28 oct. 2011

Le nain vous dit MERCI

Merci d'avoir cliqué, merci d'avoir été là, merci pour vos petits messages, pour les commentaires laissés aux mamans courageuses qui ont écrit là pendant mon absence.
Merci merci, je ne sais pas comment le dire autrement.

Merci donc, plus le temps passe et plus je trouve que ce blog rassemble une paire de gens chouettes...

Et quoi de plus chouette pour vous remercier qu'un petit artikeul....dès demain, promis.

Là, j'ai nains. Des petits nains ravis de retrouver leurs parents (et surtout les cadals Praguois) et des parents ravis de retrouver leurs nains.

Que c'est bon de les laisser, que c'est bon de les retrouver...

A demain donc.
Je vous ai dit Merci???


Oui, j'ai un joli bonnet aussi...

Être une maman solo par Nina

Dernier texte de maman pour cette semaine. Je rentre tout à l'heure et en m'attendant, je vous laisse avec le témoignage de Nina, maman solo...

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Maman solo


Mais comment se retrouve t'on maman solo ? Bonne question, mais j'ai envie de dire peu importe ! Le résultat est le même ! On est seules et on en chie ! (et pas qu'un peu)

Bref pour la petite histoire, j'ai toujours voulu être maman, oui ma is étant fille d'une maman solo,je voulais être une maman avec un papa ! J'étais depuis peu avec le papa, avec la folie des débuts accident de préservatifs et bâm ! un polichinel dans le tiroir. Après discutions avec le papa il avait l'air prêt, donc on est partis pour une grande aventure ! La grossesse se passe bien avec une belle naine (RGO mais belle quand même) à la clé. Les trois premiers mois sont un calvaire pour moi, elle ne dort pas, elle hurle,j'ai à peine le temps de me laver ou de manger...

Le papa bossait et pour lui ben ce n'était pas normal que je laisse la maison en friche et que je ne prenne plus soin de moi (Ah ben oui je devais laisser le bébé pleurer/hurler pour me faire belle,laver la maison et lui faire des bons petits plats). Un jour ça n'allait plus j'ai pris mes cliques et mes claques et me voilà partie dans l'aventure des mamans solo !
Mais je ne savais pas du tout à quoi m'attendre ! La moindre démarche est devenue pénible à faire, la moindre chose à faire on le fait avec un boulet avec nous (oui oui un boulet, cherche pas quand on est maman solo y'a un le cordon ombilicale qui se reforme).

Pour commencer il a fallu trouver un appart (en région parisienne s'il vous plait) mais avec un seul salaire j'ai droit à un studio de 25m² pas plus (tu me diras vu le temps que j'ai, ça me limite le ménage) . Le boulot  ça je l'avais déjà, la nounou aussi !

Ensuite la vie au quotidien tout simplement, je n'ai personne pour m'aider donc je me lève avec naine je sors avec naine, je fais les courses avec naine,je mange avec naine je regarde la télé avec naine (heureusement qu'elle est encore trop petite pour me réclamer les dessins animés) j'ai deux heures de répit le soir du moment où elle se couche et là où moi je vais me coucher. C'est pesant de ne pas pouvoir faire deux pas toute seule !

Les fins de mois : Ah! les fins de mois ! Ben oui c'est la déche quoi, je n'ai pas un trop mauvais salaire mais une fois le loyer payé, la nounou, les factures le lait,les couches, des vêtements à renouveller souvent car naine grandit vite, très vite! Alors quand la machine à laver tombe en panne, ou la voiture.... là tu te dit ce n'est pas encore maintenant que je vais pouvoir me racheter un futal ou aller chez le coiffeur, alors tu serres le cœur et tu te dit c'est pour le bonheur de ta fille et puis y'en a qui n'arrivent même pas à manger correctement des le début du mois !

Le regard des gens : Je ne pensais pas qu'en 2011 les gens puissent encore avoir une mauvaise opinion de vous rien qu'en sachant que vous êtes une maman solo, et pourtant je n'ai jamais rien demandé à personne,je ne touche aucune aide,j'assume ma fille seule ! Je me sens obligée de toujours veiller à ce que ma fille soit toujours bien habillée sans la moindre petite tâche sinon j'ai droit aux remarques du genre « on comprend vous êtes toute seule pour vous en occuper » des remarques parfois qui me blessent, car je n'aime pas attirer la pitié.

Donc voilà je comprends maintenant pourquoi ma mère ne faisait « pas d'effort » pour s'habiller,pourquoi elle n'allait jamais chez le coiffeur c'était pour moi « son bébé » qui est devenu parent à son tour qui doit faire des sacrifices pour que son boulet de naine ne manque de rien, parce que c'est un boulet certes mais le moindre progrès, le moindre câlin nous procure toute la fierté et l'amour qui nous font dire voilà c'est pour ça que tous mes efforts en valent la peine."

27 oct. 2011

Petite fugue...par Gaïa

Un petit moment de fugue...que Gaïa partage avec vous en ce jeudi. Je dois certainement être en train de chercher d'adôrables jouets en bois pour les nains....

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Jeune maman (41 ans, c'est jeune, non ? ) d'une minette de 4 ans, et dans l'attente de l'arrivée imminente de demoiselle n°2, j'ai toujours aimé écrire.
Alors quand ma médiathèque a organisé un festival invitant ses adhérants à pondre un texte (poème, nouvelle, conte...), l'encre de mon stylo
n'a fait qu'un tour. Une grande envie de participer (encouragée par l'Homme, qui me pousse à écrire depuis des années - la meilleure des thérapies pour moi selon lui), mais aucune idée.
La page blanche. J'ai réfléchi pendant des jours. Rien.
Et c'est grace à ma fille que j'ai soudain eu " L'Idée ". Après une journée pourrie où elle avait été over chiante (genre tu te demandes pourquoi
tu as fait un enfant), l'inspiration m'est tombée dessus.
Une idée délicieusement immorale, savoureusement cruelle, merveilleusement défoulante.
Je vous fais partager ce texte en avant-première, après l'avoir fait lire à l'Homme, qui n'a pu s'empêcher de se demander pourquoi je l'avais
tanné pendant des années pour avoir des enfants (je lui ai dit que je m'étais inspirée d'un fait divers, et c'est en partie vrai).
Je les ai voulues mes filles, désespérement, et je les Aime.
Mais punaise, qu'est-ce que ça fait du bien de lâcher tout le négatif qu'on accumule malgré tout !
Merci à ma fille (qui m'inspirera encore j'en suis sûre), à ma deuxième (qui a accepté de me choisir comme maman), et à mon Homme. Pour
tout.
Allez, je vous laisse lire (en espérant échapper à la DDASS lors de la lecture publique. En même temps, j'ai envoyé ma participation sous un
joli pseudo. Gnarff.)
 FUGUE
C'est elle qui en avait eu l'idée en lisant pour la troisième fois de la soirée "Le petit Poucet" aux enfants.
Etonnement, l'homme n'avait semblé ni surpris, ni choqué. Comme si cela avait pris naissance dans sa tête à lui aussi, depuis longtemps. Comme un ver tapi au coeur d'une pomme, invisible, et qui par de tortueux chemins finit par remonter à la surface.
L'idée ne leur sembla ni choquante, ni immorale. Non, juste éclatante de logique. Une question de survie. Un ultime geste désespéré pour retrouver leurs vies.
Ils avaient rassemblé quelques affaires, installé les enfants dans la voiture avec leurs doudous. Eux si remuants la journée semblaient maintenant impossibles à réveiller. Presque attendrissants. Mais même cette vision idyllique n'éveilla rien chez le couple. Ils savaient trop bien que sous cette apparente innocence se cachaient des êtres machiavéliques, sans pitié, guettant la moindre faiblesse, le plus petit grain de fatigue ou de doute pour attaquer et dévaster objets et personnes.
Ils roulèrent longtemps. Seul le ronronnement du moteur troublait le calme de la nuit.Ils n'échangeaient pas un mot, concentrés sur leur destination. Des phares les éclairaient parfois quelques instants avant de disparaître derrière eux. Vers le passé. Eux roulaient vers l'avenir.
L'homme bifurqua à l'entrée d'une zone commerciale, et s'arrêta devant un magasin de jouets. Les portières s'ouvrirent. Soulevant avec précaution les petits corps endormis, ils les déposèrent à l'intérieur d'une maisonnette en plastique jouxtant les portes d'entrée.
Puis, main dans la main, aggripés l'un à l'autre comme des naufragés qui chancellent en retrouvant la terre ferme, ils rejoignirent la voiture.
Au petit matin, roulant vers une aube nouvelle, à nouveau seuls au monde, ils échangèrent un sourire. Ils se sentaient à nouveau libres, vivants, amoureux. Envahie par un sentiment de paix intense, la femme s'assoupit un instant.
Une main sur son épaule la secoua doucement. Elle ouvrit les yeux dans la pénombre d'une chambre d'enfants. La veilleuse s'était éteinte. Une demi-seconde de flottement où se mélangèrent l'horreur, l'espoir,  et le soulagement. Les enfants dormaient paisiblement. L'homme lui souriait. Elle poussa un léger soupir, le regarda. Et dans ses yeux elle retrouva le sens de tout cela, la force de fermer le livre abandonné sur ses genoux, et de se lever pour le rejoindre.
La porte de la chambre se referma sur le silence.
Jusqu'à demain.
Gaïa C.R."

26 oct. 2011

Quand une ouvrière tombe enceinte...par Alex

Troisième jour (j'ai certainement voulu faire la grasse mat' mais je me suis réveillée, par habitude, à 7h03...). Voilà le témoignage d'Alex, peintre en bâtiment et .... enceinte...

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quand l’ouvière en bâtiment tombe enceinte !!! 

Marie étant atteinte de flemagite aïgue, a proposé comme ça en passant qu’on lui écrive un pti billet.
Je prend donc ma plume pour vous faire part de mon témoignage de future maman qu’on relègue au rang de femme au foyer à peine l’oeuf fécondé.

épilogue:

Voilà un matin en me levant m’est venu l’idée de changer de profession, j’étais animatrice avec les nains mais ne gagnant pas assez ma vie, j’ai décidé de me lancer dans la peinture.
De là les interrogations, artiste peintre ?? non non peintre en bâtiment, le pantalon sale, les cheveux secs, et les mains cornées (ouin toi demoiselle, ouin toi) 

J’avais 26 ans et demi (sisi ça compte), je m’étais attendu à tout, les rudes journées, les esprits macho, les courbatures ... les côtés negatifs je les avais tous enfin presque !!

Après l’alternance, me voilà dans une super entreprise familiale, avec un super patron, des collegues sympathiques, et bientôt 29 ans. 

L’histoire commence:

Une vie sentimentale assez tumultueuse, je trouve enfin l’Homme, le vrai, celui avec qui j’ai envie de m’installer, de faire des n’enfants, bah oui ne l’oublies pas j’ai 31ans à ce moment là, tic tac petite horloge. 

Au moment de nous lancer dans la procréation, fini de s’entrainer on va mettre un peu en pratique les cours de 4ème, j’ai rendez-vous avec mon cher médecin du travail pour ma visite annuelle, et me vient tout de même l’idée de lui parler de la condition de femme enceinte sur un chantier, car c’est quand même mon quotidien, réponse du doc: “oooohlala mademoiselle, c’est bien la 1ere fois que ca m’arrive dans ma carrière ça “ huuuuuuum et donc monsieur le docteur ?? “et bien, enceinte les chantiers sont interdits, pas de port de charges, pas de travail en hauteur, pas de solvants de peinture” (j’aurais dû prendre une photo de mon expression de visage à ce moment là je vous jure !!!) 

Donc j’ose la conversation avec mon patron (rappelez vous il est sympa), qui me répond que pas de soucis y’aura bien des choses à me faire faire. Me voilà donc rassurée. 

Hop la, on met tout ça en route, en se disant que ça va bien prendre quelques mois avant que je tombe enceinte, le sterilet est enlevé, nous sommes le 5 mars 2010.
Bizarement le pti oeuf s’est accroché le 13 mars, oui oui 2010 !!!!!! On attend tout de meme la prise de sang le 29 mars, je l’annonce à mon patron le 30, l’homme ne voulait rien risquer ne serait-ce qu’un jour de plus au milieu des solvants et des dangers d’un chantier, et la réponse de mon patron m’ai laissé ... comment dire ... sur le cululu: “aaahooooh baaaaaah félicitations quand même, et on fait quoi maintenant???!!!!!”
Je lui répond donc qu’il va falloir me trouver des choses à faire hors chantier, “et bien non mademoiselle, ça n’est pas possible j’ai dejà une secrétaire” 
Vous imaginez bien que les hormones étaient dejà bien présentes !!! Je suis rentrée à la maison achevée, avec une seule solution : me mettre en arrêt maladie toute ma grossesse! 

De là, le combat (contre des moulins a vent) a commencé.

1) prise de contact avec le medecin du travail, qui s’est trouvé bien désemparé face à la situation puisque c’était sa 1ere fois à lui aussi! 

2) prise de contact avec la sécu (non ne riez pas) 3 interlocuteurs, 3 réponses complétement différentes (je ne l’avais pas vu arriver celle là!) 

3) prise de contact avec la HALDE, l’inspection du travail, le ministère du travail, pour finir à écrire au Président de la République, une sympathique réponse m’est parvenue de son cabinet me disant qu’il transmettait aux services appropriés , vous imaginez bien que j’attend toujours !!

Le résultat fut le même partout, j’étais bloquée à la maison en arrêt de travail sans être “malade”, avec pour réponse principale “on ne sait pas”, “votre patron doit vous reclasser”... Mais qu’est-ce que je fais moi si il ne peut pas !!!???

Je vous passe les passages chez l’assistante sociale car on ne me payait pas mes arrêts maladie, je vous laisse imaginer la mouise et les montées hormonales.

La réponse est tombée de l’assistante sociale de la pro BTP (non je ne fais pas de pub, dans le bâtiment on est obligé!), qui me dit que l’arrêt c’est mieux financièrement parlant, car payée 50% par la sécu, et une partie par la prévoyance, que mon patron a eu l’ingénieuse idée de prendre, merci pour moi ! Résultat 7 mois a 75% de mon salaire, puis congés maternité au moment voulu par notre chère sécu. Sinon il existe dans les cas spéciaux comme ça de non reclassement une indemnité versée par la sécu mais moins interessante quand on prépare l’arrivée d’un bébé (qui coûte un bras). Sachant que dans le BTP on perd toutes ses primes mensuelles tel que panier, déplacement... (environ 200€ en plus).

Donc à savoir, ils n’arretent pas de promouvoir la féminité dans le bâtiment, que ce sont aussi des métiers accessibles, ce qui est vrai, mais ils ont oublié que les femmes peuvent aussi être mère parfois, ou il faut l’être avant de choisir.

Maintenant, je vous entend vous posez la question, “mais qu’a-t-elle fait pendant 7 mois??”, les 2 derniers mois je ne les compte pas, j’étais sur mon canapé échouée, telle une baleine sur le sable!


Dejà j’ai passé les 2 premiers au téléphone, chez l’AS, à la sécu, chez le médecin (merci d’avoir gruger la sécu), sur les forums histoire de trouver un vil témoignage de quelqu’un dans mon cas, j’en ai trouvé un d’ailleurs, qui a fini par rester en arrêt comme moi à se morphondre de ses indemnités pitoyables.


Les 2 mois suivants à pleurer, mon homme me retrouvait tous les soirs en larmes tellement je m’ennuyais, j’ai tenté le crochet (mouahahahahaha), toutes les amies au boulot forcement elles avaient un métier. Je me suis alors fait beaucoup d’amies virtuelles (ou plus) avec qui on s’est soutenu et avec qui on se soutien toujours merci les filles ;)
Mon homme a fini par m’acheter une guitare, euuuuuuuh passé les 5 mois ça mériterait un pti dessin d’illustration!

Et les mois suivants à me faire une raison (et les comptes), et à préparer l’arrivée de mon pti ange.

C’est dans ces périodes là que j’ai connu marie et les histoires de ses nains, qui m’ont fait passé des heures à furter sur son blog et à faire pipi de rire, merci petite vessie de femme enceinte.
Alors je te remercie de me laisser écrire vers chez toi, car tu as eu un impact énorme sur mes 5 derniers mois de grossesse, entre rires (beaucoup) et larmes (parfois). L’homme aussi te remercie car il me retrouvait morte de rire, ça l’a changé des crises de larmes où il se demandait si je regrettait cet enfant.

Mais non rien de rien, je ne regrette rien (tiens ça me dit quelque chose), mon fils est la plus belle chose qui me soit arrivée, et si c’était à refaire...huuuuum  je choisirais peut être une grosse boite où y’a des postes en bureau pour un 2eme lol."

25 oct. 2011

Être une maman handicapée, par Madeleine

Deuxième jour, deuxième maman. Ce témoignage, il y a longtemps que Madeleine me l'a envoyé mais, évidemment, la liste étant longue et mon temps-bloggesque étant trop court (cause nains), je ne peux le publier que maintenant.
Voilà donc le témoignage d'une maman très chouette, Madeleine...

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En cette période de vacances d'été il ne fait pas bon avoir cette ..loperie de handicap. Pas moyen de prendre la voiture pendant 8 heures ou même deux heures dans un train et de gouter aux fameuses joies du nain qui geint, gerbouille, pipite, cacate et autres réjouissances. Je bave devant les vacances des autres.

Je n'aime pas trop cette période depuis mon accident il y a 5 ans.
Pour que la suite soit un peu compréhensible, il faut que je précise que je me suis fracturé la colonne vertébrale en plusieurs endroits.  Après avoir porté des plâtres successifs pendant plusieurs mois (comme dans le film Frida Kahlo, tout pareil), j'ai écopé de douleurs chroniques invalidantes (et surtout angoissantes). Outre toute forme d'activité physique sauf la marche pendant pas trop longtemps,  je ne peux juste pas rester assise très longtemps, ni debout très longtemps !! Mais je peux marcher ce qui fait de moi un cas un peu spécial. Je ne suis pas en fauteuil.

Bref, il y a 19 mois, en toute inconscience et je donnais naissance à une petite fille, en fait une tornade, et commençait une drôle de vie de maman un peu à part.

L'accouchement, d'abord. C'est déjà toute une histoire quand on a des soucis de santé qui n'ont rien à voir. C'est un peu mon coup  de gueule. Il y a en fait très peu de prise en compte du handicap dans les maternités. Moi je m'étais préparé comme une bête, maternité au top, obstétricien bassiné à chaque rdv par mes précautions, explications aux sages femmes, tout ça pour préserver mon dos, et ça a été la cata ! Depuis, mes soucis se sont amplifiés.

Attention, voilà tout de suite les « meilleurs » côtés. Comme beaucoup de mamans j'imagine, mais peut-être en plus fort, j'avais la conscience aigue et je l'ai toujours (au point que ça me réveille la nuit) du miracle qui venait d'avoir lieu. Mon corps abimé a été assez fort pout donner la vie. Je regarde mon miracle-tornade-naine avec le même étonnement tous les jours. J'ai déjà lu sur des forums que certains bébés de mamans handicapés étaient très doux et calmes comme s'ils comprenaient les difficultés de leurs parents. Chez nous, il a dû y avoir un problème de communication, la ligne doit être grillée. Car je suis sollicitée en permanence par cette tornade, que je sois en pleine crise ou pas. Remarque qu’elle a quand même compris que c’est son père qui peut la porter puisqu’elle appelle « papa » toute personne amie qui accepte de la prendre dans les bras.

De retour à la maison, tout était un peu compliqué car je ne pouvais pas m'asseoir du tout ni porter ma fille. J'y ai tout de suite vu un avantage important : j'allaiterai uniquement allongée (bonjour les crevasses à force de me mettre tout le temps dans la même position mais bon !). Ca j'ai adoré. Faut dire que je suis pudique et donc à chaque visite, c'était « bah, faut que j'aille m'allonger pour l'allaiter, elle crève de faim, mais je te mets pas dehors non »...
J'ai d’ailleurs gardé et prolongé ces moments là : la tornade accepte de faire la même chose avec le biberon du matin (et parfois du soir) allongée à côté de moi, j'adore. J'ai d'ailleurs droit à un gentil « maman dodo » et le doigt de ma fille pointée vers le canapé pour me rappeler à l'ordre si j'avais  l'envie de m'asseoir...

Moins drôle, impossible de la porter durant plus de quelques minutes (je devrais dire seconde maintenant car la tornade grandit), donc pas d'écharpe, de porte bébé, de ballade collée collée, de petite pause au café. J'ai commencé à fantasmer à mort sur les t-shirt d'allaitement pour allaiter en toute discrétion au resto alors que de toute façon je suis ultra pudique, j'ai essayé de toutes mes forces de convaincre  mon mari de prendre des cours de portage et de porter la mini naine en écharpe (super design) mais, comment dire, c'est pas vraiment son genre. Lui son genre, c'est les trucs qui font mâle quoi. Donc dernière limite, le porte bébé.
En parlant de lui, je précise que je l'ai rencontré après mon accident. Un peu casanier le mâle accepte bien mon handicap et ne cherche pas à me trainer au 4 coins de la planète ou à me mettre sous le nez tout un tas de tentations. Merci pour ça aussi (et pour me supporter quand je répète 10 fois par jour que j'ai mal ou quand j'angoisse par ce que j'ai peur de pas arriver à aller à mon boulot, merci aussi de faire tout le temps les courses et les repas, entre autres).

Je me demande si c'est comme ça pour les autres mamans, mais mon handicap ne me fragilise pas que sur le plan physique, la confiance en prend un petit coup (déjà qu'elle était pas bien grande) : quand je me retrouve seule avec ma mini naine, ce qui  arrive quand même souvent, j'aimerais bien au moins être au top en matière d'éducation, d'affection, enfin tout ce qui n'est pas physique quoi…  Ben, ça marche pas, rapport au fait que je suis moi avec mes défauts et que ma tornade a toujours été pleureuse, et surexcitée. Donc beaucoup de moments de solitudes genre « une maman handicapée, c'était pas la meilleure chose à lui offrir » et beaucoup de fantasmes à nouveau  genre « on fera jamais de foot ensemble (ouaih, mais si j'avais pas eu cet accident j'en aurais peut être pas eu envie, si?) », « je pourrai pas aller voir ses spectacles de danse (bon là en général je chiale) », « je pourrai pas aller au resto le dimanche midi avec toute la famille avec la tornade qui fout tellement le bordel dans le resto qu'on le reconnaît plus » (c'est débile les fantasmes mais tenaces), « elle ira au ciné avec son papa parce que moi bah, c'est juste pas possible, heu, t'as envie toi de te trainer une naine qui hurle « là, là là » à chaque fois qu'elle voit un oiseau, une mouche, et surtout une enfant qu’elle appelle « bébé »  qu’il ait 3 ou 10 ans dans la salle de ciné ? ».....

En fait, c'est à la fois magique et frustrant et un bon coup de pied aux fesses aussi. Mon mari et ma fille me font prendre conscience que je dois me bouger. Je me lance de plus en plus de défis. Ce mois-ci je reconduis ! (5 ans sans conduire et j'ai été au boulot et chez ikéa toute seule, victoire!!). Depuis des mois déjà, je vais au parc avec la naine-tornade toute seule (c'est con, mais pour moi, c'est incroyable), j'essaie de dépasser le fait d'avoir mal, on a même été faire du manège, ça me fait tout bizarre !!


Magique et miraculeux chaque jour, à me faire pleurer pour un rien.
Frustrant et douloureux quelques fois comme ces fois où

- il a fallu (quand je pense que je vais devoir le refaire, brrr...) que je me débrouille pour l'emmener chez le médecin alors que je rentrais du travail (oui je travaille, avec tout un système perso de canapé qui me vaut régulièrement de la part de nouveau collègues, : « ah bah avec ton installation toi tu peux faire ta sieste !! » (oui, je peux faire la sieste c'et sûr mais en même temps moi je peux pas rester assise devant l'ordi plus d'une heure). Donc bon, bref, comme des millions de parents quand je rentre le soir (là les douleurs sont à leur apogée en général), je dois parfois emmener la petite que je ne suis pas censée porter et aller avec elle (sans elle ce serait pas pareil c'est sûr) chez la médecin (choisie à 30 min à pied, bravo). Là, pour moi je sais que c'est le calvaire, l'attente chez le médecin, j'ai tellement mal que je n'entends que la moitié des choses.
-Pire encore, le séjour en service pédiatrique (pour cause de rougeole malgré le vaccin) et annonce de quarantaine. Sauf que dans la chambre de ma naine pour passer 3 jours et deux nuits, bah il y a juste une chaise et un lit de bébé !! oups !! Au secours le mâââââleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Là c'est frustrant, la journée, j'alterne assis/debout et je laisse la surveillance au mâle qui, je le rappelle, peut porter la petite dans ses bras assis sur une chaise lui !! Mais le mâle restant un mâle, il a besoin de dormir la nuit. Pour moi, curieusement, depuis que naine/tornade est apparue sur cette terre, le terme « nuit » a pris un autre sens. Elle fait ses nuits de temps en temps. Moi par contre je ne les fais  plus du tout. Alors à l'hôpital (oui, j'oubliais, contrairement à ce que l'on peut penser ici, je suis pas forcément très fière de mon handicap, et j'en parle rarement autour de moi sauf si contrainte donc il me faut toujours 40 ans pour expliquer vite fait aux infirmières que je ne pourrai pas passer la nuit sur une chaise, souvent d'ailleurs parce que je vois bien qu'elles ne comprennent pas vraiment). Donc en pédiatrie, la nuit (je ne l’ai fait que deux fois), j'attends 22h, et je vais piquer, toutes les petits chaises que je peux trouver, en toute discrétion bien sûr, dans les chambres inoccupées (ou occupées après avoir demandé à un parent à moitié décédé-endormi) et je les aligne pour pouvoir m'allonger (pas dormir, hein, s'allonger seulement). Et ça va.

En fait le handicap, qu'on soit dans le milieu médical ou pas, c'est la grande débrouille, quoi.

Moments plus rigolos pour finir : la petite s'habitue à me voir allongée (je squatte tous les canapés que je rencontre et tous mon entourage doit lutter pour s'asseoir quelque part!!) et outre le « maman dodo », je vois bien qu'elle essaie de me piquer ma place sur le canapé et qu’elle m'imite quand je fais ma rééducation à la maison."

24 oct. 2011

Test de la Quinny Buzz par Angélique

Aujourd'hui (si tout va bien - gloups j'ai peur de l'avion) je suis donc arrivée à Prague. Limite, je suis déjà en train de songer à la sieeeeeste que je vais pouvoir faire tout à l'heure (oui, envie moi). C'est fou hein? Être obligée de s'exiler à des kilomètres pour une simple sieste...


Trêve de bavardage, je te laisse avec Angélique, qui a prévu de te parler de la Quinny Buzz...


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Salut à toutes et à tous!
(bah ouais y'a sûrement des mâles qui traînent par ici!)

Avant tout je tiens à remercier Marie pour me laisser squatter son blog qui gère trop la fougère ! (eh ouais adepte des expressions de merde!)
Quand j'étais enceinte de ma mini-fée, j'ai découvert les « blogs de mamans » , la future primi que j'étais a tout de suite été emballée!
En tant que première pondeuse de mon entourage ça m'a bien aidée! (Enfin surtout détendue, fais marrer, chialer-vives les hormones!!-etc) Bref je me suis dis et pourquoi pas moi? Bah tout simplement que déjà quand j'étais encore nulli j'arrivais pas à tenir un truc à jour! Alors un blog et en plus un bébé?! Lâches l'affaire c'est mort!
Donc je squatte ici (merci Marie!) et j'écris un sioupère article à 01H du mat'! Normal! Ah oui j't'ai pas dit, mon mâle c'est un George! Non non  ne me jette pas de hochet à la tête ( un anneau de dentition à la limite ça va ça devrait pas faire trop mal) je ne suis pas pour autant Wonder maman!
La preuve , demain j'aurais la tête dans le luc et j'vais prier pour que ma mini-fée dorme que je puisse faire la sieste!
Sauf qu'entre temps , l'arrivée de la Mini Fée toussa toussa , eh bien qui l'eut cru (c'est lustucru ! Bon ok j'arrête!) je me suis lancée dans la blogosphère avec ma meilleure amie mais je ne suis pas là pour parler de ça  ;)

Bon revenons en à nos poussettes! Où plutôt la mienne , c'est un peu pour elle que je suis là!
On m'avait prêté un landau pour l'arrivée de la miss, chouette , pratique ! Mais le mode poussette du truc était un peu pas terrible à mon goût (bébé  direct contre le tissus qui lui même est contre le plastique!).
La demoiselle devenant trop « longue » pour la nacelle , n'aimant pas trop être dans l'écharpe de portage (enfin avouons surtout que maman est pas douée pour faire le noeud en la mettant dedans! Et puis elle est trop curieuse ma fille ,elle voit pas assez ce qui se passe , une vrai fille quoi! Et en plus c'été encore l'été donc méga chaud! Tu te souviens de l'été?.... oups je m'égare!), il m'a bien fallu trouver une poussette!
Direction le voleur vendeur de trucs en tout genre de nains, et après avoir rendu folle la vendeuse en lui disant que « non celle là elle me plait pas , celle là pas assez maniable, l'assise de celle là est pas top etc » (moi chiante? Nooooooooooon!) j'ai fini par trouver THE poussette de mes rêves (bon sauf que ma mienne elle est rouge alors que celle de mes rêves elle est violette mais bon on peut pas tout avoir hein )

Je vous présente donc la merveilleuse ,la sauveuse de mes vacances (et de mes journées) j'ai nommée : La quinny buzz!

Beaucoup d'avantages mais aussi quelques inconvénients soyons honnêtes!

Commençons par les avantages, déjà elle roule partout ou presque! Pendant nos vacances on a testé les chemins de terre , les routes toutes cabossées , les pavés etc et vraiment elle roule sans soucis , le bébé n'est même pas trop secoué et continue sa sieste tranquillement comme si de rien n'était! Sur les cailloux c'est pas terribles mais bon je doute qu'une poussette roule parfaitement sur des cailloux ( et puis toute façon j'aime pas les cailloux ils finissent toujours dans mes chaussures!)!
Ensuite c'est une poussette vraiment maniable , pas besoin de permis spécial poussette pour la conduire! Elle tourne parfaitement bien , la montée sur les trottoirs se fait bien .
La roue avant peut être bloquée pour genre quand il y a de la neige ( pas encore testé on a eu  un été pourri mais quand même), et tant qu'on parle des roues , tu as une petite pompe pour gonfler tes roues arrières qui se range dans un petit sac avec l'habillage de pluie!

L'habillage de pluie il déchire , super simple à mettre même pour une pas douée comme moi , c'est dire! En deux temps trois mouvements , bébé est au sec , peinard dans sa poussette (pendant que toi tu te bat avec ton parapluie et qu'au final t'es quand même mouillée ... ^^) Il sèche assez vite et pour le remettre dans son petit sac pas besoin de lutter pendant des heures, ça se plie bien et ça se range bien !

L'assise à l'air confortable (oui je teste mais bon j'suis pas sure qu'elle aurait résisté à mon poids encore un peu baleinesque) , il y  a un adaptateur spécial petit que tu enlève quand ton nain est assez grand . Et l'adaptateur bah il est sioupère classe quand même! Bon en été avec la chaleur c'est pas terribeul mais bon une serviette en dessous du nain et le tour est joué! La mini-fée à même fait toutes ses siestes des vacances dedans! Le lit ça l'intéressait moyen...elle pouvait pas surveiller ce qui se passait autour quoi !

Tu as aussi le choix du sens de la poussette , je m'explique : le nain , soit tu le met face à toi , soit face à la route si tu l'as trop vu ( ou que lui il t'as trop vu ça marche aussi!) c'est as you want!

Le pliage et dépliage de la poussette , un jeu de nain! C'est vite fait , c'est très simple! Par contre elle prends pas mal de place dans le coffre de la voiture (sur laquelle tu as ton sioupère autocollant « parents à bord qui craquent » quoi tu ne l'as pas encore?! Commande le viiiite, ah on me dit dans l'oreillette qu'il n'y en a plu! C'est ballot....)!

Les petits bémols , tous les accessoires sont en supplément ( même le panier sous la poussette pourtant super utile) et pas forcément donnés, et même assez dur à trouver hors internet ( ou alors je suis pas douée , probabilité à ne pas négliger)!

Le sac à langer ne tient pas dessus mais ça vient peut être de moi ça aussi , béaba pas compatible avec quinny apparement....

A l'achat la poussette est assez chère mais bon faut savoir ce qu'on veut pour son nain!"


Angélique , Maman des Villes




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