres ayant vécu la meme chose

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  22. Merci. Merci pour ce texte, pour ce beau témoignage, même si pour moi j'ai eu la "chance" que ce soit avant les 3 mois, il n'empêche que j'ai pu ressentir ce que tu décris, le basculement en un quart de seconde, passer de l'état euphorique "je suis enceinte et je vais voir mon "bébé" pour la première fois même s'il ressemblera plus à un tétard qu'autre chose" à "je n'aurais pas de bébé, il est mort dans mon ventre"...
    Ce moment où l'échographe m'a demandé si j'avais encore les seins tendus, cette seconde où j'ai réalisé que le ptit machin qui avait déjà des membres visibles sur l'écran et que je commençais à admirer d'un oeil ému (écho de datation à 9SA) n'avait pas (plus) de coeur qui battait. Ces minutes où j'ai arraché les renseignements à l'échographe de manière posée et factuelle alors que tout s'effondrait (vive la formation "médicale"). Ces heures passées à essayer de joindre ma gynéco qui travaille quand ça l'arrange (j'en change). Ces 3 journées à me savoir pleine d'un bébé mort en attendant le curetage puisque je n'ai pas saigné. Ces rendez vous chez anesthésiste, obstétricien... qui me répétaient que c'est fréquent, que ce n'est pas grave, qu'il ne faut pas se considérer enceinte avant le 3ème mois (comme si on pouvait ne pas se considérer enceinte dès le test positif... sans parler des symptômes... ah les mecs...).

    C'était il y a quasi 2 mois, aujourd'hui j'aurais été enceinte de presque 4 mois. J'évite d'y penser, j'ai refermé la parenthèse enchantée lors de ma visite chez mes parents que j'avais planifiée post date écho des 3 mois pour une annonce éventuelle, j'y repenserais sûrement début octobre au moment de ce qui aurait du être la DPA, mais bon... j'espère que d'ici là, à défaut d'être de nouveau enceinte, nous serons en pleins essais (nous attendons l'automne prochain pour nous relancer pour raisons pro and co).
    La personne qui m'a le plus aidé a été ma maman qui m'a dit qu'elle en avait fait une elle même et bon, ça l'a pas empêchée d'avoir 3 enfants ;-). Au moins, je sais que ça marche (du premier coup), j'avais peur de difficultés à concevoir et cette expérience m'a au moins été bénéfique en ce sens...

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  23. Cela est touchant de voir que des personnes qui n'ont pas vécu ce drame en parlent! Parce qu'avant que cela ne m'arrive, j'en avais entendu parler mais sans plus et j'étais loin d'imaginer qu'une grossesse puisse devenir mon pire cauchemar, ma plus grosse douleur et pourtant...
    Alors il ne faut pas dramatiser non plus car la grosse majorité des grossesses se passent bien et heureusement mais cela existe et plus qu'on ne le croit, car comme tu le dis dans ton article, c'est presque tabou! Bien sûr il y a différents degrés car il y a plusieurs moments ou la grossesse peut s'interrompre et cela implique un deuil différent. Loin de moi l'idée de dire que les fausses couches précoces ne sont pas dures à vivre, car je l'ai vécu et ce fut dur, mais j'ai également vécu la perte de ma fille à 6 mois de grossesse et cela impliquait d'accoucher d'un enfant mort-né...Alors autant dire que là c'était un tsunami! J'ai d'ailleurs du mal avec le terme fausse couche à ce stade, ce n'est pas une fausse couche, c'est un décès in utéro (cela n'engage que moi mais ce sont des détails auxquels les paranges sont souvent attachés).
    Je te remercie de me donner l'occasion d'en parler, parce que je ne le fais pas sur mon blog, pas par tabou (cela ne le sera jamais pour moi) mais parce que je veux aussi dire qu'au delà du drame il y a une vie qui continue (et ma fille je l'ai dans mon coeur et dans ma tête pour toujours)

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    1. docteuraufeminin25 avril 2012 à 09:27

      Je suis d'accord avec toi, un avortement tardif à 6 mois est plus compliqué qu'une fausse-couche précoce, 1 mois après avoir appris la grossesse.
      En effet à 6 mois il faut accoucher, et souvent les mamans demandent pourquoi on ne leur fait pas une césarienne, pourquoi on les oblige à accoucher d'un enfant mort.
      J'ai vécu une fausse-couche très précoce et ai toujours angoissé d'un avortement tardif, d'autant qu'une cousine avait perdu sa fille à 7 mois 1/2. J'ai pleuré, mais je sais que j'aurais mis beaucoup plus de temps à m'en remettre si j'avais perdu le suivant plus tardivement. Bien sûr ce qui a été plus facile c'est que ma fausse-couche était aussi ma date des dernières règles pour ma grossesse suivante, en bref ça a repris tout de suite.
      Et puis les causes sont différentes. Avant 8 semaines c'est presque toujours des anomalies chromosomiques non viables, et c'est la nature qui fait le tri. A 6 mois les causes sont différentes, parfois des causes sur lesquelles peut-être on aurait pu faire quelque chose si on avait pu deviner qu'il y avait cela ...

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    2. "[...]et souvent les mamans demandent pourquoi on ne leur fait pas une césarienne, pourquoi on les oblige à accoucher d'un enfant mort."

      C'est vrai, c'est la 1ère chose que j'ai demandé (et aussi et surtout parce que je pensais qu'en la sortant vite ils pourraient essayer de la réanimer) qd à la maternité, en plein travail à 40 SA, on m'a annoncé après avoir cherché son petit coeur avec le monito puis avec une écho, qu'il ne battait plus, elle que j'avais senti bouger une demi-heure auparavant sur le trajet de notre maison à la mater...

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    3. À deux mois j'ai saigné et aux urgences on m'a dit: vous faites pas trop d'illusion hein.
      Et puis ça tient... Et puis tri test pourri, nuque épaisse, trois semaines pour avoir cette putzin d'amnio...
      Finalement tout allait bien... Mais j'ai eu peur jusqu'à ce que je la serre dans mes bras, ma sublime petite poupette.
      Pour raisons d'age et de santé ce sera mon seul enfant.
      Qq1 m'aurait dit ça arrive c'est la nature vous n'aurez qu'à adopter je lui aurai explose la tronche.
      Ce que j'ai vécu n'est rien à côté de votre histoire.
      Je vous comprends et vous admire. Pensées

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  24. Merci une mamange te remercie de ce si beau texte tout simplement pour dire qu'on n'oubliera jamais

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  25. Ca peut paraitre rien par rapport à toute ces expériences affreuses, la mienne est peut etre commune finallement... mais c'est la mienne!

    apres m'etre marié en Juillet 2009 j'ai arreté la pillule.
    Début octobre je fais le fameu test qui change notre vie si rapidement!!

    un +! je file faire une prise de sang, un doudou pour mon doudou qui rêvait de ce bébé et nous voila parti dans l'aventure de la parentalité!

    mi octobre l'écho de datation et une surprise! Pas des moindre! il n'y a pas un bébé mais deux bébés!!

    a la sortie du cabinet on pleur!! l'émotion, et on compte!! par 2!! forcément! il faut déménager, acheter un monospace, 2 lits... bref tout un monde multiplié par 2! Mais on est pret! on s'y fait très vite!

    et très vite, nous l’annonçons à nos parents et meilleurs amis! il faut dire qu'une grossesse gémélaire va rarement à 9 mois, mais plus à 7! et j'en suis déjà a presque 2 il faut s'activer! je ressemblerait bientot à une baleine!

    j'ai pris, par sécurité un rdv 15 jours plus tard, pour savoir si mes amours vont bien!

    c'est le 2 novembre que tout s'écroule... mais un semi éffondrement! Il ne reste plus qu'un petit nageur! le médecin est 'content' car il préfère une grossesse unique pour les 1ere...
    on sort du cabinet.. on pleure! et il faut l'annoncer! pas facile!
    il faut entendre: il t'en reste un! c'est pas comme si vous aviez tout perdu! bah voyons!

    Ma fille est merveilleuse, mais je ne peu pas cesser d'imaginer son frère ou sa soeur dans les moments importants.
    je n'ai pas le droit d'en parler, certains semblent avoir oublier! Je l'ai elle, alors de quoi je me plaind?
    à son 1er anniversaire il me manquait quelqu'un... son frère! me demandez pas, pour moi c'était un garçon! je lui ai gonflé un ballon pour la fete! un bleu parmis les roses...

    Elle a 2 cousins du même age, dont un qui lui ressemble terriblement... et l'autre est né 15 jours avant elle! dur de ne pas y penser en les voyants!

    C'est mon histoire, celle qui fait que je n'aurait pas d'autre grossesses désirée car je ne veut pas revivre ça! je vis avec ce vide! ce bébé qui me manque. un bébé de 7 SA...

    bien que j’avoue volontiers que quand ma fille faisait des coliques j'étais contente qu'elle ne soit qu'une...

    je ne pense pas que ça soit égal ou supérieur a ces mamans qui perdent des bébés qu'elles ont vu en écho ou meme en vrai... mais c'est différent, si mon 2eme avait du être une fille... elle serait sans doute le portrait de sa soeur que j'ai chaque jour devant les yeux!

    <3

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  26. Merci marie...
    Je n'ai connu qu'un œuf clair, détecté à 8 semaines, et le deuil à été long et difficile alors que "ce n'est pas une fausse couche il n'y a pas de bébé" dixit belle maman... Pas de bébé mais 6 semaines à en imaginer un, à avoir des symptômes, à prendre du ventre et à regarder vertbaudet...
    Je pense très fort à ces mamanges...

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    1. idem pour moi juste un oeuf clair un peu avant l'écho des 3 mois et ces mots de l'urgentiste : " c'est une grossesse ratée!!" comme on rate son bac ou son permis... dur c'était en septembre 2006, en septembre 2007 je me suis enfin autorisée à croire que oui le petit être qui était en moi allait naitre, j'en étais à 7 mois de grossesse... encore aujourd'hui je me demande et si.... Merci

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  27. Voilà les larmes qui coulent en lisant ce texte aujourd hui devais normalement naître mon fils tant désiré, tant attendu mais au septième mois de grossesse son coeur s est arrêté de battre nous ne savons tjs pas pourquoi et la vie est devenue bien triste sans lui une grande soeur l attendais aussi avec impatience et lui envoie un bisou tout les soirs avant de se coucher j ai l impression que l on m arrache le coeur quand je vois ça mais malheureusement nous ne pouvonß rien faire appart encaisser. . . Merci à vous toutes pour que ce genre de groupe puisse exister mon entourage n as pas releves cette date ce qui est frustrant pensées à tout vos anges . . .

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    1. Une énorme pensée pour vous alors... Dure journée je suppose :( courage!!!!

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  28. Une autre Claire24 avril 2012 à 22:58

    Bonjour Marie
    Je ne connais pas cette situation, je fais parties des autres, celles qui n'attendent pas le deuxième essai pour etre déjà ronde... ce qui n'est pas le cas de ma BM, elle a finit par m'en parler de ses tres tres nombreuses grossesses, je ne savais qu'en penser et que dire !! oui que dire... car je vous trouve dur dans certains des commentaires, ce n'est pas si facile d'avoir de la répartie face a une telle situation. Perso j'ai eu la chance que ce soit elle, alors j'ai chercher des livres, et il y en a de tres tres bons, qui expliquent bien ce que c'est, pourquoi on peut se sentir si anéanti et comment le surmonter. Aujourd'hui je regarde mes beaux-parents autrement, on en parle pas ou peu, mais je les admire, ils ont su en tirer une grande philosophie de vie et une force. Ils ont élevés leurs fils en ayant la trouille, mais sans les étouffer et les surprotéger mais en les rendant les plus autonomes possibles.

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  29. C'est tellement émouvant ce que je viens de lire, tellement triste...Moi j'en ai fait une a quelques semaines de grossesses mais je l'ai bien vécu (enfin bien non mais je l'ai vécu) car je suis retombée enceinte très rapidement mais je pense à celles qui le vivent sans jamais connaitre le bonheur d'être maman, celles qui le vivent a quelques mois de grossesses, celles qui le vivent près du terme, celles qui le vivent après avoir fait la 1ère echo, la 2ème, la dernière, celles qui pensaient que leur vie allait changer en bien...Moi j'ai eu un homme extra qui m'a soutenue...mais beaucoup sont seules, face a ceux qui disent que ce n'est rien...et je pense beaucoup a 2 de mes amies qui ont fait plusieurs fausses couches sans comprendre pourquoi, sans réussir a mener une grossesse a terme, et la ça me met en colère! La nature est parfois si injuste! Courages a toutes les mamans qui vivent ce drame et bien d'autres...

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  30. 6 enfants vivants, 7 en réalité... merci d'avoir par ce texte parlé de ces petits partis trop tôt; fausse couche ou IMG ils manquent à leurs parents et laissent un vide et un manque de maternité; d'autres enfants sont là, mais celui-là laisse un trou béant que rien ne comblera. Ton texte est si juste.
    Merci

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  31. Je crois que ce que tu as écrit là représente tout ce qui me faisait peur et m'angoissait pendant la grossesse, j'avais peur de perdre mon bébé à chaque instant et j'ai toujours aujourd'hui une peur constante que quelque chose lui arrive. Sans doute trop de pertes de bébés et enfants dans ma famille, cela me rappelle que ça arrive, que c'est dramatique, et que c'est très difficile d'y faire face. Au début de ma grossesse, toutes les femmes de mon entourage m'ont dit : tu sais les trois premiers mois... oui oui oui on le sait mais comment se raisonner ?

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  32. Merci.
    J'ai fait plusieurs fausses couches mais la dernière, il y a tout juste 1 an m'a dévasté. Je me souviens de chaque minute depuis l'annonce que j'ai lu dans le regard de mon gynéco, jusqu'à mon réveil après l'intervention.
    Cette semaine là, une fois de plus, mon corps fut le cercueil de mon enfant. Je ne crois pas m'en être remise.
    En écrivant, je sers contre moi mon dernier né, de tout juste 1 mois. On oublie pas, mais la vie est la plus forte.

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  33. Cec jeune mariee24 avril 2012 à 23:26

    Mon petit bout aurait du naître en août, quand sa grande sœur aura deux ans... j y pense beaucoup. Et j ai à la fois hâte de tomber enceinte, et peur de mes peurs quand ça arrivera, peur aussi que ça n arrive plus.

    Mais je sais que, si on peut trembler à la pensée de ces situations tragiques par empathie comme ça m était arrivé, on ne peut pas savoir ce que ça fait avant de se retrouver avec ce vide, cette vie que l on avait rêvée et qui n existera pas.

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  34. Merci, simplement, de ces mots mis sur ces absences, quelle que soit leur origine. Qui les matérialisent quelque peu.

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  35. Mandy pralinée24 avril 2012 à 23:49

    Et pour ceux qui.
    Il ne faut pas les oublier, les ceux.
    Une autre souffrance, un autre chagrin, un autre sentiment d'impuissance.

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    1. tu as raison ma Praline.
      Il y a ceux qui.
      Je vais l'ajouter.

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  36. première écho...on attend ça avec impatience! le médecin : "oh! mais bonne nouvelle, il y en a 2!"...bon...on s'attendait pas à ça! je commence à cogiter aux conséquences de cette nouvelle, déménager, acheter, gérer...j'ai pas eu besoin d'y penser bien longtemps...30 secondes, 1 minute? je ne sais pas, peut être plus..."ah...attendez, il y a un soucis..." mes vrais jumeaux étaient morts, plus de coeur qui bat, depuis environ 3 semaines...et il faut encore attendre 3 jours pour l'intervention, pour qu'on me les retire. 3 jours, c'est long! je veux qu'on me les enlève tout de suite, je ne me supporte plus, je ne supporte plus de voir ce ventre qui abrite deux bébés morts, des bébés...deux petits embryons de rien

    ca a été un tel choc...j'ai porté des bébés morts pendant 3 semaines, sans me douter de rien!! quelle mère pourrais-je être? je me suis mariée avec ces deux bébés morts dans mon ventre!! je n'ai pas pu regarder mes photos de mariage pendant un moment. des vrais jumeaux, ca aurait été dur, mais en même temps, ca aurait été une chance aussi, et ca n'arrivera plus. c'était ma première grossesse.
    j'ai été maman de jumeaux pendant 2 minutes peut être.
    et puis, les "c'est mieux comme ça, la nature est bien faite", "si t'as fait une fausse couche, c'est que ca devait être mieux", "c'est pas si grave, tu en referas des bébés".
    je m'en fous de la nature moi! ca me console pas ça!! je la vivais cette grossesse, j'imaginais un super bébé, il était vivant, ils auraient du être vivant!
    j'aurais du accoucher il y a 4 ans tout juste. j'y pense encore souvent, mais j'en parle jamais, même avec mon mari. après tout, c'est tellement banal...sauf que ça m'a meurtri.
    maintenant, j ai deux beaux mecs de 3 et 1 ans. ils sont magnifiques mais je ne saurai jamais comment auraient été mes bébés.
    ça a été difficile, vraiment et ce n'était "que" une fausse couche précoce. difficle d'imaginer la douleur lorsque ce drame arrive plus tard...

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  37. merci. à toi. à Delphine. de dire ce que certaine n'arrive pas à dire.
    merci

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  38. Je suis passée par une ivg (voulu de nous 2) mais ça ne nous a pas empêché de nous dire presque tout les ans "il aurait x ans", "et si...". Dans le fond ça me fait quelque chose. Du coup je pense souvent à toutes celles qui ont perdu leur petit ange, qu'il ait eu le temps de respirer ou non. Et j'ai toujours une boule au ventre, j'ai l'impression d'avoir de la chance.
    Alors pour toutes ces mamans je verse une larme, je ne prétends pas comprendre mais je pense fort à vous.
    Bravo pour ce texte qui dit tout.

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    1. je suis aussi passée par une IVG voulue de nous deux (quoi que + de lui que de moi, même si nous n'étions ensemble que depuis quelques semaines, j'avais aussi envie de garder cet enfant). Il n'a pas gardé de trace ni de tristesse de cet acte, moi si, surtout dans mon corps : pendant les 9 mois hypothétiques de la grossesse avortée, je suis devenue "impénétrable" : j'ai fait du vaginisme ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaginisme )
      J'ai mis du temps à faire le lien avec mon avortement, mais quand ça s'est arrêté et que j'ai pu reprendre une activité sexuelle j'ai réalisé que ça correspondait à la "naissance" de cet enfant.
      aujourd'hui nous avons un merveilleux enfant de 1 an et je ne peux m'empêcher de penser à son "grand frère" ou sa "grande soeur".

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  39. Merci !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!C'est si dur!!!!!!!!!!!!.

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  40. Merci pour ce texte qui m'a beaucoup émue et ma rappelé beaucoup de souvenir celle de ma 1ere grossesse que j'attendais avec impatience j'étais a quelque jours de la fin du 1er trimestre j'étais heureuse car j'allais passer ce fameux cap et après une chute dans les escaliers en colimaçon quelques temps après j'ai eu des saignements le lendemain rendez vous en urgences a la maternité je l'ai vu de suite sur le visage de la femme qui ma fait l'écho j'ai du passez par une IVG ça étais terrible pour moi le sol s'effondrais sous mes pieds je m'en suis toujours voulu car je me dit que si j'aurai pas fait cette stupide chute il ou elle serais peu être la mais il ou elle restera a jamais dans mon coeur je pourrais jamais l'oublié <3

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  41. Comme Audrey, ma fille aînée aurait du avoir un jumeau ou une jumelle.... merci Marie, tout simplement.... <3

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  42. Bon tu vois, finalement je suis venue lire. Merci, je crois vraiment que c'est utile d'en parler. Même si ça fait mal, bordel.

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  43. Je suis touchée par ton billet, Marie, même si moi non plus, je n'ai pas vécu de FC.
    Tout est vraiment complexe, les "autres" tentent de minimiser les choses pour que cela soit moins douloureux & finalement, par maladresse, c'est pire.
    Qu'il est dur d'être juste présent & d'accompagner la douleur.

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  44. Tout simplement merçi!!!
    Une mamange.

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  45. fraise des bois25 avril 2012 à 07:10

    Merci Marie de parler de ce sujet si courant mais si tabou et si dévastateur pour celles qui le vivent.
    Ma première grossesse s'est terminée à 1 mois 1/2. L'"évacuation" par voie médicamenteuse à été un calvaire, mais le pure à été cette terreur tous les jours de ma deuxième grossesse, jusqu'à l'accouchement et même les premiers mois de mon fils.
    Je pense parfois à celui où celle qui n'a pas été. S'il était né, je n'aurais pas connu mon fils (pas celui là).
    La vie est ainsi faite. Cruelle parfois, merveilleuse parfois.

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  46. En tout, j'ai fait 7 fausses couches... Dont 6 "précoces". Juste le temps d'un retard de règles, d'un test positif, de se réjouir enfin après plusieurs mois d'attente... et quelques jours après, l'immense chagrin...
    Pour les gens, je n'ai fait qu'une fausse couche, une "vraie", comme ils disent. A 10 SG. Pour eux, si on a pas fait d'écho, si on a pas passé un certain "stade", ce n'est pas une fausse couche...

    Cela ne m'a pas empêchée d'avoir 2 magnifiques enfants, à qui je vais donner un petit frère d'ici moins de 3 semaines.
    Mais souvent je repense à ces enfants que je n'ai pas eus, que je ne connaîtrais jamais...

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  47. merci Marie.. je me sens moins seule en te lisant..je suis maman d'un petit bonheur de 6 ans demain.. je l'aime comme une dingo de maman, et on avait voulu lui donner un ptit frère, ou une ptite sœur pour comme il dit lui même " etre moins seul et avoir quelqu'un avec qui jouer".. il y a 2 ans, le bonheur d’être enceinte , de l'annoncer au monde entier et puis à la 12eme semaine, alors que son papa s’était fait beau pour le rencontrer ( l'echo ), mon bébé s’était endormi paisiblement.. la fin d'une histoire qui encore aujourd'hui me fait souffrir.. depuis impossibilité de retomber enceinte, à 37 ans, le couperet est tombé, pré-ménopause, en pleine FIV pour la tentative de la dernière chance avec seulement 10% de réussite.. alors oui, j'en ai déjà un, qui est fabuleux et que j'aime à en crever, mais il me manquera toute ma vie ce petit bout, cet être que j'avais senti en moi..
    MERCI MERCI MERCI à toi Marie et merci à toi Delphine de nous avoir fait partager ce douloureux moment de ta vie.

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  48. beaucoup d'émotions,de respect et de retenue aussi dans tes mots très touchants pour ceux et celles qui vivent ces moments douloureux. Merci.

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  49. je sanglotte terriblement betement devant ce texte de Delphine.
    il me rappelle la carapce que j'ai mis à surmonter ma fausse couche. C'etait rien, je faisais la maline "j'en aurai d'autre" "c'etait pas le bon moment de toutes façon" et combien j'en ai bavé le jour où j'ai voulu un autre enfant, comme je me sentais coupable de ne pas avoir souffert plus que "ça" et finallement c'est la grossesse suivante qui a fait sortir ma douleur plus de 2 ans après ma fausse couche. Il fallait passer par la douleur pour aller mieux après.

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    1. La carapace de ma première FC il y a 18 ans a craqué lors de la 2ème FC il y a 2 ans, au même terme (14 SG). Entre temps, 2 enfants sont nés et ils vont bien , mais au moment de la DPA, la souffrance m'a submergée et ne commence à s'atténuer que depuis que je peux en parler, en l’occurrence à une psy..

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    2. c'est aussi ce qui m'ai aidé, parler, enfin mettre des mots et enfin dire "non ce n'etait pas rien", c'etait quelque chose, un petit quelqu'un en devenir, et oui, il me manque un enfant. Quand je remplis mes dossiers maintenants je mets 3 grossesses 2 enfants et ça me fait un bien fou de l'ecrire, de le dire !

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  50. Merci pour ce texte, j'ai perdu un enfant dans mon 9è mois de grossesse, comme tant d'autres femmes malheureusement. Ces phrases assassines, je les ai eu, sur tous les tons, sur tous les modes, mais elles font toujours mal. J'ai eu une magnifique petite fille depuis, maintenant je sais que la plupart des gens vont attendre à ce que "je passe à autre chose", eux l'ont déjà fait, c'est comme ça. Mais on ne pourra jamais oublier cet enfant qu'on a attendu et qu'on aime si fort. Un membre de la famille entièrement.
    Merci encore pour cet article.

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  51. Ils seront toujours là ces petits anges... Moi, j'ai d'abord eu une fausse couche tardive à 20 semaines pour le n°2, et là, je viens de perdre le bébé espoir à quelques semaines... dur, dur... Et faire face à tous ces commentaires idiots comme je l'ai dit plus haut... Sans compter mes copines avec 2 enfants rapprochés, comme ç'aurait dû être le cas chez moi qui me disent "tu sais, ce n'est pas facile deux qui se suivent"... ouais mais moi, j'aurais préféré galérer avec deux que souffrir tous les mois en me disant "là, j'aurais un bébé de 4 mois dans les bras..."
    Et que dire de la jalousie qui me prends devant toutes celles qui pondent sans souci ?
    Moi, j'en parle à gogo car j'en ai besoin...
    Merci Delphine et Marie !
    Courages à toutes !

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  52. Il m'a fallu 4 ans avant de me décider à reprendre les essais après avoir perdu un ENFANT à 3 mois de grossesse. J'en ai fait une dépression. Trop dur, trop de violence physique et psychique. Et puis n°2 n'a pas voulu venir. Nous avons du aller en AMP. Alors dans ces moments-là, on se demande si tout était bien rentré dans l'ordre ! Aujourd'hui j'ai mon bébouchka de 9 mois, il est fantastique mais je pense toujours à ce premier bébé qui n'est jamais arrivé et d'ailleurs pdt ma grossesse, c'était une obsession ! (d'abord de perdre bb2 puis dans mes rêves, c'était de bb1 dont j'étais enceinte...)
    Et puis, c'est horrible, dans mon dossier de grossesse il est marqué BB2 pour mon fils...
    Merci pour avoir mis des mots, pour avoir légitimé la souffrance car pour l'entourage c'est toujours des phrases bateau genre "c'est que ça devait pas se faire !"

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  53. Merci pour ces quelques mots. J'ai vécu moi aussi une fausse couche précoce il y a 3 ans, je peux dire aujourd'hui que j'y repense avec moins de douleur, mais sur le coup c'était très dur. Je me suis particulièrement reconnue dans le passage de "enceinte" à "rien du tout" en un rien de temps… J'avais juste les paroles du gynéco à l'écho de datation "je suis pessimiste pour votre grossesse, on re-contrôle dans 15j", et 15 jours à rester comme ça, sans savoir si dans ma tête je devais me considérer enceinte ou pas, "pleine de rien". C'était dur. Et j'étais en colère contre mon corps, qui n'avait pas réussi à continuer à faire grandir ce bébé, et qui ne savait pas non plus "l'évacuer" naturellement.
    C'est vrai aussi que l'entourage n'a pas toujours les bons mots, je détestais entendre que ça arrivait à tout le monde, que parfois "on ne s'en rendait même pas compte"!... sur le coup, ce n'est pas ce qu'on a envie d'entendre. Mais je pense qu'ils ne sont pas à blâmer, c'est difficile de savoir quoi dire, surtout si on ne l'a pas vécu. Moi j'en ai bcp parlé, j'en avais besoin, et bcp de personnes autour de moi m'ont parlé de leurs fausses couches à elles, que j'ignorais jusque là.
    Aujourd'hui, j'ai une fille de bientôt 2 ans, et son petit frère arrive bientôt.

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  54. Que ce texte est touchant!
    Je le lis et je pleure devant mon écran. Je n'ai jamais connue cette situation et j'en remercie qui on veut, la nature, mon ange gardien....
    Mais je culpabilise. Oui, je culpabilise car je l'a souhaiter. que c'est dur de le dire....
    Après un magnifique bb voulut, désiré.... voila que je retombe enceinte rapidement. La panique s’empare de moi, que vais je faire? Je ne m'en sortirai pas. On ne peux pas se le permettre financièrement.... que va t'on penser de moi au boulot.
    Alors oui, j'ai espéré un œuf clair, une FC... jusqu’à ma 1ere écho.
    Aujourd'hui, j'ai mon bb2 dans les bras et je pleure en lisant ce texte. J'aime mes 2 bb, mes 2 amours. Ils sont rapprochés... et alors finalement je m'en sort bien (enfin certains jours). Je ne suis pas sure que je m'en serais remise si j'avais fait une FC, une IVG....
    Mais je regrette d'y avoir pensé, de l'avoir espéré. J’espère qu'un jour j'arriverai à me pardonner.
    Je n'ose imaginer le choc que cela fait lorsque cela arrive a une maman. Car oui, nous les avons dans nos cœurs des lors que l'on fait des essais, on s'imagine la vie future a plusieurs.
    Alors je compatis a la détresse de ses mamanges pour en avoir dans mes amies : FC, IMG....
    Bon courage à elles, à eux...

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    1. Ne regrette pas, tu as fait du mieux que tu pouvais à ce moment-là avec tes moyens. Ce qui serait dramatique et impardonnable, c'est que tu regrettes maintenant d'avoir laisser naître ton bb2. Tu lui expliqueras un jour que son arrivée était inattendue, que tu as paniqué parce que tu voulais pouvoir donner le meilleur et que tu n'étais pas sûre de pouvoir. Il pourra l'entendre, et entendre aussi que sa naissance et l'amour que tu as pour lui ont balayé toutes tes angoisses.

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    2. Je te comprends oh combien... J'ai vécu les deux, FC et IVG... Après avoir mis 2 ans et demi à concevoir ma fille, avoir commencé un parcours PMA, je suis retombée enceinte très vite, sous pilule, le truc incroyable, qui aurait pu être de l'ordre du miracle... Mais je venais de trouver le boulot qui allait enfin nous sortir de la mouise... j'ai paniqué et avorté. Pourtant j'en avais envie de ce deuxième bébé ! Aujourd'hui, 6 mois après, je regrette tous les jours... Alors je confirme, même si je me pardonne (presque) parce que je sais pourquoi je l'ai fait, que je n'avais pas le choix, c'est difficile de s'en remettre...

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  55. Merci..... juste merci.

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  56. Merci Marie. Merci pour toutes celles qui ont vécu cette situation et qui n'ont eu pour "consolation" qu'un c'est la vie, c'est comme ça, vous en aurez d'autres, comme si on faisait des enfants sur commande... Je fais partie de celles-ci.

    Ma première grossesse a été une grossesse extra utérine, autour du 15 août... Désert médical en France. Mon bonheur de future maman a duré 5 jours... 5 petits jours, puis je suis descendue en enfer. Je n'ai trouvé aucun soutien de la part du personnel médical. J'ai été piquée debout, au milieu du couloir, les fesses à l'air, puis j'ai été renvoyée chez moi comme si ce geste était anodin. Et comme si ça n'avait pas suffit, il a fallu une deuxième injection, puisque l'oeuf semblait vouloir s'accrocher. Je ne souhaiterais même pas à ma pire ennemie de vivre ça ! Et comme tu le dis si bien, pourtant, on relativise, il y a pire ! Moi, je n'ai pas été obligée d'accoucher d'un enfant mort-né. Mais cette expérience reste gravée en moi. Enceinte du 2 ème, il n'y a pas un jour où je n'angoisse pas de perdre cet être qui grandit en moi...

    Alors merci Marie, de penser à nous.

    Delphine

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  57. Le chagrin mais aussi la colère face à tout ce qu'on se prend par les autres et la solitude dans cette épreuve. A l'écho des 12SA, le coeur ne battait plus. Le gynéch m'a dit d'attendre, que ça se passera naturellement. Résultat, 15 jours d'attente atroce avec un corps qui continue à grossir car l'oeuf continuait à évoluer. L'entourage qui commence à remarquer les formes du ventre et moi qui ai envie de hurler. Mais j'attends... partagée entre l'envie que ça s'arrête vite et la folie de se dire, s'il ne sort pas c'est que peut être le médecin s'est trompé (je savais que non mais quand même) Finalement, quand j'ai perdu réellement le bébé, ça s'est mal passé. J'ai fini en urgence à l'hôpital. J'ai entendu par le médecin de garde "évitez de remetrre ça tout de suite" j'ai entendu "réserve ta chambre pour dans 9 mois", "c'est classique les FC avant 3 mois, tu vas pas pleurer quand même" "tu en auras d'autres" "tu sais la nature fait bien les choses, il devait pas être normal"... Tous ces mots s'ajoutaient à ma douleur et me faisaient me refermer, je me disais que je ne pouvais pas en parler, je n'étais pas reconnu, pas légitime.
    Merci d'en parler pour toutes celles qui le vive.

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  58. merci, merci, merci..

    a-niès

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  59. Je suis bouleversée par ce texte, voilà longtemps que je n'avais pas pleuré autant...
    J'ai connu ça, 2 fois... et puis oui, j'en ai eu "d'autres", 2 fois aussi, 2 grands bonheurs, mais qui ne comblent pas le vide, et qui ne m'empêchent de me dire "et si..."
    Merci Marie de mettre des mots sur cette souffrance souvent tue pour ne pas avoir à faire face à des paroles maladroites, blessantes. et aussi sur cette angoisse dévorante des grossesses suivantes, irrationnelle mais inévitable.
    Merci

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  60. j'ai frissonné dès les premières lignes, parce qu'elles résonnaient en moi, parce que je les ai entendues les "c'est probablement mieux comme ça", parce qu'il faut continuer à vivre comme si rien n'était arrivé, mais il a existé ce petit être, même quelques semaines, et ça fait mal...

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  61. J'ai vécu ça aussi, deux fois de suite, mais pas à 6 mois de grossesse heureusement, quoi que je ne sais pas si on peut parler de hiérarchie dans ce genre de douleur...et j'ai toujours des larmes quand je pense à ces deux anges à qui je n'ai pas eu le temps de dire "je t'aime".

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  62. Voilà, on en parle ! Merci merci !!
    Les grossesses qui n'évoluent pas, je connais.
    Celle qui évolue mais qu'il a fallu stopper car grossesse extra utérine, je connais.
    Les larmes aussi.
    Le manque de tact des gens, c'est dure.
    Lire ton article metire les larmes, le passage du livre de Delphine aussi.

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  63. ma fille a 9 jours et elle vient après 3 fausses couches successives en 2011.

    j'ai commencé à aller mieux quand j'ai changé de gynéco pour un "spécialisé" en FC; tu parles d'une spécialisation: j'ai trouvé ça très cynique, mais en fait il a su rallumer l'espoir en moi alors que je crevais d'enterrer mes rêves. Il avait un PLAN pour moi et que ce projet de bébé voie le jour. Il avait une réponse à chaque question même s'il n'y avait aucune explication médicale à mes FC. Si ceci ne marche pas on se donne 2 mois et on fait cela. Je me suis sentie prise en charge par quelqu'un de compétent et motivé qui a pris part à mon projet plutot que de l'accompagner et de le regarder s'effondrer sans rien faire.

    j'ai fini d'aller mieux quand ma fille est née il y a 9 jours: enfin soulagée que plus rien ne puisse arriver à cette grossesse, que mon rêve d'enfant ne puisse plus m'être volé. Et contrairement à de nombreux témoignages, je ne pense pas aux enfants que j'aurais eus de mes 3 autres débuts de grossesse; c'est comme si ça avait toujours été ELLE qui essayait de venir au monde, les 4 fois. En tout cas c'est elle qui a achevé de me faire tourner la page. Je garde la cicatrice de ces 2 années qu'on a mises à faire cette merveille, mais ça y est, je suis guérie.

    bon courage à toutes celles qui sont dans cette douleur.

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  64. j'ai fait une fausse-couche précoce que j'ai assez bien digérée, je suis maman de 2 petits amours maintenant. mais j'ai des larmes qui coulent à torrent... Merci Marie, pour elles, pour eux...

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  65. Merci c'est rare qu on ecrive qu'on pense à nous, à nos anges, à quelques jours de mon accouchement pas un soir où je ne lui dise que je ne le l'oublierai pas mon Iseult, mon étoile ... Elle aurait bientôt 4 ans a des grands frères un petit bientôt un autre ( une autre? ) et elle est là avec nous

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  66. C'est tout ça, oui. Et bien plus encore.
    Merci.

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  67. Merci Marie ...
    Lire ce billet, lire l'histoire de Delphine, lire les commentaires, me font sentir moins seule dans ce combat pour continuer de vivre "l'après" ...
    Je n'arrive pas à écrire mon histoire. Elle reste bloquée en moi, comme quand je voudrais en parler et que ça reste bloqué au fond de ma gorge.
    Alors simplement : "merci".
    Arwen.

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  68. J'ai la gorge serrée après avoir lu ces lignes... J'ai fait une fausse couche en tout début de grossesse, donc rien à voir avec ces mamans qui perdent leur enfant au bout de plusieurs mois. Je pleure pour tous ceux là...

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  69. merci. pour tous les parents et tous ces enfants qui ne sont pas là.
    comme beaucoup d'entre vous moi aussi je l'ai vécu, à 5 mois et demi. c'est notre fille, on en parle parfois, surtout quand on me dit : il faudrait songer à faire la fille !! ( j'ai 2 loulous ! ), vous n'avez pas trouvé le mode d'emploi ? et si, nous avons une fille, dans nos coeurs et sur notre livret de famille, mais pas de date de naissance, juste une date de décès. c'est dur l'administration...
    bon courage à vous tous et toutes qui traversez cette épreuve. et merci à Marie d'en parler et de permettre à des parents, amis, famille, d'échanger, de partager...

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  70. Mme Chatastrophe25 avril 2012 à 12:13

    Merci Marie pour ce texte très touchant. Je n'ai pas connu de FC ou d'IMG à ce jour mais ça a été m'a plus grande peur enceinte. Pas une écho que je n'ai passée sereinement, le stress de ne pas le sentir bouger par moment, la peur de ne pas pouvoir ramener mon enfant à la maison. Dans mon entourage on me rassure beaucoup : "arrête de t'en faire, c'est rare", "la majorité des grossesses arrivent à terme". Pourquoi ? Parce que ce sujet est tellement tabou que nous avons l'impression que ça n'arrive qu'aux autres. Et on pense à cette amie qui a fait 6 FC, cette connaissance qui a perdu son enfant à 5 mois de grossesse, à ma cousine qui m'a avoué avoir fait une FC avant son 2ème ou cette amie dont la cousine vient d'enterrer son enfant mort-né. Et on se dit, mais comment faire pour les soutenir ? Que dire ? Pourquoi ça ne m'arriverait pas à moi si ça leur est arrivées à elles ?
    Alors merci pour ce texte et vos témoignages, emplis de tristesse mais aussi de force et de courage. Je pense bien a vous et à vos petits anges.

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  71. Merci pour nous. Pour ma part j'ai vécu un drame dans un bonheur mélé. J'attendais des jumeaux, des vrais jumeaux. Et puis à 21 semaine un Syndrome Transfuseur Transfusé est venu méler l'angoisse à la joie. Heureusement j'ai été opérée pour régler cette histoire et tout s'est parfaitement déroulé jusqu'à 25SA ou le STT a recommencé. Il a fallu faire une transfusion in utéro à mon petit bout de bébé pour pouvoir le sauver en espérant que son frère n'en souffrirait pas. Et 3h après l'intervention, l'annonce "je suis désolé il n'y a plus d'activité cardiaque pour le 1er bébé. Mais le 2ème va très bien". J'ai du vivre en portant dans mon ventre en même temps la vie et la mort. Sentir mon bébé bouger et faire bouger son frère mort à ses côtés. La terrible apréhension des échographies presque quotidiennes ou je priais pour que la sage femme ne passe pas sa sonde son mon petit ange qui continuait à flotter là, sans vie. Et puis au bout de 3 semaines, à 28SA, le travail s'est déclenché tout seul. Il a fallu me faire accoucher d'urgence par césarienne sous anesthésie générale pour sauver mon petit bébé miracle. Jusqu'au moment de mon réveil j'ai prié pour qu'on m'annonce qu'ils s'étaient trompé et que finalement mes 2 bébés étaient bien en vie. J'aurais voulu mourir quand on est venu dans ma chambre pour me proposer de voir mes fils, un dans sa couveuse et un autre à la morgue. Aujourd'hui mon bébé miracle a 13 mois et est en parfaite santé mais je ne peux m'empêcher en le regardant de penser que ce sont 2 magnifiques petits bonhommes que j'aurais du pouvoir admirer. J'espère seulement aujourd'hui que mon fils ne m'en voudra pas d'avoir perdu son frère, son double et qu'il ne ressentira pas ce manque dans sa vie...

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  72. merci , pour ces mot
    j ai perdu mon pt ange Tim le 2 juillet 08 , et j ai tellement de souffrance en moi , depuis son envole , j ai du mal as accepté que mon pt ange Tim ne soye pas avec moi avec son papa ces freres , j ai tellement dur ; j envois de douce pensée a tous nos pt ange d amour

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  73. dur, dur de lire tout ça : je sors juste d'une fausse couche précoce. Après 18 mois d'essais... ma meilleure amie m'a dit qu'elle était enceinte le lendemain , dur à digérer surtout que c'est prévu pour exactement la même date ... 15 jours à fleur de peau, à avoir les larmes aux yeux même au boulot...on est de nouveau ds les essais, c'est ce qui me fait tenir, même si je suis hyper stressée pr la suite. Contrairement à ma 1ere grossesse, si une seconde se met en route, elle sera bcp moins zen... Et l'entourage qui demande "et le petit frère, c pour qd ?", plus mon fils grandit (3 ans et demi) , plus on y a droit ... Je me dis que les fausses couches tardives st bien pires et que j'ai dejà bcp de chance d'être la maman d'un beau ptit bonhomme !

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  74. Juste merci Marie, j'ai mis la journée à venir commenter ... J'ai connu les 2, subi les 2, devrais-je dire. Après une première grossesse "du premier" coup et facile, j'ai eu d'abord une fausse couche puis une img à presque 6 mois de grossesse puis mon bébé "victoire" puis avant cette grossesse en cours , à nouveau une fausse couche.
    Il n'y a pas grand chose à dire. Les fausses couches, comme toi, je pense qu'il faut s'autoriser à avoir mal, à pleurer, à etre déçus, pour mieux repartir, car, oui, on repart toujours ...
    Quand à l'img, elle reste la décision la plus difficile de ma vie, un deuil à toujours inachevé, ... c'est ainsi.
    Merci d'en parler.
    Pour les parents confrontés à l'img ou au deuil périnatal, l'association Petite Emilie : http://www.petiteemilie.org/
    et pour les fratrie (mais pas que, monb grand en parle souvent à l'école et je pense que ces livres peuvent aider à mettre des mots :
    http://www.pourpenser.fr/achat/produit_details.php?id=A-000000-00273
    https://docs.google.com/viewer?url=http%3A%2F%2Fwww.lelivredelea.fr%2Fl%25C3%25A9a_n_est_pas_l%25C3%25A0.pdf (dispo sur le site de PE en version papier)
    et http://www.amazon.fr/Les-raccommodeuses-coeurs-d%C3%A9chir%C3%A9s-Catibou/dp/2953691332)

    Encore merci de tout mon coeur.

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  75. Merci, ca fait du bien de voir qu'on en parle, j'ai fait une FC en janvier 2010, et quand j'ai voulu en parler, on a essayé de me faire taire, du moins de faire taire ma douleur, on me disait "c'est rien, ca ira mieux la prochaine fois, si ca n'a pas tenu, c'est qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas"...Mais cette impression de vide, cette perte douloureuse, cette image de ce foetus qui descendait le long de ma cuisse, ca personne n'a voulu l'entendre...(sauf mon homme, qui se sentait impuissant face à ma douleur)Alors merci d'en parler!!!!

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  76. Une IMG à 5 mois 1/2 due à une malformation chromosomique, la décision la plus difficile à prendre de notre vie, je ne le souhaite à personne. Elle fut suivie de 2 FC tres précoces, alors oui là je me suis dit : la nature est bien faite, ce n'est pas grave. Apres le traumatisme d'une IMG, on relativise. Aujourd'hui, j'ai de la chance d'avoir 2 louloux de 6 et 2 ans mais cela ne m'empeche pas de penser tous les jours à leur soeur qui aurait 3 ans aujourd'hui (même si je sais que nous avons fait le bon choix).

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  77. avant de tomber enceinte de mon fils j'ai fait une fausse couche à 2 mois de grossesse
    j'ai eu la chance de retomber enceinte rapidement apres mais je n'oublierai jamais les mots de mon gynéco " non madame vous ne pouviez pas etre enceinte car sinon vous ne le seriez pas aujourd'hui"
    et pourtant je l'étais bel et bien...
    honte aux médecins sans coeur
    j'ai la chance d'avoir un médecin généraliste tres à l'écoute car mes fausses couches sont du au fait que bébé les 1er mois ne s'accroche pas... j'ai faillit perdre mon fils, je me suis accroché j'y ai cru et aujourd'hui l'avoir dans mes bras est le plus beau des cadeaux !

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  78. C'est tres juste et tres touchant. Quand on est primi et qu'on apprend sa 1ere grossesse, on n'a aucune idee de la freuence assez elevee des fausses couches. Bref, je n'etais pas preparee a ca a 6 SG, mais mon corps qui avait mal sentait que quelque chose clochait. Les medecins qui me disaient de ne pas m'inquieter, comme souvent. Puis saut aux urgences et FC confirmee. Au 2e coup ca a ete une grossesse extra uterine qui s'est finie en fausse couche, mais operation et ablation de la trompe incriminee. Plus "facile" a vivre meme si le diagnostic est beaucoup plus grave pour la mere. Et puis enfin une grossesse sans probleme menee a terme et un super fiston de 2 ans. Maintenant nous essayons a nouveau et j'y crois mais je sais que ce risque existe.
    J'en ai tres peu parle au tour de moi sur le moment et je pense que j'ai bien fait, car les remarques sont souvent tres blessantes. Ma meilleure amie vient de faire une 3e FC, et celle-ci apres 3 mois: j'ai beaucoup de peine pour elle.
    Il ne faut pas hesiter a pleurer, prendre du temps pour soi et surtout se faire aider par des associaitons ou des psychologues pour ne pas s'enfoncer. C'est un deuil et ca prend du temps, peu importe la duree technique de la grossesse. Et ca nous marque pour la vie. Ce livre est tres bien fait:
    Les rêves envolés : Traverser le deuil d'un tout petit bébé de Suzy Fréchette-Piperni

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  79. Avant la Petite Parlote j'ai fait une fausse couche précoce... A mon avis une IMG c'est encore pire, une fausse couche c'est très déstabilisant, on se sent très nulle et on se demande si on y arrivera un jour mais à mon sens une IMG est un véritable calvaire... Je n'ai pas réussi à lire tout les commentaires pour cause de larmes aux yeux...

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  80. Merci d'en parler, d'aider à soulager ceux qui le vivent et qui en souffrent (toute une vie...) encore trop rare mais c'est un pas de plus dans le bon sens...On n'oublie jamais, on s'en remet toujours (après une déprime, une dépression parfois) car le temps avance, mais on apprend surtout à vivre avec. Ici, 2 fausses-couches dans le cadre de l'AMP, pas un jour ne passe sans que j'y pense: 1ère fausse-couche après une 1ère FIV (3 ans d'attente, les traitements, la tête qu'il faut faire suivre pour avancer, se battre, ne jamais rien lâcher) à 7sg, la fin du monde évidemment....Pas ou peu de soutien, il a fallu tenir et se relever. Une seconde FIV, qui fonctionne mais se termine en grossesse extra-utérine avec ablation de la trompe, de l'ovaire et de l'embryon à presque 2 mois....S'ensuivra une grosse déprime évidemment et le sentiment qu'on m'enlève ce second bébé qu'on ne connaitra jamais mais qui faisait déjà partie de notre famille. Et la difficulté de ne pas pouvoir s'y "remettre" facilement, AMP oblige. Et puis une 3ème FIV, victorieuse et un bébé en pleine forme qui arrive dans quelques semaines, qui ne remplacera jamais les autres, qui ne fera jamais passer l'amertume et la tristesse, mais qui va simplement nous rendre heureux et que nous allons rendre heureux, pour lui, pour nous, tout simplement. Et puis il y a tous ces petits embryons qui n'ont pas survécu aux protocoles, mais qui ont vu le jour par notre volonté, et qu'on n'oubliera jamais non plus (car ils sont aussi une partie de nous qu'on ne pourra jamais connaitre...). Un combat avec soi-même que de vivre avec la perte d'un enfant à venir, quelque soit son stade de développement, un enfant, un petit à naitre, un adulte en devenir, un simple congénère après tout :-)

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  81. Ha le deuil que les autres ne comprennent pas... tout un poème (peau-aime ?).
    La fausse-couche, j'ai donné. Y'a pire, ok, c'était à 2 mois... juste à temps pour ne pas avoir droit au "vrai accouchement"... dans des circonstances glauques, où pendant plusieurs jours on n'a pas vraiment su si... ou si pas... depuis, on n'a plus jamais annoncé de grossesse avant les fameuses 12SA, parce que le Noël qui a suivi, j'ai morflé, dans la famille... c'était forcément ma faute, pas celle des statistiques, et la douleur, il fallait appuyer dessus, c'était mieux.

    Et puis il y a eu Petite Deuxième... qu'on a failli perdre pendant les 5 premiers mois... puis qui est née prématurée, césarienne en urgence, "pour sauver la mère"... deuil de grossesse (comment se l'appropier, si l'on ne sait pas si elle va durer), et deuil de l'accouchement (volé, pas préparé, précipité en 30 minutes sans explications). le retour seule en chambre, c'est horrible. Autant que le sentiment de ne pas avoir su protéger son bébé. Je n'imagine même pas ce que ça aurait été si ma fille n'avait pas été tranquillement en train de respirer, 4 étages plus haut... par contre, les "tu devrais être contente, le bébé va bien" (nooooooooooooooooon ! J'ai mal à un point que personne n'imagine ! Il m'a fallu plusieurs années pour panser les plaies) et les "mais qu'est-ce que tu as fait, tu as bien dû provoquer le problème" (non, et re-non... mais j'ai dû attendre plus d'une année pour qu'on me confirme franchement que le problème n'avait pas pu venir d'une chose que j'avais faite)...

    ce sont des souffrances que l'on ne peut qu'imaginer, approcher de loin... ou imaginer... plus on les a palpées de près, et plus elles sont insupportables.

    Merci d'en avoir parlé !

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  82. Merci pour ce texte.
    Je n'ai pas vécu ça moi même, mais ma "belle-soeur" si... Nos "petites graines" auraient dû voir le jour en même temps...Un jour d'écart pour notre DPA, en le voulant on aurait jamais réussi à le faire et puis...non...le destin en a decidé autrement. Sa petite graine, le "fiancé" de ma petite fleur est parti bien trop tôt rejoindre les anges. Souvent en regardant ma fille jouer, rigoler, grandir, je pense à lui, mon neveu des étoiles, et je me dit que sa maman est bien courageuse et que je suis très fière d'elle.
    Alors mon petit neveu des étoiles, donnes à ta merveilleuse maman un petit frère ou une petite soeur à regarder jouer et rigoler.

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    1. Un grand merci pour ce texte, si vrai, si juste. Bientôt un an que mon ange a mis ses ailes... Pas un jour sans y penser...
      Merci à ma belle-soeur pour ce commentaire... Quand le moment sera venu, j'espère avoir la force de rencontrer enfin ma filleule, petite fiancée miroir de mon ange...

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  83. Mon coeur se serre à la lecture surtout de tous ces commentaires, c'est comme un lien qui nous unit toutes, la peur pendant 9 mois de perdre ce qu'on a de plus précieux au monde. Il y a celle qui ont de la chance, comme moi, et puis il y a les autres que je voudrais toutes serrer très forts dans mes bras. Une pensée pour tous les bébés, ceux qui sont là et ceux qui sont ailleurs.

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  84. Merci mille fois pour cet article. il m'a touchée, émue et réconfortée. j'ai fait deux fausses couches ces derniers mois (une en novembre et une en mars) et j'ai tellement de mal à exprimer et à partager ce que je ressens. merci d'avoir mis des mots là dessus. merci vraiment merci.

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    1. je viens de lire tous vos commentaires... que ca fait du bien de voir que des personnes peuvent me comprendre! que je ne suis pas un cas isolé! merci!

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  85. Eh bien, quel billet ! Je ne sais pas ce que c'est, je ne l'ai pas vécu dans mon entourage non plus, ou alors je l'ignore, mais tu mets des mots sur quelque chose dont je serais bien incapable de parler en termes si juste, en reconnaissant toute la souffrance des parents. Ca va sans doute me donner une vision différente, les maladresses et les mots à éviter, ce que les mamans peuvent ressentir... Merci pour ce billet très fort qui m'a émue et remuée.

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  86. Ouvrir la page de Mamans Testent en pensant rire un bon coup et se retrouver dans un torrent de larmes.
    Réaliser l'angoisse qui me serre avant de commencer un cycle de FIV, la trouille de revivre ça, de ne pas savoir s'en remettre...
    Détester parfois son boulot : s'occuper des grossesses, des accouchements des autres.
    Voir le ventre des copines s'arrondir, des petits bouts naitre et grandir, pleurer de les voir vivre et les aimer quand-même.
    Aller se coucher tout près de mon Zébulon, esperer porter enfin son petit frère ou sa petite soeur tout en pleurant celui qui ne l'a pas été.
    Vivre tout emmelée de sentiments si contradictoires...

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  87. Cette expérience nous a ôté toute innocence : ma sœur, césarisée en urgence pour sauvetage maternel. Elle a survécu malgré un pronostic vital engagé pendant quatre jours ; sa fille est morte quelques minutes après sa naissance. Nous nous réjouissons de voir ma sœur en vie mais que c'est dur d'imaginer cette petite fille. Chaque année, je fais livrer des fleurs ce jour-là. Rien n'aura plus la même saveur, sans Lilou que nous chérissions déjà.

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    1. Choisir un cercueil alors que nous aurions dû choisir une poussette ;(
      Organiser des obsèques..Ô que c'est difficile ! Qu'elle est forte ma petite soeur !

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    2. SGLUP. Aimez la bien, votre admirable soeur. Je pense à vous.

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  88. Béné, 1 nain et 1 mâle ( ça peut compter pour 2 ? )26 avril 2012 à 10:19

    C'est beau, c'est vrai ...
    Une amie attendait des jumeaux, 1O ans d'essai et enfin un bébé, non 2 ^^ Ils etaient trés heureux et a la dernière écho, la gygy a perdue le sourire et la phrase tant redouter est arrivé, on entends pas le 2eme bébé. Partir aux urgences, césarienne a 8mois, un bébé qui crie et puis plus rien...
    Entre la joie et la peine, préparer l'arriver de bébé a la maison et devoir remettre en carton ou donner tout ce qui avait été acheté en double... Au bout d'un an, ils sont séparés, ils n'ont pas supporté. Et la maman qui tout les jours en regardant son fils ,se demande si son jumeau lui aurait ressemblé, si il aurait fait les même choses, si ils auraient été heureux a 2 et si elle serait encore avec le papa...
    C'est mon amie, je suis là pour elle, c'est dur pour eux, c'est dur pour nous, car maman, on ne peut imaginer ce qui se passe réellement dans ce cas là ...

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  89. ☆1 étoile... ☆2 étoiles... 1 Princesse♥ ☆1 étoile surprise... et après des doutes, au moins elle est là, me comble de bonheur, mais sera-t-elle un jour grande soeur?

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    1. Pour le 2, c'est 1, mais c'était pour compter (même si pas besoin de compter évidement, çà restera à jamais dans mon coeur et ma tête...)

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  90. Merci pour ces mots qui expriment exactement ce que j'ai vécu 4 fois!!! La dernière fut terrible car j'avais vu mon bébé à l'écho 2 jours avant de le perdre!! Je n'oublierais jamais la douleur que j'ai ressentie qd on m'a annoncé que son petit coeur c'était arrêté (j'en ai encore les larmes aux yeux rien que de l'écrire!!) Mon petit ange aurait du naître ce mois ci... J'ai la chance d'être de nouveau enceinte de presque 6 mois, mais cela ne fait pas oublier la douleur de la perte d'un être si petit!! On vit avec mais on n'oublie jamais!!!

    Merci encore j'espère qu'un jour les médecins se rendront compte que même si on fait une FC dans les 3 premiers mois pour nous on perd un bébé!! j'ai été très choquée par la phrase du médecin le jour de mon curetage!! il m'a dit mais non madame vous n'avez pas perdu un bébé, ce ne sont que des cellules à ce stade!!!Si j'avais pu je lui aurait mis mon point dans la figure tellement il m'était impossible t'entendre une telle phrase dans un tel moment de souffrance!!!

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    1. putain, même si scientifiquement ils ont raison, peuvent pas la fermer dans ces moments là????
      ils ont l'impression de dédramatiser, en fait ils sont juste violents et se défendent de leurs propres angoisses.

      Une psy.

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  91. Merci Marie, pour ces mots qui sont souvent tabous. Merci à vous toutes dans vos commentaires, de partager vos histoires, vos émotions.
    J'ai fait une fausse couche à l'automne dernier. Je l'avais déjà un peu annoncé, acheté 2 pantalons chez VB, commencé à trié les affaires de l'aîné....C'est dur, quand on rencontre la famille "Alors, il parait que t'attends le 2e ? - Ben, en fait plus maintenant." ... Le T-shirt customisé pour le papa qui arrive 3 semaines après la perte, avec le calendrier sur lequel la DPA était marquée.. Saleté de Poste !
    J'arrive à me dire (le plus souvent) que c'était peut-être pour le mieux. Une amie très chère a accouché d'un bébé mort in utero à cause d'une anomalie chromosomique il y a quelques années. Alors, à côté de son expérience tragique, je suis convaicue qu'il valait mieux tôt que tard. Mais putain, ça fait quand même un mal de chien de perdre ce petit quelqu'un !
    Depuis, on essaye. On m'a diagnostiqué un problème qui freine la fertilité, Zhom a dépassé les 40 ans, je crains de ne plus pouvoir serrer un bébé à moi dans mes bras. Mon fiston se passionne pour les petits frères des copains, parle de bébé... on essaye, mon coeur, on essaye vraiment, crois-moi. Je ne sais pas comment je vivrais le 10 juin prochain, jour de la DPA.

    Vache, ça fait mal de se remémorer ça. Mais ça fait aussi du bien de le partager à plusieurs. Alors encore une fois, MERCI.

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  92. pour la première fois j'écris ici, ça fait plusieurs semaines que je suit votre blog, plusieurs fois j'ai eu envie d'écrire, et puis non, la pudeur, peut-être, je ne sais pas, mais la après m'avoir bcp fait rire vous me faite pleurer, j'ai 2 merveilleux enfants, yanis né d'une FIV, il a 2 ans et léana une babinette surprise qui a 8 mois, avant eux j'ai perdu un bébé, très tôt ds la grossesse, mais c’était MON bébé, pas un embryons, un mélange d'un spermatozoïde et d'un ovule MON BEBE, tu en fera un autre me disait-on, et j'avais envie de hurler c'est celui la que je veux pas un autre, mais je disait oui,... j'ai eu si mal je n'oublierai jamais... je hurlais ds les bras de mon homme JE VEUX MON BEBE, je suis tomber enceinte de yanis jour pour jour un an plus tard, et il est né jour pour jour, un un après la date présumée de l'accouchement de mon premièr bébé c'est dire si je compare, mon fils a 2 ans et bébé 1 devrais en avoir 3... bien sur mes enfants me comble et la douleur s'est fort estompée laissant place aux rires, câlins et moments intense de bonheur, mais les souvenirs reste, et votre article est fort bien écris pour qqn qui n'a pas vécu ca...MERCI de rendre hommage a tt ces petits anges...

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  93. Témoignage d'un papange...

    Voilà avec ma femme on a connu cette dure épreuve en 2008 avec une IMG à 6 mois de grossesse pour une maladie rare (lymphangiome kystique). Quand on nous a appris cette nouvelle, je ne saurais vous décrire tous les sentiments qui nous arrivent d'un coup d'un seul... Tout s'écroule autour de nous ; 10 secondes avant l'annonce on était insouciant, on rigolait, on vivait et on ne pensait pas que ça pouvait nous arriver, d'ailleurs on ne pensait même pas que ça arrivait à d'autres.
    Mais voilà il a fallu faire un choix, un choix mûrement réfléchi mais qui laisse des traces car on n'oublie jamais et il ne faut surtout pas oublier.

    Nos "chances" : avoir eu une famille et des amis très proches de nous qui nous ont soutenu et qui aujourd'hui encore n'ont pas oublié et que peu de temps après nous aillons réussi à avoir ce bébé victoire en 2009.

    Notre fille vit toujours dans nos coeurs, on l'a rencontrée lors de cet "accouchement", on l'a serrée très fort, on l'a inscrite sur notre livret de famille et on lui a donné un prénom. Aujourd'hui, nous savons que là où elle est, elle veille sur son petit frère que nous avons eu en 2009 et qu'elle va veiller sur sa petite soeur qui va arriver d'ici 2 mois.

    Une dure épreuve dont on se remet plus ou moins bien.

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  94. très touchant grishnak, je peux imaginer (ou presque) qu'on ne se remet jamais tt a fait, il 'y a pas de mots...

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  95. Merci pour ces mots si plein de ce que l'on ressent...

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  96. merci et pas merci....tant de choses ravivées à un moment où on se rend compte que ça fait déjà 5 ans, 5 ans que mes 2 ans sont partis en même temps. Merci aussi parce qu'il y a 5 ans j'étais une femme ravagée, un corps et un coeur meurtris, un personnel hospitalier qui ne comprend pas mes larmes et qui me dit que c'est la vie et que même si c'est la deuxième fois et ben ça ne sera pas la dernière (et il y en a encore eu 1).

    mais un grand merci parce qu'en lisant cet article, je regarde mes deux naines les larmes dans les yeux mais cette fois de bonheur, mon corps est meurtri mais il se remet doucement de mon accouchement d'il y a presque 4 mois et il porte les vergetures signe que OUI j'y suis arrivée, Oui j'ai fait deux beaux enfants!!

    j'ai fait 3 fausses couches à presque 3 mois de grossesse à chaque fois, elles font partie de mon histoire, elles sont inscrites sur le papier qu'on renvoit quand on sort de la maternité, je pense à ces étoiles mais je profite à fond de mes deux princessses et je remercie tous les jours l'homme de ma vie qui a toujours été à mes côtés

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  97. merci pour ce que tu a écrits, car pour la société faire une fc c'est rien, perdre son bébé in utéro c'est pas grave, car il n'a pas vraiment existé.
    je sais pour etre passé par la que ce bébé on l'a senti bougé on lui a parlé, on a prévue ses petites affaires et puis un jour, ce bébé s'envole, on le voit, on le touche, notre coeur part avec lui, il est et sera toujours notre bébé mais pour les autres c'est un sujet tabou.
    ma petite flora n'aura jamais connu la chaleur de mes bras mais elle aura connu l'amour au creux de mon ventre.
    cette douleur ne partira jamais et malgré l'arrivée d'autres enfants ce bébéange sera toujours dans mon coeur et ne pourra jamais etre remplacé
    delphine dans son livre a fait partagé son vécu a des personnes qui ne voyait pas le deuil d'un enfant ainsi .
    merci a delphine et freddy pour avoir su partager leur histoire et plein de bisous a tous nos anges

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  98. A la douleur physique s'ajoute cette douleur morale qu'on doit cacher parce que pour la plupart des gens on a pas à être triste, c'est la vie.
    Oui c'est la vie mais cet enfant qui n'est pas né a existé dans mon ventre, il a existé dans notre tête...
    Je suis retombée enceinte à la mi-juin, mon premier bébé aurait dû naître début juin... mon corps a pris ses neuf mois de deuil.
    Chacun a sa tristesse et sa joie, nul ne peut juger si elle est légitime ou non.
    Aujourd'hui j'ai un merveilleux petit garçon, quand je le vois je retiens mon souffle et je me dis qu'il est ma joie. Mais je ne m'interdis pas d'avoir ma tristesse et de penser à ce petit être qui a existé en moi...
    Merci de reconnaître et de dire qu'on a le droit d'être triste et d'y penser même si la vie continue.

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  99. simplement, merci...

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  100. Merci Marie... Vraiment !
    Comme quoi, même bientôt 8 ans après, j'en pleure encore... même si 2 enfants merveilleux sont nés depuis. On n'oublie jamais, ce vide, cette douleur, ce désespoir, ce sentiment d'être inutile, et on se sent tellement seule

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  101. c'est trop beau, trop triste, et tellement vrai.
    j'ai pleuré.
    merci Marie d'arriver à dire tout ça, avec tes mots, si précis et si forts.
    je file me moucher ;-)

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  102. Merci MArie. Tu as su, encore une fois, trouver les mots...

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  103. Je ne commente jamais mais je suis déjà passée...

    En décembre dernier, le 23, Joyeux Noël, j'ai appris que mon bébé que je pensais voire naître en juillet n'étais plus vivant depuis une dizaine de jours... Bercé dans mon moi-même je le croyais en sécurité. Je me pensais suffisemment instinctive pour savoir détecter les éventuels soucis. Et puis on tombe de haut. Il n'est plus et pour la plupart des gens ce n'est rien. Certains comprennent et nous prenne un peu de notre peine. J'ai une grande fille de 3 ans devant. Elle est belle, elle me comble, elle nous ravit. Mais elle n'est pas suffisante à me ravitallier le coeur de bonheur lorsque je pense à son éventuel frère ou soeur qui aurait du arriver bientôt. Depuis une semaine je sais que je porte à nouveau la vie. Alors je souris... Je suis ravie. Mais la trouille, l'angoisse, les serrages de coeur, les 12'000 passages au WC juste pour contrôler que la culotte du matin est toujours immaculée... C'est terrifiant, inexplicablement terrifiant. Bien sûr il y'a pire. Bien sûr tout ira peut être pour le mieux... Mais je vis dans l'angoisse et ton texte, si beau qu'on a de la peine à penser que tu ne l'a pas vécu m'a fait du bien en me permettant d'évacuer des larmes qui se retiennent depuis quelques mois maintenant. Je te remercie de ta justesse. Merci aussi pour tous les commentaires.

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  104. Bientôt je vais me faire tatouer, sur mon poignet gauche (du côté du coeur)... ce tatoo ne sera pas "mode", il sera composé de 2 lettres : un "M" pour Mathys mon premier fils et puis un "M" pour Melvil, mon second fils ..... et puis là au dessus de ses "M" il va y avoir une étoile ... pour représenter celui ou celle qui "n'existe pas" en vrai ... que dans mon imaginaire parce que je ne peux que mme dder qui il ou elle aurait été, parce qu'il ou elle a cesser de vivre et que ma vie a du continuer qd mm !
    On guerrit c'est vrai, et heureusement .... mais on oublie pas, jamais ! Et on ne vis plus jms une grossesse sereinement non plus !
    J'ai 2 enfants mais j'ai porté 3 fois la vie !

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  105. Je découvre ton blog, je vois qu'il y a énormément de commentaire à ton texte très juste. Je me joins au nombre... j'ai été enceinte 3 mois l'année dernière... c'est la 1ere écho qui a montré une poche toute vide. Vide comme ce que tu ressens à ce moment. Je ne peux pas prétendre avoir ressenti le même coup de poignard que si j'avais perdu mon enfant à 6 mois de grossesse, n'empêche, nous étions parents pour la seconde fois, nous nous projetions avec ce petit être en devenir. Ce corps de femme enceinte, j'ai pu le quitter rapidement et commencer à tourner la page à faire le deuil de ce qui ne sera pas comme tu dis si justement. Une chambre d’hôpital, une jeune mère à côté de moi (l'enfer sur terre d'être dans cette chambre !!! Quelle maladresse de la part de l’hôpital). Ne pas pouvoir cacher ses larmes ni les lâcher comme on voudrait pour se vider...
    Et puis le temps a fait (finalement rapidement) son office de cicatrice et nous nous sommes sentis prêts. Me voici enceinte de 3 mois, mais la prudence, le "on ne sait jamais" n'est jamais si loin. Pas tout le temps car il faut croire en la vie, mais on sait désormais que ça n'arrive pas qu'aux autres et on a plus conscience que tellement de choses peuvent arriver à n'importe quel stade de la grossesse.
    Je n'ose lire les autres comm, de peur de m'effrayer encore plus car il faut rester confiant malgré tout.

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  106. Merci Pour ce texte, les mots sont si justes, 3 ans bientôt que ma petite fille s'est envolée, mais elle est dans mon coeur à chaque instant, et elle est mon combat de tous les jours pour que le plus de personnes connaissent son existence.
    Merci, vraiment...

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  107. Il est très beau ce texte. Moi j'ai un peu connu ça. Entre Miss B et Mamzelle B il y a eu Numérobis. On ne l'attendait pas. Un jour on a découvert qu'il était là. On ne savait pas depuis combien de temps. Et le surlendemain il s'en est allé comme il était venu. J'ai pris mon courage à deux mains pour aller voir une gynéco, ne sachant pas ce que j'allais voir à l'écho. On n'a rien vu. C'était une fausse couche très précoce. Si j'avais eu mon retour de couche, je ne me serais peut être même pas aperçue du retard. Mais même si c'était tôt, même si ça tombait mal professionnellement, on avait quand même eu deux petits jours pour se projeter. Et ça m'a fait mal.
    Encore aujourd'hui, en regardant Mamzelle B, je me dis qu'il y aurait pu avoir un autre bébé à sa place. Un garçon, une fille? Je ne sais pas, je ne le saurai jamais.

    Merci en tout cas pour nous toutes.

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  108. Merci... c'est la première fois que je commente et je pleure...
    J'ai mal pour tous ces parents qui ont perdu leur futur enfant, que ce soit en tout début, en milieu, en fin de grossesse...
    Je suis en plein baby blues suite à une fausse couche provoquée après la découverte d'un oeuf clair pendant l'échographie des 12SA...
    Plein de pensées à toutes

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  109. Je suis à 10 SA... ou plutôt je l'étais. Ça fait mal de dire ça... Je saurai d'ici quelques heures si c'était un oeuf clair ou si mon instinct avait raison quand il me disait il y a quelques semaines que Petit Loup n'était plus là. Je me sens stupide d'avoir parlé à mon ventre, alors qu'il ne portait même plus la vie. Il y a probablement une raison à cette perte, je le sais, mais ça n'enlève pas le chagrin. Difficile de vivre ça à une première grossesse.

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  110. J'ai lu avec beaucoup d émotion...
    Parce que je connais ca la fausse couche... parce j'ai connu ca les fausses couches...
    C'est difficile à vivre, pour soi, pas forcement pour les autres, peut être pour les plus proches qui sont inquiets de nous voir si mal, pas pour le petit etre en devenir que nous avons perdus...

    Jai 25 ans, ma 1ere fausse date de debut 2010 alors que je voulais ce bébé depuis quelques mois... rien de grave, 25% m'a dit le gynéco... 1/4 des grossesses finissent comme ca... alors ne vous inquietez pas... protocole cytotec, contraction par les reins, sang, une horreur... j'ai beaucoup pleuré, en silence... mon mari m'a soutenue, juste ce qu'il faut, point trop n'en faut... J'étais enceinte de pas beaucoup pour les autres, 8sg seulement, rien d'important... tres important pour moi...

    Ma 2ème fausse couche, est survenue en mai 2010, je suis vite retombée enceinte, mais j'avais peur... wc toutes les heures pour vérifier... puis des contrax toute une nuit... javais compris, je devais me changer les idées, je suis partie à Paris sous une chaleur incroyable, dans un salon porte de Versailles, inconsciente puisque jaurai pu faire une hémorragie, contrax dans les reins en fin de journée, je ne pouvais même plus bouger... J'en étais à 8sa cette fois... Je dirai que je l'ai mieux vécu pour faire bonne figure, mais c'est faux, ca m'a retournée, je me suis posée mille questions : "aurai-je un jour un enfant?, pk je fais des fc? ai je un souci?"... mon compagnon ne m'a pas forcement soutenue, puisque je nai rien dit, jai fait mine daller bien... une fierté mal placée? Surement...

    Puis jai eu des soucis gynéco, plus d'ovulation pendant plusieurs mois, des mois a se demander si on est enceinte, puisque pas de rrrr... pas d'ovu = pas de rrrr!

    Et enfin un +++ grâce à un traitement... et un bébé magnifique à la clé, né en mai 2011 avec un peu d'avance...

    Et depuis je ne pense qu'à bébé 2... arrivera t-il naturellement?
    Ma 3ème fausse couche date de janvier 2012... Je pensais que je le vivrais mieux, du fait d'avoir déja un enfant... mais ca a été pire... mon homme m'a dit "cétait trop tôt de toute façon, ce n'est pas grave" (merci de ton soutient...)... Ils auraient eu 14 mois d'écart... et alors, tant pis...
    Jai souffert encore une fois en silence, jai eu mal, j'ai beaucoup pleuré, j'ai déprimé... la peur de recommencer le meme cirque... la peur de ne jamais avoir bebe2... Seule... Jai vraiment été très mal... En silence, jai pleuré toutes les nuits pendant un mois...

    Je suis aujpurd'hui enceinte... (oui ma fertilité est assez bonne), enceinte de 10sa... j attends, je ne suis pas rassurée... je suis très suivie, mais jai la peur au ventre (c'est le cas de le dire...). je vis mal ces premiers mois... jespere... mais je ne suis jamais sure de rien!

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  111. Merci...
    Pour les Mamanges,
    Merci...
    Pour les Étoiles, les Anges, les Fées....
    Merci...
    Pour mon Étoile, mon fils né sans vie à 26 semaines...
    Pour que personne n'oublie...
    Merci...
    Mon fils s'appelle Even....

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  112. merci pour ce texte qui me permet de penser encore une fois aux six petits anges à qui le possible a été refusé tout net brutalement,pas d'avenir,mais de l'amour malgres tout...
    je vous aime mes petits coeurs!!!!

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  113. En avril ce texte me touchait parce qu'une amie proche venait de vivre une fausse couche.... Aujourd'hui il me parle parce que je le vis à mon tour, le week end dernier nous avons perdu notre clandestine qui c'était installée, discrètement en mai, que l'on avait découverte mi juin par hasard, une grossesse bizarre, inattendue, flippante, et que je sentais mal.... Qui c'est terminée à 18sa, ce cap, ou on commence à moins flipper et où finalement tout peut encore chavirer....
    Merci pour ce texte, en effet beaucoup l'on vécu peu en
    Parle....

    Merci a toi merc à vous

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  114. 7 ans d'attente...2 inséminations....et...l'immense bonheur de porter la vie,de créer un futur avec ce petit "nous",constater qu'enfin on a eu droit au bonheur...
    et puis...au bout de 5 mois...son petit coeur s'arrète...
    pourquoi???????
    pas de raison dirons les medecins...
    elle aura fait de nous des parents...des parents sans enfants...
    des coeurs meurtris ajamais mais tellement amoureux de ce petit "nous"

    Danielle et Fabrice

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  115. merci pour ces mots...
    je suis une mamange de deux petites étoiles partis à 23sa d'un accouchement prématuré ( et je ne prononcerait pas avortement tardif (quel terme horrible!) ou fausse couche tardive comme le milieu médicale le dis aussi...)¨¨Pour moi j'ai accouché et sont nés vivants...mais trop tot.
    Mais je connais ce vide dun avenir quon avait imaginé , à 4 encore plus, planifié meme.
    jenvoie toutes mes pensées à ces petits anges, et spécialement Lundi 15 octobre pour la journée national du deuil périnatale <3

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  116. Ce texte a été écrit qq mois avant mes propres drames. J'y reconnais ces sentiments, cette culpabilité, ce dégoût, ce malheur.
    Merci d'offrir un espace pour mon Anne-Line, mon étoile, et tous les autres.
    Merci pour elle,
    Merci pour elles/eux.
    Merci pour moi.

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  117. Anna-Line, et pas Anne-Line, l'émotion me joue des tours

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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