29 nov. 2013

Un joyeux Noyel avec Brio! Avec qui? (ok c'était facile)

Je ricane de ma blague mais c'est parce que je suis (légèrement) éreintée.

L'an dernier, nous avons choisi, avec le Mâle, d'investir dans des trains Brio pour les deux nains couillus.
En fait, jusqu'alors, nous avions des rails et quelques locomotives Mikéa, très sympathiques mais peu attractives passées les premières heures de jeux. Malgré leur prix plus que compétitifs, force était de constater que les petits wagons jaune, vert et rouge, ainsi que la merveilleuse locomotive noire, lassaient les nains, pourtant assez fervents de construction ferroviaire.

De ce fait, nous avons opté pour un circuit Brio pour chacun des nains (malins les parents) afin d'élargir leur stock. Ce qui a également permis au reste de la famille d'acheter quelques petits accessoires de la marque, comme la locomotive électrique rechargeable.

Alors oui, ça coûte bien plus cher que du Ikéa MAIS soyons honnête, ce n'est pas du tout la même qualité et surtout, les nains jouent avec bien plus longtemps (élément essentiel).
Bien entendu, les rails Ikéa sont compatibles avec Brio, ce qui fait qu'ils peuvent ainsi utiliser la totalité de l'espace resté libre sur le sol de leur chambre pour faire un méga circuit de train de la mort.
Super.

Voilà par exemple ce qui traîne en ce moment chez moi...





Comme vous pouvez le constater, il n'y a pas d'animaux morts sur le plancher, ce qui prouve que le ménage a été fait. 




Sont mignons les nains.
Et ils jouent longtemps.

Du coup, pour Noël, Brio leur a offert le Circuit Monorail Et ça, c'est super-adorablement-choupi surtout que je suis en plein dans un GRAND TRI (qui prendra fin d'ici deux ans je pense) visant à ne conserver QUE les chouettes jouets dont on se sert vraiment. Comprendre = je jette toutes les débilités reçues dans les Happy Meals.


la navette monorail est merveilleuse CAR elle a des piles et semble glisser sur les rails. Merveilleux pour le nain qui peut contempler son train sans se bouger les fesses.


contenu du Pack Monorail (les portes de l'avion s'ouvrent, je tiens à le préciser)



Je suis vraiment très fan de Brio qui, bien qu'un peu cher, est une valeur sûre pour les enfants. De plus, je trouve qu'il suffit d'acheter un circuit de base genre le monorail ou encore un comme celui que nous avions acheté pour Grand Nain, le circuit métro (très chouette) et ensuite, de compléter avec d'autres rails moins onéreux ou bien les rails de la marque qui restent abordables.
Je trouve qu'en plus, ça fait des idées de petits cadeaux pour la famille pendant quelques années!
Ici ils font toute une ville autour et je me suis même demandée si ça ne valait pas le coup de leur prendre une table pour y installer leurs circuits...mais en fait, ils jouent très bien vautrés par terre...



Bref, bref, Brio, je n'étais pas forcément pour au début et ça fait aujourd'hui partie des jouets que je garderai. Même pour mes petits enfants quand je serai Mamie Teste.

Pour vous gâter également Ô valeureux parents de nains, Brio vous propose de remporter 5 NAVETTES MONORAIL. Oui oui, 5.
Compatible donc avec Brio (et puis avec Mikéa et à mon avis avec d'autres aussi).

ça ressemble à ça :

Coucou les gens....huhuhuhu....


et ça fait un petit paquet à glisser sous le sapin pour nains adeptes des trains.

Pour remporter une de ces 5 navettes, je vous laisse commenter pour m'indiquer votre participation, tirage au sort le 6 décembre.


On peut J'aimer la page Facebook de Brio aussi, ça ne mange pas de train, heu, de pain (pardon je suis hilarante).


Bonne chance!

28 nov. 2013

Miss Carrot - diagnostic de peau et crème home made

Il y a quelques temps, je vous faisais part de mes rituels beauté. Hum.

Inutile de vous dire que depuis Nano, ils se sont encore restreint et que je me contente du minimum en ce moment : lavage de tronche au gel nettoyant le soir (et 1 gommage par semaine) et crème hydratante. Idem le matin avec juste un léger nettoyage et crème hydratante.

Avec la grossesse, les hormones, les kilos, le chocolat, les biscuits, le manque de sommeil, l'énervement, la fatigue et le froid (je vous rappelle que je vis au Mordor), j'ai un visage plutôt pas chouette. Des cernes (évidemment) mais aussi pas mal de petits boutons (je précise pour ceux qui m'ont vue à la télé, j'avais du maquillage en couches épaisses).

Bien entendu je ne camoufle pas, j'utilise simplement une BB cream, la Vichy en ce moment d'ailleurs qui est très très bien.


Mais j'avoue fonctionner souvent avec les mêmes produits, ne sachant pas exactement ce qui me convient (ou pas) et surtout me contentant de faire mon petit lavage de tronche le soir, tout en ne sachant pas si c'est suffisant (ou pas).
C'est donc avec plaisir que j'ai été fureté sur le blog de Miss Carrot que l'on m'a gentiment proposé de tester.

Je découvre un blog ma foi assez sympathique sur lequel on parle crèmes :


et sur lequel j'ai donc passé pas mal de temps puisque certaines fiches m'intéressaient.


J'aime beaucoup ce type de conseils qui ne sont pas SUPER LONGS et trop contraignants.
J'aime aussi l'esprit dans lequel l'auteur de ce blog, Caroline, écrit.
Il n'est pas question pour elle de stigmatiser celles qui prennent moins de temps que d'autres pour elles, mais plutôt d'offrir des pistes et des conseils ciblés pour avoir une chouette peau.



Je trouve que c'est assez rare dans ce milieu de trouver un blog/site qui s'adresse aussi clairement aux femmes, et donc là, pour le coup, aux mamans.
Je ne me suis pas sentie complètement moisie en lisant ses fiches, c'est un bon point je trouve!
Et pour les douées, vous pouvez également retrouver des DIY de crèmes, c'est assez marrant de lire tout ça (même s'il est hors de question que je me mette à la fabrication - je n'ai pas assez de talent pour ça).


Bref, bref, je vous ai laissé découvrir son blog et maintenant, je vous propose de gagner ce que j'ai moi même pu tester sur son blog, c'est à dire : un diagnostic de peau ET un soin Home Made réalisé par Miss Carrot herself.


En effet, et c'est là un des atouts de ce blog, Miss Carrot propose à toutes un diagnostic de peau, pour cibler au mieux les soins ET les crèmes que vous utilisez.
C'est ici et ce petit diagnostic m'a permis d'en apprendre plus sur ma tronche. Par exemple, que j'utilisais une crème trop hydratante le soir (aaaaah, damned!!).



A la suite de ce diagnostic :

bon, l'étiquette a (un peu) pris l'eau

onctueuse...


J'ai pu recevoir une crème Home Made de la part de Miss Carrot.
Et, évidemment, le petit descriptif de ma crème rien qu'à moi c'est ma crème.




Après un mois d'utilisation, je peux vous dire que je suis prête à resigner pour un prochain pot (même si le mien est loin d'être terminé - je pense qu'un pot me fera 3 mois au moins).
La crème est vraiment super, sent bon (ok ce n'est pas un critère beauté mais quand même) et est surtout très adaptée à mon type de peau.
Je n'ai presque plus de petits boutons blancs sur le menton (youpi découvre ma vie) et ma peau ne tire pas du tout.
Je suis donc RAVIE et c'est avec plaisir que je ferai profiter une d'entre vous de ce chouette cadeau avant Noël.



Pour information, la page Facebook de Miss Carrot est par ici :

vous pouvez cliquer...

et je vous suggère de la J'aimer car bientôt, elle ouvrira en parallèle du blog une petite boutique où seront mises en vente des crèmes testées par Miss Carrot et des produits qu'elle trouve adaptés ET performants.

Pour participer au concours, c'est facile. Autant aider d'autres mamans prises par le temps alors je vais juste vous demander de me dévoiler ici VOTRE astuce beauté. La seule, l'unique, celle qui vous sauve la mise.

Et peut être même qu'on pourra s'en faire un petit récapitulatif non?

Vous avez jusqu'au 6 décembre pour participer!!


27 nov. 2013

Juste pour vous le montrer


Je ne touche pas un centime dessus mais c'est tout de même mes textes qui sont dedans.
Avec des images que j'ai cherché un peu partout.
On appelle ça du rédactionnel.
Alors voilà, je voulais tout de même vous le montrer parce qu'en magasin on ne peut pas le feuilleter et que, si j'en crois les ricanements du Mâle, ce n'est pas un mauvais cadeau à faire à un couple de parents, si on n'a pas trop d'idées, si on n'a pas trop de temps.

Quelques extraits pour vous montrer : 







Il est édité chez Playbac et vous pouvez le trouver par ici (mais encore une fois, je ne touche pas de sous dessus hein, ce n'est pas une pub ;))


Et les gagnants des précédents giveaways (je vous laisse me contacter par mail).

Pour Arthus & Co c'est Cancreluche qui gagne le BA de 45 euros à valoir sur la Mode enfant et c'est Estelle du 02 (qui n'arrive à s'inscrire qu'en anonyme) qui gagne la petite chose en plus de son choix (parmi la sélection proposée).

Pour Toys 4 babies c'est LaurenceDeBxl qui remporte son Zooooomster.

Pour les autres (qui auraient en plus des cadals de Noyel à faire), la boutique vous propose 10% de réduction avec le code Nain10.



Comme Noël approche, on ne va pas s'arrêter là et dès demain je vous propose une semaine de cadals histoire de fêter comme il se doit les Croizans de Micronaine (jeudi).

D'ici là, prenez soin de vous...

26 nov. 2013

Un très chouette lit bébé by MoKee

Comme promis dans ma niouzletter (inscription sur la colonne de gauche du blog) je vais déléguer quelques tests à mes lectrices.
Pas que je sois en manque de temps mais....Si.


De ce fait, je vous avertirai par le biais de la niouzeletter de mes besoins en matière de tests. Bien entendu, il n'est pas nécessaire de postuler trente mille fois, une fois que j'ai votre mail, je vous garde et je peux vous proposer un test (que vous pouvez refuser bien entendu). 


Voilà donc le premier test made by une lectrice, il s'agit d'un test de lit réalisé par Primi, oui oui.
Ce lit est un MoKee Mini et je l'ai trouvé très chouette (sur le site) et vraiment peu cher alors je me suis dit que ça valait le coup de le tester pour de vrai car bien souvent, lorsqu'on veut un lit à petit prix, on est obligé de se tourner vers notre ami Mikéa qui fait de jolis lits, certes, mais bon...

Je laisse la parole à Primi et n'hésitez pas à laisser vos questions en commentaire, elle se fera un plaisir d'y répondre (elle est en congé maternité ;))






Vous voyez Primi AVANT la naissance?
Mais si: c’est comme votre amie Nulli, mais rendue niaise par les hormones. Primi continue à s’oindre d’huile pôduku et à accueillir ses amis chics et/ou bobo sur son canapé en croûte de cuir de zébu himalayen, c’est juste qu’elle pleure en regardant des documentaires animaliers.
À ce stade, Primi a encore des principes. Un en particulier: ce n’est quand même pas un humain de 50 centimètres qui va mettre en péril la délicieuse décoration de son appartement esprit Gustavien.

Bon. Cette Primi que vous détestez encore, c’est moi. Au moins jusqu’à janvier (après je serai une Primi APRÈS la naissance, et si j’ai bien compris les choses changent, c’est bien ça?)

En tant que Primi gâtée, j’ai demandé aux hommes de ma vie de repeindre la chambre parento-bébétale dans des tons de “beige crémeux tirant sur le gris bleuté, tu vois?”, et comme ils m’aiment, et comme mes hormones me rendent convaincantes, ils l’ont fait. Je sais, j’ai de la chance.

Ensuite, comme il se doit, je suis allée sur Internet acheter un lit pour accueillir ma Merveilleuse et Unique Progéniture. Et là, stupeur et catastrophe: les lits de bébé, ça ne va pas avec ma déco. Surtout les lits de bébé suédois. Parce qu’ils sont blancs. Toujours. Ou alors brun foncé sérieux comme dans les nurserys anglaises (mais ça ne va pas plus avec ma déco). En plus, un lit pas trop cher (rappelons qu’il ne durera que trois ans, ensuite il faudra le changer pour un lit de grand) est probablement construit par des petits enfants népalais immigrés illégalement au Bangladesh, et ça, ça ne convient pas aux principes qui me resteront même après la naissance.

C’est alors qu’entre en scène MoKee, marque anglaise créée par un Papa français (c’est beau l’Europe). MoKee propose des lits de bébé en cinq couleurs différentes, produits à partir de bois issu de forêts gérées intelligemment.

tu peux cliquer bien sûr!


MoKee et Marie m’ont très gentiment proposé de tester le MoKee Mini, la dernière création de la marque, et j’ai bien entendu “hiiiiiiiiiiiiiiiiiii!”-é (soit accepté en poussant des cris hystériques de joie - les hormones, je vous le rappelle).

Pour aller avec la délicieuse couleur de la chambre, j’ai donc choisi la teinte Stone Blue, un délicat bleu pétrole foncé tirant sur le gris à la lumière (huhu), j’ai envoyé mon adresse, et exactement CINQ jours après…

PAF. Le carton était à ma porte.

== Bon point pour la rapidité de livraison, déjà.



Je craignais les cartons style  “Braderie Privative”, où un stylo bille est envoyé dans un container… mais non, les dimensions du carton correspondaient exactement à celles du lit, pas de matériel redondant. J’ai même eu un peu peur parce que le transporteur avait enfoncé un des coins, mais en fait il n’y a pas eu de dommage, les pièces à l’intérieur sont bien protégées (emballées dans du carton, papier, polystyrène).

== Un emballage cohérent avec les principes “écolo” de la marque, mais qui fait quand même bien son travail d’emballage.




(commentaire photo: je remarque aussi que le drap protecteur n’est pas DU TOUT assorti à mes murs. Il va falloir que je travaille là-dessus. Avant janvier.)

Ma seconde crainte, c’était le mode d’emploi. MoKee est une marque Anglaise, rappelons-le, et je craignais que les instructions ne soient données que dans la langue d’Albion. C’eût été ennuyeux, parce que je ne sais pas comment on dit “vis” chez nos voisins. Heureusement, ouf, vive l’Europe et l’exemple des amis Suédois, tout est clairement expliqué en pictogrammes, sauf le traditionnel avertissement de sécurité décliné dans un panel de langue suffisant pour rassurer les plus polyglottes des mères inquiètes (et vice-versa).

== Une méthode de montage bien expliquée pour les nuls.




Le montage: facile. Une demi-heure, et même pas besoin d’outils (la notice recommande l’usage d’un tournevis plat qui est resté sagement dans sa boîte à outils pendant que les humains bossaient). Seul bémol: les barreaux auraient un peu tendance à s’enfuir tant que le lit n’est pas monté (ensuite, coincés entre les montants et la structure, ils tiennent bien). Nous avons quand même rajouté un point de colle, pour se rassurer.
Bref, en deux temps trois mouvements c’était fait, même pas eu besoin de s’énerver.

== Un montage super facile et rapide; attention par contre aux barreaux qu’une Maman inquiète pourra vouloir renforcer avec un peu de colle.





Et le résultat?

CLASSE. Lit stable et solide, couleur impeccable pour aller avec les murs de la chambre bébéto-parentale, trois niveaux de hauteur pour s’adapter à la croissance de l’Héritier (limite ce lit va durer plus longtemps que mon goût pour les murs beige crémeux tirant sur le gris bleuté, je vois venir le problème), une peinture qui tient vraiment bien (et de toute façon, si jamais il vient à l’idée de son occupant de tester ses dents toutes neuves dessus, la peinture est garantie organique et à base d’eau).





Tout ça pour 76 euros livraison incluse, 2 ans de garantie, et 30 jours pour changer d’avis.

Je ne suis pour le moment rien qu’une Primi AVANT la naissance, mais il me semble quand même que c’est une bonne affaire… non?

Merci à www.mokee.eu

Pour les tests avec bébé dedans, il faudra attendre que j’aie un bébé à disposition. Quelque part en janvier, donc. À ce moment-là normalement, vous me détesterez moins!



Note de Marie : Le site propose également le matelas qui va bien pour aller dedans (il suffit d'ajouter 18 euros - ce qui est peu cher vous en conviendrez). Après, c'est une taille standard (120X60) donc vous pouvez acheter un matelas où vous voulez.
Le côté taille standard me semble important car on évite ainsi de devoir acheter du linge de lit super cher mais compatible.

21 nov. 2013

Interviewée par Br'Elle

L'article de Sabine (que vous pouvez lire ici) m'a tellement fait rire que je lui ai demandé poliment l'autorisation de reprendre son idée pour en faire une version mamanstestent. Isabelle, Mon blog de Maman, en avait fait un aussi, je vous laisse le lire par là.


Bref, j'ai cru mourir de rire en lisant celui de Sabine et j'ai donc envoyé un gentil message très lèche-bottes pour savoir si je pouvais faire de même.
Ah oui, on est comme ça dans la blogosphère, on se cite, on se remercie, on demande poliment si on peut s'inspirer d'un billet. Parce que voyez-vous, c'est toujours très agaçant de voir ses idées reprises ailleurs sans même une mention polie de l'origine de l'idée.
Moi, en ce moment, des idées je n'en ai qu'une: dormir. Je pique donc celle des autres. En l'occurence celle de la merveilleuse Sabine.



A la base de cet article, vous l'aurez compris, la fameuse page du Elle intitulée "Une journée avec...".
Je ne lis jamais le Elle, je n'aime pas du tout du tout mais si j'en ramasse un sur la table basse de mon dentiste, cette fameuse page est la seule que je lis. Avec le "Moi, lectrice" du Marie-Claire d'ailleurs.
Voilà donc "Une journée avec Marie", paru dans le Br'Elle de ce mois-ci.




6h36: Le réveil du Mâle sonne. Je ne l'entends pas car j'ai la main de Moyen Nain sur la tête.
Il se lève tout en discrétion et va petit déjeuner, s'habiller, promener le chien avant de partir travailler pour 7h20. Il passe me réveiller avec de douces paroles.

7h20: "Purée, magne toi, t'as raté TON réveil".
Les douces paroles du Mâle me réveillent et je repousse Moyen Nain qui n'a toujours pas compris que l'intérêt d'un lit d'1m80 est de pouvoir s'étaler et non pas de se vautrer sur sa mère.
Je me lève, j'enfile mes tongs et j'embrasse le Mâle qui part bosser.

7h21 : Moyen Nain émerge et me demande s'il peut avoir son biberon au lit. Je ricane. Je vais réveiller Grand Nain et Micronaine qui râlent et qui veulent faire une grasse matinée.

7h25: J'ai préparé les deux biberons de Micronaine et Moyen Nain, le yaourt + pain au lait du Grand ainsi que mon café au lait. Je ne le boirais pas par manque de temps. Après avoir essuyé deux paires de fesses, et cherché environ 10 minutes des vêtements propres, j'appelle les nains pour qu'ils viennent s'habiller. En attendant qu'ils arrivent, je vais dans mon dressing pour me trouver une tenue.

7h32 : en fait je me souviens que Nanonaine dort dans mon dressing et du coup j'enfile mes fringues de la veille.

7h40: j'appelle les nains pour la troisième fois mais en fait ils jouent tranquillement dans leur chambre, tous les trois.

7h45: avec toute la patience dont je sais faire preuve le matin après une bonne nuit de sommeil, je déshabille et j'habille les nains les uns après les autres.

7h50: Les trois sont prêts sauf Grand Nain qui est en culotte sur le tapis et qui bouquine un Petit Spirou. Je lui suggère gentiment de se mettre un pétard aux fesses. Pendant ce temps là, je ne vérifie pas que les cahiers sont signés et les sacs de goûters sont prêts puisque, bien entendu, j'ai pensé à le faire la veille.

7h55: je vais réveiller la petite dernière avec un délicieux biberon que nous prenons tranquillement sur le canapé du salon pendant que je demande calmement à mes trois autres nains de mettre leurs chaussures histoire d'être prêts pour partir.

8h05 : Puisque les chaussures sont enfilées et les manteaux mis, je n'ai absolument pas besoin de hurler aux nains de se magner le cul. Nous allons donc tranquillement à l'école tous les quatre en échangeant des propos agréables et en philosophant sur l'intérêt de marcher dans les flaques d'eau quand on n'a pas de bottes.

8h45 : Tout le monde est à l'école et je rentre faire du yoga baby avec Nanonaine qui préfère plutôt ronchonner sur son tapis de jeu.

9h05 : J'apprends à Nanonaine à faire un Leclerc Drive. Elle veut commander des Curly. Je refuse.

9h25 : Nanonaine a vidé le panier. Elle progresse.

10h02 : Le Drive est terminé, il est temps de bosser. Nanonaine préfère faire du yoga baby. Je vais la recoucher.

11h00 : J'échange quelques sms amoureux au Mâle pour savoir s'il mange avec nous ou pas. Il ne rentre pas ça m'arrange, je mitonne une délicieuse petite purée en flocon accompagnée de saucisses typiquement alsaciennes.

Midi:  Tous les nains sont réunis autour de la table et nous parlons tous très fort. Ils ont chacun leur petite assiette chinée dans un magasin de design suédois ce qui me permet de réussir de merveilleuses sweet table dès que j'arrive à me dégager un peu de temps.

13h : Les enfants sont repus et je peux enfin terminer mon délicieux reste de la veille tiède. Je suis trèèèèès chrononutrition. Rien de chaud après 10h. Je peux enfin briquer ma cuisine pendant qu'ils jouent calmement à s'entretuer dans leur chambre.


13h20: J'assiste au pestacle proposé par mes enfants. Ils sont tellement adorables. La pièce s'appelle Dulabé (j'apprendrais ensuite qu'on prononce Du Balai!) et elle consiste à un échange de propos incohérents et de coups de balai (en plastique) porté sur les fesses. C'est hilarant et je songe à les inscrire au cours Florent un instant.

13h30: Tout le monde est de retour à l'école après d'âpres négociations et j'en profiterais bien pour m'assoupir un instant vêtue d'un pantalon de yoga pour replacer un peu mes chakras après ce midi légèrement crispant. Mais j'ai du travail et c'est avec plaisir que je me lance dans la rédaction de mes ouvrages. Si Nano me le permet, bien entendu.

16h30 : J'ai bossé une heure et nous avons ensuite été chercher le Drive avec Nano. Je passe ensuite chercher les autres nains au périscolaire où j'apprends qu'ils ont fait des arts manuels (des dessins) et du sport (une balle au prisonnier). Je suis ravie de ces nouvelles activités hautement pédagogiques et si nécessaires au développement de l'enfant.

17h00 : J'ai déjà envie de pulvériser un enfant. Nous faisons donc, au choix, de la pâte à sel, des gâteaux, ou une séance télé. Ma préférence va bien entendu vers la dernière activité, plus adaptée à mon état de fin de journée.

18h00: je propose un bain aux enfants qui acceptent avec plaisir. Il ne me reste plus qu'à surveiller tout en épongeant. Le bain? C'est un moment vraiment relaxant surtout si les enfants ne sont pas là.

19h00: Ce soir, j'ai mitonné une bonne soupe de légumes variés à mes enfants. Ils se régalent. Enfin, surtout des petits suisses et des mousse au chocolat mais je termine les assiettes pour ne pas gâcher, c'est mon côté écolo qui parle!

20h: Les nains sont couchés et les devoirs sont terminés à la va-vite sur un coin de bureau. C'est toujours un plaisir de découvrir les aventures de Gafi le Fantôme, surtout avec un débit de lecture de CP. On passe de bons moments en famille...

21h: Les grands dorment après quelques échanges verbaux de haut vol sur la nécessité du sommeil et l'importance du respect des horaires de chacun. Je couche la petite et nous passons à table.

21h30: la soupe est savoureuse et nous descendons quelques verres d'un petit Bourgogne pour oublier. Je fonce ensuite dans ma douche pendant que le Mâle part faire sa petite promenade méditative au clair de lune. Avec le chien.

21h55: Nous nous interrogeons sur notre réelle envie de regarder un épisode de Homeland sachant qu'il est bientôt 22h. Et que nous allons devoir le regarder en 38 fois. Nous abandonnons cette idée.

22h : La petite dernière préfère passer sa soirée en notre compagnie et nous le fait savoir. Le Mâle fait quelques boutades et va se coucher.

23h30: Après quelques visionnages d'émissions hautement intellectuelles sur la perte de poids et le relooking extrême, je donne son dernier en-cas à la résistante qui tombe de sommeil.
Quelques rots plus tard, je la recouche.

23h45: C'est le moment où je suis enfin seule. J'en profite pour patienter dans le salon en faisant quelques parties de Candy Crush.

0h00  : Certaine que ma fille dort enfin, je me glisse sous la couette. Je tire un peu de couette pour faire rire le Mâle.

1h12: Moyen Nain trouve que notre lit est très confortable et vient nous rejoindre. Je le bascule au milieu.

2h34: Nano tient absolument à me dire qu'elle a un rot coincé.

3h10 : Et un autre.

4h25: Et son oreille qui lui fait mal aussi.

5h55 : J'ouvre un oeil, persuadée que Nano veut encore me dire quelque chose. Mais comme je suis un peu épuisée, je me rendors.

6h36: Le réveil du Mâle sonne. Je ne l'entends pas.


Mon astuce beauté : Se laver les dents dans la douche. On gagne un temps fou.
Mon astuce bonne mine: confier les enfants à mamie.

Un jouet Wondermaman (et un défi dedans)

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Vous vous en souvenez peut être, j'avais testé il y a quelques temps un tapis d'eau de la marque Wonder maman et j'en étais (d'ailleurs) super contente. Un prix très correct, une bonne qualité et un jouet sympa (et innovant).

Puisque manifestement Wonder maman était contente de mon retour produit, j'ai eu le droit d'en recevoir un de nouveau. "Youpi" a dit Nano (qui en fait a juste dit BA et MAMA), cette petite est ravie de recevoir des colis, je lui prédis un grand avenir de blogueuse.
J'étais moi même assez contente puisque j'apprécie beaucoup les jouets de la marque qui sont souvent très originaux sans coûter un bras. Et ça, c'est un de mes critères d'achat, je vous l'avoue (surtout pour des jouets de petits qui ne durent pas très longtemps).


Bref, bref, voilà la bête:



(ne riez pas, j'ai échappé de peu au test de la tente à balle pop-up).


Il s'appelle Lucas et c'est un chat (je précise). C'est même un chat-tableau d'éveil. On l'appelle, Lucas, le tableau d'éveil donc (voilà).

Choupi hein?

Les tableaux d'éveil, j'aime bien. Non, parce que soyons francs, j'adore jouer avec les nains mais pas trop. Enfin si mais j'aime autant me bouquiner un petit polar pendant que Nano joue avec Lucas le Chat.

Et je crois que Lucas le Chat va me rendre ce petit service.
D'ailleurs, voilà une petite présentation avec quelques photos by Nano.













Il a été adopté très rapidement ici pour plusieurs raisons : 

- il est très léger, ce qui n'est pas le cas de tous les tableaux d'éveil. Bien souvent, il s'agit de tableaux un peu lourds que les petits ne peuvent pas vraiment manipuler. Bon point ici, elle peut le prendre, le mettre sur la tête (aucun intérêt mais elle apprécie ce genre d'opération inutile) et le balancer dans la tronche de ses frères sans qu'ils ne hurlent de douleur.

- il est assez simple : les touches sont faciles d'accès et sont surtout faciles à trouver (coloris flashy). Elle sait enclancher les musiques et tirer sur la souris (et manger la souris). Elle sait suçoter la papattes et faire des bisous au chat. Oui, Nano est définitivement mignonne.

- Il n'est pas très cher. 25 euros pour un tableau d'éveil, ça n'est pas excessif. Quand je vois certains jouets qui chiffrent à 80 euros et qui ont 4 boutons, ça me fait un peu rhaaaaaaa. Là, effectivement, il n'y a pas trois mille clapets à ouvrir et à fermer mais cela suffit. Nano y joue (entre autres, bien sûr) et ne le néglige pas sous prétexte qu'il n'est pas super super fourni.

- Les chansons ne sont pas trop pénibles (voir la vidéo en dessous). En tout cas, nous, ça nous va. C'est à dire qu'on en a soupé de la chanson de l'alphabet (pour les connaisseuses) et que, de ce fait, tout autre mélodie nainesque nous semble plus écoutable. Je les trouve plutôt rythmées et la voix n'est pas niaise. ça fait du bien.

- Il dispose de tissus différents, d'un miroir, d'un truc à scratch et d'un effet lumineux (la pelote s'illumine, c'est merveilleux). Avec les trois chansons et le miaulement sur le nez, on gagne 10/15 minutes de tranquillité par jour.

- Il peut s'accrocher dans un parc. Ici Nano n'a pas de parc donc on ne l'accroche pas. Mais ça peut être un truc à mettre dans le lit pour gagner quelques minutes le dimanche matin. Si on aime être réveillés par la chanson de Lucas le P'tit Chat






Après, bien entendu, quelques défauts : 

- Bien qu'il dispose d'un miroir, d'un scratch, d'un truc à tirer et de quelques matières différentes, il n'est pas super super complet. Comme je l'ai dit, il n'est pas non plus super cher. On aurait aimé peut être un truc caché à sortir d'une petite poche par exemple.

- Il est vraiment destiné aux petits. A partir de 6/9 mois et jusque 12/15 mois. Après, les enfants s'en lasseront (et on les comprend). Ce n'est pas un tableau évolutif mais bien un petit jouet d'éveil pour une tranche d'âge précise (même si Moyen Nain, 5 ans bientôt, l'utilise comme transistor).



Mon avis : 

Un jouet très léger et donc adapté aux enfants de cette tranche d'âge qui ont souvent concentrés tous leurs muscles dans les jambes (pour marcher évidemment).
Des musiques adaptées et des textures bien vues.
Un prix très correct pour un jouet de ce type.
Mais évidemment une durée de vie limitée (normal pour ce type de jouet) et on aurait aimé deux ou trois petites choses de plus (une poche pour faire coucou-caché par exemple ou un truc qui fait pouet pouet).



Mon défi (juste pour rire) : 

J'ai fait une petite vidéo du chat (oui, en ce moment, je m'ennuie donc je fais des vidéos de chat).
J'avais envie de vous faire partager un grand moment de la famille Mamanstestent puisque nous avons passé quelques jours à tenter de deviner les paroles de la chanson Lucas le Ptit Chat.
Du coup, je vous laisse visionner la vidéo et me donner les deux dernières phrases (au moins) en commentaire.
Avec le Mâle on était comme des maboules, à écouter Lucas en boucle, l'oreille posée sur la pelote.
Quand je vous dis que la parentalité rend taré....





Je donnerai la bonne réponse Lundi. En même temps que les gagnants des deux précédents giveaway!

15 nov. 2013

Sans nous

Je te regarde, tu es dans la cour des petits.
On les a emmenés à la maternelle, il est 13h46, on était un peu en retard, comme toujours, on a couru sur le chemin, comme toujours, j'ai râlé parce que ton frère marchait à petits pas sur la bande blanche pour éviter les crocodiles, comme toujours.

Les petits, on les a déposés devant leur classe, après un pipi, un lavage de main et un câlin-bisou-serré-cou. Tu as fait le grand devant tes anciennes maîtresses, tu as dit "oui, tout se passe bien au CP" et en même temps, tu as jeté un coup d'oeil dans tes anciennes classes en repensant à ces moments qui ne reviendront pas.

Tu m'as dit que ça te manquait un peu, tout ça, de jouer et de t'asseoir sur le tapis, qu'au CP c'est pas pareil, qu'il faut rester sur sa chaise et puis ne pas trop bouger.
Tu as fait un bisou à ton frère et à ta soeur, en lui faisant coucou de la main et en lui faisant promettre d'être sage.

Nous sommes repartis, la porte a claqué derrière nous et tu m'as demandé si tu avais le droit de faire un tour de toboggan des petits. Vite, vite, j'ai dit, parce que tu sais on n'a pas trop le droit et puis les petits sont à la sieste, on ne doit pas faire de bruit devant leur fenêtre.

Et te voilà sur le toboggan minuscule, tu grimpes en un clin d'oeil et tu descends tout aussi vite.
Tu rigoles mais tu te rends compte que tu es devenu trop grand pour ce toboggan là.
Il y a une marelle un peu plus loin et tu t'en approches.
Je veux te parler, t'arrêter, te dire comment on y joue et te proposer d'en faire une aussi, chez nous, dans la cour, pour qu'on puisse y jouer.

Et tu t'élances.
1
2
les deux pieds qui s'écartent pour le 3 et le 4.
5
6
et les pieds de nouveau pour le 7 et le 8.
Tu tournes, d'un coup, les pieds encore écartés, tu effleures le Ciel et tu termines ta marelle dans l'autre sens.

Je n'ai rien pu dire, je n'ai rien vu venir, tu as appris sans moi.
Je n'ai pas pu te raconter comment on saute à cloche-pied, comment on évite ensuite un chiffre puis un autre, en lançant un caillou qui finit par tomber à côté.
Tu le savais déjà.

Tu as vu faire, tu as fait, tu as partagé ces moments avec d'autres que nous.
Comme un million d'autres choses déjà.
Comme un million d'autres choses encore à venir.

Et te regarder enchaîner ces sauts en souriant, en comptant à voix haute comme j'ai pu le faire avant, te regarder comme ça, le pompon du bonnet qui danse sur ta petite tête de six ans, ça me fait mal et ça me fait du bien.
De me dire que tu deviens.
De me dire que tu avances.



Nous sommes repartis côte à côte de l'école.
Et tu as pris ma main.


14 nov. 2013

Un AAD - récit d'accouchement


Ce matin, comme pour m'achever après une énième nuit moisie, j'ai relu ce récit d'accouchement.
Evidemment, j'ai chialé.
Suis-je la seule à pleurer quand je lis des récits d'accouchement?
Peu importe, ça fait du bien, ça rappelle et loin d'éveiller en moi de la nostalgie (ni même une quelconque envie de recommencer), je ne peux m'empêcher de me dire que ces moment-là sont ancrés en nous. De manière floue parfois, ou bien justement très réelle, dans les détails et dans les odeurs.
Ces moments-là nous accompagnent. Ils ne sont pas les seuls, bien entendu. Ils ne sont pas toujours positifs. Mais nous vivons avec eux. Comme une partie de ce qui nous lie à nos enfants.
 






Pour commencer j’aimerais dire que j’étais une mère parfaite, une mère idéale avant d’avoir un enfant ! Je n’avais même pas réfléchi, je serais une super maman avec une poussette au top, des biberons et une petite valise prête à emporter à la maternité dès que les premières contractions se feraient sentir. La maman qu’on voit dans les films.


Mais voilà, lorsque baby Cacahuète s’est annoncé, les choses se sont passées différemment. Déjà, j’imaginais que la femme enceinte était entourée, qu’on allait m’expliquer plein de choses, être bienveillant. Loin, loin de la réalité.


Petit aperçu de ma visite chez ma gynéco sorcière (je sais qu’elles ne sont pas toutes comme ça, bien heureusement):
“Bonjour, nous nous sommes vues il y a quelques semaines car j’avais le projet de faire un bébé… (voix heureuse de la maman, remplie de joie et les yeux plein d’étoiles)
“ Oui et alors ? ça y’est vous êtes enceinte c’est ça ? Ben déshabillez-vous pour un examen. (voix neutre de robot pas content)”


Euh, là ça calme… On appelle pas ça un “heureux événement” ? Je n’attendais pas qu’elle saute au plafond mais j’aurais trouvé qu’un sourire était une réaction plus normale.


Cependant, ce rendez-vous mémorable m’aura permis d’obtenir une documentation régionale avec plein de blabla qui ne sert pas à grand chose et dans laquelle il y avait un petit encart sur les accouchements dans l’eau. Et ça m’a tout de suite emballée. De la douceur, de la douceur après cette brutalité !


Seulement entre la jolie théorie et la pratique, comme toujours il y a un gouffre ! Les établissements français équipés de ce genre de salle de naissance sont presque aussi introuvables que Charlie et son fameux bonnet rayé. Du coup cette solution n’était vraiment pas envisageable. Mais l’idée d’une naissance différente commençait à faire son chemin dans mon esprit.


Dans le même petit encart qui parlait des accouchements dans l’eau, il y avait une ligne sur les accouchements à domicile. Une ligne ce n’est pas beaucoup mais cela m’a permis d’enclencher un second processus. Une de nos amies, Claire, avait donné naissance à ses deux enfants à domicile et j’ai donc commencé à lui poser de multiples questions. Pourquoi un tel choix ? Comment est-ce que cela se passe ? et quantité d’autres... Elle m’explique qu’une seule sage-femme s’occupe du suivi de grossesse et de l’accouchement. Que les relations qui se nouent sont très fortes, que la naissance se passe avec plus de “douceur”. (Je mets le mot entre guillemets pour ne pas choquer non plus !)



Je ne pourrais réellement expliquer le pourquoi du comment mais très rapidement, ce choix s’impose dans ma tête. C’est ce que je désire, c’est ce que mon corps demande. Ce qui est d’ailleurs très étrange car je suis une “angoissée chronique” pour reprendre les termes de mon médecin. L’accouchement à domicile, il faut que j’en sache plus. Tout comme pour les accouchements dans l’eau les régions françaises ne sont pas égales car très peu de sages-femmes les pratiquent. Mais oh joie ! Claire, notre amie m’envoie les coordonnées de deux sages-femmes près de chez moi ainsi que plein de liens sur ce que nous appellerons désormais les AAD (Accouchement à Domicile... à ne surtout pas confondre avec les ANA Accouchement Non Assisté, ceux où la femme est trop une warrior et décide qu’elle veut donner naissance sans sage-femme, sans obligation de suivi médical etc)




Avant de prendre mon premier rendez-vous, nous en discutons mon chéri et moi. Il avoue être assez surpris, pas forcément enthousiaste au premier abord mais il me fait confiance et me dit qu’il me soutient si c’est le choix que je veux prendre.


Ensuite les choses vont assez vite, je rencontre Julie la première sage-femme puis Françoise. En effet, elles travaillent à deux dans le même cabinet et je me sens encore plus sûre de ma décision. Elles dégagent tant de douceur et d’amour pour cette petite Cacahuète, elles m’écoutent, répondent à chaque question qui me (nous <- le papa aussi a plein de questions) turlupinent, même les plus insignifiantes. Elles répondent, patiemment, sans jugement, par des réponses simples et rassurantes. Lorsque je sors de ces rencontres, je me sens sereine et pleinement confiante. Je me sens prête à m’envoler.


Je suis loin, à des années lumières des discours effrayants, culpabilisants que j’ai dû entendre lorsque j’ai parlé de mon choix à ma sorcière de gynécologue. Lorsque Julie et Françoise écoutent le coeur de Cacahuète, elles jouent avec ce bébé, elles sourient puis m’essuient très délicatement le ventre. Elles prennent soin de ce petit être. Ma gynéco sorcière avait parlé pendant l’écoute des battements du coeur, m’avait ensuite dit que mon bébé avait sûrement une malformation et même mes larmes ne l’avaient pas arrêté… Des visites où je n’avais pas vraiment l’impression de m’envoler T_T (je n'y suis plus jamais retournée, naïve mais pas maso)


Quand on fait le choix d’un AAD plusieurs choses sont compliquées. Déjà, gérer les remarques des gens qui savent tout sur tout. Cela va d’ “Un accouchement sans péridurale ? ben bon courage” à "Je trouve que c'est un gros risque mais bon vous faites comme vous voulez" sous-entendu, moi la mère je fais un caprice qui met la vie de mon enfant en danger. Je n’ai jamais compris pourquoi j’avais eu autant de remarques méchantes, presque une haine pour les AAD, une peur de l’inconnu peut-être, je ne sais pas trop.


Je suis physiquement assez frêle alors là aussi ça en rajoute une petite couche. “Je ne sais pas si tu seras capable, c’est très fatigant quand même” youhou que d’encouragements ! Continuez j’en veux encore ! Mais je sais ce dont je suis capable, je sais que mon mari me soutient, je sais que les sages-femmes qui m’entourent ne sont pas inconscientes et qu’elles ne prennent aucun risque. Je suis inscrite à la maternité, ils ont mon dossier en cas de transfert, les sages femmes me font faire de vrais examens (si, si) et valident ou non le projet d’AAD vers le 8e mois. Et encore, si la naissance se déroule durant des dates très précises. J’ai eu l’impression que personne ne s’était dit que moi, la maman, j’étais peut-être celle qui était la mieux placée pour penser à mon bébé,  celle qui connaissait le mieux forces et faiblesses et surtout celle qui ne voulait prendre aucun risque pour son bébé.


Petite parenthèse : AAD ou maternité c’est tout simplement différent et cela répond à des besoins différents aussi avec une même finalité, la naissance de notre enfant. Je ne rentrerai pas dans le débat meilleur ou non, les AAD répondent à certaines femmes, les maternités à d’autres. Il est juste important pour moi que chaque femme puisse faire son choix. Fin de la parenthèse.



Maintenant je vais vous faire rentrer dans notre intimité, faire de vous de petites souris, témoins de l’arrivée de Cacahuète. Alors faites-vous minuscules et sur la pointe des pieds retournons dans la nuit du 13 au 14 février 2012. Il est 4h30 du matin lorsque je me lève pour ma pause pipi “habituelle”. En me recouchant, j’éprouve une étrange sensation, comme de légères douleurs de règles assez régulières. Ce sont de petites contractions, je suis contente car je me dis que Cacahuète se rapproche. J’essaie de me rendormir mais je suis bien trop excitée et je regarde mon réveil à chaque fois que la douleur se fait sentir. Ces vagues reviennent toutes les 7 minutes. Je sais qu’il faut que je dorme mais je n’y arrive pas. Lorsque le réveil sonne, je regarde mon chéri et lui demande s’il est prêt à être papa.


Le matin j’ai un rendez-vous chez un orthophoniste. Cela fait des mois que je dois faire ce bilan alors j’appelle Julie pour lui demander conseil et lui dire qu’un petit travail se met en route. Elle me rassure en me disant que si les douleurs ne sont pas intenses, je peux me rendre à ce rendez-vous tout en prenant mes précautions au cas où je perde les eaux.


Je me sens très sereine et je sens bien que le futur papa commence à stresser un petit peu. Je lui demande d’aller faire quelques courses pendant mon bilan, il doit aussi passer au travail récupérer certaines affaires. Il ne veut pas que je conduise et me dépose donc chez l’orthophoniste. On convient que je l'appellerai en sortant si je ne me sens pas de rentrer à pieds.


Le rendez-vous se passe bien et dure presque trois heures. L’orthophoniste n’est vraiment pas rassurée lorsqu’elle me voit noter mes contractions de plus en plus proches. Je reste toujours calme et j’essaie de la rassurer, non je ne vais pas accoucher dans son bureau. Fin du bilan, lorsque je sors, mon chéri est dans la salle d’attente. Inquiet et excité !


On rentre à la maison et j’appelle Françoise car je ne sais pas laquelle des deux doit venir. Je lui dis que les contractions sont maintenant plus rapprochées, toutes les cinq minutes. Mais les douleurs restent vraiment légères, des douleurs de règles qui viennent par vagues puis me laissent tranquille. Françoise me dit que parfois les contractions se calent rapidement sur un rythme très régulier mais que ce sera l’intensité de la douleur qui marquera l’avancée du travail. En attendant, elle me conseille de manger un bon plat de pâtes et d’essayer de dormir car selon elle la naissance pourrait avoir lieu en soirée. Nous la rappellerons dès que les douleurs se feront plus fortes.


Mon chéri est au petit soin, j’ai l’impression d’être une princesse. Il me prépare un plat de pâtes, une infusion aux feuilles de framboisier, des fruits secs... Nous avons installé un petit matelas dans le salon, tout près de la cheminée et je me sens bien à cet endroit pour l’instant. Je n’ai pas décidé du lieu de l’accouchement précis. Je m’allonge sous la couette pour essayer de faire une petite sieste et je regarde Totoro. J’arrive à m’endormir et lorsque je me réveille les contractions sont en effet plus intenses. Je décide donc de prendre un petit bain pour me détendre. C’est en sortant de l’eau qu’une contraction me bloque réellement. Je m’assois et souffle tranquillement toujours accompagnée de mon chéri. Je ne cesse de me dire “Ce n’est que quelques secondes, c’est normal et ça va passer.” Françoise m’avait également dit que je devais absolument récupérer et me ressourcer entre chaque contraction afin de tenir sur la longueur. Je me rhabille et nous allons faire un petit tour sur la terrasse. Là encore, les vagues reviennent avec plus d’intensité. Lorsque je marche elles se rapprochent toutes les minutes.


Je m’allonge et les contractions s’estompent, elles se calent à nouveau sur le rythme de cinq minutes. Mon chéri appelle donc Françoise et lui explique la situation.Elle sera là dans moins d’une heure. En attendant je continue de me reposer.


Après les choses sont très floues dans mon esprit. En effet, une fois Françoise arrivée j’ai l’impression que mon cerveau s’est déconnecté. Je pouvais me laisser aller. Mon corps faisait le travail et moi j’étais anesthésiée naturellement. Je n’ai vraiment que des bribes de souvenirs, des petits flashs qui restent (un ami dira d’ailleurs que c’est juste parce que je n’ai rien dans la tête)


Je vous livre donc mes souvenirs à la façon du “Je me souviens” de Perec.


Je me souviens de douleurs intenses toujours par vagues qui soulevaient mon corps comme une tempête à l’intérieur. A cela, Françoise m’a proposé un peigne à cheveux à tenir fermement dans la main, celui-ci pressant des points d’acupuncture. Je ne l’ai plus lâché jusqu’à la naissance.
Je me souviens d’avoir regardé Robin des bois de Disney mais je fermais souvent les yeux.
Je me souviens de mon repas du soir, un yaourt nature avec du bon sucre roux dedans, mais je n’ai pas réussi à le terminer.
Je me souviens que lors d’une contraction Françoise a percé la poche des eaux.
Je me souviens de cette sensation d’un liquide chaud qui s’est mis à couler et de mon chéri et Françoise qui s’affairaient pour changer les alèses afin de me garder toujours au sec.
Je me souviens m’être allongée sur le matelas et sentir la présence de mon chéri toujours bienveillante à mes côtés.
Je me souviens que son odeur calmait ma douleur.
Je me souviens avoir eu peur de gêner les voisins lorsque je me suis mise à crier quand les vagues se faisaient plus fortes. (mais finalement personne n’a rien entendu).
Je me souviens des premières poussées, sentiment étrange que je maîtrisais mal.
Je me souviens avoir dit à mon chéri que je ne pourrais pas y arriver.
Je me souviens que Françoise m’a mise sur le côté et relevée grâce à des coussins.
Je me souviens m’être agrippée à mon chéri, l’entourant de mes bras et trouvant en lui tout le réconfort dont j’avais besoin. Il me dira plus tard que je lui ai aussi “poignardé” le dos avec mon peigne.
Je me souviens avoir pensé lors des poussées que je préférais être à ma place qu’à celle de mon chéri. Je l’entendais inspirer et pousser avec moi. Je ressentais son énergie et je me disais que certes moi j’avais la douleur mais j’avais aussi beaucoup de répit ce qui n’était pas son cas. Mes sens étaient décuplés, les yeux fermés tout du long, mon corps s’est laissé guidé, notre petit bébé faisait aussi son travail et je l’encourageais.
Je me souviens que Françoise m’a dit apercevoir sa tête et je me rappelle la sensation étrange de mettre ma main sur son petit crâne.
Je me souviens que cette sensation a largement décuplé mes poussées et ce dont je me souviens le plus c’est cette phrase de mon chéri “Il est sorti”. Je ne l’avais pas senti sortir de moi mais j’ai réouvert les yeux et j’ai vu que Françoise tenait un petit être tout blanc. Elle l’a immédiatement posé sur mon ventre et couvert d’une serviette chaude. J’avais un petit bébé, nous avions un bébé, ensemble, nous l’avions fait. Ce petit être était là, sur moi, irréel et merveilleux.


Et soudain, je ressens à nouveau des contractions et pendant quelques secondes je me demande s’il y a un deuxième bébé. Françoise me rassure à nouveau en me disant que c’est le placenta. Je ne m’attendais plus à ressentir ses douleurs et je les ai trouvées bien plus désagréables que celles de l’accouchement. J’ai senti une grosse boule sortir de moi et puis plus rien.


Après mon esprit est venu se reconnecter, je vous livre quelques souvenirs : mon chéri le regardant, un bébé parfait, un beau bébé, pour nous qui trouvons que souvent les bébés ont vraiment une drôle de tête. Moi qui tiens ce petit être. Moi qui demande à Didier de m’aider pour enlever complètement mon haut qui était juste relevé. Moi qui sens la chaleur de ce petit bébé tout contre mon coeur. Il est là, il sent bon et tout mon corps ressent un bien-être incroyable.


Le temps s’écoule même s’il semble s’être arrêté. Françoise est dans la salle de bain et examine avec attention le placenta. Nous finissons par nous demander au bout d’une trentaine de minutes si ce petit bébé est une fille ou un garçon. Le papa soulève la serviette et me dit qu’il pense que c’est un garçon mais qu’il n’en est pas certain. De retour, Françoise soulève complètement ce petit bébé pour quelques examens et découvre : une petite fille. Lilly est née, une petite fille aux cheveux clairs, une petite fille née sur la musique de Bob Dylan, notre petite fée.


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