Youhou !!
Alors je vous préviens directement, vous allez lire mes
aventures en décalé...avec un jour de retard (c’est le jet-lag chérie). D'ailleurs quasiment deux pour aujourd'hui car je n'ai pas forcément une excellente connexion en pleine mer. En plus, puisque le Mâle et moi devons gérer de concert les
quatre maboules qui nous servent de nains toute la journée, je ne peux
décemment pas m’éclipser pour vous donner des nouvelles au milieu de la journée
(même si, avouons-le, je ne dirais pas non à une petite pause SEULE devant mon
ordinateur).
De ce fait, je vais vous raconter nos journées le soir et j’irai
les poster le lendemain au café Moka dès que je le pourrais (de mémoire c’est le bon nom mais je
viens d’arriver et je me suis déjà perdue deux fois – oui oui).
Voilà donc aujourd’hui un bref article sur notre arrivée de
Dimanche dans le bateau Horizon sur lequel nous allons donc passer huit jours
en Méditerranée. Ai-je besoin de revenir sur les cinq heures de train qui ont
précédé notre arrivée à Marseille ? Non. Les nains ont été fort sympathiques (si si, une dame a même
osé les trouver mignons – ils regardaient les Aristochats).
Ah, si, il me faut préciser tout de même une chose : à
peine arrivés dans la voiture n°18, avec notre valise, nos sac à dos, notre sac
de nourriture (chips & chauchiches) et nos quatre nains, le Mâle s’est
bloqué le dos. En faisant…heu…laissez moi me souvenir…en faisant RIEN (enfin si, en portant un sac à dos bourré de Pringeuls probablement).
Non, le Mâle s’est contenté de se bloquer le dos. Voilà.
Formidable.
Bref, je passe donc sur le changement de train avec un Mâle
souffrant le martyr, au bord de la mort dorsale. Avec des nains qui voulaient
aller plutôt chez Mickey (oui oui, un changement à Marne la Vallée ça ne
pardonne pas) et de looooongues minutes à attendre les trains. Les gens nous
regardaient passer avec, dans leurs yeux, une unique prière silencieuse :
« pourvu qu’ils ne soient pas à côté de nous, pourvu qu’ils ne soient pas
dans notre voiture ».
Arrivés à Marseille à 14h, nous avons pris un taxi (que nous
avions réservé hein, avec quatre mômes on ne s’amuse pas à attendre un taxi
avec six places assises…) et Moyen Nain a trouvé que c’était le plus beau jour
de sa vie puisqu’il montait dans un taxi (sic).
Et enfin, devant nous, l’Horizon.
-
Il est gros ce bateau maman
-
On va couler ?
-
Pourquoi ya des bateaux de secours ?
-
Ça serait super qu’on coule pour essayer les
bateaux…
-
Heu…oui bon, on va aller enregistrer hein.
Et nous voilà partis pour enregister nos bagages, dans une file qui tournicote,
tout comme dans un aéroport, avec la mamie qui tente de gruger et le nain qui
tire sur les cordeaux de sécurité.
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l'enregistrement... |
C’est l’occasion pour moi d’observer le public-croisière. Et il est
hétérogène :
-
De la famille avec du nain, de 1 an à 20 ans,
avec une forte proportion de parents d’une quarantaine d’années et d’enfants
entre 8 et 12 ans. Et une famille de
boulets avec un bébé de 7 mois et trois maboules qui s’appellent « Ma
poule ». Ah, oui, non, ce sont les miens ceux-là.
-
De la petite mamie qui voyage avec sa copine de
toujours, son vanity et son air gentil. Qui vous demande quel âge vous avez et
si c’est bien à vous TOUT ça. Oui, oui, c’est bien à moi.
-
Du jeune en bande, ray ban et minishort, mèche
(ou cheumé plutôt) et rire légèrement strident. Enfin pas plus strident que
celui de Moyen Nain après cinq heures de train, j’en conviens.
-
Spécimen de toute sorte : du monsieur au
tee-shirt « drôle » genre : Vacancier ne veut pas dire que
« con » ou de la dadame brushinguée (oui ça se dit), on trouve un
public fort varié dans cette file.
Tout le monde est ravi, on ne patiente pas longtemps donc ça
aide à garder son calme et son humour. Après l’enregistrement des bagages (qui
seront directement déposés devant les cabines), nous avons le droit à une
petite boisson fraîche (eau ou jus d’orange) avant d’attaquer les formalités
d’enregistrement. Pendant que nous remplissons les papiers, les nains jouent
dans une aire de jeux. Après une chute de Micronaine et des pleurs hystériques,
nous décidons de les coller plutôt devant une télé qui diffuse du dessin animé.
Les papiers remplis, nous faisons à nouveau la queue pour
monter à bord du bateau. Là, j’avoue, les nains commencent à saturer et à
suivre la règle des 3F. Ils sont particulièrement fiants. On essaie d’être
coolitude, zénitude et détente mais on sent la pression monter.
Enfin, nous voilà devant les portes de l’Horizon. Deux
photographes nous prennent en photo devant une bouée et une ancre. Micronaine
tire la tronche, Moyen Nain dit « Ouistiti Sarkozy » et fait rire
tout le monde tandis que Grand Nain fait tomber le décor. « Bienvenue à
bord les boulets ».
Après un contrôle des sacs à mains (rayons x) nous pouvons monter
découvrir nos cabines. Nous avons la chance d’avoir deux cabines communiquantes
et nous nous aperçevons avec plaisir qu’elles sont plutôt spatieuses et bien
conçues. On dirait des chambres d’hôtels. Rien de très luxueux mais un ensemble
agréable, épuré et vraiment plus grand que ce que je pensais.
Pour les parents, une cabine avec un lit double et une
petite salle de bain fonctionnelle. Pour les nains, une cabine avec trois lits simples (donc un lit superposé mais
nous avons tout de suite demandé une barrière apportée dans les dix minutes
pour notre Grand Nain qui a une passion pour le saut nocturne) et un cabinet de
toilette (le même que pour les parents).
Pour les photos, n'oubliez pas de regarder mon compte Instagram! Je ferai un récapitulatif de tout ça à mon retour cela dit...
La première chose que font les croisièristes quand ils
arrivent dans le bateau est un exercice d’évacuation du bateau. Facile, me
direz-vous.
Bien sur.
Imaginez donc la scène :
Deux adultes, trois enfants et un bébé qui vient de
s’endormir dans l’ergo.
7 signaux brefs.
Des gilets de sauvetage à enfiler.
Deux étages à monter avec TOUS les autres passagers pour se
réunir au point de ralliement.
Chaud, monde, gamins énervés. Gens drôlissimes qui font
croire aux nains que c’est un VRAI souci et qu’on coule déjà. Hilarant.
Micronaine qui hurle qu’elle a besoin de faire caca.
Zen, détente, paix et amour.
J’avoue que l’exercice, bien qu’instructuf et nécessaire,
fut légèrement de trop pour les nains. Epuisés, serrés comme des sardines,
Micronaine s’est affaissée par terre en pleurant (elle voulait évidemment faire
caca) tandis que Grand Nain n’arrêtait pas de me poser des questions existentielles,
et Moyen Nain souhaitait ardemment jouer au casino (gloups) puisque notre lieu
de rassemblement était la salle de jeux…
Une fois l’exercice terminé, nous sommes revenus en cabine.
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petite vue du bateau... |
A peine remis de leurs émotions les deux garçons et le Mâle sont allés faire
un tour dans le bateau pendant que je gardais les filles et que je rangeais les
vêtements dans les armoires.
Dans chaque chambre dispose d’une télévison et des chaînes
habituelles + un dessin animé qui passe en continu. Rebelle, ici pour le
premier jour, ce qui était très bien puisque ça m’a permis de coller une
Micronaine fatiguée devant histoire qu’elle se pose un peu.
Une fois les affaires rangées et Micronaine devenue un peu
plus aimable, nous sommes parties rejoindre les garçons dans le bateau. Nous
avons inscrit les grands au club des Petits Loups (à partir de 4 ans) et nous
avons fait un tour du propriétaire.
C’est grand, très grand, mais ça reste correct par rapport
aux autres bateaux qu’on a pu croiser à Marseille.
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OUF, ce n'est pas notre bateau (gulp) |
On y trouve pas mal de
salles : salle de jeux de société, bibliothèque, grand théâtre, etc…
Nous avons fait un bon tour et terminé par la piscine. Et là…heu…gloups.
Un peu trop de monde, un peu trop de cocktails, un peu trop
de tout ce que je n’aime pas trop. C’est
vraiment ce côté-là de la croisière qu’il nous faudra éviter : monde +
alcool + musique forte. Et la bataille du transat. En fait tout le monde est
arrivé et a voulu profiter en même temps de tout ce que le bateau propose et c’était
assez étrange comme vision ;)
Nous avons donc évité la zone peuplée pour aller regarder la
mer à l’arrière du bateau et pour arpenter les coursives tranquillement.
Le soir venu, nous avons opté pour le buffet (oui nous ne
sommes pas suicidaires au point de tenter le restaurant avec quatre nains au
bout du rollmops).
Mis à part le fait que le Mâle et moi avons dû entrecouper
notre repas d’environ huit levers chacun (eau, pipi, dessert, fourchette,
serviette, eau encore, pâtes, dessert encore…), je dois avouer que c’était
vraiment agréable de ne pas avoir à cuisiner et de manger des plats succulents.
On est bien loin des buffets style « Flunch » où la nourriture est
celle de collectivité avec des pâtes tiedasses baignant dans un jus de beurre.
Non.
Les plats sont variés (environ trois à quatre viandes/poisson et autant d’accompagnements)
et c’est très bon.
Les petits nains ont mangé de la purée (jaune, dixit Moyen Nain, encore
traumatisé par la purée de carottes de sa petite enfance) et du poulet (gniark,
c’était de la pintade mais la pintade est une amie du poulet non ?) avec
du fromage blanc et des fruits frais en dessert.
Grand Nain, quant à
lui, s’est pris d’une réelle passion pour le buffet et a mangé comme un ogre,
allant se resservir seul (montée en grade du nain) d’un air satisfait. J’étais
certaine qu’il allait romir arrivé en cabine mais non.
-
C’est bon Grand Nain ? Tu manges bien ?
-
Oh oui, c’est vraiment très délicieux. Je peux
reprendre de la mousse au chocolat ?
-
Heu…oui. Mais pourquoi tu ne manges pas aussi
bien à la maison ?
-
Mais maman, c’est quand même vraiment meilleur
qu’à la maison là…
Pour Nano, point de petit pot au buffet.
Le Mâle, persuadé qu’il y en aurait, m’avait convaincu de ne pas en prendre
plus de deux histoire de ne pas alourdir inutilement la voiture.
Devant l’absence de petits pots, j’ai moyen ri, j’avoue. Mais il a suffi d’en
parler à un membre de l’équipage pour que nous soyons assuré d’avoir une purée
de légumes pour Mademoiselle Sa Majesté de la Nanonaine à chaque repas. En
bref, je vais pouvoir remballer mes petits pots en rentrant à la maison …
Le repas s’est bien déroulé, j’avoue nous prévoyons toujours
nos téléphones (+ mon vieux téléphone avec uniquement des applications jeux
dessus pour Micronaine) afin de terminer nos repas dans le calme si nécessaire.
C’est fourbe mais ça évite les drames parfois.
Mais le soir, le buffet n’était pas chargé et nous avons pu
manger dans le calme, avec la mer pour unique paysage. Reposant.
Après ce bon repas, nous sommes passés faire un dernier tour
de bateau, nous apercevant alors que la piscine était vide (note pour demain :
aller à la piscine au moment du repas du soir). En effet, la majorité des gens
étaient en train de prendre leur repas, et l’autre assistait à un spectacle.
Youpi, nous avons pu nous balader dans le calme.
Vers 21h30, nous avons couché nos nains en cabine et j’ai
pris le temps d’écrire ce petit article que je vais de ce pas aller poster pour
vous donner des nouvelles. La soirée fut un peu bruyante : pas d’éléphanteaux
dans le couloir + personnes qui parlent trèèèèès fort + musique assourdie d’une
animation au-dessus de notre cabine. Nous nous sommes endormis vers 23h30 je
pense et la nuit a été légèrement entrecoupée (comme d’habitude) par nos
adorables nains (deux cauchemars et une Nano affamée).
Bilan du jour 1 : ce fut une fin d’après midi
découverte du bateau avec les bons et les mauvais côtés qui se dessinent.
Le positif : un bateau vraiment confortable avec des
cabines très bien conçues et suffisamment grandes pour ne pas étouffer. Un
personnel à l’écoute et vraiment gentil sans être obséquieux. Vraiment, les
gens sont adorables et n’en font pas des caisses, c’est plaisant.
Il y a pas mal de choses à faire avec des enfants plus grands (jeux de société,
pièce avec des consoles de jeux, tournois organisés) mais c’est vrai qu’avec
des petits, il faut toujours les occuper. Il manquerait peut être d’une petite
structure de jeux (type Mac Do par exemple) ou deux (vu le monde) car c’est
vrai que les petits ont peu de lieux pour se défouler.
Le côté « tout compris » est assez plaisant
également, on peut s’arrêter un peu n’importe où pour boire un verre d’eau ou
un jus de fruit (ou un mojito bien sûr) et manger à toute heure sans sortir son
porte-monnaie (pratique avec nains morfales). C’est vrai que c’est agréable de
ne pas se poser de questions même si le principe est un peu étrange au début.
Certaines personnes sont habituées et ça se voit, ils consomment sans compter.
J’avoue que j’ai un peu de mal avec ce côté consommation qui est un peu loin de
la manière dont j’agis (et dont j’élève les enfants). Je fais donc mon boulet
rabat-joie et je ramène les verres vides au bar pour ne pas en utiliser cinquante.
Que voulez-vous, on ne se refait pas.
Le négatif : pour ce premier jour, le seul point
négatif c’est le monde et la cohue qu’il engendre de manière quasi permanente.
Mais nous verrons demain, il est vrai aussi que le premier jour rime avec
excitation et 1800 personnes qui veulent faire la même chose en même temps à
savoir boire un mojito sur un transat au bord de la piscine (nous, non, bien
sur, mais c’est facile, les nains ne boivent pas de mojitos).
Voilà le bilan de ce dimanche, premier jour d’arrivée.
Demain, compte rendu de notre journée en mer qui nous mènera à Tunis pour le
jour 3, première escale de notre croisière. A demain donc, dès que je peux je reviens.
Et désolée pour les photos, il va me falloir un peu de patience pour les passer car mon petit ordinateur est trèèèèès lent.
A demain!!
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c'est comme ça qu'on voit quand on est vautré dans un transat, promijuré... |