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17 févr. 2015

Test et avis de la montre Runsense SF-810 d'Epson #semainetest

Je cours. Vous le savez certainement si vous suivez mon compte Instagram et si vous êtes mon ami(e) sur Runkeeper. Je cours depuis plus d’un an maintenant, à la fois pour me maintenir en forme côté physique mais surtout pour garder une certaine santé mentale. J'en parlais longuement ici, en expliquant le pourquoi du comment je cours et le pourquoi du comment je continue de courir. 



Courir est pour moi un des seuls moyens de faire du sport quand je veux (très utile quand on a quatre nains et pas toujours la possibilité de se fixer un jour et un créneau sport dans la semaine) et de décompresser après une journée riche en émotions/cris/énervement

Du coup je cours environ deux fois par semaine, sauf pause hivernale due à mon poumon défaillant qui n’arrivait clairement pas à gérer les températures négatives. J’ai donc rangé mes baskets pour quelques semaines, pris deux kilos à manger des raclettes et siroter du bon vin.

Mais ça y est, les températures sont un brin plus douces, en tout cas au dessus de zéro, et je peux reprendre mon entraînement. D’ailleurs, j’ai opté pour une inscription dans un club de course à pied histoire de
1)     Ne pas courir toute seule tout le temps. Si mes sorties solo me font un bien fou, j’avoue qu’il est tout de même agréable de courir accompagnée, même juste par la présence, même si on ne papote pas trop.
2)     Pouvoir avoir un vrai plan de progression. Seule, c’est difficile et même si des applis proposent un accompagnement et un coaching en fonction d’objectifs comme Jiwok par exemple, j’avoue que je préfère un vrai humain qui me fait bosser après m’avoir vu courir (et cracher mes poumons) qu’une voix qui me dit « Oui, allez, allonge tes foulées ».

Du coup ça y est, la reprise est de mise et avec en ligne de mire un semi-marathon. J’ai abandonné l’idée de courir celui de Nuits Saint Georges le 15 mars, trop proche de la reprise, aucun intérêt pour moi de le courir sans préparation à part me blesser et me dégoûter. Du coup, j’ai choisi le semi-marathon de Genève, pas très loin de chez moi, et dont l’ambiance a l’air plutôt chouette.


Je profite donc de cette #semainetest pour vous faire part de mon avis sur la montre de running ultra-connectée : l’Epson Runsense SF-810

 
voilà la bestiole sur le terrain 

Déjà, première chose : A-t-on besoin d’une montre quand on court ?

Pas forcément et c’est pour ça que je ne chercherai pas à convaincre qui que ce soit d’acheter cette montre ! En effet, tout va dépendre de votre façon de courir et de votre objectif.
En effet, on peut très bien courir sans aucun appareil de mesure. Aucun. Juste le plaisir de courir et de faire une sortie en extérieur.

Ensuite, on peut juste choisir une montre basique qui indique le temps, le nombre de kilomètres et éventuellement les calories dépensées (parce que oui, savoir qu’on peut manger une raclette après une course c’est très agréable pour le moral).

On peut également, et c’est ce que j’ai fait pour la première année, se contenter de courir avec une bonne application sur son téléphone histoire d’avoir un retour assez complet sur sa course : kilomètres, GPS qui permet d’avoir de nombreuses données sur les moments de notre parcours, possibilité d’avoir son rythme, etc… Des applications comme Runkeeper permettent ça, d’ailleurs en règle générale cela suffit parfaitement quand on commence à courir. On peut également télécharger d’autres applis ludiques comme Running Heroes qui récompense les courses par des réductions sur certaines boutiques de running ou une autre dont je ne retrouve pas le nom (mais je cherche) qui donne de l’argent à des associations.



Personnellement, je m’étais laissé un an avant d’investir dans une montre de running, pour voir si je tenais le coup niveau distance. Je suis tellement du genre à m’enthousiasmer et à laisser tomber ensuite qu’il me paraissait raisonnable d’attendre, vu le prix des montres de running qui, si on les veut performantes, sont au moins à 200 euros (pour les plus basiques munies GPS j’entends).
Je m’étais donc décidée à Noyel et le Mâle m’avait offert une montre à connecter à mon téléphone histoire d’avoir un retour sur montre en utilisant le GPS du téléphone. La montre était pourvue d’une ceinture à mettre sur la poitrine pour y ajouter la fréquence cardiaque et voilà !

Sauf que, entre temps, j’avais été contactée par Epson pour tester une montre connectée plutôt classique, comme celle testée ici par Papacube. Et en fait, miracle des envois (et petite erreur qui a fait mon bonheur), j’ai reçu la Rolls des montres de running (enfin pour moi hein).



Je l’ai donc utilisée pour toutes mes sorties depuis que je l’ai reçue (environ deux mois) ainsi que pour le ski parce que j’aime bien savoir combien de kilomètres on fait quand on skie (héhéhé).

Et voilà mon retour. Attention, il ne s’agit pas là d’un retour très poussé techniquement parce que je ne m’en sers pas assez encore pour être très précise et je pense que je n’ai exploité qu’un petit tiers de toutes ses fonctionnalités.



Cette montre se range dans la catégorie « pro » de par ses fonctions, elle peut se comparer à des TomTom ou à des Garmin sauf qu’elle a un gros avantage par rapport à la majorité d’entre elles : le capteur de fréquence cardiaque au poignet.

Ça peut paraître futile mais pour moi, c’est idéal. Je n’ai pas besoin de m’harnacher d’une ceinture qui, en plus, passe sur un cicatrice et me dérange donc. Du coup, j’avoue que cette option est pour moi LE gros point fort de cette montre.

En gros, vous fixez la montre contre l’os du poignet et vous serrez (pas comme un bourrin mais tout de même) et ensuite, après une à deux minutes, le rythme cardiaque est pris en compte. Pour avoir comparé avec la ceinture + montre du Mâle (qui a une Garmin) on est quasiment sur un rythme cardiaque identique donc OUF, ça fonctionne.

La LED qui mesure l'activité cardiaque

Pourquoi vouloir avoir son rythme cardiaque me direz-vous ?
Hé bien, ceux qui courent le savent, pour progresser, il faut courir à différentes vitesses ET donc à différents rythmes cardiaques. En gros, quand je cours tranquillou le minou mes premières vingt-cinq minutes d’échauffement, j’ai un rythme de 7 minutes au kilomètre (environ hein, et c’est une indication top sicrète), et un rythme cardiaque de 150/160 bpm (battements par minutes).
Si je cours comme une zinzin pour mesurer ma vitesse maximale aérobie (= vitesse à laquelle je deviens écarlate et ridicule) j’obtiens un rythme en deça de 6 minutes par kilomètre et un rythme cardiaque de 185 bpm.
C’est ce qu’on appelle donc en langage running des VMA (vitesse maximale aérobie)  et la FCM (fréquence cardiaque maximale).
Et ensuite on adapte sa course et son entraînement en fonction de ça. En gros on alterne des périodes où on court vite avec un rythme cardiaque maximum et des périodes moins rapides et donc avec un rythme cardiaque plus bas. 

Et là, j’ai perdu la moitié de mes lecteurs.
Non mais bref, ça paraît compliqué mais c’est super simple. Il faut juste courir plus ou moins vite sur des distances plus ou moins longues (et avec de la récupération à chaque fois) si on veut ensuite courir plus vite et plus longtemps.
Et comme on ne peut pas deviner à quelle vitesse et à quel rythme on court, ni forcément quelle distance on fait, c’est là que la montre est utile.


là j'ai fait 4,879 km à un rythme de 7'02 (par kilomètre) et mon rythme est de 151 bpm (mais parce que je suis arrêtée)

Hé oui, en fait la montre de running devient très utile à partir du moment où on veut véritablement progresser en vue (ou non d’ailleurs) d’un objectif.
Elle permet de vérifier à quelle vitesse on court, si notre nombre de battements par minute n’est pas trop élevé (d’ailleurs chez Epson, on est dans une tranche selon son rythme et on peut demander à ce que ça sonne si on en sort), et surtout elle permet de minuter 30 secondes de vitesse rapide (par exemple) ou tout autre choix de programme.

J’essaie d’être claire hein, je vous jure.
Mais c’est vrai que c’est un peu complexe. D’ailleurs la montre est un peu complexe et il m’a fallu du temps pour maîtriser ses différentes possibilités. Je dirais vraiment que c’est le modèle haut de gamme qui permet de presque tout faire.
Certains testeurs ont expoité au maximum cette montre, je vous laisse allez regarder ça si jamais vous voulez des tests très poussés, comme par exemple par ici.

 
Paramétrage FAIT

En gros, j’ai personnalisé la montre avec mon âge, ma taille, mon poids et ensuite elle est utilisable telle qu’elle sans forcément paramétrer un milliard de trucs.
En revanche, je vous conseille d’installer l’application Run Connect pour avoir un retour en grand écran de vos courses, je trouve que de lire toutes les données sur une montre, c’est peu évident.
J’ai, de mon côté, installé l’appli sur mon téléphone ET sur mon PC parce que je suis vraiment bigleuse.

Et ça, c’est un plus parce qu’on peut vraiment revenir sur une course si on le souhaite et pouvoir, par exemple, faire un retour détaillé à un entraîneur qui réajustera (ou non) le programme d’entraînement. Après si vous êtes calés, je pense que vous pouvez de vous-même analyser votre course. Personnellement, je me contente de pousser de petits cris genre « oh, c’est bien, j’allais vite ! ».

on sélectionne ce qu'on veut voir et on le voit. Genre là, le rythme


là j'ai mis rythme/vitesse/et le rythme cardiaque

et là, la foulée. Observe la grande foulée!!!




Ah, comme je suis une fille, il faut quand même que je vous parle du look.
Bon, côté féminité, on repassera, même si je crois qu’il existe un modèle en violet. Niveau taille, je trouve ça impeccable, ça ne gêne pas du tout au niveau poignet et la montre est plutôt super légère. Côté matériel, on est sur de la super qualité et le côté sobre de la chose me plaît aussi. J’avais lorgné d’autres marques mais certains écrans ressemblaient trop à des écrans de mini-télé pour moi.




Côté utilisation, on a 4 boutons qui servent à tout contrôler et on comprend vite comment s’en servir. Des appuis courts, des appuis longs et une notice de 8 mètres sur 12. Je blague mais pour de vrai, il va me falloir quelques jours pour tout maîtriser parfaitement. Pour le moment je sais lancer une course et observer mes résultats ET je sais paramétrer des distances et des durées pour que ça bipe quand il faut que je change de rythme (hourra). Ne vous moquez pas c’est déjà l’essentiel.

Tout est très accessible et on navigue assez rapidement dans la montre, impeccable. Pour ceux qui n’aiment pas paramétrer une montre avec une telle navigation, vous pouvez également le faire de l’appli (soit sur l’ordi  en connexion USB soit sur un smartphone ou tablette en bluetooth)
Côté batterie, la montre me dure super longtemps, je la charge une fois tous les 10 jours environ et je la garde allumée tout du long. On nous annonce 30 heures de courses entre deux charges et ça doit bien faire ça oui !

en charge (via USB)

La montre est waterplouf (dirait le nain) donc on peut aller nager avec (ceci me fait penser qu’il faut que je retourne à la piscine) et courir sous une pluie battante (très peu pour moi) sans aucun souci.


Côté GPS, il met environ une minute à se lancer une fois qu’on est dehors, il faut le savoir avant de commencer une course, et c’est pareil pour la pulsation cardiaque, elle n’est pas immédiate mais prend une à deux minutes.
Côté distances, j’ai souvent un petit écart entre Runkeeper et la montre, de quelques centaines de mètres (genre 200m) donc je pense que la fiabilité de la montre compte quand on prépare des courses de manière pointue.

Côté retour sur appli, je l’ai dit, le truc est très bien fichu, très lisible et ça en jette. Encore une fois, idéal pour progresser. Oui parce que, je vous le disais, j’ai du mal à regarder mon activité sur l’écran de la montre. Il faut visiter des sous-menus et faire défiler les différentes informations, ce que je trouve un peu fastidieux, j’aime mieux avoir ensuite une vision d’ensemble.

En revanche, PENDANT la course, c’est très agréable de pouvoir avoir sous le nez toutes les données en appuyant sur un ou deux boutons. Je me mets toujours la fréquence cardiaque/mon rythme/nombre de kilomètres parcourus mais je peux également avoir l’heure qu’il est (pour savoir si je dois rentrer gérer les nains), un chronomètre prédéfini pour mesurer mes temps de courses si fractionnés et le temps global de l’exercice.

Pour mesurer le rythme cardiaque, Epson a placé une petite diode verte sous la montre. On peut d’ailleurs se contenter d’afficher son ryhtme cardiaque quand on court, en GROS (coucou le bigleux) AVEC l’heure en plus ce qui est vraiment un plus pour les courses à % de la VMA, vraiment. Ça évite de plisser les yeux.



Mon bilan ?
Cette montre est réellement une montre haut de gamme, on le voit en l’utilisant. Elle dispose de nombreuses fonctionnalités, certaines que je n’ai d’ailleurs pas pu utiliser.
Je pense qu’elle s’adresse à des gens qui courent pour s’améliorer, pour progresser car elle permet un retour précis et immédiat sur sa course AINSI qu’une analyse détaillée après-course.
Elle n’est évidemment pas un gadget et son prix le prouve puisqu’on est là sur du très haut de gamme (350 euros), ce qui la place dans la catégorie haute des montres de running.
Son gros gros avantage qui, pour moi, justifie son prix, c’est son confort d’utilisation lié à la fois à sa forme et à sa légèreté mais surtout à son capteur de fréquence cardiaque intégré. Pour moi il serait impossible de courir avec une ceinture après avoir testé une montre comme ça, c’est véritablement un luxe de courir ainsi. Je prends désormais mon téléphone uniquement pour la musique ET pour appeler si un serial killer me suit dans la rue (je vous rappelle que je suis une angoissée du serial killer).

Voilà mon retour sur cette superbe montre de running, je me doute que certains attendent peut être plus de données techniques auquel cas je vous laisse aller fureter sur le sited’Epson qui explique tout bien avec des données chiffrées. Et la fiche Amazon, toujours pratique pour voir les prix et les avis ainsi que d'autres données.
Mon retour à moi c’est celui d’une utilisatrice plutôt lambda qui est ravie de pouvoir s’entraîner aussi précisément pour son semi-marathon de Genève (d’ailleurs si vous le faites, dites le moi, qu’on se retrouve) et qui voit véritablement l’utilité d’une telle montre quand il faut progresser dans sa technique de course. D’ailleurs personne ne court sans dans le club, elle est indispensable pour pouvoir s’entraîner correctement.


Après, il faut être très lucide sur sa façon de courir, si vous courez juste pour le plaisir, une appli suffit largement ou une montre plus basique. Là, on parle vraiment de sport avec objectifs et accessoires pour y arriver.
Je suis disponible pour d’autres photos ou questions que vous pourriez avoir en tout cas, ou partage d’expérience. Je vous laisse sur un superbe dessin que Papacube m'a fait pour illustrer ce test. Il est juste parfait. 




A très vite, on continue la #semainetest !

8/10

17 oct. 2014

Mon Running de Maman

Je détestais courir.
Mais alors là quand je dis détester, je crois que le mot est faible. JE HAÏSSAIS LA COURSE, que ce soit dit.

Je crevais au bout de deux minutes d'endurance au collège. Je râlais, je râlais et PAF, point de côté. J'avais beau serrer des cailloux dans les mains (technique débile) je terminais la course avant le temps donné, à cracher mes poumons au bord du terrain.
Je tentais par tous les moyens de m'en faire dispenser. J'y arrivais d'ailleurs.
Ma prof de sport de collège, je crois que je l'insupportais. Déjà que je me prenais la planche du fosbury et que je ratais le volant au badminton...

Je faisais des malaises quand j'essayais de courir au lycée (coucou le poumon défaillant).
Et plus tard, je faisais partie de ceux qui se marrent en voyant ces "gros boulets qui courent, il faut vraiment n'avoir que ça à faire, c'est chiant et on se fait chier" (et j'étais encore plus vulgaire).
Je faisais aussi partie de ces gens qui passent en voiture sous la pluie à côté de "ces gros cons qui courent sous la pluie non mais faut vraiment être con".
Voilà, vulgaire et bornée.




En fait, maintenant que j'y pense, je me dis que c'était normal. Je n'ai jamais aimé m'ennuyer. Je détestais m'ennuyer. Les dimanche, brrrrr, j'en frémissais d'angoisse de devoir rester à la maison. Attendre. Le temps finissait par passer au final. Avec un bon bouquin, assise dans ma poire (vous vous souvenez de cette mode des poires?), avec une balade des cons (ah oui j'étais aussi très vulgaire quand il s'agissait d'aller se promener dans les bois en famille tous les dimanches) et un chocolat chaud tartines beurrées à 19h30.

Alors courir...se fatiguer et s'ennuyer...je n'y voyais aucun intérêt. Se faire mal aux jambes, mal au poumon, et s'ennuyer, ne pas pouvoir parler, se contenter de suffoquer. Vraiment, je n'étais pas de celles qui aiment courir.

Et puis.
On change.
On prend 15 kilos en 5 ans (coucou les grossesses).
On ne trouve plus trop le temps d'aller faire du sport le mardi et le jeudi soir de 20 à 21h.
D'ailleurs on trouve que c'est détestable que d'avoir à se fixer un créneau dans la semaine pour faire du sport alors qu'on court déjà tous les jours après l'école, les courses, les activités des nains et tout ce qui nous incombe.
Quand on va à la gym, on se trouve dodue. On a la culotte qui marque et le vieux jogging qui ne nous met pas en valeur. On peine à enchaîner les pas et on zappe les dernières séries d'abdos (de fessiers aussi). La musique à fond ça nous gonfle. Être à l'intérieur, ça nous gonfle aussi.

On se dit qu'on devrait se bouger un peu. Mais différemment.
On regarde les gens courir d'un autre oeil désormais. Presque avec envie.
Ils trouvent le temps. Ils prennent le temps. Ils ne culpabilisent pas, EUX, d'enchaîner raclette sur hachis parmentier et forêt noire.
Ils courent et ils ont trouvé le courage d'enfiler des baskets, un short et un tee-shirt anti-transpirant qui puera la transpiration dans 30 minutes.
Les cons. Je les envie.

Après Noël et ma décision de perdre enfin le poids accumulé pendant ces cinq années, j'ai tapoté sur Google tout ce que je pouvais tapoter.
On est comme ça quand on est blogueuse, avant de prendre des décisions, on veut être certaine. On va lire, on va prendre des notes, des indications. On veut être sûre de ne pas (trop) se tromper.


Du coup j'ai lu à peu près une vingtaine d'articles traitant du running pour débutant, du running pour les nuls, du "comment bien commencer à courir" et du "allez grosse feignasse, bouge toi". J'aime beaucoup ceux de Shalima, je dois l'avouer. Je me suis dit que j'allais m'y mettre vraiment. 

Une envie saupoudrée d'une motivation à la Marie = je suis super motivée et puis en fait, bah non.

Ne riez pas, je suis comme ça.
J'ai commencé des milliers de trucs très très motivée comme la couture (j'ai arrêté en voyant ma première ligne de points, on aurait dit qu'un mec bourré avait recousu un tissu effiloché) ou la danse orientale (j'ai tout de même un foulard qui fait bling bling et j'ai gavé les gens pour qu'ils viennent me voir en pestacle), J'ai d'autres exemples encore moins glorieux.


Du coup, j'ai demandé au Mâle de m'offrir à Noël une tenue de running. 
Parce que OUI oui et mille fois oui, c'est important.
Pas pour faire la belle (je pesais quasiment 75 kilos alors je ressemblais plutôt à un déchet fluo essoufflé et rougeaud) mais pour se sentir bien et à l'aise.
Courir avec un vieux jogging qui pendouille et un tee-shirt large par dessus un soutien gorge de grossesse ce n'est pas possible. Ou bien si, mais vous courrez une seule fois.

Perso, je n'ai pas fait de folies. Je suis allée dans mon magasin fétiche, Décathlon, SANS les nains.
Pourquoi sans? Parce que je n'avais pas envie que mon fils trouve que je ressemble à une grosse chenille luisante dans mon leggings de course et parce qu'il faut absolument essayer des vêtements de running avant de les acheter surtout si on n'a pas l'habitude. 

J'ai opté pour des trucs de base, de la marque Kalendji ou Domyos et souvent les premiers prix qui se sont avérés d'excellente qualité (j'ai commencé à courir en janvier d'où la liste un peu longue pour débuter). Je vous mets les images parce que pas mal de trucs sont en fin de série (donc encore moins cher) si jamais vous voulez les retrouver.
Côté lavage, je passe tout au cycle délicat après chaque running. Et je sèche sur tancarville. Du coup, tout est toujours nickel.


Un débardeur léger (à mettre en dessous), j'avais pris leur basique et je m'en sers encore. Les débardeurs peuvent remonter un peu pendant la course donc pensez à bien l'essayer quitte à le prendre un peu plus long si vous n'êtes pas sûre.




Un haut genre sweat, assez chaud finalement malgré l'aspect mince. Pareil, il faut essayer. On s'en fiche de la taille, l'essentiel c'est d'être bien dedans.




Un coupe vent fluo (j'aime le fluo). Utile, vraiment utile.
Il permet de ne pas grelotter et de faire véritablement barrage au vent et à la pluie.

Une brassière de sport
là encore, on investit. Surtout si on a des seins.
A essayer, encore une fois, et à privilégier sans couture. J'ai trouvé la mienne chez Sport 2000 (il n'y avait plus ma taille chez décathlon!). Comptez une quarantaine d'euros pour une brassière de bonne qualité.

Un leggings d'hiver, doublé moelleux pour maintenir au chaud mon fessier et mon cuissot dodu. Avec le recul, je pense qu'il faut privilégier un leggings à large bande, surtout si on a un peu de ventre. J'avais opté pour un petit prix sans bande, avec juste un cordon à serrer et au final ça n'arrêtait pas de descendre. Pas l'horreur hein, mais je pense qu'une petite bande de maintien est souhaitable pour se sentir à l'aise.




Des chaussettes
ça a l'air très con mais de bonnes chaussettes de running c'est pour moi presque aussi important que de bonnes chaussures. Il faut s'y sentir bien, confortable, et qu'il n'y ait aucun frottement douloureux.





Les chaussures
Alors là on touche au truc le plus important.
Pour courir, il faut avoir de bonnes chaussures. Vous le lirez partout mais c'est parce que c'est vrai. Je n'ai pas voulu en acheter tout de suite, utilisant mes baskets habituelles. Je n'avais pas envie de dépenser de l'argent inutilement (sans savoir si ma motivation allait durer ou s'étioler).
J'ai donc couru pendant un mois avec des baskets correctes mais pas adaptées pour la course.
Et puis voyant que je persévérais, je me suis auto-congratulée en m'offrant ma première paire de chaussure de runing (en vrai c'est le Mâle qui m'a offert ma première paire <3). Pensez à bien les essayer et à ne pas les commander en ligne puisque bien souvent, on chausse une taille au dessus de sa taille habituelle.

Je les ai donc enfilées un samedi matin.




Côté gadgets 






Hé bien je suis passée d'une course de 20 minutes à 50 minutes. Directement.
Ça n'avait RIEN n'à voir. Courir avec des chaussons ou courir avec des moon-boots. Voilà vous voyez le concept.

Vraiment, il faut le dire: si vous êtes motivées pour courir, payez vous une bonne paire de chaussures (ou faites vous offrir ça à Noyel ou à votre anniversaire). C'est essentiel.
Ici, j'ai opté pour des Asics et je n'ai pas regretté mon choix.
Je suis persuadée que les chaussures Kalenji sont très bien MAIS personnellement, côté confort, je ne peux pas envisager de porter autre chose.

J'ai essayé de porter des Nike (très belles hein, très fashion) mais rien à faire, je ne suis pas bien dedans. Je ressens les chocs beaucoup plus, j'ai mal aux genoux. Dans mes Asics, j'avais vraiment l'impression de pouvoir courir des heures.




Ce que je faisais.
Petit à petit.

J'ai commencé à courir un matin de janvier 2014 (avec ma maman, coucou Maman tu te souviens?).
J'ai du tenir 15 minutes. J'étais rouge. Je me suis forcée. Je me suis sentie lourde. J'ai eu l'impression de marcher plutôt que de courir (d'ailleurs j'ai du un peu marcher).

J'ai continué à courir tous les samedis matins. Au moins.
Pendant la piscine des nains je n'avais que ça à faire.
J'allais faire des tours du lac. D'abord deux en courant puis deux en marchant. Puis trois en courant. Puis quatre. Puis cinq. 

J'ai progressé, musique dans les oreilles et volonté d'acier. Je me suis étonnée moi-même.
J'avais envie d'avancer, envie de progresser. Après une course, je me sentais bien. Fière, ça compte, vidée, ça compte aussi. Calmée, surtout.
Pendant, j'écoutais la musique au début, j'essayais de me caler (pas toujours très justement) sur le rythme (d'ou l'importance de faire une playlist adaptée à son niveau hein).
Et puis au fil du temps je n'écoutais plus vraiment, enfin toujours un peu mais mon esprit divaguait. Je laissais le temps passer. En presque silence. Sans enfants, sans contrainte. Juste moi et le martèlement de mes pieds sur le sol. Presque hypnotique.

J'ai commencé à courir deux fois par semaine. Une fois seule et une fois avec une amie. Étonnamment, moi qui pensais ne jamais pouvoir parler en courant, je l'ai fait. Nous courions tous les mercredis, souvent 8 kilomètres en 1h, toujours en rigolant. Et c'était chouette.
Nous avons fait une première course, une vraie de vraie, une course nature de 6 km. C'était très marrant, on s'est un peu grillées en partant trop vite (comme dans toutes les courses) mais on est restées sur notre faim.



Du coup, on a voulu tenter les 10km avec nos Mâles. On a couru 10 km avec nos Mâles, en 1h. On en a chié mais on a bien rigolé. C'est marrant ces ambiances. Jamais la pour la performance au départ, mais tellement de fierté de terminer correctement. Surtout quand on a commencé à courir depuis peu de temps.

Ensuite, je me suis fait mal. Une sciatique. La cuisse, la fesse, à chaque course.
J'ai mis le holà, j'aime courir mais j'aime encore mieux mon cuissot.
Ostéopathie, étirements à revoir et pause course pendant deux/trois semaines.

Entre temps, Asics m'a envoyé une paire de chaussures à tester, les GT2000-2 (ça en jette hein?)



oui on dirait bien qu'elles brillent dans la nuit. Au moins on me repère de loin

J'ai ouvert la boîte avec plaisir. On sait qu'on aime courir quand on est encore plus heureuse de recevoir des chaussures de running que sa commande Birchbox.

Elles m'ont attendues un peu, je n'allais pas me refaire mal pour un test.



Je les ai enfilées à ma reprise. Et là j'ai dit ok.
Plus jamais je ne les enlève.
Après mon mec m'a quand même dit que c'était un brin fluo pour aller au Grand Frais alors j'ai accepté de les ôter.

Pour de vrai, elles sont juste parfaites. J'ai recommencé à courir et je n'ai plus du tout eu mal.
Comme quoi, avoir d'excellentes chaussures c'est une condition sine qua non quand tu commences à courir régulièrement. Ma première paire était parfaite pour un running/semaine mais là c'est juste l'idéal. Je cours deux à trois fois par semaine et elles sont toujours aussi impeccables.

Route, forêt, cailloux, tout y passe. Nous vivons en Haute Savoie.





Les chaussures de la #teamfluo qui font courir vite (diraient les nains)





Bref, quand celles ci seront en fin de vie (de mémoire environ deux ans pour des chaussures de running) je ne lésinerai pas sur les suivantes. Asics déjà. Et la même qualité. Je ne pourrais plus courir mal chaussée.
(merci merci Asics pour cette paire exceptionnelle en tout cas!)

Aujourd'hui, je cours toujours aussi régulièrement. Même si je manque de temps pour faire de longues courses, je sors pour de petits tours. Je cours parfois vite pendant peu de temps (environ 30 minutes) ou parfois plus lentement pour tenir sur la distance. Je cours sous la pluie (mais pas battante), je cours souvent en short (parce que je crève de chaud).
On alterne avec le Mâle (qui court aussi), je pars pour ma course puis il prend le relais et pendant ce temps, l'autre gère les mômes. Le soir souvent, c'est le plus facile finalement, tant qu'il ne fait pas nuit trop tôt.

Je me suis pris deux shorts en soldes cet été, un peu mini-short mais au moins je ne crève pas de chaud, et un corsaire pour la mi-saison. Côté débardeurs, j'ai pris deux/trois modèles à 5,95, ils sont vraiment suffisants pour l'été. Je pense juste me reprendre un sweat plus chaud pour cet hiver puisque je pense que le climat va être un brin plus rude qu'en Moselle (quoique).



Côté gadgets 

Je n'ai pas de montre qui affiche le temps, le rythme cardiaque, la distance et le nombre de calories que tu perds (bin oui ça compte, surtout quand on mange du reblochon environ six fois par jour). Parce que pour en avoir une vraiment efficace, il faut débourser plus de 200 euros que je n'ai pas (enfin on les dépensera plutôt en pneus neige je pense) et puis que du coup, j'ai trouvé une alternative avec mon téléphone (qui fait aussi fournisseur de musique du coup) et l'application RunKeeper.
Certaines le savent puisque nous sommes "amies" de running.
C'est chouette, c'est sympa, on se motive et on s'encourage. Bien souvent, ça me pousse à y aller, de savoir que d'autres y vont aussi. Et je pousse de quelques minutes de plus pour ne pas avoir l'air d'une feignasse. On trouve sa motivation où on peut non?



Du coup j'ai juste acheté un petit brassard pour mettre mon téléphone et puis vogue la galère. On l'a appelé Josiane, la nana qui cause dans RunKeeeper. Et je rêve d'une appli qui te cause vraiment en fait. Une Josiane qui t'encourage : "Allez, super ryhtme là, pense à toute cette raclette que tu vas pouvoir ingurgiter" et puis ensuite "génial, purée, déjà 5 kilomètres, mais tu es une championne Ma Chéwiiiiiiie".

Côté motivation :

J'avoue que je n'ai pas franchement besoin de me motiver. J'ai pris le pli et j'ai plaisir à aller courir.
Je ne me stresse pas mais j'essaie d'y aller au moins une fois par semaine même si je manque de temps. L'idéal pour moi c'est deux fois mais je ne suis pas non plus débile hein. Si je ne peux pas, je ne peux pas.
Et quand j'ai un coup de mou, je laisse filer, ça finit par revenir de toute façon.

et j'aime bien cette phrase

Côté organisation : 
Je cours souvent le soir, entre 18 et 19 si le Mâle rentre tôt, plus tard si le Mâle rentre plus tard.
Le week-end, c'est plus facile, on se fixe chacun une heure et on va courir tandis que l'autre s'occupe des marioles. Si on va courir en forêt, on part tous les six et pendant que le Mâle marche avec les nains je cours et vice versa. Evidemment, du coup on fait 45 minutes chacun et pas deux heures ;)


Pour courir avec les nains, on opte pour une piste cyclable ou un chemin sans voiture. On opte pour un des garçons (les filles sont trop petites) et on le pose sur son vélo. Il sert de lièvre à celui qui court.
On se fait comme ça entre 6 et 10 km à deux, en papotant, lui loin devant, moins soufflant derrière.
Il faut juste bien expliquer les règles dès le départ : jamais trop loin, toujours vérifier qu'on se voie et toujours m'attendre pour les routes (si routes il y a).
J'aime bien courir avec un des garçons, ça nous fait un moment à tous les deux. 



Côté résultats (et santé) :

Je ne cours pas pour mincir. Pour ça, je mets plutôt le holà sur le gras et le sucre.
Je cours parce que je voulais accompagner ma perte de poids par quelque chose de positif, un corps un brin plus musclé, un brin plus résistant.
J'ai en revanche attendu d'avoir complètement bouclé ma rééduction périnéale (c'est essentiel) et encore après, j'ai laissé passer du temps (tout en continuant à bosser le périnée). Il ne faut pas trop faire la mariole avec ça, surtout après quatre enfants.

Depuis 9 mois que je cours, j'ai vu mon corps s'affiner (sauf mon ventre qui reste mou de chez mou mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir) et ça, ça fait drôlement plaisir.
Mais ce n'est pas l'essentiel même si ça compte.

Je ne vous dirais pas que c'est facile. Ce n'est pas vrai.
J'en chie parfois vraiment pendant la première demie-heure, selon que j'attaque trop vite, ou par une pente. Je prends sur certaines courses de la ventoline parce que je n'y arrive pas sans.
Et puis d'autres coulent, passent, défilent.


Je ne sais pas combien de temps ça durera, je n'ai pas envie de me projeter, on court, c'est tout. Pour le moment, ça me va bien.





Aujourd'hui je cours pour mille raisons.
Je cours pour éviter de hurler sur les nains.
Je cours pour me resservir du reblochon sans y penser.
Je cours pour être fatiguée, physiquement, parce que mentalement je crois que ça va, j'ai mon compte.
Je cours pour me prouver que je peux, malgré le poumon défaillant, malgré les cicatrices.
Je cours parce que je le fais pour moi.
Je cours pour faire le vide, pour faire le tri, pour laisser de côté ce qui n'importe pas vraiment.



Je cours pour voir ça aussi




et avoir l'impression d'être seule à le voir, un bref instant.


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