Parce que, parfois, il me tient à cœur de faire des articles
renseignés et fouillés.
Parce que souvent, j’ai le sentiment que vous venez rechercher sur ce blog de
l’information parentale.
Parce qu’il me faut vous donner le meilleur de ce qui a été produit
sur le thème…
Je vous propose aujourd’hui un article scientifique complet
sur la belle-mère.
Oui, je sais, de nombreux guides existent sur le sujet et je
ne compte plus les topics de forum dédiés à Belle-Maman. Du « je veux la
trucider » au « la mienne est sympa mais je veux quand même la
trucider », on peut lire tout et n’importe quoi sur le thème.
Je n’ai pas assez d’expérience de la belle-mère pour vous en
parler de manière complète et, pour cette raison, j’ai compulsé l’excellent ouvrage de la
professeure L. Mekasselékouilles qui
s’intitule « Belle-mère : vivre avec ou s’arranger pour vivre sans ».
Dans ce pavé de huit cents soixante dix-huit pages, le lecteur pourra retrouver
mille et une façons de composer avec une belle-mère toxique, ou trop
envahissante. Il pourra également apprendre à mieux connaître sa belle-mère, à
la recadrer si besoin, ou même à trouver des idées cadeaux pour une belle-mère
ignoble ou, au contraire, très sympathique.
Je ne vais pas dévoiler ici tout le contenu de ce splendide
ouvrage que vous ne manquerez pas de vous auto-commander à Noël, mais il me
faut tout de même vous livrer quelques extraits croustillants de la typologie
des belles-mères que vous trouverez page 322.
« En ce bas monde, nous sommes les enfants de deux
personnes et notre conjoint également. Si, bien souvent, nos parents sont des
êtres pour le moins civilisés et corrects, il en va rarement de même pour notre
conjoint. Et oui, notre conjoint est
pourvu d’un père et d’une mère. Vous, lectrice, femme et mère, avez donc une
belle mère et un beau père. Si le beau-père est souvent grognon et râleur, dans
son coin avec son journal, c’est pour mieux laisser à sa chère et tendre le
soin de vous pourrir la vie. J’ai voulu, dans cet ouvrage, raconter comment on
pouvait vivre avec sa belle-mère (si cette dernière n’était pas si terrible) ou
faire en sorte de ne plus avoir à le faire (si elle s’avérait coriace et
mauvaise).
Commençons tout d’abord par une brève typologie de la
belle-mère, non exhaustive, que vous pourrez, par la suite, agrémenter de vos
propres anecdotes et portraits robots.
Attention, tous les profils que vous pourrez lire ci-dessous
sont réels et ont existé, soyez en certaines ils ont été observés par mes soins
ou ont été rapportés par des amies, des voisines ou des illustres inconnues
fières de témoigner sur le sujet.
Maintenant, gare à la généralisation, il arrive que la
belle-mère soit adorable, sympathique, prévenante et serviable. Dans ce cas,
appelez là « maman », ça fera plus crédible.
Je vous laisse donc découvrir les profils que j’ai pu
établir après de longues années d’études, tant sur le terrain qu’en
bibliothèque, en milieu hostile et en planque, coincée dans les armoires et
sous les tables lors de repas de familles. Les profils déterminés peuvent se
mélanger et s’entremêler, bien évidemment, une catégorie n’en écartant point
une autre. Par exemple, une belle mère peut être à la fois du Profil 2 et 6.
Voire du 1, 2, 5, et 7. Sans souci, elles en sont capables. Les bougres.
Profil n°1 : « Déjà elle a pris mon fils je la hais »
Le profil 1 est un classique et le modèle le plus fréquent.
Il considère que vous êtes une perverse profiteuse de l’excellente éducation
qu’a reçu la chair de sa chair. Elle pensait que son rejeton chéri trouverait
mieux que vous et c’est raté. Elle est déçue, qui que vous soyez : peu
importe que vous soyez directrice clientèle luxe VIP chez Pôduku ou bien
nourrisseuse de chat pour l’association « Le Chat, mon ami » ou
encore joueuse poker professionnelle. Vous êtes une voleuse, une « mouais
bof », et il méritait mieux. Elle vous regarde de haut et bien que son
excellente éducation lui interdise de vous décapiter à l’aide de son
coupe-ongle rouillé, elle n’en pense pas moins.
Profil n°2 :
« Et en plus elle le phagocyte »
Profil souvent couplé avec le profil 1. Non seulement la
belle-mère considère que vous lui avez volé son précieux, mais en plus, il VOUS
écoute. Non, en fait, vous lui donnez des ordres et il exécute. Le week-end
chez eux que votre homme annule à la dernière minute parce qu’il n’a pas
envie ? C’est VOUS la fautive qui avez dû lui glisser quelques viles
parole à l’oreille.
Le repas du réveillon de Noel qui comporte des bulots alors
qu’elle conchie les fruits de mer ? C’est VOUS qui les avez commandé (bon,
là, elle n’a pas forcément tort).
En bref, pour cette belle-mère, depuis qu’il est avec vous,
son fils chéri a changé. Trop. D’ailleurs, elle ne le reconnaît plus. Et vous
avez beau lui dire que la seule chose qui ait changé c’est qu’il débarrasse la
table aussi bien que vous, elle n’y croit pas. Vous l’avez transformé, il est
différent.
Profil 3 :
« Je vais quand même lui dire ce que j’en pense »
Cette belle-mère a un fort caractère. Non seulement elle est
persuadée que vous lui avez volé son fiston unique, qu’il est désormais sous
votre joug, mais en plus, elle reste convaincue d’être dans son droit en vous
assénant vos quatre vérités à ce sujet à tous les repas de famille. Elle le
prend par le bras, l’appelle mon « chéri » en vous regardant d’un œil
torve et fait des messes basses en gloussant.
Elle l’appelle le soir et est très désagréable avec vous, vous
sommant d’un air supérieur de lui passer « son fils » sans penser à
prendre de vos nouvelles plus de vingt secondes.
Exemple ?
Driiiiiiiing. Il est 22h04, c’est donc belle-maman qui
estime qu’on peut appeler son fils n’importe quand à n’importe quelle heure
(même si nous sommes vendredi soir et que son cher fiston comate devant Koh
Lanta). Vous décrochez, évidemment, puisque le sus-nommé fiston est incapable
de bouger un orteil (qu’il a posé délicatement sur la table basse entre restes
de pizza et verre de bière).
-
Allo ? (légèrement agacé, puisque l’épreuve
d’immunité va bientôt commencer)
-
Ah ? C’est toi ? (toujours agréable)
-
Bin oui, vous appelez chez moi là en fait…
-
Bon, oui. Ça va ?
-
Ça va, un peu fatiguée par mon pied cassé (une
malencontreuse chute d’acrobranche)
-
Oui, super. Mon fils a quelques minutes pour
parler à sa maman chérie ?
-
Bien sûr, il était justement en train de
m’arracher le téléphone pour vous parler
-
Hihihihi…j’en étais sûre passez-le moi !
Profil 4 : « Tu es comme la fille que je n’ai pas
eu, comme je t’aime toi ! »
Oui, ça existe. Sans aller aussi loin dans l’appropriation
(une mère, vous en avez déjà une, merci) la belle-mère peut être sympathique,
attachante et aimante. Avoir un fils chouette vous la rend d’autant plus
aimable qu’elle est la seule à vous offrir des cadeaux sympas à Noël.
Avec elle, vous pourrez aller faire du shopping et cuisiner
de concert, vous pourrez papoter en ricanant bêtement (de son fils et autres
personnes propres à la dauberie). Elle sera là pour vous donner de bons
conseils et saura vous remonter le moral en cas de déprime.
Ces cas de profils 4 sont assez rares, malheureusement, et
coïncident parfois avec une mère plutôt nase de votre côté. Oui, sachez-le,
seules des personnes extrêmement veinardes peuvent jouir d’une chouette
belle-mère et d’une chouette mère. On ne peut pas tout avoir, laissez-en pour
les autres (merde).
Vous l’aurez remarqué, tous ces profils forts courants n’ont
pas encore subi la terrible transformation, l’ouragan temporel, le NAIN.
Et oui, toute belle-mère peut un jour être amené à devenir
Grand-mère. Certaines le souhaitent : « quand est-ce que vous ME
faites un petit ? » (gloups), et d’autres moins : « non
mais moi merci j’ai donné avec les miens ! ».
Je vous encourage à lire le chapitre trente-huit de cet
ouvrage dans lequel je vous suggère quelques excellentes idées d’annonces à la
belle-mère en fonction de son profil.
Par exemple, la belle-mère
pourra se voir offrir un paquet de café grand-mère (toujours kitch et has been,
ça fait du bien), ou une petite paire de chaussons dont elle ne saura que faire.
Et oui, si la maternité vous transforme, elle peut également
bouleverser votre belle-mère.
Quelques réactions en vrac ?
- * Nooooooooooooooooon ???
Un bébé ??? (larme, larme, larme et cris hystériques). Venez dans mes bras
tous les deux, je suis tellement heureuse de devenir mamie = la belle mère
est vraiment contente, surprise et ça vous fait plaisir de l’émouvoir ainsi
(réaction souvent observée chez le profil 4)
- * Ah ?
Déjà ? Mais vous avez à peine profité de vos doubles salaires ?
Enfin, c’est vous qui décidez hein… = oui, ça fait mal au cœur mais peu
importe. Si vous estimez que c’est le bon moment pour vous, faites fi des
réflexions débiles et jalouses de belle-maman. Elle regrette ELLE de ne pas
avoir assez profité ? C’est son problème. Mais elle aime gâcher le plaisir
des autres, ça fait partie du jeu.
- * Super !
Mais j’aimerais autant qu’il m’appelle par mon prénom, Mamie ça fait trop
vieux ! = Oui, belle-maman a son amour propre et trouve que Mamie, ça
fait vieux. Si vous êtes plutôt en bon terme avec votre belle-mère, contentez
vous de râler avec votre cher et tendre (« ta mère fait vraiment ça pour
me faire chier) et acceptez sa requête. Sincèrement, ça ne change pas
grand-chose à votre vie et bien souvent, les enfants trouvent eux même les
surnoms à leurs grands-parents. Si vous êtes plutôt dans le cas d’une
belle-mère agressive et antipathique, je vous suggère de lui trouver un petit
nom doux que vous emploierez pour parler d’elle à la maison. Fort est à parier
que le nain l’appellera plutôt ainsi à sa prochaine visite. Je vous
conseille d’opter pour un surnom très vieillot, histoire d’en rajouter une
couche. A cet effet, je ne peux que vous proposer : mémère, mémé ou grand
mémé.
- * Je vous
préviens, je ne le garderai pas, j’ai eu les miens merci beaucoup. A vous un
peu. = Belle-maman a envie de profiter de sa retraite (ou de sa presque
retraite/ ou elle travaille encore et n’a pas de temps à vous consacrer) et ne
voit pas pourquoi elle se ferait chier avec un nain. Bien souvent, cette
réaction va en s’améliorant (devant la tronche mignonne du nain) mais quelques
belles-mères très engagées dans cette idée du « j’en ai chié, j’en veux
plus », préfèreront se désintéresser de vos moutards. Ne le prenez pas mal
et félicitez-vous de ne pas subir une belle-mère trop envahissante. Et
consolez-vous en disant que c’est elle qui passera à côté des merveilleux
petits êtres que vous allez mettre au monde.
Avec l’arrivée d’un, de deux, de trois ou de quatre nains,
les profils de votre belle-mère peuvent évoluer. Elles ont pris leurs marques
et ont parfois mis un peu d’eau dans leur vin. Mais, ne rêvons pas, personne ne
change aussi vite.
Découvrons ensemble les nouveaux profils qui peuvent venir
s’ajouter à ceux vus précédemment.
Profil 5 :
« Moi si j’étais toi je… »
Le profil le plus fréquent. La belle-mère ne sait pas se
taire et vous laisser la joie et le plaisir de faire vos propres expériences
avec votre nain. Elle « en a élevé trois ». Elle sait donc de quoi
elle parle.
De son temps, on couchait les enfants sur le ventre, on leur
frottait les gencives avec du sucre pour
leur faire sortir les dents et on les laissait brailler « qu’ils fassent
leurs poumons ». Certes.
Elle ne peut donc pas s’empêcher de vous contredire, de vous donner ces
excellents conseils en vous regardant d’un air désapprobateur. D’ailleurs,
généralement, elle lance sa crasse et conclut en se dédouanant. Exemple ?
Comme tout bon nain qui se respecte, votre Micronain pleure
alors que d’habitude, il se couche sans ronchonner. Mais cette fois, vous êtes
de sortie (à dîner chez belle-maman) et vous mettez cette petite crise sur le
compte de l’énervement (n’importe qui serait énervé à venir manger des
vol-au-vent chez belle-maman). Il pleure donc et vous remontez pour la
troisième fois le bercer et le cajoler (et vérifier sa couche, son rot et sa
température). Lorsque vous redescendez, vous trouvez belle-maman en pleine
conversation avec son fiston :
-
Elle ne devrait pas monter comme ça
-
Pourquoi ?
-
Elle l’habitue
-
A quoi ?
-
Et bien, il crie, elle arrive en courant. Elle
va en faire un capricieux.
Sur ces entrefaites, vous arrivez et elle se sent obligée de
se justifier
-
Non mais c’est ce que j’en dis moi, à trop
s’habituer aux bras, ils ne peuvent plus s’endormir seuls.
-
Ecoutez, il a trois mois et demi belle-maman, il
ne fait pas de caprice, il est un peu perdu, les odeurs ne sont pas les mêmes
et il n’a pas encore l’habitude du lit parapluie. Et puis je ne peux pas le
laisser pleurer pour rien quand même.
-
Bah, moi je les ai tous laisser pleurer le soir
et la nuit hein. Comme ça, hop, ils comprenaient que ça ne servait à rien
de brailler et ils ont fait leurs nuits.
-
Ah bin oui, c’est radical.
-
Enfin, c’est ce que j’en dis, vous n’êtes pas
moi. Ah, ces nouveaux parents !
Le pire, c’est que parfois, ce genre de réflexion, lorsque
vous êtes une jeune primipare fatiguée et débutante, peuvent vous blesser voire
même réussir à vous faire douter.
La belle-mère qui se penche sur un bébé qui hurle au sein
(pour une raison quelconque) et qui dit à sa mère (épuisée et inquiète) :
« ça doit être ton lait qui n’est pas bon ! T’es certaine qu’il est
assez riche ? Tu es fatiguée, il n’a pas assez à manger » ça fait
mal, ça blesse et c’est cruel.
La belle-mère porteuse de ce profil veut souvent bien faire
et souhaite partager son expérience, raconter elle aussi sa maternité. Mais
comme, au départ, elle ne vous porte pas dans son cœur, elle ne peut s’empêcher
de le faire en opposition.
Le problème peut être d’ailleurs plus profond. De vous voir
faire différemment, de voir SON FILS faire différemment (et cela sciemment)
c’est une terrible remise en cause de ce qu’ELLE a fait avec ses enfants.
Imaginez-vous si, dans trente ans, votre nain fait tout l’inverse de ce que
vous avez pu faire en vous disant que c’est ce qu’IL veut faire. Mal à la
gueule non ? Un peu.
Alors belle-maman s’accroche à ses principes et à ses façons
de faire, sans respecter les vôtres. Le soutien de votre conjoint est là,
primordial. Si belle-maman refuse d’installer une barrière de porte dans ses
escaliers en béton super raides accessibles à tout nain gambadant dans son
couloir, vous avez également le droit de refuser à ce qu’il reste en garde chez
elle.
Profil 6 :
« Je peux te le prendre ? Te le garder ? »
Ah, que c’est difficile pour les mères que de laisser leur
précieux petit nain à belle-maman.
Rien que de laisser belle-maman porter ce tout petit
Micronain qui vient de naître, ça arrache la gueule. Surtout si belle-maman
cocotte et fume. Laisser son enfant c’est dur, terriblement dur pour certaines
mères. Au-delà de la confiance qu’on peut avoir en ces gens qui vont garder
notre nain, il y a tout le reste qui rentre en jeu. La belle-mère ne doit
jamais forcer une mère à lui laisser son enfant. Même si son fils a l’air de
vouloir passer une soirée en amoureux et même si, de manière objective, le nain
ne risque rien. Si la mère ne peut pas, il ne faut pas forcer. Il n’en sortira
rien de bon.
Chaque chose en son temps, et bientôt, à force de moments
partagés entre nain et belle-mère (devenue Mamie), la mère aura confiance. La
belle-mère qui veut qu’on lui laisse le nourrisson de 3 semaines une soirée n’a
aucune chance d’arriver à ses fins. En revanche, la belle-mère qui est présente
de manière ponctuelle mais régulière dans la vie du nain et de ses parents, qui
regarde faire les parents (et prend des notes), qui s’adapte et qui tient un
discours rassurant a toutes les chances de voir la mère lui tendre le petit
assez rapidement.
Profil 6 : « Oui, oui, on te le garde sans
problème ». Mais on a (au choix) : un rottweiler, une piscine non
protégée, pas de sièges autos et aucun jouets.
Le profil 6 est assez courant. Si la belle-mère a accepté le
fait d’être grand-mère (bien qu’elle se fasse appeler par son prénom) elle ne
va tout de même pas faire des concessions
en raison de ce nouveau statut. Donc NON, elle ne protègera pas la
piscine, NON elle ne rangera pas ses couteaux en hauteur et oui, elle saura
bien accrocher un siège auto (et puis sinon elle n’en mettra pas, de notre
temps vous n’en aviez pas). Vous pouvez donc lui laisser vos nains sans souci,
et la peur au ventre.
Ah oui, parce généralement, ce profil va de pair avec le
profil 7.
Profil 7 :
« J’adore mes petits-enfants. Enfin, surtout en photo avec nous ».
La belle-mère au profil 7 est très fan de sa petite
personne. Elle trouve que, finalement, être grand-mère, ça envoie du bois.
Surtout quand les gens lui demandent « si c’est une blague, grand-mère à
votre âge, vous ?? ».
Elle aime beaucoup avoir des photos d’ELLE avec ses
petits-enfants et vous aurez bon goût de
lui offrir un cadre dans lequel elle figure au premier plan accompagné d’un nain
qui lui fait un joli sourire. Cadre qu’elle pourra montrer à ses amies en
disant « que c’est son petit-fils, il est chou non ? ».
Mais lorsque vous débarquez avec votre nain (ou vos nains),
la donne change. En fait, c’est assez pénible des nains. Votre belle-mère est
assez embêtée car, lorsque vous êtes là, elle ne peut vaquer à ses activités
habituelles. Elle a des mails à écrire ce matin et votre nain a décidé de venir
jouer aux cubes près d’elle. Comme il a à peine deux ans, il construit des
tours très grandes et hurle BADABOUM en faisant tomber sa tour. Belle-maman le
regarde et sourit. Elle continue de taper sur son clavier. Puis, votre nain
souhaite jouer avec elle et le lui demande :
-
Mamiiiiie ? Tu zoues ?
-
Pas tout de suite, j’ai du travail, joue un peu
tout seul tu veux ?
Le nain joue donc quelques secondes tout seul. Puis
redemande encore et encore. Elle lui répond puis ne lui répond plus et le nain
s’énerve et piaille. Elle finira par se lever pour prendre une aspirine
car les cris de votre nain lui font mal à la tête. (vécu poke Marie L.).
C'est cette même belle-mère qui se plaint de ne pas voir assez son petit fils et qui, samedi dernier, préfère demander à sa belle-fille de laisser son nain à la maison car elle veut se faire une virée tranquille en ville.(vécu, poke Catherine).
Cette belle-mère aime donc l’idée d’être une super
grand-mère jeune et fashion, bien dans ses baskets et adorée de ses petits
–enfants. L’idée j’ai dit. En vrai, les enfants, ça craint quand même.
Ce type de profil légèrement égocentrique est légèrement
agaçant pour l’adorable belle-fille que vous êtes. Vous avez beau faire des
efforts, booster les nains, belle-maman ne semble prendre aucun plaisir à être
avec vos nains plus de dix minutes. Elle n’aime pas jouer, c’est long, elle
n’aime pas lire des histoires, c’est chiant, et ne voit aucun intérêt à
partager des moments de vie quotidienne avec vos adorables nains.
En même temps, on la comprend, ce ne sont pas les siens. Mais quand même un
petit peu non ?
Profil 8 :
« Si je peux t’en prendre deux une semaine parce que tu en as quatre et
que tu es au bout du rollmops et que t’as juste envie de t’auto-asphyxier avec
une couche moisie ? Heu…oui, attends je regarde, peut-être mais je te les
garde la nuit aussi ?? »
Ce profil de belle-mère est fourbe. Elle paraît aidante et
pleine de compassion, prête à vous aider au moindre souci mais dès que
l’occasion de rendre VRAIMENT utile se présente, elle se défile. Fatiguée, trop
de boulot, trop de pression, trop de nains, trop de stress…tout est prétexte à
se défausser.
Elle vient vous donner quelques coups de main ponctuels, ne
nous plaignons pas, mais elle trouve toujours un moyen de ne pas vous rendre
réellement service. Mais si, souvenez-vous,
l’été dernier quand vous lui avez demandé de garder trois jours les deux grands…elle
a accepté bien sur. Mais vous a demandé de les reprendre la nuit parce que ça
la fatiguait trop de se lever. Gloups. (Poke
Sabine & Associés dont tu peux lire les excellentes chroniques de maman de 4 nains-gloups).
Profil 9 : « Je
t’appelle ce soir ? Vous venez ce week-end ? Et dis-moi pour les
vacances ! »
Ah…à toutes celles qui râlent parce que leur belle-mère est
un boulet sans nom qui les déteste et qui ne fait aucun effort pour être
aimable … je tiens à préciser que la belle-maman envahissante est un profil
tout aussi difficile à gérer.
En minorité sur cette planète, elle s’accroche à votre famille comme une moule
rance à son rocher.
La belle-mère envahissante vit par procuration et s’occupe
de vous comme si vous n’étiez pas des adultes. Elle vous téléphone tous les
jours (voire plusieurs fois par jour) et prend en charge pas mal de choses de
votre quotidien (limite elle vient faire votre ménage chez vous une fois par
semaine). Elle vous planifie des activités sans que vous soyez au courant et
prend certaines décisions à votre place. Bien souvent cette belle-mère est
ravie d’être mamie, d’ailleurs c’est elle-même qui a tenu à acheter la poussette,
le transat, le lit du nain. Ce qui a tendance à agacer la jeune maman primipare
qui aurait préféré choisir ELLE-même. Ce qui peut ne pas agacer le jeune papa
qui trouve ça « plutôt sympa de la part de sa mère quand même faut pas
râler pour tout ». (Vécu, poke Aude) »
J’arrête là les extraits, pour en lire plus, je vous
conseille d’investir dans cet excellent ouvrage qui pourra également vous
donner quelques bonnes idées cadeaux pour belle-mère. Du livre-photo avec
photos de vos nains et d’elle dedans, du sac à main sioupère tendance, de la
poubelle de table, à chaque profil, un cadal.
Je tiens à remercier toutes les amies qui ont partagé avec
moi leurs ressentis, sans elles, l’écriture de cet article n’aurait pas été
possible. Bien évidemment, la liste n’est pas exhaustive, je vous laisse
ajouter ce que vous avez sur le cœur.
Loin de moi l’idée de fustiger ici les belles-mères, d’ailleurs d’ici quelques
années j’en serai une avec mes travers et mes défauts. Encore une fois, un
article pour en rire, parce qu’il n’y a souvent rien de grave mais ça a
tendance à agacer.
Pour les cas graves (car j’ai eu des témoignages en ce sens), je ne peux que
vous conseiller de faire le tri, de faire le vide, de couper avec le toxique en
le disant clairement. Rien ne vous oblige à subir, rien ne vous oblige à être
une victime. On peut dire merde. On peut dire non.