31 mars 2012

Le mot du jour : Chaussette

La chaussette du nain est petite.
La chaussette du nain oscille entre le 21-23 et le 25-27.

La chaussette du nain existe en soixante-dix-huit exemplaires.

La chaussette du nain se troue au talon quand le nain marche sans godasses à l'extérieur.

La chaussette du nain est souvent célibataire mais comme le nain s'en fout, il enfile les chaussettes dépareillées que lui tend sa mère.

La chaussette du nain peut être mise deux jours de suite.

La chaussette du nain est mise à Grand Nain et à Moyen Nain.

La chaussette du nain est parfois derrière le radiateur de la salle de bain.

La chaussette du nain est parfois trempée de pipi et difficile à ôter du petit pied sans s'en mettre plein les doigts.

La chaussette du nain est souvent estampillée Spidermachin, Cars ou tout autre héros débile qu'on n'ose pas toujours afficher de manière ostentatoire sur un t-shirt.
De ce fait, la chaussette du nain est souvent assortie au slip du nain.


30 mars 2012

Test Village Pierre & Vacances – Pont Royal – Salon de Provence



Comme dirait le Nain « toi maman, tu ne peux pas prendre vraiment des vacances, parce que tu dois faire ton travail du blog ».

Et oui, Grand Nain, même en vacances, il faut que je teste.
Les routes gerbeuses de montagne et la praticité de la housse du siège auto quand il s’agit de nettoyer du romi.
Les meilleurs CD pour enfants à écouter en voiture, même à 6h20 du matin, sans avoir envie de te suicider en te coinçant la tête dans la boîte à gant (aux premières notes de "La Maman des Poissons").

Désormais, tu l’as vu sur le blog Mamanstestent en vacances, je teste même les lieux de vacances avec enfants histoire de savoir ce qui se fait, ce qui vaut le coup, ce qui est moisi et ce qui peut être sympa avec des nains.

Pendant ces vacances de février, puisque nous n’allions pas emmener nos trois boulets skier par – 15°C  (déjà fait et déjà regretté), nous avons choisi de regarder un peu plus au Sud ce qu’il y avait.

Je cherche les gîtes, je regarde les hôtels sympas et finalement, de fil en aiguille, je tombe sur une super promo pour les villages Pierre & Vacances. Tu le sais, je ne suis pas « club » mais je me dis qu’en février, il y a peut être moyen d’avoir un logement chouette, dans un lieu chouette, un club enfant (depuis les Ménuires, je suis réconciliée avec les clubs enfants) et surtout, vu le prix compétitif de l’hébergement, je ne risquais pas de trouver moins cher à quelques kilomètres d’Aix en Provence et d’Avignon (deux villes que j’adore).

Clique sur le lien si tu veux lire la fiche descriptive

En effet, les promos en février sont vraiment intéressantes : environ 300 euros pour un logement 4/5 personnes pour une semaine. J’envoie donc un mail à Madame Pierre & Vacances pour lui demander si le village que j’ai choisi est le mieux pour les nains (il y en a trois dans le Sud et je voulais être certaine de prendre le plus Nain-Friendly). Elle me confirme que oui et me propose de tester ce village gracieusement.
Joie. Le Mâle trouve enfin que mon blog est utile à la communauté familiale et nous voilà partis pour huit heures de route, direction Pont Royal.

Je te passe sur le trajet, correct dans l’ensemble si on oublie les trois bouses atomico-explosives de MicroPrincesse et les « C’est quand qu’on arrive bientôt ? » répété environ trente huit mille fois par deux nains cernés, hystériques et fiants, couverts de miettes de Princes et Pringeuls (que faire d’autre en voiture à part manger ? dirait le Mâle).
Et nous voilà arrivés devant l’entrée du domaine qui regroupe un super grand golf avec des gens qui tirent des sacs de golf sur des kilomètres et le village vacances.


Alors là, c’est fou mais c’est en fait un faux village. Bon, ça paraît con comme réflexion mais au départ, je pensais que les logements étaient dans un vrai village. Et bien non. Tout est « factice » et conçu par Pierre et Vacances (entre autres).

Au centre, enterré, un grand parking qui dessert (à chaque niveau) différents « quartiers » du village où se trouvent les logements.
Fou.

Arrivés à la réception, nous prenons nos clés et les informations pour le club enfant (pas cons les parents). Puis, nous nous rendons dans notre appartement.
La voiture garée (parking payant tout de même et pas donné : de 45 à 55 euros la semaine), nous déchargeons les (tonnes) de bagages.

Le village


L’appartement est bien, propre et aménagé très simplement. Il n’y a pas de bibelots en verre ou de coins de table en métal. Les salles de bain sont correctes même si tout ça manque un peu de fraîcheur.
La cuisine est très bien équipée (micro-onde, frigo et congélateur, four, cafetière et vaisselle abondante) et le tout est conçu de manière pratique afin de faciliter la vie aux occupants. Il y a comme un air de Center Parcs. Les appartements ont une terrasse assez grande et protégée qui permet de manger à l’extérieur ou de flemmarder en bouquinant un polar dans un transat (si les nains sont au club, bien sur).

Vers notre appartement

Séjour avec table basse (coins ok)

Cuisine équipée ouverte donnant sur séjour

Les affaires déballées, nous partons pour une « exploration » du village. Oui, Grand Nain et Moyen Nain sont dans leur période « explorateurs de l’extrême ». Armés de leurs draisiennes, ils dérapent dans le sol légèrement sablonneux de la petite place devant l’appartement (en hurlant, sinon ce n'est pas drôle). Micronaine les encourage de "Bwaaaaaaa", dans son sac à dos. Oui, Micronaine aime être transportée par un serviteur.


Et nous commençons notre balade.
C’est vraiment marrant comme concept. Le village est construit à la manière provencale, chaque petit groupe de logement est accompagné d’une place avec fontaine (pour jouer à la pétanque), de bancs et de petits passages pavés. C’est assez choupi. Il y a une fausse église (qui est une salle de réunion) et quelques boutiques (dont une épicerie premier secours –un peu chère donc on évite sauf pour le nutella du Mâle qui aura oublié le sien).

Place du village

Dans le centre du village, aucune voiture ne circule ce qui est assez pratique pour les enfants. Mais, je trouve qu’il y a un peu trop de marches pour que ça soit agréable en poussettes (ou en vélo d’ailleurs).
Evidemment, tu t’en doutes, nous avons commencé notre exploration par « l’aire de jeux », évidemment. L’ancienne aire de jeux, devrais-je dire, car le village est en travaux et ils sont en train de reconstruire pas mal de choses dont cette aire de jeux pour enfants (qui est effectivement un peu passée bien qu’en bon état), une mini-ferme (chic du poney et de la biquette) ainsi que quelques terrains de sport pour les plus grands.



Le tout devant être opérationnel à partir d'avril. 
La visite se poursuit et nous passons devant la piscine des Rochers, très chouette, sincèrement, avec, comme son nom l’indique, des roches apparentes (mais pas dangereuses hein, juste pour s’y installer), une pataugeoire et un grand bassin.

Côté nautique, d’ailleurs, le village est bien fourni. Bon, nous n’avons pas pu en profiter, certes, mais nous avons eu un bon aperçu des loisirs qu’il peut y avoir en été. Le must ? La rivière sauvage (les nains surkiffent parce que c'est la même qu'à Center Parcs, ça envoie du bois) et les grands toboggans qui vont être construits cette année. Et la piscine à vagues, un grand classique qui fait toujours son effet…

Sinon, les loisirs abondent (on vient un peu là pour ça en même temps) : du tennis au poney, en passant par le beach volley ou le golf. Il y a de quoi occuper les nains (et les adonains) et soi même. 

Le club enfant
Il est payant (80 euros les 6 séances que l’on peut scinder entre plusieurs enfants). Nous avons choisi d’inscrire les deux garçons (car le club bébé n’était pas ouvert pour Micronaine-glue-papa-maman) trois demi-journées que nous avons choisi (avec soin en fonction du planning proposé le premier jour). A noter qu'il y a une première demie-journée d'offerte histoire de tester le club.
En gros, c'est pas mal, ça évite de raquer 80 euros pour se rendre compte que Jules conchie le club enfant.

J’avais un peu d’appréhension à laisser les nains au club (relan de mère indigne) mais EUX, pas du tout. Ils étaient RAVIS d’aller « sans les parents »  (sympa les nains) et n’avaient de cesse que de rejoindre les copains (vexants les nains). Ils ont joué, chanté des chansons (forts), appris plein de trucs marrants (et pas débiles) et ils ont goûté (oui, le nain aime goûter).

Evidemment, nous étions en février donc le club était très peu fréquenté. Cela dit, les salles vont être refaites et les jeunes animateurs sont nombreux ce qui permet un encadrement rassurant.
Surtout dans la mesure où le village est safe, sans voiture (sauf des golfettes qui roulent à deux kilomètres heures).


Aux alentours

Pour faire les courses : histoire de ne pas laisser un rein à la petite épicerie-dépannage, il y a plusieurs gros supermarchés pas loin donc pas de panique, le frigo sera rempli et le Mâle aura ses cajoux.

Pour se balader : Pas mal de choses à faire, entre Aix et Avignon, avec les nombreuses balades à faire, et les sites à visiter, pas le temps de s'ennuyer.
Si les villages proches ne sont pas super choupis, le lieu a le mérite d'être très bien situé, à quelques kilomètres de l'autoroute. A la réception du village, il y a un classeur qui recense les visites à faire, culturelles (ou pas), et il y a vraiment de quoi faire.



Côté loisirs : De notre côté, nous avons testé le zoo de la Barben (vraiment très très bien, prévoir un pique nique car zones ombragées et belle promenade) et l'accrobranche de Salon de Provence qui était super (accessible au tout-petits, à partir de 2 ans grâce à une ligne de vie continue sur le parcours).

Merde, les Nains!

Nous n'avons pas eu le temps de faire le village des automates (snif, les nains étaient déçus) mais ça avait l'air très chouette (enfin, nainesquement parlant).

Vous imaginez bien que la semaine est passée à une vitesse folle, entre le club et les virées loisirs en famille, entre les grandes balades autour du lac et les enquêtes de terrain pour savoir combien de mètres allaient mesurer les prochains toboggans géants. C'est un métier.

J'arrive au bout de mon séjour, et voilà ce que j'en retiens:

Les points positifs d’un séjour comme celui-ci :

* Hors saison (genre février) : le coût vraiment peu élevé des logements qui permet d'être dans une région sympa (il a fait très beau) pour pas très cher.
* Le côté "safe" d'un village vacances où les nains peuvent se balader en toute sécurité
* Le côté village/balade qui fait qu'on peut largement passer une journée sans prendre la voiture pour rester au village car tout est fait pour qu'on s'y amuse.
* Les équipements (piscine, rivière sauvage, jeux pour enfants, mini-ferme) qui en font un lieu vraiment idéal pour un séjour en famille. On a beau dire, parfois les nains s'amusent plus dans ces lieux qu'au bout du monde...donc bon...
* Le club enfant. Béni soit-il.
* L'hébergement qui est bien conçu et vraiment clean, il y a des serviettes de toilette, du savon et des pastilles lave-vaisselle ainsi que quelques produits ménagers (suffisant pour une semaine).

Les points négatifs, je ne les ai pas vraiment vu puisque nous étions là en février et qu'il n'y avait personne, mais je pense pouvoir les imaginer:

* Le monde. Il y a environ 700 logements dans le village. En été, si tout est plein, ça doit être blindé.
Compte tenu de la disposition des logements (terrasses mitoyennes), j'ai peur que ça soit un peu bruyant. Après, tout dépend des voisins.
Comme c'est un club famille, on a au moins l'assurance que personne ne viendra râler si votre nain crie un peu fort dans la cour...

* Le côté Club même si, encore une fois, je ne l'ai pas vu.
Cela dit, contrairement à certains clubs plus "ramassés", ce club a l'avantage d'être en village et les animations se déroulent dans la salle de réception voire sur la place du village.
Il suffit donc, pour être au calme, d'éviter ce coin.

* les "En plus": et oui, le club enfant est payant (en plus), la chaise haute également, le lit bébé aussi.
Libre à vous d'emmener vos affaires, ça vous fait des économies.
Les accès piscine + loisirs (tennis, jeux) sont gratuits mais dès que vous voulez vous faire un extra, ça chiffre.


Ma conclusion :

Pour Pâques ou hors vacances scolaires, je signe direct. Il y fait bon, le coin est super super chouette et tout est fait pour les familles.
Le côté village, même un peu fake, a son charme et vraiment, avec leurs travaux de rénovation, il y a TOUT pour les enfants, du parc aquatique topissime à la mini-ferme en passant par l'aire de jeux adaptée au petits comme aux grands.

Les logements sont bien, proposés en appartements ou maison, et ont le mérite d'être fournis en linge + vaisselle + équipements de base.

Nous y avons passé un bon séjour, même si nous n'avons pas pu profiter de toutes les activités puisque nous étions tout de même en février, mais ça nous a laissé une bonne impression pour un séjour en famille.
Je crois qu'il faut savoir parfois dire "à plus tard" aux grands voyages de baroudeurs pour s'octroyer une semaine "pour les enfants" histoire de se reposer.

Je suis disponible par mail pour en dire plus à ceux qui seraient intéressés, désolée mais le Nain a supprimé les photos des chambres (qui sont bien, literie impeccable et lits jumeaux - non superposés- pour les enfants).

Et n'oubliez pas de partager vos bons plans vacances chez Mamanstestent en Vacances grâce au formulaire. Je vais d'ailleurs en remplir un avec ce test Pierre & Vacances...
Clique pour télécharger le formulaire



Je tiens à remercier toute l'équipe du village vacances de Salon de Provence qui a été adorable et super réactive (et de très bons conseils pour nos sorties avec nains).
Merci donc, et mention spéciale aux animateurs du Club Enfant (bravo, respect) qui ont supporté nos deux charmants Nains. 

Si vous souhaitez lire d'autres critiques (positives ou négatives) je vous laisse consulter le site TripAdvisor. 

26 mars 2012

Les running-phrases parentales

Pour détendre un peu l'atmosphère, je me permets de publier un deuxième article.
Parce que, pour moi, le rire interpelle de manière plus durable que le glauque (enfin, j'espère).



Il y a des phrases, comme ça, tu as l'impression de passer ta vie à les prononcer.
A les dire, à les rabâcher, à les hurler (parfois), à les scander sur tous les tons. A toute heure du jour (et parfois de la nuit).
Le pire, c'est que nous ne sommes pas les seuls à les dire ces phrases.
Non, normalement, elles feront écho chez toi, chez ta belle-soeur et chez ton voisin.

Je n'irais pas jusqu'à parler d'universalité, non, mais quand même....ça fait peur...

Cela dit, être parent c'est répéter, répéter et encore répéter. Dire toujours les mêmes choses, à l'infini, en espérant que ça rentre, en espérant être entendu (doux rêve). J'ai essayé de compiler ici MES running-phrases, celles que je dis, que je répète, qui m'exaspèrent moi même.

Evidemment, avec l'âge (des nains et le mien) ces phrases vont évoluer, on aura un peu plus de "range ta chambre" et de "t'as des devoirs" et peut être un peu moins de "on dit bonjour Madame - et pas bonjour toutou".

Evidemment, je m'étais jurée de ne pas les dire.
Evidemment, je suis ma mère en pire.


Le top 10 des running-phrases parentales donc...à compléter et à améliorer... (on se croirait chez Topito ici...)





1) Je vais compter jusqu'à TROIS. UN.......DEUX.....TRRRRROIIIIIIIIIIS. Bon, ça suffit.

Avec Grand Nain, ça marche encore pas trop mal. Un reste de trouille enfantine du premier peut être.
Il réagit au comptage, ça l'énerve que je compte, il n'a pas besoin de ça pour venir. Mais quand même.
Quand il s'agit de quitter le toboggan, après trente appels vains, je dégaine le comptage. Il ne faudrait pas paraître trop ridicule devant les autres mères.

A DEUX, il vient. Ouf, l'honneur est sauf.
Moyen Nain?
Je pourrais compter jusqu'à 10 qu'il continuerait son activité comme si de rien était.
Il s'en fout royalement que je compte, il s'en fout royalement de la menace.
"Compte maman, compte, ça t'occupe".
au moins niveau "suite des nombres" les nains maîtrisent

2) J'ai dit NON. Non, c'est non et puis c'est non parce que c'est NON.


Manifestement, la phase du NON n'est pas l'apanage du Nain en plein Terrible Two.
Le parent agacé a une légère tendance à appuyer son NON de manière assez ridicule.
- Ze veux des nuggets!
- NON
- Mais si, ze veux des nuggets....au Mac Dooooooooo
- J'ai dit non le Nain
- DES NUGGETS!!!
- J'ai dit NON, c'est non.
- Pourquoi?
- Parce que c'est NON.


Efficace?
Pas vraiment. Le Nain n'aime pas ne pas savoir pourquoi c'est NON.
Il demande et redemande, supplie et chouine.
Agacé, le parent assène le NON.
Mais, peu importe, le Nain entend "Peut être".


3) Il est fatigué. On va rentrer, ils sont fatigués

Grâce à la règle des 3F (à relire ICI) on peut aisément dédouaner son nain.
Il est fiant, certes, mais il a faim.
Il est fiant, oui, oui, mais il est fatigué.

A toute heure.
Puisqu'il s'est (au choix):
- levé tôt
- couché tard
- contenté d'un petit bol de lait
- contenté de grignoter quelques menues pâtes à midi

Le nain est fatigué, c'est pour ça qu'il est fiant.

L'excuse du nain fatigué permet à tout parent d'excuser l'attitude honteuse du nain (supermarché, boutique de fringues classieuse dans laquelle on fait tomber les petits hauts des portants).
Et permet également de repartir d'un dîner fiant en pretextant une fatigue sans nom du petit dernier.

Cela dit, devant le Nain, dire qu'il est fatigué, ça l'énerve encore plus.
Il fait une colère?
- Tu es fatigué le nain, c'est pour ça que tu fais une colère...

Il chouine pour la télé?
- Tu es fatigué le nain, c'est pour ça que tu chouines...

M'est d'avis que le parent aussi l'est.
Fatigué.


4)  J'ai dit " A taaaaable!!"

C'est quand le repas est prêt, c'est quand la table est mise, c'est quand tout est chaud et tout est bon, c'est quand on a passé des plombes à faire des nuggets et des frites maison...que les nains jouent tranquillement ensemble. C'est bien simple, on ne les entend pas. Ils se parlent sans se hurler dessus et ils coopèrent pour construire un piège géant.
On a du mal à les faire venir, on a du mal à détacher nos yeux de ce tableau miraculeux.
Et pourtant on s'époumone.
Parce que, quand même, des nuggets maison, ça prend du temps à faire...
Et le ... "j'arriiiiiive".
sont polis EUX


5) Assieds toi correctement

Le fessier du nain ne peut rester de face sur un siège. C'est prouvé mathématiquement.
Il doit être obligatoirement en diagonale, en transverse, légèrement de côté et à moitié sorti.
C'est normal, c'est au cas où le nain ait à partir précipitamment de table.

De la même façon, le nain installe ses coudes sur la table (ou ses jouets) et il lui prend parfois comme une envie de se vautrer.
Le parent redresse le nain, le nain s'affaisse.
C'est une propriété physique du nain, on ne peut rien y faire.


6) Tu goûtes au moins


On le savait. On en était sûre.
Mais quand même, on a tenté.

Ces haricots vers dans l'assiette du nain, posés comme des nénuphars dans un tableau de Monnet...

ils n'ont pas l'air très comestibles (dixit le nain)

On l'a tenté.
Le nain nous a regardé d'un air suspicieux, genre "qu'est ce qui t'as pris?" et a repoussé délicatement du bout de sa fourchette les longues tiges suspectes.
- J'en veux pas, c'est pas bon
- Tu goûtes au moins le nain
- Non, c'est pas bon, j'ai déjà goûté et j'aime pas!
- T'as quel âge?
- Trois ans
- J'en mets trois, t'en manges trois...
- Non.

Tu goûtes.
Il entrouvre la bouche d'un air dégoûté. Il mâchouille un quart de seconde.
Il simule un haut-le-coeur. Et recrache.


- Je t'ai déjà dit. J'aime pas.
- Bon, au moins t'as goûté, c'est bien.

Ne pas perdre la face.


7) Dépêche toi (putaiiiiin), on va être en retard (à l'école)

D'ailleurs, comme on ne veut pas traumatiser le nain, on dit même "on n'est déjà pas en avance".
Petite, je détestais arriver en retard.
Le bac de Français? En retard.
Si.
Je m'étais jurée de ne pas stresser les nains avec ça.
Mais, on est tout le temps en retard.
Tout juste quoi.



Parce qu'on a le temps et puis, deux minutes après, on ne l'a plus.
Un caca atomique ou des clés de voiture planquées dans une caisse-bordel de la chambre des nains.
Une paire de chaussures manquantes ou un pull-qui-gratte-le-cou-je-peux-pas-le-mettre.
Et nous voilà stressés, moi qui crie et les nains qui marchent vite, moi qui me jure de me lever plus tôt encore le lendemain, tout en sachant que ça sera encore la même chose...


8) Vous allez d'abord me ranger cette chambre


On peut rêver.
Mais le rangement de la chambre peut devenir le préalable à toute activité plutôt appréciée par les Nains.
La télé par exemple.
Le Nain n'étant pas un grand fanatique du rangement, il jette deux babioles dans une caisse puis retrouve un jouet.
Son frère le veut et ils s'engueulent.
Du coup, ils se jettent tout à la tronche.
Et sont privés de télé.

Banco.

9) Arrête d'embêter ton frère/ta soeur

Encore un postulat nainesque de plus.
Tout Nain plongé en présence de frère ou de soeur ne peut s'empêcher de :
- vouloir absolument LE jouet dudit frère ou de la dudite soeur (même si c'est pour l'abandonner deux mètres plus loin)
- titiller le dudit frère ou la dudite soeur qui jouait SEUL(E) et tranquillement
- faire semblant de le taper (avec une peluche), faire semblant de lui voler son jouet...(en bref, faire semblant de le faire chier pour faire réagir le dit frère sans se mouiller).

C'est MA bulle. Non, c'est MA bulle. Passionnant.


En moyenne, dans la journée, les Nains doivent se disputer environ trente fois.
Pas longtemps hein.
Mais :

- c'est A MOI!!
- Mamaaaan??? Il m'a pris mon jouet...
- Non mais je l'ai vu en PREMIER
- Mamaaaan?? Il m'a dit pas beau
- Mamaaan??? Il m'a tapé (ou pas mais on ne sait jamais ça peut marcher).

Asséner un "arrête d'embêter ton frère", c'est inutile.
Mais ça ne mange pas de pain.

ndlr: Sur ce sujet, je vous conseille l'excellent "Jalousies et rivalités entre frères et soeurs" de Faber & Mazlish (et pour les feignasses, je suis en train de rédiger un compte rendu que je publierai incessamment sous peu)



10) Mais CHUUUUT !

Il n'y a que les miens qui braillent ou quoi?
Ils ne parlent pas, ils hurlent.
Ils n'expliquent pas, ils beuglent.

Chez nous, on doit "faire moins fort", ou bien "arrêter de crier".
"On est tout près on t'entend".

- Regarde le nain, c'est quoi ça?
- Bin tes zoreilles

- Et ça sert à quoi?
- A entendre
- Donc je t'entends
- D'accord

Et il continue à brailler.
On a bien penser à faire vérifier leurs oreilles mais ils entendent très bien si on chuchote "qui veut regarder un petit dessin animé?" de la pièce d'à côté.

Ils sont bruyants.
Ils jouent fort, ils marchent fort et ils parlent fort.

C'est vrai quoi.



Alors, lesquelles j'ai oublié???

Non, je n'ai pas regardé M6


Aujourd'hui, comme toutes les blogueuses maman, je devrais parler de cette émission d'M6 qui a abordé le thème on-ne-peut-plus-intéressant du burn out maternel, du craquage, du "ça pourrait être vous".
Je n'en parlerai pas.
Parce que j'ai pensé aussi à balancer mes mômes par la fenêtre.
Parce que j'ai songé à les planter là et à me barrer.
Parce que oui, j'ai pleuré, j'ai hurlé, je me suis recroquevillée en boule dans un coin de la chambre après avoir dit "ferme-là" à  un môme de quatre mois.
Oui, j'ai été épuisée, oui je le suis parfois encore, oui, on est parfois à la frontière, à la limite de la violence. Mais je suis l'adulte. Et j'estime être (à peu près) équilibrée.


Et je n'ai pas voulu regarder cette émission racoleuse pour cette raison.
Il y a pathologie et quotidien, il y a hurlements de mères fatiguées et puis il y a ces gamins passés à tabac.
Je suis peut être dure dans mes propos mais il y a pour moi du chemin entre la pensée et l'acte.
Entre l'envie et l'action.
Il y a pour moi danger à assimiler une femme en souffrance, une femme en dépression, une femme qui ne s'en sort pas à une potentielle meurtrière.
On a le droit d'aller mal. On n'a pas le droit de faire du mal.

Je n'ai pas regardé M6 hier soir, parce que je hais ce genre d'émissions qui se veulent "sans voyeurisme" et qui sont en plein dedans.

Je ne peux pas mettre en parallèle ma vie de mère, parfois border-line certes, et la vie de celles qui ont ôté la vie de leurs enfants. Oui, il faut des structures, oui, il faut aider les mères.
Mais arrêtons de comparer ce qui n'est pas comparable.

Pardon, mais je ne peux pas dire "moi aussi".

Edit :

Oui, il faut en parler,
oui, il faut dire.
Oui, il faut rassurer les mères et leur dire que c'est NORMAL.
Oui, il faut crever l'abcès et raconter à quel point, parfois, c'est l'enfer.

Ce n'est pas ça qui me choque.
C'est le "ça aurait pu être vous".
A t-on besoin de passer par là? A t-on besoin de projeter l'autre dans un drame pour qu'il comprenne?

C'est ça que je trouve pathétique dans la façon de faire d'un tel reportage.
C'est le racolage. C'est le "mettez vous à leur place". C'est le "imaginez vous".


23 mars 2012

Signal and the Lapins Crétins - Les nains et la brosse à dents quoi...

Quand on m'a proposé de parler des Lapins Crétins, j'ai pensé à Micronaine et à ses Bwaaaaaaaaaa incessants.
Quand on m'a proposé de parler brosse à dents pour nain, je me suis vue, comme tous les soirs, en train de dire :
"Ouvre la bouche....PLUS GRAND...ouvre...OUVRE J'AI DIT....écoute, si tu n'ouvres pas, je ne peux pas brosser...FAIS AAAAAAAAAAAAAAHHHHH....arrête de baver....stop.....bois de l'eau...crache....PAS PARTOUT".
Oui, le problème avec les dents des nains c'est que, malheureusement, elles ne sont pas auto-wash.
Il faut donc que TU les laves. Tous les matins, tous les soirs. Pendant deux minutes.

Alors deux minutes, quand il s'agit d'un dessin animé occupe-nain, c'est court, trop court.
Mais quand il faut brosser des dents de nains avec bouche qui se referme et nain qui veut parler en option, c'est long, très long.

Les brosses à dents pour nains, en plus, il faut bien les choisir. Respecter l'âge inscrit sur la boî-boîte et puis prendre un joli visuel. Oui, ça compte. Crois moi, si j'ai le malheur d'acheter deux brosses à dents différentes pour les nains, c'est la crise assurée.
Le Grand veut celle du petit, et le Petit veut celle du grand.
Donc, maintenant, je prends les mêmes. Et ils mélangent leurs germes de frères. Bah....

Bon, tout ça pour vous présenter la nouvelle maboulerie de Signal qui a associé les Lapins Crétins à sa nouvelle opération "Explique à ton nain comment on se brosse les dents".
Et oui, rien de tel pour apprendre que de voir un petit personnage sympa expliquer tout, ça change du discours parental légèrement pénible (pour ne pas dire fiant) et ça fait rire. J'avoue que ça me fait d'autant plus rire que je compare souvent mes nains à The Lapins Crétins.

En même temps, il y a un air de ressemblance, si si, va voir la vidéo et tu vas comprendre (héhéhé).

Si tu veux mater les vidéos (qui sont crétines et marrantes) tu peux aller faire un tour là : www.lapinscretins.missionsignal.fr.
C'est franchement drôle.
Bon, pour les plus petits, Les Lapins Crétins oublient de nous donner LA technique qui marche afin de leur brosser les dents correctement.
Oui, les lapins considèrent que le Nain est habile (ce qu'il n'est pas tout de suite, avouons-le).
Alors, ma technique est simple (et empruntée à un autre blogueur du nom de Papacube - vous connaissez??? huhuhuhu).
On se met assise sur une chaise et on prend son nain sur soi, comme pour lui donner un biberon par exemple. En gros, on le prend un peu en berceau. Oui, s'il est gros c'est fatiguant et on peut plutôt lui installer un petit tabouret. Le tout, c'est qu'il ait la tête en arrière pendant l'opération histoire que le dentifrice ne coule pas sur vous (et vos fringues propres) mais dans sa gorge.

Bref, ainsi, vous voyez tout et il ne referme pas la bouche toutes les huit secondes pour déglutir. C'est carrément plus facile.
C'est toujours aussi long et pénible, mais c'est un devoir parental et on ne peut pas y déroger.

Revenons à nos lapins.
Pour vos Grands Nains qui sont aptes à brosser seuls (ou presque), voilà donc une opération vraiment rigolote et décalée qui va vous plaire. Des vrais conseils un peu déguisés pour que l'information passe mieux auprès du public jeune et des Lapins vraiment Crétins qui, même si ce n'est pas de mon âge, me font ricaner bêtement.Je vous laisse aller regarder ça, et le montrer à vos grands nains.




Et comme les Lapins sont super crétins et super sympas, ils t'offrent un kit brosse à dents.
Un commentaire et un message crétin, un tirage au sort et le kit sera tien...

Et le KIT LAPINS CRETINS ARRIVERA CHEZ ...........

SEGOLENE.

En même temps, vu que sa fille vient de faire tomber sa brosse dans les toilettes....




Article sponsorisé

19 mars 2012

Éveille ton nain - Coccinelle Boutique

Oui, notre rôle de parent, c'est aussi d'éveiller notre nain.

Vous me direz, l'école est aussi là pour ça. Certes, mais quand même.
On ne va pas laisser le nain végéter devant un mur blanc, ça fait mauvais genre.

Chez moi, question éveil du nain, ça va.
On est rôdés.

Entre les saladiers à ranger dans l'ordre et les casseroles pour l'éveil musical, entre les tupperwares zé couvercles à trier et rouleau de papier toilette pour hurler dedans, on est bons.

Sinon, on a aussi quelques jouets dits "éducatifs" mais les nains préfèrent empiler leurs sièges en bois pour faire des tours-pièges et utiliser leurs bouliers pour faire de la musique.

Mais, comme le parent est persévérant, il persévère et achète des jolies choses qui vont, à coup sûr, éveiller son nain.

Oh, des engins de chantier, my dreaaaam
Lorsque j'étais Primi, une amie m'a soufflé le nom d'une très jolie boutique, Coccinelle Boutique,  qui faisait énormément de jouets d'éveil, de jouets intelligents, à des prix tout à fait corrects (ce qui n'est pas toujours le cas).

Maintenant que je suis Multi (et que mes nains sont tout à fait éveillés), je me sens obligée de partager ce bon plan avec toi.

La boutique Coccinelle est donc ravie de se partenariser avec le nain pour t'offrir un petit chèque cadal à dépenser chez elle
Sympa non?

Par exemple, tu peux trouver :

des jeux-pirates à empiler (en famille sans s'énerver)

des petites poupées pour apprendre à s'habiller


un petit établi en bois, très choupi


LES réglettes cuisenaires, le top pour apprendre à compter (la numération, toussa - je suis prof des écoles ne  l'oublie pas)
Et une petite horloge pour apprendre l'heure à laquelle on a le droit de se lever...


Bref, je te laisse aller fureter, il y a vraiment de très belles choses, utiles et pas hors de prix.

Pour le veinard du jour, il y aura donc 50 euros à dépenser dans la boutique.

Je vous laisse mettre en commentaire votre sélection (copier/coller les liens ça sera le plus simple) et mettre un second commentaire si vous souhaitez partager (FB/Twitter, etc..).

Evidemment, vous pouvez J'aimer leur page Facebook.

N'hésitez pas à faire des remarques ou des suggestions, c'est toujours agréable pour les mamans qui gèrent de tels sites d'avoir des retours (positifs ou non) afin d'améliorer le tout (ou de se réjouir).

Voilou, je vous laisse faire votre shopping infernal...

Résultats vendredi soir. Bonne chance!!


Clique sur le nain concentré...




15 mars 2012

Thierry Lenain est chez le Nain - oui, il le fallait

Thierry Lenain et moi on se connaît depuis très longtemps. Enfin, surtout moi.
Je l’ai rencontré il y a maintenant plus de quinze ans (ça ne nous rajeunit pas ça, ma bonne dame), par le biais d’un livre. Du livre. Celui qui résonne encore en moi aujourd’hui.
Le livre en question était bien rangé dans la section “Adolescent” (niais et boutonneux) de la Médiathèque de Metz. Entre un Susie Morgenstern et un Judy Blume, dégoulinants de mièvreries et d’histoires de premières règles et de premiers baisers, j’ai découvert celui qui allait me donner envie d’écrire.

“Un marronnier sous les étoiles”, ça s’appellait. Collection souris rose. 

cette collection, ça envoyait du bois...

Aujourd’hui, à bientôt trente ans, il est encore près de moi.
Une histoire de deuil, une histoire de larmes qu’on garde, une histoire de rencontre et de foi, de simplicité et de confiance. Ce livre, encore aujourd’hui, je ne peux pas le lire sans pleurer. Sans avoir la gorge qui se serre.

Ma deuxième rencontre avec Thierry Lenain a eu lieu à l’IUFM (tu sais ce lieu qui n’existe plus où on formait les feignasses d’instit’ comme moi...).
Cours de français sur la littérature de jeunesse et deux montagnes de bouquins.
On doit choisir: Ponti ou Lenain.
Tout le monde ou presque prend Ponti. Moi, Ponti, j’aime pas (bin oui, je sais, j’aime pas et puis c’est tout).
Je prends donc le groupe Lenain (oui, déjà à l’époque, j’aime le concept).
On se partage les livres. Evidemment, je prends le marronnier sous les étoiles. Et puis l'amour hérisson, et puis la fille du canal. 




Et là, je ne fais rien qu’à lire, lire et lire encore. A sourire et à retenir mes larmes en même temps.
Un auteur comme ça, on ne l’oublie plus. On commande ses livres, quasiment tous. On les lit à ses élèves. On les garde. Et quand soi même on commence à écrire, on veut lui dire.
Pour remercier.

Alors voilà, cette interview pipole, je tenais à la faire pour ces raisons. Pour dire merci à M.Lenain de toujours mettre les mots justes sur ces choses parfois difficiles à dire. Merci car les enfants comprennent. Et disent. Et partagent.
Je voulais donc aussi te faire connaître Thierry Lenain parce qu’à mon sens, la vraie littérature de jeunesse, c’est ça (qui a dit “au feu Tchoupi”??)




Les bouquins de Thierry Lenain, c’est un peu éduquer son nain. Lui parler des autres, de la guerre et de la misère, du sexisme, du divorce et du racisme. Mais pas que.
Et toujours poétiquement, toujours avec douceur, sans jamais brusquer l’enfant. Toujours en l’accompagnant. Pour moi, lire un de ces livres, c’est donner envie au nain de voir un peu plus loin que le bout de son nez (crotté).

Voilà, les présentations sont faites de mon côté, je laisse le soin à notre invité de faire de meme en répondant à mes subtiles (et pertinentes) questions.

Moi même: Bonjour, donc et encore merci de venir un moment chez moi.
Thierry Lenain, j’ai dressé un portrait de vous très orienté (puisque je suis une addict) mais pourriez vous vous présenter (sans en faire trop comme moi) à mes lecteurs?


Thierry Lenain : J’ai trois enfants, de 25, 23 et 13 ans. Et j’ai aussi écrit quelques livres. Tout ça depuis l’âge de 27 ans et j’en ai aujourd’hui 53.

Moi même: Vous avez écrit pas mal de romans et énormément d’albums, tous illustrés par différentes personnes. Est ce vous qui choisissez l’illustrateur en fonction du ton que vous voulez donner au texte?

Thierry Lenain : Je choisis en général mes illustrateurs comme ils veulent bien ensuite me choisir... Pour des résonances de sensibilité, de points de vue, de couleurs, de colère... en gros des résonances de coeur et de pensée.





Moi même: Vous l’aurez compris, j’ai un faible pour “Un marronnier sous les étoiles”. Et vous? De quel bouquin êtes vous le plus fier? 


Thierry Lenain : chronologiquement, du Marronnier sous les étoiles, de L’Amour hérisson (qui va ressortir fin avril illustré par Barroux), de la Fille du canal et de Lali l’orpheline (que vous pouvez découvrir en ligne ici, avant d’aller l’acheter ;-) http://www.calameo.com/read/000416779705aa42b1d2a )

Moi même: Et chez les autres auteurs, un coup de coeur?

Thierry Lenain : Beaucoup. Un Rascal par exemple. Ou un Claude K. Dubois. Voire un Rascal illustré par Claude K. Dubois. Cassandre, par exemple.

Moi même: Devenir papa, c’est quelque chose qui a compté dans le processus d’écriture? Si oui, en quoi? (à part avoir carrément moins de temps pour écrire)

Thierry Lenain : Il faut vraiment être une femme qui a enfanté, ne pas être en manque de ça, pour se demander si le fait de devenir papa joue ou pas dans le processus d’écriture. Je vous le confirme : devenir papa, c’est à dire ne pas être celui qui porte, a compté. Autrement, écrire a été une autre façon de continuer d’accomplir l’accompagnement parental que j’ai commencé bien avant de devenir parent. Moi même: Vous qui étiez enseignant (cher collègue), seriez vous prêt à retourner devant une classe?

Thierry Lenain : Cela me tente, parfois. C’est un métier magnifique. Il faudrait juste raser l’école pour pouvoir la reconstruire de manière à y retravailler ensuite, enseignants et élèves, de façon intéressante, joyeuse et enrichissante.

Moi même: Vous allez souvent à la rencontre des élèves, c’est quelque chose qui vous tient à coeur?

Thierry Lenain : j’aime travailler avec les illustrateurs, les médiateurs, les lecteurs. Réfléchir ensemble. Échanger ensemble nos pensées, nos émotions, nos rêves. Construire ensemble de l’intelligence de coeur et de matière grise qui avance... De cette façon là, oui, les rencontres m’intéressent.

Moi même: Je vais certainement oublier des choses (mais vous allez les ajouter, merci c’est gentil) mais selon moi (et mon flair journalistique digne de Voici), vous:
- écrivez des chouettes bouquins
- alimentez votre blog, à découvrir ici)
- vous engagez sans compter dans la lutte contre les expulsions de sans- papiers
- vous dirigez le magazine Citrouille (spécialisé en littérature de jeunesse) édité par l'association des Librairies spécialisées pour la jeunesse, dites " librairies Sorcières” .
- vous prenez le temps de répondre à un questionnaire chez moi...
 
Ma question est simple: comment faites vous? (dixit une maman débordée par deux sacs de linge sale et trois nains).


Thierry Lenain :  je travaille de manière morcelée, sur plusieurs trucs à la fois, et parfois la nuit aussi. Je réponds parfois au téléphone le combiné coincé sur l’épaule, en train de trier le linge.

Moi même: Vous écrivez majoritairement sur des sujets graves, ou au moins des sujets qui nécessitent d’être abordés avec des enfants. Comment fait on pour écrire sur ces sujets? Comme garder une certaine pudeur (je pense à l’inceste abordé dans “La fille du canal”).?

Thierry Lenain : un lecteur enfant, forcément, ça se respecte. Ce n’est pas comme un lecteur adulte. Alors ça suppose un minimum de pudeur. Voilà peut-être pourquoi...


Moi même: Dans un de vos derniers livres “La dernière année”, vous racontez comment et pourquoi le Père Noël a décidé d’arrêter de distribuer des cadeaux aux enfants devant l’injustice de notre monde. Cette fable un peu dure (avouons le) met l’enfant face à la réalité (en l’y incluant) tout en conservant une part de magie.
Cette façon d’amener les choses en douceur mais de manière vraie, sans détour ni raccourci, c’est essentiel pour vous?


Thierry Lenain:  Un enfant, lecteur ou pas, ça se respecte. On lui doit donc la vérité, et le partage de ce que l’on sait. Mais c’est un partage à opérer avec pudeur et précaution. Pour ne pas empêcher l’enfant, ensuite, d’éventuellement savoir davantage que nous, et de découvrir, peut-être même, que nous nous trompions. Quant à La dernière année, pouvez découvrir en ligne ici, avant d’aller l’acheter ;-) http://www.calameo.com/read/000416779956c93addd78

Moi même: Qu’est ce qui vous inspire? Sur quoi ne pourriez vous jamais écrire?

Thierry Lenain: Rien ne m’inspire. Je parle de ce dont j’ai envie, de ce que je pense important. Et j’évite, si je pense que je ne maîtriserai pas l’expression de ce que je veux en dire

Moi même: Je peux terminer sur des questions orientées nains?

Thierry Lenain: Ben vu mon nom....

Moi même: De quoi êtes vous le plus fier en tant que papa?

Thierry Lenain: De la liberté, la force et l’humanité qui animent mes trois enfants.

Moi même: Quel moment de la petite enfance souhaiteriez vous revivre? Lequel ne regrettez vous pas? (qui a dit les nuits??)

Thierry Lenain: Je ne souhaite revivre aucun moment, car rien que souhaiter cela serait s’opposer au mouvement de vie qui emmène mes enfants vers l’avant. Et j’aime avant tout les voir grandir. Mais j’ai plein de souvenirs merveilleux du bonheur qui nous inonde face à nos enfants en bas âge. Ce sentiment d’éternité qu’ils nous offrent.

Moi même: Sur quel(s) principe(s) êtes vous revenu en tant que parent?

Thierry Lenain: Pas beaucoup :-) Mais j’avais beaucoup réfléchi avant... Et puis ce n’est pas à moi à revenir sur mes principes, mais à mes enfants !

Moi même: Voilà, ainsi se termine cette petite interview, merci encore d’avoir joué le jeu et d’être venu jusqu’à ce blog, petite bulle de rire que je m’efforce de rendre vraie, à ma manière.
Merci encore et à très bientôt.


Thierry Lenain: sur votre blog, sans doute, puisqu’on s’y régale.

14 mars 2012

Humidificateur Vicks - Humidifie ton nain


Acheter un humidificateur ou non ?

Question qui fait partie de celles que vous vous poserez un jour, ou que vous vous êtes déjà posée.
Evidemment puisqu’il s’agit là d’un des grands débats de fond qui agitent sans cesse la sphère parentale (avec le fameux « quelle poussette choisir ? » et le célèbre « réducteur de lit utile ou non ? »).

Et oui, un jour se pose la question de l’humidificateur.
Quand son nain enchaîne laryngites sur bronchites, qu’une amie nous a dit que « depuis qu’elle a un humidificateur sa vie a changé », notre intérêt pour ce petit appareil croît et nous voilà à taper « quel humidificateur choisir » sur google, voire « humidificateur, utile ? ».
Vous trouverez à ce sujet divers son de cloches.
Certains vous diront qu’un humidificateur n’est pas utile, qu’il suffit de mettre des coupelles d’eau sur les radiateurs, voire de faire sécher le linge dans la chambre du nain.
Certes.

Ici, nous avons un humidificateur.
Petite, comme je souffrais de problèmes pulmonaires, j’ai passé mon enfance avec un humidificateur au pied de mon lit. C’est donc assez naturellement que j’ai choisi d’utiliser pour les miens, après pneumopathies, bronchiolites et bronchites à gogo, un humidificateur.

Alors oui, si le logement dans lequel on vit est suffisamment humide, si le chauffage ne tourne pas à bloc et que nos enfants dorment bien, il ne me semble pas utile d’avoir un humidificateur.
Mais dès que l’air est sec, que le chauffage (souvent central ou électrique) tourne constamment, je trouve que c’est un achat utile à faire.
De mon côté, je vis en appartement, l’air y sec et mes nains sont souvent encombrés (reflux mon amour). De plus, j’ai un  Moyen Nain souvent sujet à des laryngites striduleuses.
Kézaco une laryngite striduleuse ?
Très simple. Elle arrive en pleine nuit (c’est plus drôle) et donne au nain une toux aboyante. On dirait donc que le nain est un vieux teckel sur le point de rendre l’âme. Il peine à respirer et peine à se calmer.
Très impressionnant la première fois (beaucoup moins la huitième même si je n’aime toujours pas ça). Si cela vous arrive, avant de vous précipiter aux urgences, vous foncez dans la salle de bain avec votre nain sous le bras, vous ouvrez à fond les robinets d’eau chaude sur la porcelaine froide, et vous laissez votre nain respirer toute cette bonne vapeur. Et oui, la vapeur le calme (l’air froid aussi donc si c’est l’hiver, vous pouvez aussi le sortir à l’extérieur bien emmitouflé).
Bien souvent, le médecin de garde vous conseillera de passer aux urgences, ou de lui administrer vous-même du Célestène (inutile de te dire que je ne pars jamais sans en vacances) et de le faire dormir en position semi-assise dans une pièce humide.
D’où mon achat d’humidificateur, tu t’en doutes.


Le premier que j’avais acheté était un Téfal à vapeur froide et à ultra-sons (toujours prendre vapeur froide pour éviter que le nain se brûle et ultra-sons si on veut du silencieux). Très fonctionnel, très grosse contenance, j’ai pourtant trouvé ce produit peu adapté à mon cas. 


En effet, bien que très silencieux, il trempait instantanément le sol autour de lui (pas très chouette sur du parquet) et, du fait de sa grande contenance (et de mon peu de soin apporté aux choses) l’eau stagnait dans le réservoir entre deux utilisations (pas bien).
Donc, développement de trucs pas glop + calcairisation et encrassage du filtre. Il aurait fallu le vider après chaque nuit (je suis une feignasse) pour éviter la prolifération de bactéries...
Seul intérêt du truc : petite éponge pour y aposer des gouttes essentielles afin de faciliter la respiration du nain. Enfin, dès que le nain peut sniffer des huiles essentielles…

Mon humidificateur Tefal ayant rendu l’âme après mon déménagement (un petit choc qui a fendillé le réservoir – gloups), j’ai donc accepté avec joie la proposition de Madame Vicks qui me proposait de tester leur humidificateur .
Petit, compact et simple d’utilisation. A vapeur froide et à ultra-sons.
Il se remplit d’eau le soir et se branche. 



Moins silencieux que le Tefal (on entend un léger bruit de fond) mais rien de dérangeant non plus.
Micronaine s’endort très facilement même s’il est branché et lorsque nous devons dormir avec Moyen Nain et humidificateur (en cas de crise) nous dormons très bien (sauf si Moyen Nain ronfle en plus).
Il émet donc un léger bruit et une lumière verte (qui fait veilleuse).
On peut (tout comme le Téfal) orienter le jet de vapeur (pour le mettre direct dans la tronche du nain) et la puissance.

gestion de la puissance

orientation dans la tronche du nain


En gros, à pleine puissance, on consomme un réservoir en une nuit.
Il ne goutte pas (sol sec autour de l’humidificateur) et se remplit très facilement.

Le fait que le réservoir soit petit permet de le porter sans se casser le dos et évite ainsi que l’eau ne stagne à l’intérieur. 

Alors vous allez me dire : oui mais dans celui là on ne peut pas mettre d’huiles essentielles.
Alors, c’est vrai qu’il n’y a pas de petite éponge permettant une diffusion optimale mais on peut y insérer des petites dosettes de trucs au menthol. 
Conçues spécialement pour les humidificateurs de la marque, ces petites dosettes permettent de diffuser une vapeur mentholée qui n’arrache pas la tronche mais qui facilite la respiration.
Enfin, moi j’aime bien. 




Cela dit, si on ne veut pas investir dans les dosettes (qui coûtent quand même 5 euros les 5) on peut tout simplement déposer quelques gouttes d'huiles essentielles dans l'eau du réservoir.

Le truc un peu boulet avec cet humidificateur c'est qu'il faut changer la cartouche anti-bactérienne tous les deux mois (voire moins si ton eau est pourrite), et que la cartouche coûte 8 euros.
Je dis ça et je n'ai toujours pas changé la mienne (biiiiiiiiiiih)...
Si je dois résumer, pour l’achat d’un humidificateur :
-          * Vapeur froide (pour éviter les brûlures)
-          * Pour ma part, je vous conseillerai le petit format qui évite que l’eau ne stagne (et pour un transport plus facile au quotidien et en vacances si nécessaire)
-          * Silencieux (genre ultrasons)
-          * Avec un moyen d’orienter le jet de vapeur vers l’enfant (pratique en cas de laryngite)

Moins indispensable mais agréable :
-         *  Éventuellement avec la possibilité d’insérer des cartouches eucalyptus ou des huiles essentielles pour favoriser la respiration (mais ça, c’est moi qui aime).
-         *  Une poignée de transport ou une valisette peut être la bienvenue (mais peu de modèles le proposent).

Celui ci, pour 46 euros, me semble vraiment très bien.
Pas besoin de mettre plus, sincèrement.


Si tu veux en savoir plus sur cet humidificateur : 
- Chez Mamancube, une pure maman testeuse comme on en fait peu :) 
- Et le dessin qui va bien chez Papacube

11 mars 2012

La fabuleuse tournée de Mickey m'a tuer...


Il y a des moments où, en tant que parent, tu as JUSTE envie de faire plaisir à ton nain.
D'où l'existence de lieux fourbes comme les aires de jeux couvertes, comme les salles de cinéma diffusant des courts métrages suédois accessibles au moins de 3 ans et des cirques cheap sur les parkings de supermarché.

Bien souvent, nous optons pour des activités sportives avec les nains (rapport à l'état de fatigue post-activité nainesque), voire culturelle (un petit pestacle de marionnettes avec quelques enfants bobos de la région) mais, arrive le moment où, faisant fi de toute exigence intellectuelle, nous nous retrouvons avec des places indiquant : 



Cette année, c'est Papa Noyel, en la personne de Mamie Chéwie, qui a délivré aux nains ces tickets d'entrée pour quelques heures de bonheur.
En même temps, j'ai choisi. Entre Tchoupi et Mickey, j'ai choisi.
Ne pouvant décemment pas envisager passer deux heures en compagnie de ce .... de ce....de ce personnage étrange (mix entre un pingouin et un...), j'ai dit à Mamie Chéwie : "prends leur Mickey, c'est sympa Mickey, en plus j'ai l'impression qu'il y aura Buzz l'Eclair" (oui, ne cherche pas, quant on est parent on se réjouit de choses étranges).

Nous voilà donc toutes réjouies à l'idée d'aller, par un samedi du mois de mars, mater deux heures de féerie estampillée Disney.
Pendant une semaine, les tickets ont été agités sous le nez des nains fiants :
- Les enfants qui ne vont pas sagement au lit n'iront probablement pas voir Mickey...
- Les vilains nains qui répondent à leur maman n'auront peut être pas la chance d'aller chez Mickey...
- Je te préviens que si tu n'enfiles pas ton slip tout de suite pour aller à l'école, je donne ta place à un petit garçon qui  enfilé son slip sans faire d'histoire.

Oui, c'est nul.
Mais que celui qui n'a jamais négocié ras des pâquerettes me lance le premier Happy Meal.

Samedi arrive.
Avec le Mâle, nous tirons à la courte-merguez pour savoir qui accompagnerait les nains avec Mamie Chéwie durant ces heures de plaisir musical et visuel.
J'ai donc tiré la plus petite merguez et nous voilà partis.
Pestacle à 14h, Moyen Nain commence donc sa sieste dans la voiture.
Arrivés devant la salle, il y, au bas mot, environ 1000 personnes qui font la queue. Beaucoup de nains, trop de nains, une armada de nains et de parents déjà gavés à l'idée de devoir affronter un hall d'entrée qui sent le pop corn à deux cent mètres.

Nous rejoignons la file d'attente et nous progressons doucement, entre nains excités et questions débiles :
- Et Mickey il vient avec qui?
- Et tu crois qu'il y aura Raiponce?
- Peut être qu'il y aura Aurore non ?

Bref, tout un questionnement existentiel sur le déroulement de cette mirifique fête.

Entrés dans le hall, tout se précise. Il y a des tonnes de pop corn. En paquet de carton, en seaux entier, dans des verres et dans des sachets. Du pop corn et du truc qui clignote, de l'amuse-nain estampillé Disney, aux prix exorbitants.
Nous rejoignons nos places. La salle est bondée. Du nain, du nain et encore du nain.
Ouf, les nôtres ne seront pas les seuls à faire du bruit, ils sont tous complètement allumés. Certains sont déguisés (ouf, pas les miens).

Nous sommes assis, les nains réclament du pop corn. Je dégaine les Princes (pas con) et ils se taisent.
Le pestacle commence. 
Le silence se fait. Ah non. Mais pour une fois, personne ne râle.

Le chauffeur de salle s'appelle Tristan et baragouine un français que je comprends mais que mes nains ne comprennent pas bien.
Ce cher Tristan, espagnol (je l'apprendrais plus tard, la troupe est majoritairement espagnole) parle très bien le français mais avec un fort accent espagnol. Attention, cela ne me pose pas de souci. Mais expliquer toute les trentes secondes au nain ce que vient de dire le Monsieur qui n'est pas dans Mickey, ça lasse.

Ce cher Tristan fait hurler le public (ça nous manquait de les entendre hurler) et lance le début du pestacle.
Là, bonheur, Dingo, Donald, Minnie et Mickey arrivent.
Ouf. De la peluche qui s'agite et se dandine à la voix pré-enregistrée, c'est tout de même plus agréable qu'un jeune hytérique qui nous fait crier "Ouiiiiiiiiii"à une salle qui n'a pas eu le temps de faire sa sieste.


Je ne vais pas vous raconter l'histoire, si jamais vous y allez... mais elle se tient. On suit Mickey et sa troupe dans une petite aventure et ça fonctionne. Un peu.
Les personnages rencontrés sont sympathiques mais très peu nombreux au regard de tout ce que peut compter le royaume de Mickey.


Non mais c'est vrai. On aurait pu imaginer une dizaine de peluches et non pas se limiter ainsi à quelques personnages (ah oui, là ils sont au complet)

Les scènes du départ sont pas mal du tout, les décors sont réfléchis et chouettes, quant aux peluches, elles sont plaisantes. Puisque les voix sont enregistrées au préalable, on comprend tout et les peluches ont la même voix que leur héros. Il y a une vaine tentative de raccrocher quelques pères en faisant passer Minnie pour une quiche avide de chaussures, puisqu'elle se précipite en se dandinant comme une hystérique vers un magasin de chaussures à peine arrivée dans un nouveau lieu....
Mais ça ne dure pas.
Les moments avec les peluches sont trop brefs et vite remplacés par du blabla qui n'intéresse pas le nain.
Soyons francs, ce qui plaît aux nains de ces âges là (entre 3 et 7 ans), c'est du spectacle, c'est du visuel, c'est du drôle.
Genre :
- Avez vous vu une roue??? demande Tristan (bon, il a fallu expliquer au nain ce qu'il demandait)

et là, on voit Tigrou qui se balance sur un pneu et qui disparaît et tout les mômes éclatent de rire en criant "lààààààààààààà".
Voilà, c'est couillon, mais ça, ça les fait rire.
Et de ces moments là, il y en a trop peu.


Après une heure et quelques de pestacle, un entracte.
WHAT?
Et oui, profitez de vingt minutes de pause pour aller faire pipi (soit) mais surtout, pour aller claquer des sous en objets dérivés Made in China.
Verres Mickey, Pop Corn (on a craqué), masques, chapeau, etc... tout est à vendre, tout est cher et TOUT le monde achète. Evidemment.

Après ce long entracte, tout le monde revient et attend.
Le gentil Tristan fait monter sur scène trois enfants et leurs parents devant le rideau puis balance de la musique. Les enfants dansent. Le reste de la salle ne comprend pas pourquoi.
Le rideau s'ouvre et on retrouve les parents de ces enfants déguisés en rockers qui font semblant de jouer de la musique. Très drôle si on les connaît. Pas franchement intéressant pour les nains qui se baffrent de pop corn en demandant "c'est quand qu'on voit Mickey".

Enfin, ça repart (ouf). 
Le spectacle est un peu plus soutenu, ça danse, ça chorégraphie complexe, ça jongle et ça chante.
Les nains regardent, on ne peut pas le nier, dès qu'il y a de la peluche et du décor, c'est plaisant.

Et puis, ça se termine, à la dernière chanson, pas mal de parents au courant descendent dans la fosse pour un jeter de confettis.
Puis le rideau se baisse et c'est terminé.
On repart en sens inverse, on recroise les vendeurs de trucs-machins chouettes et les posters pour mettre dans la chambre des nains (histoire de se souvenir de ce bon moment).

On croise d'autres parents assez choqués par ce déballage de babioles et par la qualité du spectacle.
On regarde à nouveau les tarifs.
On se promet de ne plus jamais revenir.

Voilà, il faut le dire, c'était carrément nul.

Les nains ont trouvé ça marrant à quelques moments mais n'ont pas compris "pourquoi il y avait des gens qui n'étaient pas dans les dessins animés". Ils ont réclamé d'autres héros et ont trouvé le temps long quand il y a eu dix minutes de racontage de blagues (type: de quelle couleur sont les petits pois? Les petits pois sont rouge).
Ça sentait le "meublage" à plein nez, le "faisons passer le temps". C'est dommage.

Je me suis ennuyée, j'ai ri bêtement en me disant "heureusement que le Mâle n'a pas tiré la courte merguez, il aurait craqué", et j'ai calculé que, sans aucune réduction et aux places les moins chères, le prix d'un tel spectacle pour une famille de deux enfants, à des places normales (pas en carré VIP quoi), revenait à 92 euros. GLOUPS.

Sincèrement, évitez d'y aller, pour 92 euros, vous pouvez emmener plusieurs fois vos mômes au ciné, ou encore leur acheter quelques dvd chouettes.
Mieux encore, vous pouvez sélectionner des pestacles intelligents jeune public, qui parleront à vos nains et à vous mêmes.


Photo empruntée à une collègue Parisienne à Vincennes qui (tu peux cliquer sur l'image) dont la fille a bien aimé le pestacle. Comme tous les avis sont bon à prendre, tu peux également aller lire




Voilà, je suis déçue par ce spectacle, il me semble qu'ils ont TOUT pour faire un truc de qualité mais qu'ils passent clairement à côté, ça sent le bâclé et le facile. Alors, oui, c'est Mickey, ce sont des personnages qui font partie de leur "quotidien" et un peu du nôtre. Mais il ne faut pas non plus prendre les gens pour des cons. 

Edit : merci de ne pas m'envoyer de mails gênés :) la "faute" d'orthographe du titre n'est qu'un clin d'oeil à un autre "m'a tuer". Je n'ai pas encore perdu mon dernier neurone (et pourtant, Mickey c'était rude).
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