7 oct. 2011

Depuis les nains..article en vrac pour parents en vrac

L'arrivée d'un nain peut parfois nous mettre la vie en vrac.
Entre la vie sociale qui se réduit à une virée chez Auchan, le sexe qui se réduit à un câlin-tendresse (sois-patient-j'ai-pris-trente-kilos-je-suis-moche), le quotidien qui ressemble à un relai dans lequel on se refile le nain...pas facile parfois de se dire qu'on va continuer à vivre à deux aussi génialement qu'on a pu vivre avant. Pas facile de se dire que notre vie va être aussi cool que prévue.

Ce n'est pas évident de gérer un nain. Quand on est Primi, ça déborde le nain, ça bouffe la vie, ça boulverse, ça renverse. Quand on est Multi, ce n'est pas toujours mieux, personne n'est à l'abri d'avoir un nain-boulet, un Babi, un nain malade, allergique, un nain très demandeur, un nain chronophage (un nain quoi). Chaque enfant est différent et chaque enfant peut renverser notre petit monde.

En tant que mère, on se retrouve mise à nue, on se retrouve bousillée de l'intérieur parce que tout d'un coup responsable d'une chose qu'on aime plus que tout.
Je ne sais pas si à vous, les hommes, ça vous fait cet effet là, mais la maternité rend la femme un peu frappée. Comme si tout était remis en question, comme si nous étions nous-mêmes remises en question.

Avoir un nain c'est chouette, c'est formidable, mais ça te retourne.
Tout d'un coup, tout ce que tu as fait avant a une autre saveur. Et tout ce que tu peux faire ensuite, en a une autre aussi.
Être parents, j'ai l'impression que ça t'oblige à aller à l'essentiel, à te débarrasser des choses superflues, à aller au fond.

Enfin, ça ne se fait pas en un jour et c'est ça qui est douloureux.
Au delà de l'apprentissage de la parentalité (constant effort), il me semble que devenir parent, c'est aussi trouver ce que l'on est.
Alors attention hein, je ne dis absolument pas qu'il faut devenir parents pour devenir quelqu'un, loin de moi cette idée, biiiih. Non. Je dis juste que, pour certains (genre moi), devenir mère a été le moyen d'accéder à une autre partie de moi-même.
Celle que je connaissais, que je savais là, mais que je n'arrivais pas à sortir.
Comme je l'ai dit, aller à l'essentiel.

Pourquoi ça fait mal?
Parce qu'il faut avancer, parce qu'il faut réfléchir, parce qu'il faut s'écouter et apprendre à savoir ce que l'on veut réellement. Avoir un enfant nous oblige à faire au mieux pour lui. Nous oblige à faire au mieux pour nous. On ne peut plus composer, on ne peut plus faire semblant, ça devient insupportable.

Avec mes trois nains et au fil des ans, j'ai lâché des choses, des gens, des amis qui n'en étaient plus, des boulots qui ne me convenaient plus. J'ai eu la chance d'avoir à mes côtés quelqu'un qui m'a écouté, qui a fait ses choix lui aussi, qui a décidé d'avancer, qui m'a aidé à avancer.

Ce petit post, je l'écris pour quelques mamans qui, aujourd'hui, vivent cela. Cette impression de n'être pas tout à fait elles-mêmes, mais de s'y diriger d'un pas ferme. Et parfois dans la douleur, parfois avec quelqu'un qui ne suit pas, quelqu'un qui ne partage pas ces moments avec elle.

Lorsque j'écris mes articles sur les nains, lorsque je donne des "conseils" (foireux), je n'oublie pas qu'au delà des mères, il y a des femmes. Avec ce qu'elles étaient, avec ce qu'elles sont, avec les choix qu'elles ont pu faire.
Parfois forcées par la vie, mais toujours pour faire au mieux. Je voulais juste dire (de manière maladroite) à quel point ce chemin est long, à quel point parfois ces choix peuvent nous peser. Reprendre un boulot de merde parce qu'on ne peut pas faire autrement (parce qu'il faut gagner sa vie correctement, qu'on a des enfants à nourrir), c'est dur, très dur. Et pourtant...combien le font, combien doivent le faire?

Ce petit article en vrac, justement, pour vous soutenir, toutes ces mères qui vivent un quotidien bancal, entre allaitement et boulot, entre crèche et ménage, entre mari et enfants.
Toutes celles qui font le choix d'avancer, comme elles le peuvent toutes celles qui trouvent la force d'aller à l'essentiel.

Je me relis et je me dit, merde, je ne suis pas marrante...
Alors que, quand même, le but c'est de te faire sourire, histoire d'avancer un peu aussi. Parce que prendre le quotidien parental (parfois pitoyable) avec le sourire, ça fait partie du jeu, ça aide à ne pas focaliser sur des détails qui n'ont aucune importance, ça aide à aller là où la vie est plus douce.

Voili voilou, petit article en hommage aux mamans, aux papas, à ceux qui le sont et ceux qui ne souhaitent pas l'être. Avec pensées toutes particulières pour celles qui sont sur la route caillouteuse, avec des chutes et des gravillons sur les genoux.
Celles qui essayent de devenir exactement ce que leur cœur leur dit d'être.

63 commentaires:

  1. Pas marrante, certes, mais belle réflexion.
    On peut préciser que cette analyse profonde de soi qu'on est amené(e)s à faire quand on devient parent se fait souvent en pleine nuit, genre 3h00 du matin en donnant un biberon et en essayant de positiver, ou quand l'enfant, devenu ado, rentre de soirée à 4h00 du mat' alors qu'il avait la permission de 2h00 du mat'
    :-D
    Devenir parent, c'est avoir la peur au ventre, tout le temps. Mais c'est une peur qui fait avancer, en principe. Et c'est vrai, on découvre d'autres facettes de son conjoint, et parfois de soi-même aussi !
    Bonne continuation !!

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  2. Bravo,merci pour ce petit article, pas rigolo peut-être, mais si vrai. Entre les petites et grosses galères, les rêves, les projets que l'on réalisera "pas tout de suite, mais aprés", notre quotidien est un peu chaotique. Spéciale dédicace aussi pour toutes celles qui doivent en plus reprendre un boulot de m..., après 10 ridicules semaines de congé maternité. Heureusement, les bons moments rattrapent tout.

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  3. Magnifique cet article "en vrac", il me touche au cœur, mais vraiment quoi... Tu exprimes vraiment ce que je ressens!!
    J'ai vraiment cette sensation d'être sur le bon chemin, sur MON bon chemin depuis que j'ai des enfants. Je fais mes choix en pensant à eux bien sûr, mais surtout je les fais en accord avec mon cœur, avec moi-même.... Ce n'est pas toujours facile, mais j'ai l'impression d'être à ma juste place, et avec le recul (qui a dit l'âge???) je me rends compte que si j'avais suivi le chemin tout tracé que je suivais avant de créer ma famille, j'aurais fait fausse route...

    Donc un seul mot pour cet article: MERCI

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  4. Je suis justement au travail et je viens faire une pause sur le blog parce que je pense trop à ma fille, parce que je ne suis pas du tout sûre qu'elle soit bien chez la nouvelle nounou et que je n'en dors pas depuis lundi et que je vais la voir la nuit comme quand elle avait quelques semaines, que je me sens atrocement coupable, que j'ai peur qu'elle perde sa flamme, elle est tellement vive et drôle.
    Le boulot finit par me rendre malade, la nounou me rend malade alors qu'elle fait de son mieux.
    Pire, ma fille a 20 mois, l'âge terribeul, et je m'en veux tellement d'être loin que je cèderais bien à toutes ses colères quand je la retrouve alors que je me dois aussi de remplir mon rôle d'éducateur ou de l'élever au mieux.
    Ah, vivement les vacances.
    Oh, bouh, j'arrête pas de me plaindre. Mais je trouve ton article tellement vrai et doux pour moi.

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  5. Merci ... bel article.

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  6. Madeleine> douces pensées. C'est difficile ces âges là, ils grandissent avec nous et veulent grandir loin de nous. Ne t'en fais pas, ta fille va bien, et tu es bien courageuse. Prends soin de toi.

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  7. Je vis une période "difficile" où il semble que Mâle et moi se soyons perdu de vue sur cette route caillouteuse...Lire ton article m'a mis les larmes aux yeux... Mais je sais que quoiqu'il arrive, je vaincrais toutes les embuches pour ma fille...
    Merci !

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  8. bon ben là ça y est, je pleure...

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  9. la je m'y retrouve bien, enceinte du deuxième nain, je suis en arrêt car boulot de merde avec patron de merde...
    bref congé parental en vu, car impossible de gérer 2 nains avec ce boulot et recherche d'un nouveau....
    les priorité changent avec les nains, même si j'ai toujours juré le contraire en étant nulli !!!
    merci marie

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  10. Merci Marie, je suis en plein dans les cailloux aussi en ce moment! On se relève, on s'écorche, on retombe. Et on se relève encore. On fait tout pour notre naine, et on s'oublie, et on s'éloigne, et on essaie de se rapprocher, pour nous, pour elle, pour chacun d'entre nous. On s'accroche!
    PS : la prochaine fois, tu peux mettre un petit mot avant l'article genre "Kleenex recommandé" s'il te plait? :-D

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  11. Marie Fout-La-Chiale 3, le retour :)

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  12. chez nous l'arrivée de naine, puis de nain, ont tout bouleversé, évidemment.
    Mais personnellement, cela m'a révélée, détendue, ça m'a permis de quitter des angoisses, de me libérer! Je suis bien mieux dans ma tête depuis que je suis mère... ça me convient tout à fait, d'être devenue responsable d'un petit être, puis de 2. Ca fait du bien de moins se regarder, de sortir de soi. Et les nains, pour ça, sont très forts.

    En revanche en devenant mère (plus que père, je crois), on découvre aussi l'ambivalence, la frustration... qui nous accompagnent, quotidiennement.
    Ma grande a 3 ans, et je crois que je commence enfin à me fondre dans leur rythme, à m'adapter au mieux, à moins y aller en force, à me caler à leur façon de vivre, plutôt que de leur imposer mon rythme.
    Mon couple, ma vie de famille, sont plus sereins, plus harmonieux, depuis que j'ai "lâché" sur certaines choses (boulot, par exemple). On peut appeler cela des "sacrifices"... mais c'est un point de vue. Parce qu'on s'aperçoit que des choses qui nous paraissaient essentielles, étaient en fait des valises bien trop lourdes à porter. Je suis persuadée, moi aussi, qu'on ne peut pas tout concilier, tout avoir, assurer sur tout, dans tous les domaines. Il faut savoir faire des "sacrifices" (parfois plus que de simples concessions)... et ce, même si cela va bien souvent à l'encontre des idéologies qu'on avait quand on était une nulli de 20 piges (qui savait tout sur la vie bien entendu). C'est douloureux, il faut se remettre en question.

    Aujourd'hui on a atteint une sorte d'"harmonie", on est heureux... mais on a fait des vrais choix, on va vers une vie plus simple, et cela nous comble.
    Et puis je croise les doigts pour que ça dure... parce qu'on sait que cet équilibre est toujours un peu fragile, rien n'est acquis, la maternité/parentalité est difficile.

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  13. Tellement vrai. Merci pour cet article, ça fait du bien de te lire surtout pour moi qui vit entouré d'amis qui n'ont pas encore d'enfants...On est bien incompris des peurs et difficultés qu'on vit au jour le jour....pour ce petit être qu'on aime tant. Merci!

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  14. Merci Marie pour cet article pas très rigolo, certes, mais qui décrit si bien l'état dans lequel je me trouve en ce moment, genre "je-fais-quoi-dans-3-ans", bah oui parcequ'à la fin de mon congé parental, bah je me vois pas recommencer ce boulot qui ne me permet pas de rentrer chez moi avant 20h, qui me vole mes samedi en famille, enfin qui me bouffe le temps précieux que je pourrais passer avec mes 2 adorables nains qui sont tellement plus drôle que toutes ses clientes chiantes qui me donnent parfois envie de pleurer par débordement de superficialité...
    Enfin voilà quoi, juste MERCI Marie, parceque grâce à toi, je sais que c'est normal et que c'est bon de remettre en question celle qu'on était avant et les choix qu'elle avait fait, pareque finalement, cette personne là après la naissance du premier nain, bah elle n'existe plus!!!

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  15. Visiblement l'automne te réussi aussi peu qu'à moi. Ce sont des réflexions que je me fais souvent, et je n'aime pas m'enfoncer là-dedans... Je suis enceinte de mon deuxième enfant, mon mari et moi stagnons dans une situation difficile et instable depuis 3 ans (moi sans emploi, lui qui alterne chômage et CDDs). Mon mari s'absente toute la semaine pour travailler, rentre le samedi, repart le dimanche. Mon fils, deux ans et demi, en plein terrible two, vit mal les absences répétées et prolongées de son père. Je suis livrée à moi-même, seule pour lui faire oublier ce qui l'attriste. M'occuper du reste. Etre disponible pour mon mari quand il rentre le weenk-end.

    J'ai 22 ans, j'ai choisi cette vie plutôt que les études, les sorties entre amis, bref une vie normale de jeune femme de 20 ans. A 20 ans, j'avais un bébé, et plus d'amis.

    Et pourtant, la maternité est la plus grande expérience de toute ma vie. Est-ce que le sacrifice en valait la peine ? Oui. Sans hésiter.

    Mais y a des jours... ou je prendrais bien des vacances. Sur une île déserte, sans époux, sans enfants. Rien qu'avec moi-même.

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  16. Merci Marie !
    J'ai découvert ton blog il y a peu, tu mets un rayon de soleil dans mes journées. Je me sens comprise et je rigole des situations en pensant à ce que tu as pu écrire dessus. J'ai aussi 3 "nains" (5ans, 2ans et demi et 7 mois, tu écris ce que je pense et ce que je vis.
    Vraiment MERCI. :-)

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  17. Merci, encore un très bel article qui m'a encore émut ! <3

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  18. Très beau ! C'est vrai que ce n'est pas très gai dans l'ensemble mais c'est important de parler aussi de ce qui est difficile. Ce qui est magnifique dans le fait d'être parent, on l'imagine assez bien avant, ce qui est dur, pas trop... Je ne crois pas qu'on puisse s'y préparer mais on peut en être conscient en tout cas.

    Je suis entièrement d'accord avec le fait que la maternité nous retourne (la paternité aussi, je ne l'ai pas vécue mais j'en suis presque sûre) et ce n'est pas toujours agréable.

    J'aime la façon dont mes enfants me permettent de voir la vie : plus belle (parce que tout les émerveille), plus gaie (parce qu'ils rient pour un rien), plus douce (parce qu'on reçoit beaucoup d'amour et qu'on en donne beaucoup aussi),...

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  19. je vais surement etre une des seules à ne pas me reconnaitre dans ce texte, vie social = j'en ai une, possibilité de rester à la maison = je l'ai aussi, franchement je pense être chanceuse et je te souhaite de même

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  20. Marie, tu devrais fournir un paquet de mouchoirs à chacune de tes lectrices :-) Tes artikeuls sont toujours justes, qu'ils penchent du côté humour ou émotion... Mamam d'un nain de 11 mois je m'y retrouve totalement...

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  21. Amel, 2 naines (Salirana)7 octobre 2011 à 18:09

    je suis devenue une femme en même temps que je suis devenue une maman, je suis née avec ma fille, j'ai puisé ma force dans mon plus gros point faible: mon amour pour elle, pour elles...Avant, je me laissais porter par la vie, une éducation stricte, la peur de toujours mal faire...Puis j'ai porté la vie, un inversement de situation salutaire, je me suis découverte au fur et à mesure de ces 9 mois, puis un peu plus chaque jour depuis sa naissance, et depuis celle de sa soeur...J'ai mis du temps à m'accepter, à accepter ce nouveau moi, ce nouveau rôle, et un jour tout a été clair...Devenir mère m'a définie, c'est peut être excessif pour certaines, mais ce jour là, après quelques semaines de flou, de larmes, de peur de ce petit être si grand dans mon coeur, tout est devenu clair, et tout ce poids a pris une autre saveur, tout a pris un sens...Tout ce vrac, ce chaos d'amour, de peur, de regrets, de joie, de fatigue, toute cette transformation a abouti à cette personne forte, optimiste au possible, que j'essaie d'être au quotidien...Le boulot qu'on ne supporte plus mais qu'on conserve parce qu'il faut bien vivre fait partie de mes combats de maman...Merci pour ces lignes qui font du bien, et rien que ça...c'est énorme...

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  22. Tout à fait ce que je ressens en ce moment ... primi depuis 4 mois, reprise difficile depuis une semaine, poursuite de l'allaitement et une remise en question totale de ma façon de penser, de ma vie pro et perso, de ce à quoi j'aspire, de mon essence même... être mère ça change quoi ? et bien ça change tout ! Je me suis révélée avec cette maternité mais pas encore trouvée. Merci en tout cas d’écrire ces mots qui font du bien en fin de compte.

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  23. bravo, merci....et oh exploit, mon homme l'a lu jusqu'au bout et l'a trouvé juste....alors moi je dis encore bravo

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  24. Anne, 1 grand nain de 2 ans, 1 pitit nain de 4 mois7 octobre 2011 à 21:16

    Merci!

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  25. A quand le livre Marie? Non parce que là moi je l'achète tout de suite ton bouquin! Ca me fait du bien de te lire. Merci :-)

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  26. Personnellement la maternité m'a métamorphosée. Mais ça m'a pas surprise, je savais que ça le ferait, je savais dans quel sens. Ca sommeillait en mois depuis bien des années et je n'attendais que ça de voir la nouvelle moi fleurir parce que je préfère la nouvelle moi :)

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  27. Heureusement que j'ai mon mascara-pas-du-tout-waterproof-qui-dégouline-comme-une-merde-et-pique-grave-les-yeux-si-je-chiale. Sinon, j'étais foutue. <3 Aïe ! Pardon j'ai un gravillon qui s'est incrusté sous ma peau...

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  28. Merci à vous hein. On avance ensemble :)

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  29. toujours aussi juste marie merci ;)))

    être maman fait partie des choses qu'on ne peut pas comprendre tant qu'on ne l'a pas soi-même vécu, et je ne pensais pas être chamboulée à ce point ^^

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  30. Pour une fois,mon homme ne m'a pas demandé pourquoi je riais toute seule devant mon ordi...mais pourquoi mes larmes coulaient toute seule sur mon clavier! Cette article est tout aussi bon que les autres, mais dans un autre style ;-) Merci!!!

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  31. Papa aussi est ému... de voir que ça arrive à d'autres. Maman s'est oubliée depuis ces 2 ans passés avec petite Marie, et Papa ne peut pas faire grand chose pour l'aider... à part préparer à bouffer et faire les courses ! Je ne sais pas pour les autres (mâles), mais je n'ai pas l'impression d'avoir changé. Par contre, je ne regarde plus les mamans comme des emmerdeuses avec leurs poussettes... Je vous tire humblement mon chapeau.

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  32. je me suis bien ecroulée moi aussi ecorchée vive et sans mâle...
    Merci Marie

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  33. Maryvonne Liegaut8 octobre 2011 à 00:29

    Marie, tu as le don d' écrire ce que nous ressentons.
    Oui, c' est un don et il faut absolument que tes écrits soient publiés sous forme de livre !
    Et merci de tout coeur de nous faire partager toutes ces vérités, valables pour toutes les mamans et ce tout au long de leur vie avec leurs nains <3

    PS: lance une souscription pour ton livre et je me précipiterai pour y participer !

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  34. drine, 1 naine de 4 ans, 1 nain de 3 ans, 1 nain de 20 mois...et un mâle admirable...8 octobre 2011 à 09:36

    tout simplement merci de mettre des mots sur ce que l'on ressent, car quand on est en pleine chute on se sent très seule, et ces mots nous font du bien même nous émeu profondément.
    merci

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  35. Oui, c'est vrai, c'est un boulversement que de devenir maman (et papa aussi mais là, je parle pour ma pomme!) et c'est merveilleux et aussi tellement douloureux !
    Cela chamboule tout, des vieux souvenirs ressurgissent de ton enfance, mes priorités ont changé, j'apprends chaque jour à devenir mère et je m'inquiète à chaque instant pour elle, ce sont aussi des rires et tellement d'amour que ça fait mal parfois ... parce que je savais pas qu'on pouvait aimer autant ...
    MERCI Marie, ton post est très beau, très touchant, oui, tes mots résonnent dans mon coeur ... OPALE

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  36. Heu... Enceinte de 7 mois de ma première naine, je suis allée voir la semaine dernière le film "Heureux évènement", Film assez peu optimiste sur les conséquences de la maternité. J'en étais déjà sortie assez perplexe, voir inquiète. Et là, je te lis, et je commence vraiment à pas être bien du tout... Je l'ai tellement attendu cet enfant, cette maternité douloureuse, parsemée de quelques rares moments de bonheur qui te font tenir le coup pour tout le reste, n'est-ce pas une vision un peu noire? n'est-ce pas un peu fataliste? Pourquoi est-ce que ça semblerait impossible que tout se passe simplement bien, naturellement, en harmonie avec la vie? OK, je suis une pauvre nulli en pleine gestation, encore pleine de rêves sur ce qui l'attend, mais je ne pense pas qu'il y ait de fatalité morbide dans la maternité, en tout cas, pas à ce point... en tout cas, je préfère rester accrochée à mes espoirs, même si je vous semblerai sûrement naïve...

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  37. Merci Marie pour ce très joli article. Je voudrais juste dire ce que tu dis un petit peu mais peut etre pas assez dans ton article. C'est que parfois c'est la vie de Papa qui prend cette route là aussi je crois. Depuis l'arrivée de la micronaine, et même avant, son papadamour s'est mis en quatre pour elle et pour moi, pour nous... pour nous contruire une jolie maison d'abord et pour nous aider autant qu'il le pouvait. Il a dépensé sans compter son temps et son énergie, il a oublié l'idée de changer de boulot parce que celui qu'il a est certes tout pourri, mais qu'il gagne pas trop mal, il a réduit fortement les soirées beuveries avec ses potes parce qu'il était trop fatigué et que eux, ils n'avaient pas d'enfants, bref il a pris cette fameuse route pleine de cailloux, avec détermination et sans jamais tomber malgré des moments de doute. Alors si cet hommage aux mamans courage un peu débordée mais qui font tout pour ne pas tomber est très chouette, je crois qu'il peut aussi s'étendre à certains papas, et au moins à mon Mâle à moi qui aime tant sa fille, qui commence à sortir la tête de l'eau et que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu'il fait pour nous...

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  38. Je plussoie lassah.
    Une maman qui a vu un chemin caillouteux aussi parcouru par son mâle, le chemin de sa paternité.
    Un article, un article même si les mâles sont plus pudiques en général (quoique...)

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  39. Je plussoie aussi ... je me retrouve souvent dans ce que tu dis ... plus ou moins fortement.
    Normal tu parles le langage universel des mamans (plus généralement des parents), ce qui fait que forcément, ça fait tilt dans nos têtes et dans nos corps (en fait je voulais taper coeur mais corps ça va aussi ^^)...
    Maman de deux naines, 3 ans et demi et 15 mois, j'ai du reprendre le boulot après un congé parental d'un an ... A la base, c'est un problème de mode de garde qui nous a guidés vers cette solution ... au final, cette année je l'ai adoré. Je ne pensais pas, j'avais des doutes, je ne suis pas une maman au foyer dans l'âme. J'aime être mère, je le savais, mes filles sont du genre facile en plus, je le savais (ouais genre même fausses naines pour les repas et le sommeil ^^) mais je ne pensais pas m'épanouir autant avec mes naines, à la maison ... Et puis depuis une semaine j'ai repris le chemin du bureau, parce que oui l'argent manque ... et la reprise a signifié un retourneméninges pas possible tout le mois de septembre (le crèche, la babysitter, l'école, les horaires à revoir, le manque, la désorganisation, la culpabilité, les questionnements ...) ... D'autant plus qu'une fois de plus j'ai du éviter les cailloux seule, mon sous marinier de chéri jouant à la bataille navale depuis juillet.
    Etre maman, être parent, c'est une adaptation et un apprentissage au quotidien. Je vois octobre passer avec soulagement, parce la nouvelle organisation est trouvée, et que ça roule, parce que mes filles vont toujours bien et ne se sentent pas délaissées, parce qu'une fois de plus on avance pas si mal que ça, ensemble... et accessoirement parce que mon pilier, mon homme est rentré !! ^^
    Bref, bel article, comme toujours dame Marie
    So

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  40. Merci pour ce joli article pas très marrant mais il en faut un peu au milieu des droleries. Là, je crois qu'on se reconnaîtra toutes dans ce que tu décris , dans cet apprentissage qui se fait au jour le jour, dans ces difficultés et puis au final il y a toujours des solutions. Et puis il y a toi et tes articles qui nous aident au jour le jour, la description de ce qu'on peut ressentir en tant que mère. Quant on est toute seule, on se dit parfois que on n'est pas normale de réagir de telle ou telle manière, tu nous rassures à ta façon. Merci

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  41. Sans pour autant trop développer ça va a l'essentiel comme tu dis Marie de ce que peut provoquer les enfants dans notre vie

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  42. Depuis que je suis maman, je me suis trouvée. Pourtant, c'est dur car ma grande naine de 7 ans est autiste mais elle m'oblige à m'élever chaque jour ! Je progresse avec elle, je m'ouvre au monde avec elle, je me bat avec elle et je savoure chaque instant de la vie en me débarrassant du superflu car il faut tout refaire avec elle, lui expliquer le monde, lui donner confiance, la guider plus qu'un autre enfant. Nous y arrivons et quoi de plus gratifiant ? Je pense être une super maman avec mes 2 naines et je les remercie tous les jours de ce qu'elles m'apportent. Comment aurai-je pu devenir ce que je suis aujourd'hui sans elles ?

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  43. J'aime beaucoup cet article, ça me parle !

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  44. Une nouvelle fois, MERCI Marie. C'est en vrac mais c'est bien dit !!!
    Oui, la maternité m'a fait me découvrir... Bien souvent dans la douleur mais pour en ressortir grandie, acceptée, épanouie. Un exemple bête : avant j'étais complexée, aujourd'hui, avec 10kg de plus, j'assume mon corps et je l'aime...
    Oui, la maternité donne des claques, fait fuir des amis, limite les sorties et brouille les relations avec son homme... Mais elle permet de trouver l'essentiel, l'important, l'indispensable...
    Je serai assez preneuse d'une article miroir écrit par un homme, un papa. Tu as bien des amis Marie ?!!!!

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  45. Je suis nulli et j'adore ce que tu écris, je te lis depuis déjà quelques mois... Il y a deux jours mon mari m'a avoir envie d'un enfant, je lui ai répondu ne pas être prête. J'ai peur d'y perdre mon couple, de ne pas aimer ce petit être...etc. Ce que tu écris me rassure un peu (un enfant permettrait d'etre moins égoïste et aiderait à se trouver... Ça ça m'intéresse). En attendant de ne plus avoir peur ( et en espérant qu'un jour je serai prête ) je continue de te lire parce que tu me fais tellement rire...

    Sarah.

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  46. Whaou... Pile poil dans l'ambiance actuelle, et quelqu'un qui parlait du film "Un heureux événement", tout y est. Et oui, devenir parents, c'est découvrir une nouvelle personne, pour nous mamans c'est découvrir le père qu'est devenu notre homme. Et souvent, il faut pouvoir retomber amoureux du parent que l'autre est devenu. Et c'est pas si simple que ça. Ici, je suis en plein questionnement, car je ne suis pas sûre d'être réellement retombée amoureuse. Cela dit, je sais aussi que j'ai changé, car oui, on ne peut pas ressortir indemne et identique de la maternité. Alors peut-être que le chemin caillouteux se divisera en 2, il faut prendre le temps...
    Merci pour ce bel article tellement vrai! Des bisous Marie...

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  47. Voilà, c'est ça, c'est exactement ça ! Devenir vraiment soi sans savoir tout à fait qui c'est mais le faire avec intuition et conviction.
    Dis, ça t'ennuie si je m'inspire du sujet de ton article pour écrire le mien (en citant ton blog en référence bien sûr) ?

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  48. Aucun souci...Mère Lacunaire :)


    Et pour les Nulli ou les toutes futures Primi, ne vous en faites pas, vraiment. Tout ça, ça a l'air triste mais au fond, ce n'est rien que du positif, rien que de la vie.

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  49. Merci pour cet article bien écrit... :D

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  50. ici la question que je me pose, c'est de savoir si, le chemin caillouteux ne se termine pas en impasse. d'un cote j'ai pas l'impression de voir d'autres embranchements possibles, de l'autre je ne suis pas sure que la marche arrière soit une bonne option. reste pas grand chose... et pas grand monde pour donner son avis ou apporter de l'aide... le mâle commence a en avoir ras le bol de l'indécision ambiante, et se trouve trop surpris de m'avoir perdue de vue pour m'être d'aucune aide pour le moment.
    et là je me surprends à être reconnaissante au nain d'être là. mais bon, maman qui s'appuie sur son bébé de 9 mois c'est pas ce qu'il a de mieux pour lui hein...
    c'est quand la sérénité??

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  51. Bin, non, il n'y a pas d'impasse. ça s'ouvre à un moment. Et si tu veux en parler, j'ai un mail :)

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  52. Je dois bien dire que c'est tout moi en ce moment... Boulot (un truc de fou) malade (un truc de fou), bébé malade (un truc de fou) et chéri qui est un homme, un truc de four...

    Merci pour ce sourire que tu as mis sur mon visage.

    Deby

    http://debymagazine.blogspot.com/

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  53. Je suis devenue moi-même le jour de la naissance de ma fille, effectivement avant c'est pas évident et après c'est pire. Mais j'avais en moi cette sérénité et cette confiance en moi que je n'avais pas connu avant.

    Et puis quand t'es épuisée que tu sais même plus comment tu t'appelles! Le mâle se lève avant midi et s'occupe de la naine quelques heures, le temps d'aller chez le coiffeur, de prendre un bain, bref de recharger les batteries!

    Merci mon mâle! Et merci Marie!

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  54. Ingrid et les pommes de terre11 octobre 2011 à 21:59

    Merci! Ce que j'aime dans cet article c'est ton honnêteté. Tellement de parents cachent que cela est difficile. Ils ne communiquent que sur le bonheur d'avoir un enfant, etc. Mais on sait aujourd'hui qu'un enfant ne rend pas systématiquement heureux. Et je trouve que c'est bien de le dire. Pour que les gens sachent pourquoi ils veulent un enfant (ben si c'est pour être heureux, ça peu rater comme ça peut réussir).
    Je ne regrette pas d'être mère, à bien des égard cela m'a rendu plus sereine, plus heureuse, plus équilibré. Mais je ne peux pas oublié ma liberté disparue, le boulot passionnant que j'ai abandonné parce que je partais trop souvent à l'étranger, des activités que j'ai du abandonner et surtout, le plus dur pour moi, de devoir vivre de long moment de solitude et d'isolement avec un petit...
    Alors oui, c'est horrible et merveilleux à la fois... Et souvent sans transition!

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  55. Bel article.
    Mais est-ce que c'est juste de jongler avec une vie de ouf, boulot, nounou, qui fait flipper à ce point ?
    Moi je suis à la maison, j'attends le 4è (l'aîné a 4 ans 1/2). On peut pas dire que je fais rien : je suis crevée, j'arrête pas une minute. On peut pas dire que j'ai pas eu de remise en cause : ça n'arrête pas, il faut toujours se corriger et réfléchir, pour bien s'occuper des nains. On peut pas dire que j'ai pas eu un avant, et un après être maman : bouleversement complet, découverte, nouvelle vie, nouvelle moi... MAIS... soit je m'y attendais, soit il me semble qu'il n'y a rien de plus naturel et banal au monde que de devenir parent : je n'ai jamais avancer à genoux dans les cailloux.
    J'ai eu des bobos, des malheurs, j'ai des doutes, des graves difficultés (financières la plupart du temps !) mais j'ai toujours eu la sensation de bien faire mon travail (élevage de nains), de bien employer mon temps, de faire en même temps ce qui est bon pour moi (m'occuper d'eux, conscience tranquille, pas de patron, mon rythme et leur rythme...). Je suis presque soulagée pour une fois de ne pas rentrer dans une case maman-testent : la maman en vrac ! lol... (voui pour tout le reste je plaide concernée...)

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  56. merci pour ce chouette post, en effet ds mon cas la maternité m'a révélé à moi même...je suis celle que j'aurais voulu être, avec ses défauts, et ses erreurs de parcours...j'avance, je me plante, je trébuche, je me relève....je repars sur le chemin complexe mais si enrichissant de la parentalité...en duo, puis en solo, je fais face...pour eux mais aussi pour moi.....
    pensées à toutes celles qui sont tiraillées entre leurs envies et leurs obligations!

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Et si tu es une buse, bah, envoie un mail, je t'expliquerai ça un peu mieux...

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