31 juil. 2013

Je te prête mon blog (3) - Géraldine

Pour ce troisième prêt de blog, je laisse la parole à Géraldine. Qui nous raconte un peu d'elle.
Et qui nous parle de son livre aussi.

Belle découverte à tous!



Faire cuire des pâtes, sortir une tranche de jambon. Y ajouter un morceau de fromage et une clémentine. Remplir la carafe d'eau. Un déjeuner comme un autre. 
Mettre la table et crier: "à taaaaaaaaable!".

Oh, une petite fille était déjà juste là, derrière moi:
"Dis maman, on pique-nique comme une autre fois?"
"..."

S'entendre répondre "non" (par réflexe, par flemme, par habitude). Chercher des raisons bidons: pas aujourd'hui, demain! ... pas le temps... il faut se dépêcher pour l'école... une prochaine fois... j'ai déjà tout préparé... Non, il faut, on doit!
S'arrêter.

Lâcher prise,se laisser faire, se laisser aller, se laisser emporter par l'enfance. Saisir le jeu. 
Revenir sur sa décision: "Ok pour le pique-nique... Tu sais où on va?". Ressentir une petite excitation, comme une pointe d'adrénaline qui se diffuse tranquillement en nous pour nous rappeler qu'on est vivant. 

Bousculer le programme, sortir un plateau, entasser les assiettes et les verres, partir à l'aventure! S'étaler par terre au milieu des jouets dans la chambre des enfants, pique-niquer tous ensemble d'un rien, ouvrir les portes de l'imaginaire.

Rien de plus. Rien de moins.  
C'est extra ordinaire...

INSTANTS CROQUÉS: CODODOTER

Un bruit dans la nuit. Des frottements sur le sol, qui glissent, à pas feutrés.

Des pas dans le silence, chuchotants.

Une porte s’ouvre.


Les pas s’approchent, les pas se glissent dans le grand lit. Au chaud sous la couette. 

Une respiration reprend son rythme, apaisée. Régulière et profonde. Chassés les loups, les singes et les voleurs.


Dans la pénombre de la nuit, la chaleur du sommeil de mon enfant, tout petit, contre moi. 

Ses mains minuscules l’une contre l’autre posées sur son visage paisible, l’odeur unique de la moiteur de ses cheveux qui transpirent.
Je l’aime tellement infiniment.
Le vent souffle au dehors, le portail claque.
Le vent souffle, comme une voix, ronronnant, apaisant, enveloppant.


Je quitte ma demi-somnolence pour me rendormir tout à fait.






et le livre  :

"La parution numérique très bientôt (d'ci quelques jours à priori) de mon premier roman "Je bois de l'eau et je suis saoule" à télécharger chez Bookstory http://www.bookstory.fr/
Y aura toutes les infos sur mon blog http://www.unechansonlente.com/ ou sur ma page Facebook https://www.facebook.com/pages/Une-chanson-lente/284530104926823 


C'est un roman court (une centaine de pages) qui parle d'amour et d'adolescence, qui parle du rapport aux autres, du désir et de la difficulté de se dire. Ces pensées et ces émotions qui à force de trop vouloir se mettre à nu ont tant de mal à se découvrir. Ils ne font que tourner infiniment dans nos tête jusqu'au vertige. 
Ça parle de deuil, ça parle d'absence, ça parle de peur et de silence. Ça parle de musique un peu, d'alcool et de cannabis aussi, ça parle d'enfance beaucoup, des liens sensibles et indéfectibles que l'on tisse à 16 ans et qui nous accompagnent toute la vie. Mais ça parle surtout d'amour."

Exercice vraiment difficile pour moi de présenter mon livre... 



30 juil. 2013

Je te prête mon blog (2) - Mélanie

Aujourd'hui, deuxième jour de prêt de blog, nous découvrons le texte de Mélanie, blogueuse (http://elle-mere.over-blog.com/) et maman de trois naines.
Belle lecture!

"3, 2, 1, zéro !

Laisser ses enfants…

Un programme difficile. Une perspective alléchante aussi. Surtout quand l’année s’est passée à courir après le temps, à enchaîner les « dépôts » d’enfants à l’école, à la crèche, à la musique, à la MJC, chez la nounou, chez la mamie, chez le grand’père. À reprendre du service de 17h à 21h, sans répit, pour les retours à la maison, les devoirs, les bains, les bobos, les chagrins du soir, les dîners rodéo, les dents, les histoires, les chansons, les câlins, les « encore un bisou maman » et autres envies pressantes de 21h03. À se croiser à peine, parents en orbite réussissant tant bien que mal à dîner seuls une fois par semaine.

            Dimanche nous avons donc conduit Loutre, 6 ans 2/3, chez son amie Pisa, qui passe quelques jours de vacances avec Numa et Alto, dans une superbe maison au creux d’un petit vallon altiligérien. Au programme des deux amies de crèche – elles se connaissent depuis qu’elles ont un an – : jouer, rire et discuter, entre deux baignades à la rivière et une virée au marché du coin. Premier séjour en dehors de la famille pour notre « grande », qui attendait ça avec impatience. Nous irons la chercher vendredi. D’ici là, nous pensons aux belles journées qu’elle passe là-bas, en espérant qu’elle se tiendra loin du bord de la terrasse – sans balustrade…

            Ce matin j’ai emmené Marmotte au centre aéré – on dit « centre de loisirs » depuis que le spectre de la tuberculose s’est éloigné mais bon – où nous n’irons la chercher que demain soir. Marmotte, 4 ans depuis peu, était plus que partante pour la « Nuit camping » proposée aux enfants qui fréquentent le centre. Après un départ épique – horaires de bus estivaux, doudou oublié, ascenseur en panne, travaux sur la route –, nous sommes arrivée à peine en retard. J’ai posé le sac contenant son sac de couchage, sa trousse de toilette, son pyjama et son coussin adoré, au pied de son porte-manteau.

            Nous nous retrouverons avec trois enfants vendredi. Puis dimanche nous laissons Loutre et Marmotte chez leur papy. Qui se chargera de les conduire chez leur mamie trois jours plus tard.

            Deux jours pendant lesquels Belette, 15 mois, sera l’unique, le bébé, notre trésor. Habituée qu’elle est à la tornade quotidienne, aux décibels et au mouvement permanent, elle risque de trouver que ça rame un peu. On aura le temps de marcher jusqu’à la crèche sans accélérer le tempo. Son bain pourra s’éterniser. On mettra un disque, pour elle, rien que pour elle. Le soir sera paisible. Son rire grave nous ravira. Son jeté de doudou par les barreaux du lit nous fera rire un peu plus longtemps.

            Et puis mercredi matin, après l’avoir déposée à la crèche, nous filerons prendre le train pour une jolie ville du Sud qui voit cet été la vie en black and white. À parents épuisés, festival de silence. Déambuler, regarder, avec au bras un sac délesté de ses tonnes de mouchoirs, de ses gourdes suisses et de ses bâtons d’arnica, de ses peluches moisies et des jouets droit sortis des boîtes de céréales. Marcher sans but, faire à notre gré des phrases sûres de n’être interrompues par aucun « Mâmmmaaaannn ?!... ». Dîner en terrasse, rire des attaques de moustiques, prendre le train avec une toute petite valise. Porter une jolie robe salissante, boire du vin blanc, fumer une cigarette, passer trois heures dans la même salle d’exposition. Lorgner les mails de la baby-sitter qui veille sur Belette matin et soir, ceux de la mamie qui donne des nouvelles des grandes. Parler d’elles, un peu. Se retenir d’en parler trop. Savourer la liberté de parler de tout et rien, d’oublier le week planner du frigo, les montagnes de chaussettes et les compotes en gourde. Reprendre le train juste au moment où ces 48h commencent à nous détendre.

            Retrouver un enfant. Refaire des valises. Débarquer en vacances. Retrouver deux autres enfants. Se sentir à nouveau au complet. Cinq. Respirer à fond. C’est reparti pour une année !

            Bonnes vacances à tous"

29 juil. 2013

Je te prête mon blog (1) - Mathilde

Mathilde est la première à m'avoir envoyé une petite lettre.
Pour sa fille. 


Et elle ouvre donc le bal de ces quelques jours où je vous prête mon blog.





"Lettre banale à ma fille
Elle dort. Comme une bébé. Normal, c'en est un.
J'entre à pas de loups dans sa chambre. Elle est si belle, la bouche entrouverte, les poings serrés. Ma fille. A moi.

Quand elle est née, je me suis souvent dit que s'il y avait un problème et qu'il fallait choisir entre moi et le bébé, je choisirais moi. Soyons honnête, elle, je la connaissais pas, elle avait encore rien fait, ne connaissait rien. 

Moi ben... j'étais moi, avec tout ce que j'aimais et que j'avais pas envie de perdre. Maintenant? Je me sacrifierais deux, trois, dix fois pour elle! J'ai appris à la connaître et en même temps est né ce sentiment que seuls les parents ont la chance de connaitre. Cet amour, mais pas n'importe quel amour. 

Elle, je l'aime à tel point que parfois, j'en ai mal. Une "exquise douleur", comme dirait l'autre. C'est exactement ça. Elle a absolument tout bouleversé. Une tempête de bonheur, un cyclone d'appréhension, une tornade de joie. Quand on te pose ce petit machin sur le ventre, tu le sais, plus rien ne sera comme avant. Tes priorités? Quelles priorités? Ce poste que je voulais tant? J'en veux plus! Je la veux, elle, ses sourires, son odeur, ses mimiques, ses pleurs, ses petites mains, son air borné, ses caprices même. 

Je la prends en entier, parce qu'elle est parfaite, du haut de ses petits cheveux jusqu'à son minuscule orteil.

Faut pourtant avouer que moi, j'assure pas toujours en tant que maman. Je rigole parfois quand elle tombe (aller, faut bien dédramatiser), je gère pas du tout quand elle vomit, préférant la refiler à son père qui n'assure pas pour le caca. Chacun son rôle. C'est ça, être parents. Moi, je peux mettre mes mains dedans pour éviter qu'elle salisse les siennes.

Je sais pas si j'assure en tant que maman, mais elle, elle assure en tant que bébé. Pas à dire, elle a rempli sa part du contrat. Et même plus. Et quand je me dis qu'on a passé qu'un an avec elle et qu'il nous reste encore toutes ces années... j'ai des frissons. Des larmes même? Oui, mais de joie.
La grossesse, ça rend niais, c'est bien connu.

L'accouchement, ça fatigue, on le sait toutes.

Être maman, c'est juste être fière de ce que je vois dans les yeux de ma fille.

Je t'aime mon Amandine"

25 juil. 2013

Je coupe

Je voudrais prendre le temps de vous écrire un peu mais, soyons honnêtes, je ne l'ai pas.

Je vous laisse donc revenir ici tous les jours à partir du 29 juillet pour découvrir de jolis textes, des coups de coeur, des poèmes et de l'humour.

J'ai tenté de faire une sélection hétéroclite, j'espère que tout le monde s'y retrouvera. Je n'ai pas pu tout publier, bien entendu, mais je garde quelques articles sous le coude et je me permettrai de vous publier (en vous le disant) un tout petit peu plus tard!

En tout cas, ce fut un véritable plaisir de vous lire, vous êtes talentueuses mesdames (oui, je n'ai que des participations féminines) et encore merci merci d'avoir joué le jeu pour un petit passage ici.

Belles vacances  à toutes et n'oubliez pas de faire tourner les articles car je n'aurai pas forcément accès à internet pour le faire.

Je vous retrouve très vite...prenez soin de vous.


19 juil. 2013

Petit portrait France Montagne

Suite à la non réponse de la gagnante, j'ai re-tiré au sort et c'est Mel Gué qui remporte le portrait de famille dessiné par Astrid.

Viiiiiiite, un mail avant que je ne file en vacances...


15 juil. 2013

Si le coeur vous en dit

Cet été, je prends quelques jours pour moi.
Pour nous.
J'en ai besoin.

De couper, de ne plus voir d'écran, de retrouver mon carnet et un crayon.
De ne plus me retrouver au milieu d'un monde que je ne peux pas toucher, qui est à la fois celui dans lequel je vis et celui que je n'arriverai jamais totalement  à comprendre et à saisir.


Pendant quelques jours, je vais couper.
Je vais éteindre mon ordinateur et retrouver ce et ceux que je peux toucher. 
Je vais écrire des vrais mots sur du vrai papier.
Je vais mettre mes pieds nus dans le sable breton et je vais caler ma fille entre mes jambes pour qu'elle regarde les trois autres creuser des trous, enterrer des bonshommes et se renverser des seaux sur la tête. 
Je vais lire. Et les regarder.
Je vais arrêter un peu de penser.
Je vais vivre un peu plus pour eux. Pour moi.
J'avoue, j'en ai besoin.
Et eux aussi.



Pendant ce temps, j'ai envie de vous prêter le blog.
J'ai envie de vous laisser écrire. 
Ceux qui le souhaitent, bien sûr, et après validation de ma petite personne (qui reste responsable du contenu, tout de même).

Vous avez donc le droit de m'envoyer un petit message si vous voulez : 
- partager un moment 
- présenter originalement votre chouette boutique ou un produit qui vous tient à coeur
- parler d'une association, d'un projet, de je ne sais quoi
- raconter une bonne blague
- écrire un poème


Seule condition : être chouette, vrai et honnête. Ah oui, et tenter d'éviter les fautes d'orthographe.
Et avoir envie de répondre à des commentaires. 

Je pars bientôt alors j'attends par mail des nouvelles de ceux ou celles qui seraient tentés.

Ne vous sentez pas obligés...le blog peut aussi faire une petite pause estivale...


13 juil. 2013

Dis moi - 10 Moi



Comme 1 folle envie parfois de me fondre en eux, de les fondre en moi.

Pour le moment, 2 véritables nuits au compteur en six mois. On ne désespère pas. Il faut du temps pour apprendre à fermer les yeux.

Quand je n'en ai que 3 je trouve que c'est tellement facile que ça en est indécent. Peut être que si j'en avais un de plus encore je rirais de me trouver parfois débordée avec les quatre.

Je mets le contact, je démarre et je ne peux m'empêcher de me retourner. De les compter. Ils sont bien 4. Je les ai tous. Aucun d'entre eux n'est resté sur le trottoir. Je me fais des frayeurs à moi toute seule.

Quand nous étions 5, j'avais volé à une amie ce mot "déséquilibre parfait". On dit comment pour six finalement? C'est un jeu de mémo, un jeu de domino où chacun trouve son double en fonction des moments.

Nous sommes 6 et à l'arrière de mon trafic, ces six personnages en stickers que Micronaine s'amuse à compter, à décrire et que je regarde en trouvant que ça fait beaucoup de monde, quand même, pour une seule voiture. Nous sommes six à table et je trouve que ça fait beaucoup de petites cuillères pour un repas et que c'est probablement pour ça qu'il ne nous en reste jamais au fond du tiroir. Et qu'on se retrouve à manger nos yaourts (à la cerise) avec des cuillères de nains.

Il aura un jour 7 ans, mon Grand, il paraît que c'est l'âge de raison et je n'ai pas hâte, finalement, quand je le vois tracer des plans pour faire des pièges et organiser des pelotes de laine pour fabriquer des labyrinthes (dans lesquels je trébuche). Je n'ai pas hâte.

Je pense que si je compte bien, il y a 8 bébés qui dorment avec Micronaine. Un blanc qui peut aller dans le bain et un bébé qui fait "gagagagagaga" quand on l'allume. Un autre coincé dans une gigoteuse (qui s'appelle bébé aussi) et trois bébés noirs (deux jumeaux et un qui va dans le bain), et puis encore un bébé noir qu'on a surnommé Baby pour ne pas le confondre. Il reste la petite poupée chinoise aussi, qui dort sur son oreiller.
Mais je dois en oublier.

Un peu plus certainement mais 9 kilos de trop qui s'accrochent à moi comme les neuf mois qu'ils ont passés chacun en moi. Du mou et du doux qui partira petit à petit, quand je retrouverai le temps de nager, de marcher de ne plus me ruer sur du sucré entre deux tétées. Des kilos qui font partie du reste, comme une preuve de ce que l'on vit.

Il y a 10 Knacki dans un paquet. Elles sont mangées en un repas si j'écoute ma fille. Elles sont dévorées par ma chauchiche addict, ma princesse trash, mon putois rigolo. A partir de quand trouve t-on les chauchiches chimiques et un peu vomitives? A partir de quand cesse t-on de manger des repas nainesques? A partir de quand réclame t-on sa part de sushis?


Et vous??? 
Quels sont vos 10 Moi du moment?? Hâte de vous lire. Ici ou ailleurs.


Voilà Maud : http://blogblogyaquelquun.skynetblogs.be/archive/2013/07/14/dis-moi-10-moi-7869392.html


chez Carène : http://desmotsetmoi.wordpress.com/2013/07/16/dis-moi-10-moi/



Clem : http://www.clemlamatriochka.fr/article-moi-de-1-a-10-119092957.html

Miss Crevette http://crevettedodouce.blogspot.fr/2013/07/dis-moi-10-moi-idee-et-concept-de-marie.html








Et c'est anne-apfelsine qui remporte le concours pour afficher chez soi un joli dessin d'AstridM.
J'attends un petit mail...

9 juil. 2013

Coup de coeur - Ma première valise

Edit du jour : A la lecture des commentaires et pour vous remercier de vos petits mots, Madame Première Valise vous offre 10% de remise sur vos achats avec le code "mamanstestent".
Voili voilou.

L'article est par ici :

Des communiqués de presse, lorsqu'on est blogueuse, on doit en recevoir plus d'une vingtaine par jour. Ils sont plutôt destinés aux journalistes d'ailleurs, mais c'est souvent intéressant de découvrir quelques nouveautés qui auraient pu nous échapper.

Des mails dont le contenu a été copié collé à toute la blogosphère, on en reçoit cinq ou six par jour également, des mails nous demandant de parler d'une boutique, ou de diffuser une vidéo publicitaire super choupinette, ou encore de mettre en avant le concours d'une marque.
Je le fais rarement, parce que je n'apprécie pas vraiment ces mails qui sont très flatteurs mais qui s'adressent aussi bien à toi qu'à ta voisine.

Et puis, on reçoit des mails de personnes normales qui prennent le temps d'écrire un petit mot normal. Sans flatterie (bon, avec un peu de flatterie, c'est normal s'il y a un service à demander) mais avec franchise. J'aime votre blog, j'ai une boutique jetez-y un oeil et si ça vous plaît, peut être en parlerez vous.

C'est parfois ce qui arrive, lorsque la boutique me plaît, lorsque la personne me touche, lorsque le concept est étonnant ou lorsque j'ai pu tester par moi même et vous en faire part.

Je le fais rarement, parce qu'il n'y a pas tant de boutiques qui sortent de l'ordinaire et que je n'ai pas vraiment de temps pour écrire afin de parler des autres, déjà que j'ai du mal à trouver le temps de parler un peu de moi.

D'ailleurs, la première fois que la gentille dame de Ma Première Valise m'a contactée, j'ai jeté un oeil à la boutique et je me suis dit "super choupi, super concpt, mais bien trop cher".

Ensuite, Madame valise m'a proposé de recevoir à la maison la dite valise remplie de quelques échantillons pour que je puisse me faire une idée de la chose.
J'ai expliqué que je trouvais ça très chouette, mais que c'était un peu hors budget pour certaines personnes. Elle a tout de même tenu à me faire envoyer une valise.

Que j'ai reçu.

Si je vous en parle aujourd'hui, c'est donc que ça m'a plu.






 Le concept est simple, vous vous rendez sur le site, vous commandez valise et ce que vous souhaitez y mettre, et hop, vous recevez le tout à la maison.

Alors oui, oui oui, et triple oui, ce n'est pas donné.
Mais si je regarde les prix Petit Bateau (en comparaison), c'est moins cher.

La cape de bain est à 24 euros
Le pyjama très très doux (mon coup de coeur) est à 26 euros (contre 36 chez Petit Bateau)
La turbulette bébé est à 40 euros (contre 65 chez Petit Bateau)



Si je compare avec cette marque c'est parce que j'ai trouvé les vêtements d'une incroyable qualité, doux (et bio), sans comparaison aucune avec ce qu'on peut trouver dans une collection lambda de magasin. J'aurais pu comparer avec Jacadi mais je n'y mets jamais les pieds ;)

Là, on est sur du très très chouette (d'où les prix).



Evidemment, ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Je m'en rends bien compte et je pense que je n'aurais probablement pas acheté non plus ma valise de naissance par ce biais.
Mais je vous en parle parce que je trouve que c'est une excellente idée de cadeau à faire à une future maman. Un groupe d'amis, des collègues qui se cotisent pour offrir un quelque chose, et voilà.

On choisit la valise, on la remplit de ce qu'on veut : un body, un pyjama, une cape de bain.
Ou bien : un protège carnet de santé, du liniment, du sérum phy et un petit ensemble en laine.



La future maman reçoit la valise remplie de petites choses et peut l'emmener à la maternité.
Personnellement, je trouve l'attention très belle et le soin apporté à la préparation de la valise y est pour beaucoup. Tout est douceur et papier de soie (et petits bonbons pour le séjour à la maternité).

Voilà donc un joli cadeau que je tenais à partager d'autant que quelques vêtements sont en soldes sur le site Cabane Chic encore aujourd'hui.


Je n'ai pas pour habitude de présenter ici des produits haut de gamme parce que je suis comme vous, je n'ai pas 30 euros à mettre dans un pyjama pour bébé (sauf pour le petit costume de naissance, bien sûr) mais vraiment, j'ai été touchée par la qualité des vêtements et l'esprit vraiment positif de la valise et de sa créatrice.
mon ensemble préféré. C'est doux, c'est nouveau-né





Voilà, un petit coup de coeur du jour, assez doux.
Un joli cadeau à faire, je trouve, vraiment,


Je vous laisse avec quelques photos et la page Facebook pour ceux qui voudraient J'aimer.










Ah oui, et la liste de maternité, elle est là....

3 juil. 2013

1, 2, 3...4... ça change quoi?? (Partie 1)

Pour ceux et celles qui voudraient retrouver la série des 1, 2, 3 ça change quoi...c'est en cliquant là.




Je ne suis pas encore une professionnelle de la famille nombreuse contrairement à Sabine ou à Cécile.
Mais ça y est, j'ai quatre corbeilles de linge pour mes quatre maboules, j'ai quatre chaises de nains dans ma cuisine (donc quatre raisons de plus de me cogner le gros orteil effectivement) et j'ai quatre sièges autos dans chaque voiture.
Et quelques cernes.
Et quelques kilos.

Bien entendu, cet article n'est que le premier et j'espère être amenée à revenir vous dire ce que ça change dans notre vie d'avoir quatre enfants, parce que je pense que notre vie va s'enrichir au fil des mois. Sportivement et humainement parlant.
Décibellement aussi, vous vous en doutez.




Voilà donc un premier petit debrief sur notre vie à six.
Gloups.

Avoir quatre enfants ça change QUOI?? (pour de vrai)

- le sommeil :

Soyons honnêtes et si je mets le sommeil en premier c'est parce que j'ai les yeux qui piquent et que je ressens dès midi l'appel de la couette. Le sommeil, de toute façon, quand tu deviens parent, c'est terrible. Enfin non, si tu n'as qu'un enfant qui s'avère être un gros dormeur, ça se passe très bien. Mais plus tu fais d'enfants, plus tu multiplies tes chances d'avoir des levers nocturnes et des réveils matinaux.

Nano a six mois à peine et elle se réveille encore une fois par nuit pour téter, Belle-Maman (à qui on n'a rien demandé) vous dirait "tu n'as qu'à la passer au biberon".

Sans compter les cauchemars terribles de Moyen Nain : "J'ai rêvé que Micronaine me faisait boire un biberon d'eau ENTIER maman". Excellente raison pour hurler "Noooooooooon" vers trois heures du matin, en effet.

Les questions existentielles de Grand Nain "Maman? Je me demandais si la petite souris allait vraiment retrouver ma dent puisque je l'ai perdue à la balançoire".
Il est deux heures du matin, ça fait quatre heures que j'ai déposé le sou dans ta boîte alors ne t'en fais pas pour la souris mon coco.

Et Micronaine qui vit des choses terribles vers cinq heures du matin : "Mamaaaaaaaaaaan!!!! J'ai perdu la serviette à cheveux de bébé noir". Ah oui. La serviette à cheveux. Voyons-voir. Elle doit être sous son anorak d'hiver, perdu dans ta couette.

Bref, les nuits sont chargées de réveils, de larmes, de Mâle qui râle parce qu'il a du se lever (ah non, on me fait signe que le Mâle râle juste pour donner le change) et de couette repoussée mille fois.

Le sommeil, bon, voilà, clairement on en manque.
Mais finalement un de plus, ce n'est pas pire. Cela fait longtemps qu'on a oublié notre break de l'après-midi (quand les enfants faisaient la sieste en même temps) donc foutus pour foutus, on a rempilé pour quelques années de cernes.

Evidemment, les gens qui nous connaissent savent qu'on se couche tôt (très tôt), qu'on se lève tôt (trop tôt) et ce peu importe l'heure à laquelle nous avons couché le premier et le dernier des quatre.
Ils savent aussi qu'on répond toujours "Fatigués" à la question "vous allez comment en ce moment??".

Inutile de vous dire que les premiers mois sont vraiment chauds puisqu'il faut gérer un nouveau né sans rythme et trois autres nains totalement trop rythmés.
On jongle donc avec les siestes, les déposés de Nano dans un cosy encore endormie et PAF réveillée par une grosse tête de nain devant elle, les Chuuuuuuuuuut, votre soeur dort (enfin) et les "Papa et Maman vous mettent un petit dessin animé et vont s'allonger". Dix minutes.


- la transpiration:

Ah oui, vous avez intérêt à vous munir d'un bon déodorant si vous comptez avoir quatre enfants. Parce que la logistique, c'est du sport. Il faut porter les cosy, porter l'avant-dernière qui décide de chouiner sur le chemin de l'école (alors que vous êtes - encore - en retard), porter les manteaux, les sacs de goûter et les bâtons (oui, une collection de bâtons, c'est une coutume ancestrale chez le nain).
Le nain étant persuadé que vous êtes son esclave, ne comptez pas sur lui pour vous donner un coup de main. Au mieux, il vous tient la porte. Et oublie, donc vous la relâche en pleine tête alors que vous tentiez de passer avec la poussette et un cabas de course coincé sous le bras.

Vous allez suer. Quand il faudra installer quatre nains dans la voiture, monter sur  les banquettes, se coincer les doigts dans les ceintures, sous les sièges pour atteindre le machin rouge dans lequel on clipse la ceinture, vous allez en tirer des lanières, en insulter des put** de sièges qui ne se mettent pas correctement.
Et des nains qui restent immobiles. Qui n'y arrivent pas.
Les boulets.
Quand il pleut, c'est un régal croyez-moi.

Bref, oui, avoir quatre enfants, c'est transpirer. C'est se lever trente huit mille fois de table (verre d'eau, yaourt, cuillère, éponger le verre d'eau, changer la cuillère qui n'est pas la cuillère Kitty, se rasseoir, le sel, ah non finalement la cuillère Kitty est sale).

Le soir, c'est faire douze mille aller-retour entre les chambres, pour un bisou, un câlin, un verre d'eau, encore un câlin, et "on fait quoi demain?"
Rhâââââ, mais DODO bordel.

Le soir c'est douche.
Le matin, on se doucherait bien aussi.




- le montant des courses:
Quatre enfants.
Pour le moment Nano ne dévore pas encore comme les trois autres mais imaginez un peu.
Chaque repas = 4 yaourts.
Donc 8 par jour. Mouahahahahaha. Rien que de l'écrire ça me fait penser qu'il faut que je fasse un drive.

Oui oui, on peut aussi tenter le fait-maison. Mais quand les nains (et le Mâle) avalent ton divin yaourt maison avec une grimace (voire un haut le coeur pour Moyen Nain, tout en mesure) en assurant que c'est "pas mauvais mais quand même, on dirait un peu de la morve", étonnamment, tu n'as plus envie de te faire fier à faire des yaourts maisons.

Et il n'y a pas que la nourriture, bien sur. Les couches, le papier toilette (oui, le nain déroule vite le papier), le lait, les pantalons (les genoux troués, mon obsession).

Les courses montent un peu en gamme donc. Mais j'avoue que ce n'est pas vraiment un souci. Je fais des drive, ce qui m'évite de craquer pour des trucs totalement inutiles et je fais LE truc que je ne pensais JAMAIS faire. Acheter en GROS stocks. Oui.
La maboule qui avait dans son caddie 64 rouleaux de PQ c'est moi.

Vous vous moquez mais il m'en reste encore.




- la voiture: 
Notre souci ce n'est pas tant les mômes que le chien.
Nous avons un Grand Scenic, rebaptisée Petite Voiture par Micronaine (cette princesse un peu bourge).
Nous avons tenté le Grand Scenic avec quatre nains. Mouahahaha.
Faisable. Contorsion, déodorant, tête du chien sur genoux des enfants. Et où met-on les bagages?
Dans le coffre de toit. Ah non, il est déjà blindé, n'oubliez pas que vous êtes six.

Du coup, nous avons guetté les occasions et investit dans un mini-bus. Un trafic pour être plus précis. Je vous ferai un petit retour dessus pour celles et ceux qui sont intéressés.
Pas très cher, pas extrêmement confortable mais GRAND et, j'avoue, super agréable à conduire.

Surtout que les gens pensent qu'on a acheté la route avec, donc tout le monde nous laisse passer.
Ah oui, il est bleu aussi. Peut être que les gens pensent qu'on est de la gendarmerie nationale (avé l'accent du sud, c'est obligé pour prononcer le mot "gendarmerinationale".

Bref, il vous faut une sept places. On en a huit. Pour le chien.
L'avantage? On balance dans le coffre. Et on a vachement plus de place pour laisser traîner des emballages de compotes vides et des gâteaux moisis.
L'inconvénient? On ne passe pas dans les parkings souterrains. Et tous nos amis nous demandent de venir les déménager.





- la patience: 
Rester zen.
Quand tous les nains parlent en même temps. Et encore Nano ne parle pas.
Quand ils veulent tous ABOUARE au même moment.

- Regardez les nains, j'ai combien de bras là?
- Deux!
- T'es pas une pieuvre maman!!
- Non, je ne suis pas une pieuvre. J'ai deux bras et j'ai combien d'enfants???
- Trop maman.
- Voilà. Alors on patiente huit secondes les mecs.

Je dis les mecs, le masculin l'emporte. Et quand je vois Micronaine roter et dire "Pardon Gérard", je continue à dire "les mecs".

Bref, il faut être patient.
Ne pas vouloir manger dans le calme. Ne pas vouloir manger du tout.
Ne pas vouloir comprendre leur délire.
Ne pas vouloir petit déjeuner en une fois.
Ne pas vouloir faire un jeu de société calmement avec eux.
Ne pas vouloir que leur chambre soit rangée (hin hin hin - rire dément de la mère qui visualise au même instant la chambre de ses nains).

Bref, laisser de côté pas mal de chose, prendre son temps (sauf le matin pour l'école) et se dire que rien n'a vraiment d'importance, tant qu'ils ont mangé, qu'ils ont l'air à peu près propre et qu'ils ont un lit (jonché de playmobils) pour dormir.


- les moments pour soi:

Quand j'en parle avec des amis qui ont aussi trop beaucoup d'enfants, nous en arrivons souvent au même constat.

Au premier enfant, tu ne modifie pas "trop" tes habitudes. Finalement, tu le cases dans ton emploi du temps. Même si, bien sûr, le matin c'est lui qui décide de l'heure du lever, même s'il faut bien entendu s'adapter à lui, la vie peut continuer avec quelques ajustements.
Mais à partir du moment où tu es propriétaire de plusieurs nains, tu peux OUBLIER ton emploi du temps. C'est le leur qui prime.
Quasiment tout le temps.

En fait, les journées se déroulent pour eux, majoritairement, et dès que tu as un petit créneau sans rien à faire...HOP...tu le prends pour toi. Na!
C'est donc moins évident pour nous puisque nous avons quatre remplisseurs de cases de calendrier, mais nous essayons de nous dégager du temps pour nous (deux) et pour nous (tout seul).
Un restaurant (avec Nano) un midi dans la semaine si on le peut.
Une livraison de sushis de temps en temps autour d'un verre de vin quand les nains sont couchés.
Une balade et du shopping sur une pause déjeuner...bref, plein de petits moments saupoudrés.

C'est certain qu'il ne m'arrive plus de me coller sur le canapé un dimanche après midi entier avec un bon bouquin.
C'est certain aussi que si je veux me prendre un bain, il faut que j'attende que les nains soient couchés.
Mais bon, finalement, on le trouve le temps, ce n'est franchement pas ce qui nous pose problème.
Si, j'avoue, parfois, j'ai juste envie d'être SEULE.

Je laisse donc les nains au Mâle et je vais faire un truc toute seule, ça n'a pas besoin d'être un truc formidable mais c'est vital.



- le regard des autres:

A chaque sortie, c'est pareil.
Les gens nous regardent passer, comptent les enfants, et chuchotent.
Nous sommes soit des catholiques très pratiquants. Soit des cas-sociaux.
Si si.

C'est très drôle d'ailleurs, de voir la tête des gens changer lorsque nous débarquons quelque part. Surtout si les nains sont fringués en Spiderman.
Ou si Micronaine est en mode Princesse Trash.

Cela ne me pose aucun problème, j'avoue, mais j'imagine que cela peut peser.
Tout comme les "à quand le cinquième?" et les "vous comptez vous arrêter à combien?".

Ce qui est touchant, en revanche, ce sont les gens qui nous confient qu'ils étaient quatre, et que c'était génial.
Et ceux qui en ont eu trois, et qui ont toujours regretté le quatrième.
Confidences.

Sur le sujet, je partage souvent cet article génial : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/341958-pourquoi-les-familles-nombreuses-ont-elles-mauvaise-reputation.html


-  L'ambiance à la maison:

Avoir quatre enfants c'est accepter d'être clairement en infériorité.
Déjà trois, nous étions foutus.
Mais là, c'est pire.

Ils vivent dans leur monde.
Ils se foutent clairement de savoir si nous sommes d'accord ou non.
Quand ils partent dans leur dinguerie, nous n'existons plus.

A table, ils partent dans des délires que nous ne pouvons affronter. Ils ont une routine bien à eux, un mode de fonctionnement qui leur est propre. Rien ne peut les faire bouger d'un poil de leurs habitudes.

Si cela a un côté effrayant car parfois nous avons le sentiment de n'avoir aucune prise sur eux, je trouve ça finalement super qu'ils aient leur monde à eux dans lequel les parents n'ont pas leur place.
Rassurez-vous, ces moments de folie arrivent surtout à la maison, bizarrement ils se tiennent plutôt correctement à l'extérieur.

D'ailleurs, je me déplace souvent avec les quatre (même pour faire une course) et je n'ai aucun souci. Comme si le fait de savoir que je suis seule à en gérer quatre les faisait se tenir correctement.

Je les préviens de la situation, j'explique que je ne veux pas en voir un seul courir devant, qu'on reste près de la poussette et qu'on ne fait pas les maboules.
Et cela fonctionne plutôt bien.
Pas toujours hein, ils sont quand même bien maboules...



Voilà le premier texte sur ce que ça change (un peu) d'en avoir quatre.
Et évidemment, lorsque je me retrouve avec "juste" trois, deux ou un enfant, j'ai le sentiment de voler du temps, l'impression que c'est tellement facile.

Donc voilà, un quatrième, pour le moment, à part le sommeil et l'amour qui se multiplie encore, ça ne change pas grand chose.
Ils s'engueulent toujours autant et s'aiment toujours autant.
Ils ne sont pas jaloux et font attention à ne pas (trop) hurler quand leur soeur roupille à côté.
Les repas sont toujours de grands moments sportifs et les couchers sont toujours identiques, je m'ajoute juste 10 minutes de plus pour gérer la petite.
Bref, comme toujours, depuis le jour où on a eu son premier enfant, on s'adapte.

De toute façon, on fait. Peu importe hein, on n'a pas le choix. Ces enfants, c'est tout ce que nous sommes. En tout cas, c'est beaucoup de ce que nous sommes.
Donc on fait. Point.


Bien sur, des choses changent plus radicalement: les sorties, les vacances et la vie sociale.
Mais nous n'en sommes pas encore là.
A suivre....
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