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7 juin 2021

On dirait ma mère

Evidemment.
Il y a des milliers de choses comme ça que je m'étais jurée de ne pas faire, de ne pas dire.
Pas que ma maman soit un boulet, que nenni, mais il y a des trucs qu'on ne veut pas reproduire.
Rien de grave hein, je vous rassure, mais de petites choses qui nous marquent, de petites habitudes auxquelles on pense échapper.

Finalement, vingt ans après, je me rends compte qu'on dirait ma mère.
Gloups.


- Etre en retard

Ce que je pouvais détester ça.
Le stress, la course, arriver dans les derniers, la honte, le regard des profs ou pire, le "tu retournes chercher un billet" (noooon pas le billet et refrapper à la porte devant tout le monde).
Le jour du bac de français hein, arriver pile pile pile à l'heure.
Et ouais. Sous la pluie. Limite. Mais à l'heure.

Bref "moi quand je serai grande je ne serai JAMAIS en retard et toujours en avance".
BIEN SUR.
Je suis souvent juste. Toujours un peu après. Les gens m'attendent, les enfants marchent en cavalant, demandent "si on est à l'heure Maman?" , m'assurent "qu'avec Papa on est toujours devant l'école avant qu'elle ouvre" (alors que Maman se fait enfermer dans l'école tous les matins).

Certes. Mais je ne sais pas, j'ai probablement une peur du temps perdu, du temps gâché.
J'ai peut-être aussi une notion du temps un peu élargie, un peu distendue. Je suis laaaaaaaarge et je négocie peut-être un peu trop sur la tenue là où le Mâle enfile les vêtements dans l'ordre de la pile. Je laisse bouquiner dix minutes là où je ne devrais probablement pas. Et quand l'heure arrive, je m'énerve (après moi) après eux, je crie un peu, je balance les sacs en disant "ET VOILA ON ÉTAIT BIEN DANS LES TEMPS ET LA ON N'EST PLUS BIEN DU TOUT"

On dirait ma mère quoi.


- Dire "c'est parce que tu as faim"

Purée mais NON, j'ai pas faim.
Ma mère me disait systématiquement " c'est parce que tu as faim". Alors que nan, j'avais juste mal à la tête.
"Tu as mal à la tête parce que tu as faim"
MAIS NON.

Bah je fais pareil.
Mal au ventre? Tu as faim
Pas envie de retourner à l'école cet aprem? Mange un peu tu as faim ça ira mieux après.

Bref, la bouffe = ça ira mieux.
Parlons-en à mon petit ventre dodu hein?

- Dire "c'est parce que vous êtes fatigués"

Ah oui parce qu'il y a deux options : 1) Tu as faim (voir plus haut) et 2) tu es fatigué.
Mal à tête? Tu as faim? Non? Tu es probablement fatigué alors
Mal au ventre? Tu as faim? Non? Tu dois être fatigué alors.
Tu te sens mal? Fatigué?

En même temps, ai-je besoin de vous rappeler la règle des 3F??? Fatigué + Faim = Fiant.
Je laisse les petits nouveaux la relire en suivant ce lien

Donc force est de constater que ma mère avait raison. Jusqu'à un certain âge, quand ils sont fiants, c'est qu'ils sont fatigués ou qu'ils ont faim (ou qu'ils sont malades mais bon, ça commence pas par F).



- Oublier de couper les plaques

Ma grand mère le fait
Ma mère le fait de temps en temps.
Mon mec hallucine "Punaise Marie, la plaque allumée c'est pour faire comme Mamie Lulu ou quoi??"

Ouais j'avoue.
Je commence à avoir la plaquose. Je laisse la plaque allumée.
Pas ma faute, je gère 39 trucs en même temps :
- les pâtes qui cuisent 10 minutes (je commence à saisir l'utilité des minuteurs)
- la poésie "Vilain Hiver" de Grand Nain
-  Moyen Nain qui me récite l'intégralité des repas de Monsieur Maigre (les Monsieur/Madame, nouvelle passion passionnante)
- Nano qui veut que je lui attache la ceinture de sa robe de chambre MAIS PAS AVEC UN GROS NOEUD JUSTE AVEC UN PETIT NOEUD (coucou la zinzin)
- Micro qui hurle d'une voix d'outre-bain (= du bout de l'appartement puisqu'elle végète dans un bain tiédasse en compagnie de ses Barbie) qu'elle voudrait bien DU GEL MOUUUUUCHE!!

Je dois donc écouter Grand Nain et sa poésie chelou, Moyen Nain qui est totalement en boucle depuis 2 mois, Nano qui m'explique le noeud de 8 et en même temps hurler à Micro que le gel mouche est juste à côté d'elle BORDEL.
Pendant ce temps j'égoutte les pâtes en criant "On s'éloiiiiigne c'est chauuuuuuud".

Alors oui, évidemment, j'oublie parfois de couper les plaques.
Hum. Je plaide coupable.



- Leur interdire la télé le matin parce que ça rend bête

J'avoue, quand on allait chez ma grand-mère en vacances, on trouvait que c'était le bonheur. On regardait genre une heure de téloche le matin, en pyjama, sous les couvertures tricotées.
On passait du petit-déjeuner à la télé, les dents et le bec pas lavés.
C'était bon.
Parce qu'à la maison c'était NON.
Pas de télé le matin, ça rend bête.

HUM.
Nous n'avons pas été si catégoriques, nous autorisons la télé le matin parfois.
Nous l'avons pas mal fait en vacances, lorsqu'ils se levaient très très tôt. S'il y a des dessins animés dès 6h30 sur les Zouzous, ce n'est pas pour rien hein?

Désormais, ils se lèvent plus tard et ne réclament jamais la télé le matin. Ils bouquinent et font les faux nains. Alors du coup, on dit "pas de télé le matin" et ça leur réussit plutôt bien.


- Rater ma sortie d'autoroute

Ma maman rate parfois ses sorties d'autoroute.
Genre "j'ai fait 30 bornes de détour parce que j'ai raté la sortie". WTF?
Si si.
Je me disais "c'est pas possible quand même".
C'est TOUT A FAIT POSSIBLE.
On rêvasse, on est en train de faire son programme de la soirée/journée/semaine et hop, la sortie est passée. FUCK. On s'énerve mais c'est trop tard, pas de demi-tour possible.

Je suis donc celle qui a déjà raté la sortie d'autoroute pour aller faire les courses, pour aller chercher sa fille à la crèche (je rentrais directement à la maison), pour aller emmener les enfants au sport (déjà que j'étais JUSTE JUSTE) et pour aller à une opération (et HOP 40 bornes dans les dents).



- Proposer aux enfants d'aller marcher le dimanche après midi

Avec mon frère et ma soeur, on appelait ça "La Balade des Cons".
Ouais on était durs mais faut dire que se bouger le luc le dimanche pour aller marcher en forêt (comme beaucoup de familles disons-le) on trouvait ça vraiment RELOU. D'autant que c'était TOUS les dimanches.

On râlait, on ronchonnait (on devait probablement chouinasser aussi) mais on finissait par y aller, par courir dans les bois, par trouver ça génial de rentrer les joues rosies et de boire un chocolat chaud et des tartines avant de regarder l'école des fans.

Résultat?
On fait pareil.
L'hiver, c'est ski tous les dimanches après-midi.
Le reste de l'année c'est randonnée. On a les guides, on cherche la balade, ils râlent d'avance. On leur dit "c'est BON de s'oxygéner et de SORTIR un peu, vous n'allez pas rester toute la journée enfermés avec ce beau soleil!!!".
On se regarde avec le Mâle et on pense qu'on dirait nos parents.
Les enfants ronchonnent, bougonnent (chouinassent même) et montent dans la voiture en disant "c'est trop nul de marcher".
Puis dix minutes plus tard, ils sont armés d'un sabre laser-bâton et ne voudraient rentrer pour rien au monde.

Et le soir ils dorment (ou presque).




Il y a tellement d'autres choses finalement que je reproduis sans le savoir, des trucs bien dégoûtants que seuls les parents font comme le pouce plein de salive qui nettoie le bec chocolaté ou bien le surnom qui fout la honte (ma mère m'appelait Mimi devant mes potes et je fais lamentablement pareil avec le Grand). Je m'en rends compte après. Et je me marre finalement, parce que c'est le lot de tout enfant ayant un Parent.

Mais il y a tout ce que je suis ravie de reproduire, les virées marrantes, les surprises, les découvertes, les fous rires, les "et si on?" qu'on ne fait pas d'habitude. Les efforts faits pour eux, les paroles rassurantes, la présence quoiqu'il arrive et les choix faits de les voir beaucoup pour en rater le moins possible. Je ne sais pas ce que je laisserai à mes enfants, je ne sais pas quel côté de moi ils voudront mettre de côté et ce qui s'imposera à eux parce que, parce que.
J'espère qu'ils n'oublieront pas trop souvent les plaques et qu'ils verront les panneaux de sortie d'autoroute. J'espère les entendre dire à leurs enfants "tu dois être fatigué" et me lancer un regard entendu, comme pour me dire "t'avais raison en fait pour les 3F".
J'espère qu'ils sauront les qualités et les défauts, la fantaisie et les "comme elle a pu".

De mon côté, pour mille petites choses, on dirait ma mère.
J'avoue.
Je crois que j'en suis fière.


17 mai 2021

Ces moments de parents qu'on voudrait zapper

(ne me demandez pas pourquoi la police est variable sur cet article, je n'en sais RIEN mais j'accepte que mon blog ait une vie autonome sans moi et des choix de police bien à lui)



Chez moi, niveau zapping, ça ne déconnait pas trop. 
JAMAIS je n’ai eu le droit de prendre la télécommande pour me balader au hasard sur les chaînes en m’arrêtant quelques minutes sur un programme avant de décider qu’il était nul et de passer à autre chose. 
QUE NENNI mes amis, que nenni. 
Chez nous on ne zappait pas. On consultait au préalable le programme télé (le Télérama même, je vous rappelle que je ne suis rien qu’une sale bobo) et on optait pour le programme qui nous semblait le plus adapté. Inutile de vous dire qu’il fallait passer ensuite au stade de la validation-négociation avec le parent qui actait (ou non) notre choix. 
Bon, j’exagère un peu mais chez moi, quand même on ne zappait pas. 
Devenue adulte, je peine à zapper (la force du conditionnement que voulez-vous) mais croyez-moi, il y a des moments de ma vie de parent que je voudrais bien mettre sur avance rapide. Au minimum. Voire changer de chaîne. 

Note de l’auteur : oui évidemment, il y a aussi tous ces petits moment qu’on voudrait mettre sur pause ou enregistrer pour ne jamais les oublier, pour qu’ils restent gravés, pour que jamais on ne perde l’image. Tout en sachant qu’elle est presque déjà envolée et qu’elle ne reviendra peut-être jamais. MAIS ça faisait niais alors je n’ai pas tenu à le préciser. 




Bref, reprenons ensemble ces petits moments de vie de parents qu’on aimerait zapper. 
Parce qu’il y en a, soyons honnêtes, et j’en oublie probablement alors n’hésitez-pas et ajoutez-en !


L'apprentissage de la marche


Oui oui, Primi c’est mignon, vraiment. Et les premiers pas sont systématiquement très très très émouvants. Promis même au 4ème on est content, on filme et on envoie la vidéo à la terre entière. A un détail près : on ne l’intitule plus « Les premiers pas de Grominou » mais « Libéréééééée Délivréééé » ou « les ennuis commencent » (au choix). 
Nan mais c’est sympa la marche mais si on pouvait passer en accéléré tous ces moments où ils marchent les jambes raides et l’air determiné, tirant de tout leur poids de gros bébé sur notre index menaçant de se déboîter, ça serait plutôt bien non ? Et ces moments où ils titubent comme des enfants bourrés (qu'ils sont) PILE près du coin hyper coupant-acéré-flippant de la table basse non protégée (hé ho, on n'est pas des Primis quand même!!)


La propreté

Non parce que je ne sais pas QUI aime éponger du pipi (ou pire) partout dans la maison en arborant un GRAND sourire tout en disant "ce n’est pas grave du tout mon petit chéri, la prochaine fois tu iras vite vite sur le pot, le POT, le P.O.T comme Tchoupi hein ? Tu vois ? TU VOIS BIEN DE QUOI JE VEUX PARLER NON ???" (puisque ça fait 3 mois qu’on se farcit Tchoupi le relou va sur le pot dès qu’on lui en parle ou Petit Ours Brun a pigé illico qu’il fallait faire son caca dans le pot). La propreté c'est relou, disons-le. Relou et un brin stressant à l'approche du mois de septembre aussi.



Les nuits de merde


J’aurais pu les mettre en premier en fait. La nuit de merde sérieux, j’aurais bien aimé zapper. Ou réduire un peu la durée du film quoi. A quelques mois (je ne suis pas trop difficile) plutôt que quelques années. Je ne sais pas moi, on pourrait se dire qu’on a un ratio de môme qui dort mal et qu’ensuite on peut zapper le reste. Ça serait super équitable rapport au fait que bien souvent on se tape aussi les non-grasses matinées. Qu’on voudrait bien zapper aussi d’ailleurs. Cette petite tranche 6h-9h, on peut la passer en accéléré ?
Les nuits de merde c'est pire que tout. Tu es un zombie, tu hurles après tout le monde, tout va de travers. On les vire. Sérieux, on les vire.

Les heures passées dans les salles d’attente du pédiatre/du médecin. 

Entre toux dégueu et miasmes du voisin. Entre l’Astrapi de 1992 (souvenirs souvenirs) et un Auto-Moto déchiqueté par un enfant adepte des belles bagnoles. Ces heures à regarder sa montre en se disant que c’est pas possible d’y passer sa matinée (hé si), à tenter d’occuper en silence un enfant malade qui geint comme un Mâle atteint d’une grippe d’homme (un rhume donc). Ces heures à organiser intérieurement les journées de garde « enfant malade » en imaginant mille scénarios possibles. Ces sms envoyés « otite bilatérale, antibio, bordel c’était sûr ». On voudrait bien les zapper et zapper avec elles toutes ces heures d’angoisses et d’incompréhension de « qu’est ce qu’elle a ? » et ces tentatives de comprendre un peu pourquoi, de ne pas vouloir se contenter d’un « c’est comme ça».

On pourrait s’il vous plaît zapper aussi toutes ces (je peux être vulgaire ?) PUTAIN d’heures de ménage dans les chambres nainesques. 

Personne ne nous avait prévenu là-dessus, je proteste. On m’avait dit « la grossesse c’est chouette mais tu vas en chier pour l’accouchement, les premiers mois COURAGE et adieu ta vie d’avant, dors parce que c’est terminé pour toi le sommeil et n’oublie pas de regarder ta peau du ventre elle va se transformer en flamby-jelly ». Tout ça, j’étais prévenue et même si certaines choses ont été dures à accepter (le sommeil flamby surtout), j’ai réussi à les digérer. MAIS LE BORDEL DES CHAMBRES ? SÉRIEUX ? Il faut prévenir les gens. Ne demandez pas de cadeaux de naissance, de jouets pouêt-pouêt pour le bain ou des mobiles à la con attrape-poussières, demandez des coffres pour stocker, pour camoufler, pour pouvoir, à défaut de zapper, balancer tout leur bordel dans un truc fermé. 

On pourrait aussi, si on va par la, zapper les trajets. 

En voiture, en avion, en train aussi. Parce que même si, de temps à autre (et l’âge – et les tablettes – aidant) on arrive à voyager sans avoir envie de se coincer la tête dans la vitre la majorité du trajet, force est de constater que tout trajet avec des enfants est pour le moins un brin énervant. Déjà il faut charger la voiture (ou faire en sorte de ne pas avoir trop de valises AH AH AH) sans se fâcher et sans rajouter à la dernière minute trente-huit petits sachets. Puis, une fois que tout le monde est installé, sanglé (un peu de sueur sous les aisselles après cette épreuve du siège auto), il faut rouler et les OCCUPER. Bin oui, on vous avait pas dit ? Avoir un enfant c’est devenir GO. Gratis. Passer 8h de bagnole à faire le DJ,  à gérer les goûts musicaux (de chiotte) des nains et à proposer un petit bonbon pour passer le temps ou un jeu à la con pour passer le temps (again), c'est quand même pas une vie.
Ah si, pardon, on me dit que je l'ai choisie cette vie de parent. Gulp.



On zapperait bien aussi :



  • Les courses tri-hebdomadaires pour cause de manque vital de petits suisses ou de couches taille 4. OU le Divin-Nutella-Huile-de-Palme. Voire PIRE : le Pringeuls (du Mâle)
  • Les godasses partout. En 24/25/27 (elles sont trop petites songeons à les ranger)/28/29/30/31. Partout. Pleine de terre sèche. Une sous un lit, lancée par une fashionnista agacée de ne pas savoir faire ses lacets. L'autre dans l'entrée, flemme de la ranger.
  • Les HOUSSES DE COUETTES à remettre. Avec les alèse, les draps housse, les serviettes éponge parce que l'alèse déconne sévère. Les lits superposés, les couettes Oui-Oui "MAIS JE VOULAIS LA COUETTE REINE DES NEIGE MOUAAAA".
  • Les lessives. On ne rigole pas, j'ai parfois envie de les envoyer à l'école en slip. Parce que j'en ai marre de retrouver le lendemain matin dans la machine des trucs que j'ai rangé la veille en pestant.
  • Le vomi. Sérieux dans la série "JE PEUX PAS JE PEUX PAS" le vomi atteint le grade ultime. Avec les poux. Ah oui les poux si on pouvait zapper les poux je prends aussi. Et les verrues. Les IMMONDICES quoi. Virez-les moi.
  • Les verres d'eau à éponger, les spaghettis à ramasser, le chocolat sur les murs à nettoyer (coucou Nano). Les petits morceaux de papier découpés au sol. La colle UHU (à 1000 euros le tube) ouverte et séchée sur le plancher. Les conneries quoi. 




On zapperait bien tout ça, oui, faut le dire. On mettrait évidemment bien sur pause les câlins serrés et les moments où on s'arrête entre deux portes pour les regarder jouer en se disant niaisement que voilà, on touche du doigt le bonheur. On se dit souvent que ça file trop vite, si si je vous assure, c'est un truc de vieux parent ça, de dire "vous verrez ça file trop vite" (perso j'avais envie de décapiter ceux qui me disaient ça mais BORDEL c'est vrai). Mais c'est bien que ça file en fait. On fait ainsi le tri entre le chouette et le moisi.
Ne reste que le chouette (et un arrière-goût de moisi, ok j'avoue).
Ne reste que le chouette et les raisons pour lesquelles on se lève la nuit.



9 févr. 2021

Ils mangent tous les quatre


Parlent de Minecraft
De la conférence stop à la drogue qui était "impressionnante mais importante"
Du Vendée Globe et de l'ISS
D'une vidéo tik tok et de la neige
De qui terminera la salade de carottes
Du nombre de parts à couper de la dernière pizza à partager
Du dernier polar et qui était le coupable
Du tome de Naruto qu'il manque
Des edamame qui n'étaient probablement pas assez nombreux.
Des pays qu'ils aimeraient visiter et le Japon et l'Islande pourquoi pas.
Des lunettes qu'elle doit porter ça va finalement vous savez.
De l'eau, la cruche est vide, c'est toi qui l'a vidée tu la remplis
Du code java et des peluches qu'on préfère.

Ils mangent tous les 4 et préfèrent parfois ça, même si le ton monte même s'il n'y avait pas assez à manger pour le grand et trop pour la petite.

Ils se suffisent parfois à eux même nous dit-on et tant mieux non parce qu'ils ont déjà eux sur qui compter.

Ils mangent tous les quatre et je suis là sans l'être parce que finalement peu importe qui les a fait naître ensemble, ils ont construit sans nous des souvenirs qui resteront je ne saurais dire lesquels mais probablement ceux dont je ne me souviendrai pas.


Ils mangent tous les quatre et en revanche je crois, je crois que je me souviendrai de ça...

8 mars 2018

Qu'est ce que ça m'enlève à moi?

Tu allaites à la demande, nuit et jour. Depuis dix-huit mois.
Tu donnes le biberon.
Tu refuses qu'elle ait une tétine.
Tu portes en Babyborn face au monde.
Tu ne regardes pas les étiquettes des petits pots.
Tu ne vas qu'au magasin bio.
Tu le portes dans le dos pour te balader alors qu'il a 4 ans.
Tu es mariée et heureuse.
Tu la laisses à la garderie matin et soir.
Tu travailles 40h par semaine.
Tu refuses de leur acheter des trucs Hello Kitty.
Tu laves tes couches le week-end.
Tu ne travailles pas.
Tu les prives de dessert s'ils ne mangent pas leur plat.
Tu es seule.
Tu as choisi leur activité sportive à leur place.
Tu les mets à la cantine deux fois par semaine alors que tu ne travailles pas.
Tu achètes des jouets, plein de jouets.
Tu es en couple et malheureuse.
Tu n'autorises pas la télévision.
Tu les emmènes au théâtre pour "la culture".
Tu passes trois jours à organiser un anniversaire Harry Potter.
Tu manges devant la télévision avec eux.
Tu ne donnes un bain qu'un jour sur deux.
Tu as affiché la liste des produits contenant des substances dangereuses.
Tu as une poussette hors de prix et ça te fait plaisir.
Tu refuses qu'ils se salissent au parc.
Tu les laisses veiller jusqu'à 23h.
Tu prépares des plats équilibrés.
Tu continues à la laisser dormir dans son lit à barreau alors qu'elle a presque 3 ans.
Tu ouvres un plat de lasagnes déjà tout fait.
Tu exiges beaucoup plus de tes enfants que moi.
Tu les laisses dire des gros mots.
Tu as autorisé les baskets Spidermachin qui clignotent.
Tu as mis ton fils malade chez la nounou parce que tu avais une réunion importante au boulot.
Tu n'arrives pas à les laisser à qui que ce soit.
Tu passes ton mercredi après-midi à faire des cookies ou des activités manuelles avec eux.
Tu ne peux pas t'acheter une paire de chaussures sans culpabiliser, parce que l'argent qui rentre n'est pas le tien.
Tu es sur ton smartphone au parc.
Tu pars tous les ans une semaine en amoureux en laissant tes enfants.
Tu as arrêté de travailler car tu n'en pouvais plus.


Tu ne leur parle pas comme je parle aux miens.
Tu as fait des choix qui ne sont pas les miens.




Tu sais quoi?
ça ne m'enlève rien à moi.
Ce que tu vis, ce que tu décides, cela ne m'enlève rien.
Du tout.

Alors même si parfois j'ai envie de dire.
Je ne dis rien.
Je me tais.

Ce n'est pas évident mais je m'efforce de me demander "ça m'enlève quoi à moi?" à chaque fois que mon regard accroche quelque chose que je ne fais pas de la même façon. Un mot, un geste, une manière de faire.
Généralement la réponse est "rien, ça ne m'enlève rien". Tu peux faire comme tu veux, ça ne m'enlève rien. Au contraire, tu m'apportes et tu m'enrichis.
Mais tu ne m'enlève rien. Car je fais comme je veux. Comme je peux. Mes choix sont mes choix. Ils sont là. Ils sont assumés. Par moi. Par ma famille. Ils ne regardent que nous.

Je n'ai pas l'impression d'être contre les autres mères. J'ai plutôt le sentiment que nous avançons ensemble. Certaines trouvent peut-être que je n'avance pas aussi vite qu'elles.
Certaines pourront marcher à mes côtés, c'est plus évident d'avancer quand on peut papoter.

Peu importe ce que nous sommes, peu importe comment nous faisons.
Tant que reste l'amour pour eux. Tant que nous lie cette tendresse.


Tant que restent les raisons pour lesquelles nous sommes devenues mères, ou les raisons pour lesquelles nous ne le sommes pas.

26 oct. 2017

Se souvenir

C'est Ezabel qui le disait je crois, même si je ne retrouve plus où.
A un moment, on sait que ce qu'ils vivront désormais fera partie intégrante de leur vie.
On sait qu'ils se souviendront. De quoi? De qui? Peu importe. Mais ce qui peut nous paraître anodin ne l'est peut être pas et ces moments passés à leurs côtés sont ceux qui resteront ancrés jusqu'à la fin.

Que restera t-il de ce que nous faisons, de ce que nous disons, de ces mots échangés, des chansons murmurées?
Que garderont-ils des virées piscines, des engueulades pour des salles de bain inondées, des tristes chagrins pour des jouets cassés.

J'essaie parfois de me souvenir du premier souvenir mais bien souvent ce sont les photos que je m'approprie, bien plus que de réelles sensations. De ces premières années ne reste rien de concret, rien de palpable, que la certitude que ces années furent heureuses, puisqu'on me le dit, puisque je le vois, puisque je le sens.

Ils se souviendront, peut être, maintenant, de leurs chambres respectives et des nounours de leur enfance. Ils se souviendront, probablement de certaines odeurs qui leur rappeleront, dans quelques années un petit "je-ne-sais-quoi" nostalgique.

C'est difficile de savoir.



J'avais envie de m'y replonger dans ces premiers moments, en essayant de mettre le doigt sur ce dont je me souviens vraiment. Cinq souvenirs d'enfance, les plus justes et les plus marquants, comme pour les inscrire à jamais.


- J'ai trois ou quatre ans, probablement, puisque je suis en petite section. J'ai dans la poche un catalogue minuscule de Barbie. Que la directrice m'a confisqué parce qu'on ne ramène pas ça à l'école. Je suis d'ailleurs dans son bureau parce que j'ai refusé d'aller manger à la cantine.
"Mon papa va venir me chercher parce qu'on part à Paris". J'ai insisté, j'ai juré que c'était vrai, j'ai pleuré. Je suis assise, toute petite, sur une chaise un peu trop haute, je vois le catalogue de Barbie dans les mains de la directrice qui tente de joindre mes parents.
C'est vendredi prochain que tu pars à Paris Marie.
Alors je fonds en larmes et elle me rend mon catalogue. Je remonte les allées de la cantine en lui tenant la main et je vais manger avec elle. L'après midi, nous ferons du triangle en musique.


- J'ai cinq ans, bientôt six et je suis au Cp. Je suis de fin d'année bien entendu et je suis la plus petite. Comme je sais lire, aujourd'hui je suis passée au Ce1. On m'a changée de place, je suis dans le rang de gauche, à côté d'un certain Jérôme qui ne me prêtera jamais sa gomme et qui nous fera avoir zéro en maths puisqu'il copiera sur moi (alors que j'avais complètement faux, je vous rappelle que je suis une buse en maths) sans jamais se dénoncer. Mon livre de Français est ouvert et on me demande de lire le texte et de faire les deux flèches bleues. La maîtresse passe aux autres niveaux, nous sommes 20 en classe, du Cp au Cm2, le bonheur des petits villages.
Je lis le texte. Et je ne trouve pas les flèches bleues. Je ne comprends pas de quoi elle parle.
Et pendant de longues minutes qui m'ont parues des heures, j'attends, je cherche.
Je n'ose pas lever le doigt, je n'ose pas faire un geste ni proférer un son, je n'ose pas demander, je n'ose même pas tousser. Tétanisée.
Ce qu'on a le droit de faire ou pas, je n'en ai aucune idée. Je suis désemparée.
Je me souviens encore d'avoir regardé toute la classe. De m'être demandé ce que je faisais là.
Et d'avoir attendu, l'air concentré, abîmant mes yeux sur la page pour trouver ces flèches bleues.
Qui étaient en fait de petits symboles à côté des questions de lecture. Bêtement. Soulagement.


- J'ai six ans et mon père nous a rapporté d'un congrès en Egypte des tee-shirts avec des hiéroglyphes. Un jaune et un rose pour ma sœur et moi. Nous les adorons. C'est bien simple, je pense que ce tee-shirt arrive ex-æquo avec la chemise de nuit Malabar que Maman nous a trouvé à Troyes. Sauf que ce matin, nous ne trouvons pas nos tee-shirts avec ma petite soeur. Nous fouillons, nous réclamons. Pendant plusieurs jours, le mystère demeure et même ma mère ne parvient pas à remettre la main dessus (c'est dire).
Nous les avons retrouvé dans le bac à torchons, près des chaussures et du cirage. Inutile de vous dire que nous avons pleuré et que nous nous en souvenons encore toutes les deux.
C'était Mamie la coupable et je me suis promis de ne jamais transformer un vêtement des enfants en chiffon à chaussures.

- J'ai neuf ans, probablement et je passe ma première nuit à l'hôpital sans ma maman. Nous sommes trois dans la chambre. Une grande dont j'ai oublié le nom, une petite Gwenaëlle qui a 5 ans et moi. J'ai neuf ans et je n'aime pas dormir toute seule à l'hôpital, même si ma mère est restée jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus rester. Je suis dans mon lit, le plus à droite en rentrant et la petite est à côté de moi. Elle a une girafe pour dormir, un truc qui lui envoie de l'air parce qu'elle a une mucoviscidose et qu'elle peine à respirer. J'ai neuf ans et j'ai compris que la petite à côté de moi ne les aurait peut être jamais. Je ne dors pas cette nuit là, j'écoute la respiration difficile de ma voisine et je veux juste qu'elle ne meure pas.
Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu dans le noir, combien de temps nous avons chuchoté avec la grande du bout, combien de fois l'infirmière est venue nous dire qu'il fallait dormir mais j'ai le souvenir d'une longue et triste nuit.
Je ne sais pas non plus ce qu'elles sont devenues, elles qui vivaient là, moi qui ne suis pas restée si longtemps, moi qui ait eu la chance, finalement, de m'en sortir quelques années après. Je ne sais pas mais je pense souvent à elles.


- Et puis ce dernier amas de souvenirs en vrac, qui sont finalement de plus petits moments. Qui sont finalement ceux qui m'ont construit. Ceux dont je ne me souviens plus très bien mais qui laissent dans la bouche un arrière goût sucré. Ceux dans lesquels le cerveau pioche, de temps en temps.
Les glaces banane-chocolat alors qu'on devrait être au lit, sur la plage en Corse.
Les spirales anti-moustiques qui se consument sous nos yeux pendant que les grands parlent et qu'on se love sur les genoux d'un parent.
Les veillées de Noël quand on attend tous les trois sur le canapé  en regardant des Tex Avery.
Les descentes des escaliers sur des vieux matelas et les histoires de Barbie assises sur le béton.
Les cabanes, encore et encore, les virées dans les égouts et les remontées de ruisseau en bottes.
L'école de ski que l'on déteste et les yeux qui cherchent sur les pistes la combinaison jaune et bleue de ma mère.
La trouille, la nuit, et les mains qui se tiennent. Les livres lus sous la couette avec le doigt qui reste appuyé sur la petite lumière du réveil. Les promenades en anorak pour casser les flaques. Aller à l'école à pied et marcher dans une bouse. Revenir couverte de fourmis et finir dans un bain en pleurant qu'elle vont nous dévorer.
Mon père qu'on vient chercher au milieu de la nuit parce qu'un homme est allongé sur la route nationale, privilège d'être médecin. Les maux de ventre tard dans la nuit, seule à attendre que ça passe. Ma trouille de la mort qui me frappe de plein fouet, souvent, très souvent, que je mets de côté mais qui me réveille, inlassablement.
Les sorties cinéma intello de ma mère, où nous passons trois heures à nous regarder en levant les yeux au ciel. Pour entendre ma mère nous dire à la sortie "c'était superbe non les enfants?".



C'est drôle comme je me rends compte que les souvenirs qui restent ne sont pas les plus drôles. Ce sont ceux qui m'ont marqué parce que j'en ai tiré quelque chose, parce qu'ils ont continué à me trotter dans la tête et qu'ils m'ont aidée/forcée à prendre conscience, à grandir.
C'est cela qui reste finalement.
Le bon, le drôle, le rigolo, on le porte en nous, il nous accompagne.
Le triste, le poignant et l'émouvant nous force à avancer et nous aide à devenir ce que nous sommes.

Ce sont des souvenirs qui restent, qui resurgissent à la faveur d'une odeur ou d'une discussion, des souvenirs précieux.
Je n'aurais pas parié sur certains, d'autres s'imposent à moi et je suis certaine d'avoir oublié des choses qui, pourtant, sur le moment, m'avaient fait promettre de ne pas les mettre de côté.

Parfois je me demande ce dont ils se souviendront et j'ai beau me dire que notre rôle est aussi de leur permettre de se construire de jolis souvenirs, je sais pertinemment que tout cela ne dépend pas de moi. Ils vivent seuls les choses, et les ressentent comme jamais personne ne pourra les ressentir.
C'est en cela qu'avoir des enfants est merveilleux. Rien de ce que nous vivons tous les six n'est identique. Rien.

Article en vrac, comme souvent, comme toujours quand j'essaie, pendant mes quelques minutes de répit, de mettre des mots.
Mais vous avez pigé, comme souvent, comme toujours.

29 juil. 2017

La faille

(Ce texte a été écrit il y a quelques temps - j'ai juste eu du mal à le partager)


Ce soir ma vie a changé 
Ce soir pendant dix peut être quinze minutes (mais peut être étaient-ce juste cinq ?)  je ne t’ai pas trouvée. Nous ne te trouvions pas. Nous ne te trouvions plus. Alors que tu étais là, l'instant d'avant. 

J’ai soulevé des draps, j’ai regardé sous les meubles, j'ai crié. J'ai ouvert, nous avons ouvert , les larmes au bord des yeux et le cœur en miettes, la piscine, nous attendant à te voir noyée.

J’ai couru dans les rues en hurlant ton prénom.
J’ai pensé “c’est ici, c’est maintenant que tout s’arrête”.
J’ai hurlé “mon bebe” dans ma tête. Plus fort que ça. Je ne m'entendais plus hurler.

J’ai dit “ Tu vois, tu vis en te disant qu'il y a un instant où tout bascule et c’est là. C'est maintenant.

Comme si on n’avait fait que vivre en sachant que ce moment arriverait.

J’ai eu peur putain j’ai eu peur.
De ne plus jamais te voir, de ne pas avoir imprimé ces derniers moments. De ne plus me souvenir, de ne plus te sentir. 
Sans coupable.
Juste parce que.

Ce soir je t’ai perdue de vue 10 Minutes.
On t’a cherchée.
On a hurlé
On a eu peur bordel, peur de l’horreur,  peur de l’infame qui peut arriver. Et qui aurait juste commencé comme ça.

Ta vie brisée
Nos vies brisées.

J’ai cru te perdre ce soir et je me suis dit, ça y est, c’est à ça que ça ressemble.
Je n’y suis pas encore mais je l’entrevois.
Je le devine.
Je ne veux pas,

J’ai cru te perdre ce soir
Et me perdre.
Il n’y à rien de pire je crois. J’ai senti monter l’indicible, j’en tremble encore crois moi. 

Et le pire tu sais quoi ?
C'est que ce n'est probablement pas la dernière fois.

19 mai 2017

Dix ans de maman

Demain.
Dix ans de maman.

Dix ans putain.
On a visité ton futur collège aujourd'hui.
Mon bébé. Mon petit. Mon grand. 

Dix ans et je ne sais même pas comment ça a pu passer si vite. 
Je n'ai pas pu tout retenir de toi et ça me rend déjà malade d'avoir oublié.
Je me souviens de ta passion pour les tracteurs. De tes premiers pas.
De ta trouille de la mort. De ton premier lit de grand. De ta main sur la tête de ton frère "ça va aller".
De tes levers pendant des mois à 5h45, de nos levers "chacun mon tour" en alternance (ou presque). De tes heures de lecture, des tonnes de BD, de ton amour pour les blagues, de nos regards échangés "relou le nain non?". De vous deux, vous trois, vous quatre. Jamais vraiment tout seul mais tu me le dis souvent, je suis content qu'ils soient là.
De ta tristesse parfois, quand les autres ne comprennent pas. De nos parties de jeux de société. De nos soirées. 
Des bribes de nous.
De tout ce que les parents connaissent, des choix à faire sans savoir si c'étaient ceux-là, des angoisses de te laisser, des angoisses d'avoir mal-fait.
Dix ans.

J'ai toujours la trouille de mal faire, d'autant plus maintenant que tu avances comme un grand, d'autant plus que tu lâches ma main de plus en plus souvent.
C'est ainsi que ça doit être, ça ne me fend pas le coeur, loin de là, je n'ai même pas de nostalgie, pas encore, mais je me dis que ça ne reviendra pas. 

Je ne sais pas si j'avais imaginé que tu sois comme ça.
A chanter "Société tu m'auras pas", tout en construisant des voitures à énergie solaire.
Je n'avais pas pensé une seule seconde à ce que tu allais être. Toi.

Dix ans demain et tu me ressembles sans me ressembler.
Tu captes comme si on n'avait pas toujours besoin de parler.
Et on parle. Tellement. Trop. Probablement.

C'est marrant comme chacun de vous quatre porte en lui quelque chose d'inconnu.
Comme une variable ajustable.
C'est étrange et en même temps je suis tellement heureuse que vous soyez vous, différents, individus.

Je suis fière de toi, dix ans c'est pas rien.
Je suis fière de ton père et de moi, dix ans c'est pas rien, probablement que le boulot n'est pas parfait mais j'ai envie de me dire que tu pars avec de la confiance, de l'humour et de l'envie d'avancer. Que tu marches en sachant qu'on est juste derrière toi.
Qu'on n'en sait pas forcément toujours plus, mais qu'on ose te le dire.
Qu'on fait toujours au mieux pour toi, même si ce n'est pas toujours facile.
Qu'on ne peut pas tout résoudre, qu'on ne pourra pas tout faire, que les gens seront ce qu'ils sont et qu'il faudra souvent faire avec. 

Qu'on se plante, certainement.
Que tu te planteras, évidemment.
Mais que ça n'est pas l'essentiel.

Dix ans et je me souviens d'avoir dit.
Je me fous de comment ils seront, je veux juste qu'ils soient gentils.
Peu importe le reste. Vous l'êtes.

Voilà, demain cela fait dix ans,
Dix ans que je suis maman, et ils avaient raison, le temps file.
Pas assez vite quand on commence, et finalement je me retourne et c'est fini. 

Merci d'être ce que tu as choisi.
Merci d'être aussi chouette que promis.
Merci de dormir aussi.

7 oct. 2016

Et toi, comment tu vas ?

Ce serait mentir que de vous dire que j'ai beaucoup de temps pour moi.
La preuve ?
Au choix :

- Les papiers procrastinés au nom d'une quelconque phobie administrative
- Les copines que je dois rappeler depuis le jeudi de la rentrée
- L'abus de café, de courses au drive et de reblochon une fois le week-end arrivé.



Mais ça serait vous mentir que de vous dire que je ne suis pas heureuse.
Je le suis.
Malgré les allers-retours à la con (mais qui m'a fichu Thonon aussi loin de Paris).
Malgré les nains qui me manquent et mon Mâle aussi. Qui me manquent je peux pas vous dire combien mais vous savez.
(bon, ok je dors seule et donc plutôt bien trois nuits par semaine, j'avoue).

Bref, je prends beaucoup de plaisir à être dans l'équipe de la Maison des Maternelles, à déambuler parmi des sujets que je n'ai jamais cessé de traiter, à écouter les mères (et les pères) parler, à être la voix des réseaux, à être dans ce monde de la parentalité que j'aime plus que tout. Et puis, il faut le dire, j'ai une équipe super chouette, super saine et super normale (ouf).

non et puis quand même j'ai vu Anaïs Delva quoi (huhu)






Voilà, c'est dit, j'aime ma nouvelle vie.
Les enfants râlent et moi aussi j'ai les larmes aux yeux quand arrive le dimanche soir.
Quand je me farcis ma voiture, puis mon train et encore un peu de taxi.
Et puis je me dit que quitter sa zone de confort c'est bien aussi.
Que les hôtesses de l'air (coucou Anne) le font aussi, de laisser leurs enfants à leur père quelques nuits et que MINCE ALORS, il s'en sort aussi bien que moi (voire mieux si j'en juge les heures de coucher les soirs où je ne suis pas là).
Que j'ai donné pendant 9 ans, tous les jours et toutes les nuits alors que je peux bien, un peu, les laisser aussi (mais pas trop hein, je suis quand même un brin mère poule).
Alors oui, il faut accepter de déléguer, accepter de ne pas maîtriser. Il faut que je trouve aussi de quoi m'occuper après 20h, parce que mine de rien, les nains, ça occupe les soirées.
Et j'ai un mâle en or qui jamais, jamais, ne me fait le moindre reproche. Et ça, croyez moi, ça compte. Il gère sans râler (d'autant que les nuits sont vraiment pourries). Comme je le ferais pour lui.



bon je vous partage mon fou rire de la semaine.
A priori blague qui fait surtout rire les mamans (après tests sur PLEIN de Mâles qui répondent "j'ai pas compris") à tester chez vous! 

Alors oui, c'est vrai, j'ai moins de temps pour Hello-famille (mais j'ai une associée qui déchire).
Et oui, effectivement, mon article sur le Canada avance plus lentement que prévu.
Mais bon, soyons francs, je n'ai pas l'intention de faire des heures sup' pour ça, j'ai plutôt envie de profiter d'eux et de faire des parties de Master Mind (même si je n'aime pas trop trop ça).
Et je retrouve vite mon ton hystérique quand il s'agit de gérer les repas, je retrouve vite ma position "planche sur 10 cm de large" la nuit entre Nano et un autre nain non identifié qui a fait un sombre cauchenoir fort mytho.

Je reviens vite, c'est promis, j'ai un article sur le Canada avec 4 enfants à publier et puis un petit Multi Vs Wondermaman parce que je me suis laissée entendre dire que Georges vous manquait...

1 juil. 2016

De la classe (maternelle) à la maison (des Maternelles)

Je fais partie de ces gens qui n'ont jamais vraiment su pour quoi ils étaient faits.
Je disais à mes parents "quand je serai grande, je voudrais présenter Envoyé Spécial". En toute humilité. Parce qu'il me semblait qu'un métier où on ne faisait que parler était un métier idéal pour moi.
J'ai fait des études plutôt correctes.
J'ai fait un bac S, on ne sait jamais. Avec 5,25 de moyenne en Mathématiques en terminale, tu as raison, "on ne sait jamais".
J'ai fait une hypokhâgne parce que je ne savais pas quoi faire. 
Je n'ai pas passé les concours des écoles de journalisme parce qu'elles étaient toutes payantes ou presque et qu'il était hors de question pour moi de faire raquer mes parents.
J'ai fait un bi-DEUG anglais/histoire parce que le prof me plaisait.
J'ai eu ma maîtrise et puis j'ai fait de la science-politique en Sorbonne (comme on dit) parce que je ne savais toujours pas quoi faire.
Pis j'ai fait de l'audiovisuel parce que finalement le documentaire me plaisait bien.

Enfin j'ai passé le concours de professeur des écoles parce que ça me semblait coller avec ma passion pour le bavardage. Parce que ça me paraissait être un chouette compromis, pas trop bien payé mais plutôt sympathique. 

Sont venus les enfants et j'ai ouvert ce blog en 2010.
Il a pris de l'ampleur, pas démentielle mais suffisamment pour que je puisse écrire à droite et à gauche, suffisamment pour que je puisse mettre en pause ma carrière dans l'éducation nationale (mouahahaha) tout en élevant mes enfants. 
Depuis 6 ans, j'écris pour les parents, pour les mamans, grâce aux parents, grâce aux enfants. La parentalité est devenue ma sphère de prédilection, parce que j'en suis, parce que j'ai une tendresse toute particulière pour ce que nous sommes devenus.

Et voilà que cette passion pour la parentalité va devenir un vrai métier.
Il y a quelques mois, on m'envoyait un mail pour me dire "on a pensé à toi".
J'ai tourné un pilote, je me suis prise à imaginer.

Pas que je sois très télé, d'ailleurs je ne suis pas du tout télé.
Mais j'ai envie de penser que ce média reste un vecteur essentiel pour faire passer des choses, pour dire des choses. Surtout aux mamans, surtout aux parents. 

Alors voilà.
L'année prochaine, je serai dans vos télés. Le matin, dans une émission qui va s'appeler "La Maison des Maternelles" et je retiens un "hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" mais quand même je le suis.
Ma mère me dit "ça va, c'est pas avec Hanouna" (merci maman)
Ma grand-mère me dit "tu aurais pu postuler pour Thalassa quand même" (merci mamie)


Je serai chargée de relayer ce qui se dit sur les réseaux, les questions qui se posent, les commentaires, les idées, tout ce que les téléspectateurs/trices connecté(e)s auraient à partager.
Je suis honorée de le faire, d'être "votre" voix, parce que c'est fondamentalement ce en quoi je crois. 

Voilà, je peine à y croire parfois, à me dire que je vais devoir partir 3 jours de chez moi pour le faire même si le Mâle m'encourage et que les nains sont plus que RAVIS de rester trois jours avec papa (et les soirées pizza). Alors oui, ma vie va changer, je vais en bouffer du train et de l'avion, mes enfants vont me manquer et mon mec avec. MAIS. On n'a qu'une vie et très sincèrement, ce boulot est juste pour moi comme un aboutissement de ces années à cogiter, à écrire et à (trop) parler (peut-être) de parentalité. Pas vraiment une reconnaissance, non. Mais plutôt comme un "ça avait un sens".
Je suis heureuse de faire partie de cette nouvelle équipe qui, en toute honnêteté, est juste normale et humaine.





EVIDEMMENT, je vais juste être relou avec mes appels à témoins parce que j'ai juste envie de vous voir sur le plateau (héhéhéhé) alors en voilà déjà quelques uns et puis je ne manquerai pas de les relayer sur mes réseaux en attendant de créer les comptes réseaux sociaux dédiés à l'émission.

Si vous êtes concernés, faites un petit mail de ma part à l'adresse indiquée, ça serait super chouette de se voir et de boire un café !

Mais pourquoi tu pleures ?
Votre bébé a connu une période de pleurs inconsolables. Vous avez tout tenté. En vain.  Vos nerfs et votre patience ont été mis à rude épreuve. Venez partager votre expérience sur le plateau de la Maison des Maternelles.
Nous contacter par mail à maisonmaternelles@2p2l.com


Papa à l’accouchement : oui ou non ?
Vous êtes un futur papa. Vous ne voulez pas assister à l’accouchement de votre enfant, du moins pas jusqu’au bout. Une première expérience vous a laissé de mauvais souvenirs ou encore, vous estimez que ce n’est pas votre place… Venez témoigner sur notre plateau. Merci de nous contacter à   maisonmaternelles@2p2l.com


Sexualité pendant la grossesse 
La grossesse a bouleversé la sexualité de votre couple. Vous avez eu du mal à accorder vos désirs ou au contraire, vous avez trouvé un terrain d’entente inattendu. Venez partager votre expérience sur le plateau de la Maison des maternelles. Contact : maisonmaternelles@2p2l.com

Accoucher sans péri
Vous avez accouché sans péridurale, par choix, ou vous préparez à le faire. Pourquoi avez-vous pris cette décision ? Comment vous êtes-vous préparée à la naissance « physiologique » ? Vous sentez-vous soutenue par votre entourage et par l’équipe de la maternité ? Venez nous en parler sur le plateau de la Maison des Maternelles, sur France 5. Contact :  maisonmaternelles@2p2l.com

On est dans le caca !
Brunes, jaune d’or, vert, moulées ou liquides… L’apparence des selles de votre bébé est au cœur de vos conversations, en famille ou chez le pédiatre. Vous vous inquiétez, on vous rassure, vous demandez l’avis des uns ou des autres pour mieux « décoder » cet indicateur de la santé et du bien-être des tout-petits ? Venez en parler avec nous sur le plateau de la Maison des maternelles. Contact:  maisonmaternelles@2p2l.com

Mon nouveau-né est incroyable !
Il vous a regardée, vous à reconnue, a cherché tout de suite à échanger avec vous… Vous avez eu l’agréable surprise de découvrir à quel point votre nouveau-né était proche de vous et déjà avide de découvrir le monde. Venez nous raconter ce qui s’est passé entre vous sur le plateau de la Maison des maternelles. Contact : 


Sinon, je tenais encore une fois à remercier tous les petits yeux qui lisent ces mots, si j'ai la chance d'avoir été contactée c'est parce que depuis des années vous êtes là, à rigoler, à me rassurer, à prendre de mes nouvelles, à me donner envie de partager. Voilà, c'est niaiseux mais faut le dire, un blog n'existe que parce qu'on a envie d'écrire et vous êtes ma principale raison de le faire (en plus de la sauvegarde de ma santé mentale).


Je reste toujours par ici, il y aura toujours de quoi bouquiner sur ma vie de maman, promis juré j'ai encore des choses à vous raconter.
Merci merci.

30 avr. 2016

Déjà fin avril...

Bin oui.
On a beau tenter de ralentir le temps, manifestement ça ne fonctionne pas et nous voilà déjà fin avril. Début mai presque.
J'ai des SMS inquiets de personnes qui me disent "han mais tu n'écris plus du tout sur le blog, ça va quand même?"

Oui ça va. Très bien même. Mais j'ai fait des choix.
Ces dernières semaines, j'ai beaucoup bossé, j'ai beaucoup couru et j'ai tenu à garder le reste du temps pour moi et pour mes enfants. Parce que le nain est chronophage, bien plus qu'un blog.


J'avais envie de vous donner quelques nouvelles, tout de même, parce qu'on a eu le temps de terminer la saison de ski, de se mettre les pieds dans l'eau et de faire des randos. Tout ça depuis mon dernier article. HUM.


Je prépare le marathon de Genève, et ça purée ça prend du temps

Cela fait 12 semaines, enfin 11, que je cours trois fois par semaine, suivant à la lettre le plan "finir un marathon en vie/avec le sourire/en 4h30. Pas que j'imagine un instant faire 4h30 (mon objectif secret étant 4h44 pour la beauté du chiffre.
C'est dur, vraiment, il faut le dire, de cumuler nains, boulot et entraînement marathon.
Je ne le referai pas de sitôt, c'est vraiment très très chronophage.
Je ne me sens évidemment pas prête (c'est le 8 mai) et j'ai depuis hier deux entailles sous les pieds, résultat de courses sous la pluie et d'ampoules non-vues et qui ont dégénéré. J'ai les pieds enturbanés de tulle grasse et les doigts croisés. Pas vraiment prête à renoncer à ce marathon que je prépare depuis 3 mois. Je n'ai pas de record à battre, pas grand chose non plus à me prouver, mais j'aurais du mal à renoncer. Un brin têtue je suis.



Enfin si mes pieds me le permettent je serai sur la ligne de départ le 8 mai à 9h45 et vous pourrez suivre ma progression de tortue hystérique sur facebook et twitter (normalement j'ai mis des conneries qui vont se publier automatiquement aux 10/21 et 30 km si j'arrive jusque là).









Pis après j'irai à la piscine. C'est bien la piscine aussi.



Je bosse (trop probablement) mais que pour des trucs chouettes

C'est ma faute je ne sais vraiment dire non.
Pis ya des fois dans la vie, on ne peut pas dire non.
Je bosse toujours beaucoup pour Hello-famille, il faut dire que c'est génial de voir que les parents sont aussi sympas, on récupère énormément de lieux d'hébergements kid-friendly (on peine d'ailleurs à tout mettre rapidement en ligne) et on repère du coup PLEIN d'endroits chouettes où passer nos vacances. Par ailleurs, on réussit à décrocher des envois de familles testeuses pour nos membres inscrits et ça me fait super plaisir de voir que quelques marques arrivent à comprendre que NON, il n'y a pas QUE les blogueurs qui ont le droit de partir en voyage gratuit, que les gens qui n'ont pas de blog peuvent aussi raconter et partager leur expérience. Bref, ça fait plaisir, les choses progressent. Je n'ai rien contre les voyages blogueurs entendons-nous hein (je n'en fais plus moi-même mais je comprends que les blogs le fassent) mais vraiment avec Hello-famille j'avais envie d'envoyer des gens qui n'ont pas l'habitude de partir comme ça.

Pour ceux qui sont sur Facebook, vous avez pu voir que j'ai récemment pris en charge la page Facebook d'Astrapi (que je vous invite donc à J'aimer). Super heureuse je suis (maître Yoda vous parle) car Astrapi c'est juste toute mon enfance.

Je continue également d'écrire pour Famili et pour vertbaudet, deux supports que j'apprécie énormément et avec qui j'aime beaucoup travailler.

J'ai également entrepris de retravailler mon livre "Voyager avec ses enfants" qui va être réédité sous un nouveau titre "En voyage les enfants" et avec une nouvelle tronche. Il sortira le 2 juin!

Le reste???
J'avoue je laisse un peu tomber le blog et je dis non à tous les partenariats ou presque.
Je sature.
Je ne dis pas que je n'en ferai plus mais un peu marre des démarchages/concours en tout genre. Je vieillis, que voulez-vous, et même un siège auto à tester ne me fait plus frémir d'envie.


Les nains vont bien, 
les vacances ont été un peu relous, ils n'ont pas arrêté de se prendre la tête et de se chercher mutuellement.
C'est ce que j'appelle le point "Arrête de me REGARDER" dès le petit déjeuner. Il y a des périodes comme ça où les nains sont relous, où on passe son temps à gueuler pour gueuler plus fort qu'eux, à hurler "ON NE CLAQUE PAS LES PORTES" et à soi-même claquer les portes.

Bref, ça va mieux, après 15 jours de nains non-stop je me suis promis de les coller 2/3 jours au centre de loisirs aux prochaines vacances et j'étais RAVIE de les remettre à l'école, disons-le franchement.


Le sommeil toujours pas, bin non. On a des améliorations hein, je ne peux pas le nier, mais je n'ai toujours pas de nuit complète, jamais jamais. On apprend à se satisfaire de peu et je suis désormais contente si je ne suis réveillée que deux ou trois fois. Nano peine à s'endormir le soir, on progresse car elle reste désormais au lit même si elle ne dort pas, mais cela dure parfois des heures. Usant, usant.

Je bouquine des trucs sympas

Du polar, comme toujours, parce que ni le temps ni l'envie de bouquiner autre chose.

J'ai aussi opter pour le livre audio, testé pour mes sorties longues, parce que la musique c'est chouette mais sur 5h (objectif Marathon) je me suis dit que ça allait être un peu saoulant.
Du coup, sur les conseils d'une lectrice, je me suis abonnée à Audible : un mois d'essai gratuit > ce qui m'a permis de télécharger un roman à écouter. Je m'étais même mis un rappel pour penser à me désengager (je suis la reine du 1 mois gratuit qui dure à vie) pis finalement je suis restée abonnée et je me suis téléchargé un second roman.

J'avais pris le Chuchoteur (sur des conseils de lectrices aussi, que ferais-je sans vous?) et c'était 17h de lecture plutôt très chouettes. J'ai vachement apprécié finalement, je vieillis VRAIMENT. Nan mais pour courir (en sortie longue hein, pas en fractionné) ou pour faire la vaisselle ou le repassage, ou même lors de looooongues heures de train (si vous avez suivi mes aventures SNCF de merde sur les réseaux). Du coup, voilà, j'ai téléchargé la suite du Chuchoteur pour mes deux premières heures de marathon et il faut que je m'attelle à ma playlist aussi (gros dossier).


Voilà donc mes dernières lectures pour les polars-addicts : 





Le livre des Baltimore 
Bien moins étoffé que le premier, il reste franchement très bien, se lit facilement et un peu trop rapidement. J'ai super aimé mais j'ai vu Joël Dicker en photo, ça aide aussi.





Serre moi fort

Un bon polar, bien écrit, bien mené et bien flippant. Je valide.











Viscères

Titre charmant pour polar de train PARFAIT. Se lit vite, intrigue très correcte et même s'il ne restera pas dans les meilleurs polars du monde, il fait le job.








Les anges aquatiques

J'aime encore assez la série des Hiver/Automne/Printemps/été et j'ai bien aimé ce dernier polar de Mons Kallentoft. Un peu triste, un peu glauque. Mais bien.











Les corps de verre 

J'avais trouvé la trilogie "Les Visages de Victoria Bergman" plutôt bien même si un peu décousue parfois et plutôt trash.
J'ai beaucoup aimé cet opus.






Voilà, pas très varié je vous l'accorde, je lis très très peu de romans en ce moment, probablement parce que je n'ai pas le temps de me concentrer suffisamment. Et pour qu'un roman me plaise, il faut qu'il soit costaud, la chick lit je ne peux pas. Donc en ce moment, c'est polar et puis basta.


AH SI, pardon, j'ai reçu deux bouquins chouettes en exemplaire presse
dont je voulais vous parler. Je reçois pas mal de livres via les maisons d'édition mais je vous avoue que bien souvent, je les feuillette et les repose et que je me vois mal vous en parler parce que je ne les ai pas trouvé géniaux.





Le premier c'est le bouquin de mon cher Till the Cat qui nous a concocté un petit livre de recettes plutôt hilarant, Les recettes drôles et savoureuses de Papa. Les recettes sont bien mais avouons-le, il pourrait écrire n'importe quoi que ça serait marrant. Le souci c'est qu'à force de ricaner, tu perds le fil de ta recette.
Seul bémol? On aurait aimé des spirales pour poser le livre pendant qu'on cuisine. OUI JE SAIS JE SUIS RELOU.




Le second, c'est un bouquin qui s'appelle Grand père débutant d'Yves Durand, et, même si je ne suis évidemment PAS le coeur de cible, je l'ai trouvé vraiment sympa pour les papys. A priori il existe le même pour les mamies mais je ne l'ai pas eu sous les yeux. Du coup je ne parle que de celui là (qui est bien) : on y apprend les bases pour accueillir un tout petit et les évolutions parfois un peu chelou que les grands-parents pourraient avoir du mal à appréhender : pokemon et compagnie. Un chapitre sur les ados vraiment bien fichu : bref, un bouquin plaisant à offrir à un futur grand-parent!






Les nains lisent aussi et la même chose pour les deux grands, c'est parfait!




Les Légendaires remportent un franc succès par ici, ainsi que les très onéreux La Dynastie Donald Duck. C'est génial mais juste hors de prix - merci la Médiathèque donc.














Sinon énorme coup de coeur pour
 Le Grand Méchant Renard, offert par Mamie, et que vous pouvez acheter les yeux fermés c'est une tuerie. Vraiment super drôle.





Côté romans, Moyen Nain aura lu toutes
les Petites Poules et Grand Nain a fini ses Oscar le Médicus (enfin il attend le prochain tome) et se lance dans Eragon.








On part au Canada cet été (hiiiiiiiiiiiiiii)





Et je crois que ça va être génial.
Nous allons voir la famille, les amis et nous nous sommes offert quinze jours en camping-car avec Authentik Canada (conseillé aussi par une lectrice décidément ;))
On a choisi un tour de touristes (ce que nous sommes RAVIS d'être, même si je suis la seule non-Canadienne de cette famille) et nous avons hâte d'y être. Evidemment, deux ans d'économies pour se payer ce voyage qui promet d'être merveilleux, mais je crois que ça va valoir le coup... Suis preneuse de conseils bien entendu et vous ferai un retour sur le blog!!


Voilà les petites nouvelles, je vais devoir couper car Kuzco est terminé, parce qu'il y a les quatre bains à gérer, le repas à préparer, les livres à bouquiner, les chansons à chanter, les enfants qui se lèvent et relèvent à gronder, les fesses à poser, exténuée dans le canapé.

Je vous embrasse en tout cas et n'hésitez pas à me glisser en commentaire :

- du nouveau polar à bouquiner (j'avais enregistré pas mal de titres mais j'ai quasi tout lu)

- une bonne recette de gâteau à grignoter AVANT mon marathon qui commence à 9h45 donc.

- des bons plans pour Montreal cet été

Prenez soin de vous surtout.
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