31 oct. 2010

Le nain reçoit. Chez lui. A dîner.

Et oui.
Le nain dîne.
Enfin, je dis "dîne" mais le nain ne dîne pas. Le nain se baffre, le nain bouffe, le nain s'en colle plein les bajoues.
le nain brunche ses Cheerios en fait


C'est Wondernain qui dîne. Ouaip'. Il dîne, déjeune et met son petit doigt de wondernain en l'air.

Je le sais, tu as le sentiment d'avoir une vie sociale proche du néant depuis que tu es l'heureux propriétaire de quelques nains mal dégrossis.. je le sais.
Mais rassure toi, c'est pour tout le monde pareil.
tiens, une vie sociale...

Enfin, Wondermaman mise à part. Qui continue à aller au resto, à dîner chez des amis, à bruncher en ville le dimanche vers 11h (après le réveil des wondernains).
Avec ou sans wondernains d'ailleurs. Peu importe. Ils adoooorent bruncher également.

Si je te propose aujourd'hui de parler du dîner du nain, c'est pour te prouver, cher public, que non, TES nains ne sont pas insortables.
Le nain est, par essence, insortable. Il ne sait pas se tenir. Ou  très peu de temps. Ou s'il est malade.
Le nain va te pourrir ton dîner entre amis (enfin entre futur ex-amis).
Et même si c'est chez toi, que tu dînes. Je t'invite (et oui) à lire aujourd'hui la parte ouane...


Part ouane: Le dîner à ta maison

La scène se déroule un banal samedi soir. Tu as invité Nulli à manger avec son Mâle. Ils ont l'âge d'avoir des nains mais ils ont préféré attendre d'avoir des boulots plus stables, une maison (nickel), et ils ont surtout pro-fi-té de leurs deux salaires pour faire de jolis voyages, des restos, des sorties ciné en amoureux, des week-ends en relais châteaux (d'ailleurs quand tu penses à tout ça, tu te demandes bien POURQUOI tu les a invité ces nases. Pardon - jalousie).

Il est 18h. La maison est à peu près rangée (en même temps, tu as passé toute la sieste des nains à planquer les jouets dans les coffres, à empiler les corbeilles de linge dans l'armoire, à cifer (avec du cif) toute la salle de bain, à nettoyer le pot du nain, le fond de la douche, et à planter des bâtonnets d'encens (senteur mamésonestpropre) un peu partout. Malgré tout, il reste une odeur poubel' de couches qui règne à l'étage. Tant pis hein!

Bon, il ne faudra pas ouvrir le placard à chaussures (à moins de vouloir se prendre une pluie de bottes crottées sur la tête), et il faudra surtout penser à utiliser du sopalin pour s'essuyer les fesses jusqu'à ce soir, parce qu'il ne reste plus que 1 rouleau de PQ. La faute au nain qui a voulu nettoyer la baignoire avec du papier toilette et du gel douche pour "aider maman à nettoyer pour les copains".

18h15 Le repas n'est pas prêt. De toute façon, ce soir c'est raclette comme ça il n'y a rien à préparer à l'avance. Sauf les patates. Mais ça c'est le job du Mâle.
Les nains sont juste, comment dire, surexcités. Le grand n'arrête pas de demander "ils viennent quand les copains??" et le petit (qui comprend que quelque chose se trame), ne fait rien qu'à mettre du bordel dans le salon. Il monte sur la table basse et saute sur le canapé (alors que tu as tapoté tous les coussins pour en faire tomber les morceaux de Pringeuls).
Tu leur as fait (un peu) ranger leur chambre (enfin, tu as dissimulé tout ce qui traînait dans les coffres et les caisses) et voilà l'heure de les coller au bain pour qu'ils aient à peu près l'air propres quand Nulli arrivera.
Ils jouent dans l'eau, tu prends une douche toi aussi, histoire d'avoir l'air à peu près propre pour recevoir tes invités. Enfin surtout Nulli.
Qui ELLE, aura eu le temps de se pomponner toute l'après midi. Certes.
Tu prends même le temps de te laver les cheveux. Au Mixa Bébé.
Tu enfiles un vil jogging (ça fera l'affaire pour le moment, histoire de ne pas pourrir TA tenue de fête) et tu sors les nains du bain.
La salle de bain est trempée. Tu lâches les nains culs nus en leur disant d'aller jouer. Pendant ce temps là, tu éponges le sol avec ta serviette de toilette. Une lessive de plus ou de moins...bah....

Les nains sont secs d'avoir joué tout nus. Une bonne chose.
La chambre est en bordel de nouveau. Bon.
Tu cherches pitoyablement des pyjamas corrects. Assortis. Coordonnés quoi. Mignons.
Bon, le petit mettra le Oui Oui. Il est juste un peu effrité sur le devant mais tu avais oublié qu'il ne passait pas au sèche linge.
Le grand va mettre son pyjama Flash Mac Queen. Il est un peu cradouille au col mais il ne fait rien qu'à le suçoter aussi...

Il ne reste plus que toi à préparer. 18h37. Ils sont censés arriver à 19h environ.
Tu leur a dit d'arriver un peu plus tôt "s'ils voulaient profiter un peu des nains". Là, tu regrettes.
Tu te sèches les cheveux rapidement. Pas le temps pour le brushing. Les nains hurlent en s'arrachant les petites voitures.
- C'est à MOI
- Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan??!!!
Tu coupes le sèche cheveux.
- OUI?
- Il m'a pris ma voiture
- A MOI LA BATURE (ça c'est le petit en pleine phase d'affirmation de sa propriété)
- Oui, bin écoute, il y en a mille des voitures alors laisse celle là à ton frère et prends en une autre.
Tu rallumes le sèche-cheveux
- Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais, heeeeeeeeeeeu... Mamaaaaaaaaaaaaan!!!!
Cris d'outre-chambre. Hurlements de gorets.
Tu re-coupes le sèche-cheveux.
- QUOI ENCORE?
- C'est la mienne de voiture, celle là, je l'aime trop.
- Écoute mon grand, Maman se sèche les cheveux et a besoin de cinq minutes, tu peux jouer tranquillement c'est possible ça?
- Voui (larmes aux yeux)
- Bon, merci. Tu sais les copains vont bientôt arriver.
- Ouéééééééééééééé génial!!!! Les copains! Les copains! Les copains!

Pendant que les nains, re-surexcités par tes soins, forment une farandole festive et hurlante dans leur chambre, tu termines de te sécher les cheveux. Qui finissent donc en pétard et électriques. Tant pis.
Des boucles d'oreilles, un coup de crème teintée, du mascara. Que tu poses avec soin. Il est limite tout sec puisque tu n'as jamais le temps de t'en mettre.
Raté, ripé, le nain vient de te foncer dedans avec son poney à roulettes. Merde, t'en as plein sur la paupière (que tu avais pailleté avec soin de fard nude...enfin de rose pâle quoi).

Où est le démaquillant? Il n'y en a plus, le nain s'en est servi pour nettoyer sa voiture la semaine dernière.
Tant pis, l'eau micellaire du nain fera l'affaire.
Bon, mascara. Un peu de blush.
- T'es rouge maman on dirait un clown!
- Sympa le nain. En fait maman se fait belle. Un peu (enfin, elle tente quoi)
- Ah bon? Bah, t'es belle maman.
- Merci mon chat.
- Belle comme un clown.
- Ok, c'est bon, file le nain.
Ripé, raté. Merci le nain

Maquillage posé. Il ne te reste plus qu'à enfiler cette robe correcte. Et à trouver des collants. Que tu ne trouves pas. Tu tentes l'appel au Mâle (qui met vraiment du temps pour préparer l'apéritif - tu le suspectes d'être entrain de s'enfiler le plat de cajou)
- Chééééééri?? T'as pas vu mes collants par hasard? 

Intermède non musical: 
Quoi? On a le droit de demander au Mâle. Qui n'en saura rien, c'est entendu.
Mais lui même, lorsqu'il ne trouve pas quelque chose, ne fait-il pas SYSTÉMATIQUEMENT appel à nous? Si. Souviens toi: "Chériiiiie? Tu n'aurais pas vu mon jean propre par hasard?"
Ou encore " Chériiiie? J'avais posé mon portefeuille sur le frigo et là, bin....ah bin il y est encore, excuse...".
Bref, on a le droit de demander au Mâle où sont ces put** de collants. Surtout que là, tu risques d'être surprise.


- Youhouuuuu, chéri??? Tu m'entends??
- Mouiche mouiche (voix cajoutée du mec qui vient de s'enfiler une poignée de cajoux en traître).
- Je te demandais si, par le plus grand des hasards, tu n'aurais pas croisé mes collants (et là tu te rends compte que tu viens de perdre 5 minutes de fouilles de collants pour demander à ton mâle un truc dont il n'a aucune idée).
- Bah, si, c'est pas les gris?
- Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (purée, pour une fois, il sait quelque chose)
- On les a pas pris pour faire des oreilles de lapin au nain?
- PARDON???
- Mais si, pour Carnaval, tu sais.

Ah bin oui, tu sais. Les deux jambes du collant fourrées de coton. Et le collant sur la tête.
Le nain faisait un joli Pan Pan en même temps. Avec de très longues oreilles (bin oui, c'était un lapin bélier avec le collant taille 4 d'après grossesse de sa mère).
Bon, tant pis pour la robe.
Tu ré-enfiles ton jean. Le seul dans lequel tu sois suffisamment à l'aise pour, en plus, t'engloutir dix tranches de fromage fondu. Et du bacon. Et du jambon. Et du saucisson. Et aussi un peu de cajoux à l'apéro. Tu baves.

Allez, un petit haut décolleté, au moins tu as gardé un peu de seins de ta grossesse, Nulli sera épatée. Tant que tu restes assise.
18h55, l'heure approche. Tu descends les nains au salon. Et tu prépares l'apéritif sur la table basse pendant qu'ils se matent Oui Oui.
Tu chantonnes "nous voici Oui Oui, avec ton beau taxiiiiiiii (pouet pouet pouet)" pendant que le Mâle installe les coupes à champagne et les petits bols plein de chips. Et quelques tomates cerises pour se donner bonne conscience. Finalement, il a terminé les cajoux. Pas plus mal, ça évitera aux nains de s'étouffer.
19h07, tu as déjà regardé Oui Oui et la lanterne magique. Et tu as mangé déjà un peu de tomates cerises. Les nains aussi. Merde, le haut de pyjama du petit est plein de pépins de tomates.
19h18, Oui Oui commence sérieusement à te gaver. Les nains crèvent la dalle. Tu vas leur réchauffer leur petit plat, tant pis, ils mangeront avant que les copains n'arrivent. C'est tout. Tu coupes Oui Oui. Ils hurlent.
Tu promets quelques chips à table.

19h27, les nains sont à table. Ils dévorent leur patate et fromage à raclette dessus en poussant les morceaux avec des chips. Miam. Tu re-baves et tu voles un morceau de patate à petit nain. Haleine fétide. Tu prends une tomate pour faire passer l'odeur de raclette.
Les nains finissent leur repas en chahutant, ils sont excités comme des poux. Le petit se met du flamby dans les cheveux à la demande du grand qui rigole tellement qu'il pisse dans son pyjama.

On sonne à la porte.
Nulli arrive. Avec son Mâle. Tout ton corps sent la raclette, le grand est trempé de pipi et le petit finit de se faire un massage du cuir chevelu au flamby. TOUT VA BIEN. Tu envoies le Mâle ouvrir.

- Nan mais c'est trooooop gentil, fallait pas (le Mâle en fait trop, Nulli a du amener des fleurs. Merde, le nain a cassé le vase en lançant la balle au chien dans la cuisine).
- Désolée on est en retard (à peine ma poule)
- Pas grave, tu sais, on sait ce que c'est (QUOI? Il déconne le Mâle, nous on arrive à l'heure chez les gens, voire même en avance parce qu'on veut RENTRER TôT - et se coucher tôt). Tenez, donnez moi vos manteaux (et tu veux les poser où les manteaux le Mâle? Sur notre lit destroy? Sur le canapé Pringeuls? Ou dans l'armoire où sont planquées les bassines de linge?).

Nulli et son Mâle, appellons le Chouchou, débarquent dans la cuisine où grand nain trône cul nu pendant que tu passes la serpillère par terre. Petit nain, lui, a un torchon sur la tête. Rapport au chien qui voulait lécher le flamby.
Tableau idéal.
- Tiens, salut! ça va les nains?
- Salut les copains!!! Soso il a fait un shampoing de flamby et moi j'ai fait pipi dans mon pyjama.
Honte.
- Ah bin ok le nain (Nulli se dit qu'elle a bien fait de ne pas t'inviter finalement).
- Tu vas dire bonjour le nain? (ça c'est toi, mère polie)
- Non!!! (le nain part en courant, suivi de son frère qui manque de se taper le frigo - je te rappelle qu'il a un torchon sur la tête).
- Si le nain, tu viens faire un bisou (dans ce genre de moments, tu as l'impression que toute ton éducation se joue. Enfin, toute la mauvaise éducation du nain transparaît).
- Nan mais laisse c'est pas grave (Nulli préfère que tu n'insistes pas. Et on la comprend).
Chouchou n'a pas ouvert la bouche. Il a l'air atterré par la scène qui se déroule sous ses yeux. C'est vrai qu'il est fils unique. Et qu'il n'avait jamais vu tes nains autrement que sur la photo de "Bonne Année" où tu les fais poser d'un air niais et sage.

Tu colles les nains au salon avec quelques joujoux et tu proposes à tes invités de prendre l'apéritif.
- A moins que vous préfèreriez visiter? (le Mâle, qui manifestement, gavé de cajoux, ne crève pas la dalle, LUI).
- Avec plaisir, Chouchou n'est jamais venu et moi, et bien, vous aviez fait un peu de travaux mais il restait des choses à faire
- Ah bin, en fait, on a pas franchement avancé. Tu sais, avec les nains ce n'est pas évident.
- C'est certain...Chouchou, lui, il n'arrête pas! Quand ce n'est pas du placo, c'est de l'enduit, et sinon, il ponce. Huhuhuhuhuhuhuhu....

Tu esquisses un sourire forcé (toi c'est plutôt week end vélo, pâte à modeler, sieste et repassage).
Le mâle présente la maison. Tu vois tous les défauts. Nulli est polie. Et Chouchou pose des questions de mec au Mâle. Qui, manifestement, ne pige pas grand chose aux questions dans lesquelles apparaissent des mots comme pince à placo, plaque d'OSB, mandrin et marouflage actif.
Tu te sens pouilleuse. Tu décides de rester en bas pour surveiller les nains.
Le tour de la maison se termine, tu grignotes quelques chips de désespoir en entendant Nulli parler de "douche à l'italienne, on peut tenir à deux dedans, huhuhu" (tu lèves les yeux au ciel), ou encore de "suite parentale" "c'est pour ça que vous avez autant de nains, huhuhuhuhu" (gnagnagnagna). Pathétique.

Le tour est terminé, les nains se frottent les yeux, il est temps d'aller les coucher. Tu restes tout de même un moment le temps que le Mâle serve le champagne. On trinque.
- Allez, à vous!
- Aux nains!
- A vos futurs nains
- Oh bin on a encore le temps, hein!
- C'est ça....

Tchin! Aux nains ! (c'est ça...)

On trinque, on boit, tu t'enfiles quelques morceaux de chips mâchouillées que petit nain te rapporte.
Nulli se contente de tomates cerises, elle doit faire attention. En même temps, elle a un peu pris (tu trouves). Mais elle est toujours parfaite dans son petit ensemble One Step. Celui que toi, tu aurais acheté pour un mariage. Et encore.

Bon, il est temps de coucher les nains qui tombent de sommeil et qui commencent à faire conneries sur conneries. Ils montent derrière les invités sur le canapé et s'effondrent sur eux en hurlant "A l'abordaaaaage!"

Chouchou se prend petit nain dans le dos alors qu'il sirote son champagne. Il le prend bien, tu t'excuses et lui tend un torchon pour s'essuyer le jean.
Merde, c'était le torchon flamby.
Il le prend un peu moins bien.
Il est vraiment temps de coucher les nains.
Qui braillent comme des gorets "qu'ils veulent les copains et faire la fêêêêête ausssiiiiii". Nan mais là, c'est plus possible. Un sous chaque bras, tu les secoue de haut en bas pour qu'ils disent bonne nuit. Ils rient bête.
Tu les montes à l'étage et tu les couches pendant qu'en bas, des voix ricanent se resservent une deuxième coupette, "mais pas trop, sinon, je vais être pompette" (toi tu te bourrerai bien la gueule là tout de suite, plutôt que de lire au nain Tchoupi fait du manège).
Les livres sont lus, les dents sont lavées, les couches sont propres et les couettes remontées sur le nez.
Le dernier bisou, le dernier câlin, le dernier verre d'eau et la porte se referme. OUF! Tu vas ENFIN pouvoir profiter de ta soirée.
- MAMAAAAAAN?????
Put*** c'est pas vrai
- OUI??? Quoi le nain?
- Ils dorment où les copains?
- Dans leur maison le nain
- Ah bon?
- Oui, et maintenant, on dort
- Et toi maman tu fais quoi?
- Bin nous on mange et après ils rentrent chez eux (yesss)
- Moi aussi je veux manger avec les grands
- Non le nain, allez, maintenant c'est tout, on dort.
Tu redescends. La prochaine fois c'est le Mâle qui s'y colle, toi tu vas prendre l'apéro.
Ah? Bin ya pu rien?
Le Mâle est entrain de débarrasser les coupes vides. Il reste la tienne quoi. Que tu avales d'un trait. Tiens, elle n'est même plus bulleuse. Nulli et Chouchou sont déjà à table. Ok, c'est raté pour la cuite au champ'.
Tu les rejoins à table. Evidemment, Chouchou est déjà entrain de regarder si ta Raclette Party "Jour de fête" n'est pas trop près de son verre de vin (déjà rempli).
Et se permet des commentaires sur le poêlon (légèrement écaillé). Bin quoi? Il a peur de manger du teflon Chouchou?

Bon, tu te calmes, tu as faim. Tu bois un petit verre de Roussette de Savoie. Hmmmm que c'est bon de ne plus allaiter.
ça y est, la raclette est lancée. Nulli a déjà les joues écarlates.
Tu as grave la dalle et tu te baffres sans vergogne. Tout y passe. Patate, bacon, salami (oué, salami), jambon et compagnie.
Les sujets de conversations sont divers et variés:
- vous parlez de la rentrée du nain à l'école (Chouchou baille et s'étonne que le nain ne sache pas encore lire - il a 3 ans et demi)
- Chouchou parle de son nouveau boulot et de sa chouette voiture de fonction (à la tête de Nulli, probable que Chouchou et elle ont déjà fait des trucs cochons dedans)
- Le Mâle dit qu'il est très content de son monospace (et pas besoin d'être Einstein pour comprendre que vous n'avez rien pu faire de cochon dedans)
- Nulli raconte comment elle leur a dégoté un petit voyage Last Minute aux Seychelles et qu'ils sont partis, comme ça, sur un coup de tête.
- Tu racontes comment tu as prévu pendant trois semaines une soirée avec ton Mâle dans un sioupère resto. Et comment tu as du annuler parce que Petit Nain a fait une bronchiolite (avec soirée glamour aux urgences pédiatriques)
- Chouchou explique pourquoi EUX ils n'ont pas de nains. Parce qu'ils ont choisi de faire carrière.
- Tu expliques que tu as quand même un métier hein...
- Le Mâle propose de resservir tout le monde en vin (il sent que tu es un peu aigrie).
- Nulli parle régime (tu la détestes déjà)
- Tu propose donc de passer au dessert (vengeance).

Et le repas se termine avec une salade de fruit (sans langues de chat pour Nulli, merci) et par un petit digestif (Chouchou rit bête d'ailleurs et toi même, tu ris bête en songeant à la tête du Mâle demain matin).
Ils tardent à partir, tu regardes la montre, il est minuit passé.
Tu proposes une tisane. Chouchou te regarde interloqué. Nulli veut bien, mais seulement si tu as de la "Ligne et Équilibre" (non, je n'ai que de la "Détente et Relaxation")

Comme ils ne semblent pas vouloir décoller (et que tu ne vas tout de même pas leur proposer une belote), tu te lèves pour ranger la cuisine. Le Mâle et Chouchou se racontent des histoires débiles. Nulli vient t'aider.
Bon?? Il est une heure du mat'. Nulli baille. Yessss.
Tu parles sommeil, ça peut peut être un déclencheur.

- Je suis contente, les nains dorment un peu mieux le matin.
- Ah oui? C'est ce qui nous freine un peu nous, avec Chouchou tu vois...
- Comment ça?
- Bin, pour avoir des nains, on est très marmotte en fait.
- Ah bin moi aussi. AVANT.
- Ouais, tu vois, nous demain on va se lever genre vers midi quoi.
(tu manques de t'étrangler. Tu te re-saisis et rebalance une giclée de Mir peaux sensibles sur les poêlons)
- Ah ouais, nous c'est plutôt, heu...plus tôt...
- Genre?? 
- Ah bin là ça va c'est souvent 8h.
- Ah ouais....(Nulli arrête d'essuyer et reste le torchon suspendu - elle doit calculer combien d'heures de sommeil en moins ça lui fait). Je ne pourrais pas moi.
- Ouais mais tu sais avant c'était plutôt 6h20 hein (vaine tentative pour dire que, en fait, ça va mieux)
- Nan mais attends, huit heures? Genre là, il est 1h30 (je te le fais pas dire) et tu vas te lever à huit heures?
- Ouais, si j'ai du bol.
- Nan mais moi je ne PEUX PAS
- Nan mais t'auras pas le choix en fait
- Put***
- Mais désespère pas, ça se trouve, le tien il va dormir (gniark, gniark, vil mensonge)
- Ouais peut être...
- Et puis il te restera les siestes, quand il voudra bien la faire
- ??? comment ça?
- Bah, dès fois, il ne la font pas quoi.
- Nan mais ne me dis pas ça hein, tu me fais peur.
- Allez, Nulli, va...au pire, tu te coucheras tôt le soir (puisque tu n'auras pas de vie sociale)
- Ouais, bin si ça se passe comme ça faudra que je me couche, genre à 21h, 22h au plus tard quoi....
- Et oui.
- Et que JAMAIS on ne fasse la connerie d'inviter des gens qui restent tard quoi...
- Et oui, je ne te le fais pas dire Nulli.

Nulli et Chouchou décident de plier bagage une fois la vaisselle terminée.
Nulli te serre fort et traîne un Chouchou un peu rouge par la main (il voulait encore demander au Mâle comment on appelle le sexe de la femme au Portugal)...
Le lendemain matin, les nains, fidèles à eux mêmes, se réveilleront vers 7h38.
Tu auras une pensée émue pour Nulli qui a du regarder l'heure. Puis replonger. Encore et encore.


La semaine prochaine, forte de ce repas entre amis, tu décideras de réitérer l'expérience en répondant VOUI à l'invitation à dîner, dans sa maison, de Wondermaman.
Parce que tu aimes le défi. Et qu'on bouffe bien chez Wondermaman.


27 oct. 2010

Margaux Motin est par minou

Aujourd'hui la rubrique pipole accueille Margaux Motin.
Si. Youhou. Promis juré.
Allez, remets toi et lis la suite.

Margaux Motin pour celles qui ne connaissent pas, mais je doute fort que ça soit ton cas public chéri, c'est celle qui fait ça, et ça, et encore ça

D'ailleurs ses deux bouquins « J'aurais adoré être ethnologue » et le tout dernier « Théorie de la contorsion » sont sur ta table de nuit, entre l'Hélicidine et la pipette de Doliprane. 


celui là, je l'ai...

celui là, je l'ai demandé à Papa Noyel


 Non seulement Margaux fait des jolies choses, avec humour et talent, mais en plus, Margaux est une chouette maman. D'une naine (qui a dit la veinarde? Ah, oui, c'est moi).
Et en tant que maman, Margaux nous fait l'honneur de répondre à quelques menues questions hautement intellectuelles.

Moi même: Margaux, bonjour et merci beaucoup d'accepter de venir chez moi.

Margaux Motin: oui bon en même temps jte signale qu’a l’heure où jte réponds je suis chez moi, en fait.

Moi même: Margaux, tu es jeune (si), tu es belle (si), tu as une fille (et oui), et tes dessins nous font toutes hurler de rire. Mais où va tu chercher tout ça??? Énergie ET inspiration je veux dire?

Margaux Motin: le café et l’alcool. Je veux dire le café avant 15h et l’alcool après.

Moi même: Pense tu toujours en dessins? Comme d'autres pensent en statut Facebook...

Margaux Motin: non en fait je pense D’ABORD en status facebook, ça aide a synthétiser. Ensuite seulement, je pense en dessin. Parce que je me dis c’est con, si je mets ça en status facebook , je perds une note de blog, soyons pas conne.

Moi même: Est ce que ta fille réagit aux dessins la mettant en scène? Ou bien est elle trop petite pour comprendre ta subtilité légendaire?

Margaux Motin: non, ma fille, tant que je dessine des princesses le matin a l’école, le reste, elle s’en cogne. En même temps c’est peut être rapport au fait que je lui montre pas trop ce que je fais.

Moi même: Quel est le bouquin que tu détestes lire à ta fille ? (encore une fois, tu as le droit de balancer Tchoupi). Et celui que tu préfères (et qu'elle ne réclame jamais, on le sait, les nains sont fourbes)?

Margaux Motin: voyyyyons…je deteste lui lire tout bouquin qui necessite de passer plus de 7 minutes a faire des bruits d’animaux et a prendre des voix de chaussette qui parle. Par exemple. Et j’adorerai lui lire mes recueils reliés de contes classiques mais y’a pas d’images, ça passe pas.

Moi même: Quelle est la plus grosse honte que ta chère naine t'ai offert?

Margaux Motin: chaque fois qu’elle fait du déni de proutage et qu’elle m’accuse en public d’avoir pété alors qu’on sait toutes les deux parfaitement que c’est elle qui vient de lâcher une caisse.

Moi même: Et quel est son délire le plus sympa? Genre porter un sachet plastique en guise de sac à main toute la journée?

Margaux Motin: non, elle a un délire que je cautionne a fond : elle aime faire les vitres et passer la serpillère.

Moi même: Gagatise tu beaucoup avec ta fille?

Pas tellement en fait. Mais c’est difficile de gagatiser avec une gosse qui te dit des trucs du genre « j’aimerai être minuscule a l’interieur de ma tête pour voir comment c’est dans mon cerveau ».

Moi même: As tu un repas régressif préféré?

Margaux Motin: coquillettes-jambon. 

Moi même: Comment choisis tu ton gel douche?

Margaux Motin: en fait je laisse toujours le gel douche venir à moi. C’est le gel douche qui me choisit.

Moi même: Crèche ou Nounou? Liberté chérie ou déchirement?

Margaux Motin: béééé elle va à l’école tu sais…je veux dire, en grande section de maternelle quoi… mais à l’origine du monde, elle est allée chez une nourrice à deux moi et demie. Liberté chérie.

Moi même: Quel est le générique de mauvais dessin animé qui te reste le plus facilement dans la tête?

Margaux Motin: « jsuis la carte, jsuis la carte, jesuis la carte, jsuis la carte, si tu veux aller quelque part… » à égalité avec « jsuiiiiiiiis le sac de secours, jviens toujours a ton secours ! » (Dora, note de moi même)

Moi même: Quel est le principe sur lequel tu es revenue? (genre pas de télé le matin. Et puis finalement tiens, le dimanche à 7h, c'est peut être pas si mal)

Margaux Motin: dans le désordre :
  • la télé le matin,
  • les Barbies
  • les fringues Hello Kitty
  • le rose
  • les DVD des Winx

Moi même: Ta fille?, C'est ton chaton, ta crapule, ta louloute, ta pioupioute, ta minouchette??
Si tu as un surnom plus débile, je veux bien aussi...

Margaux Motin: ma crotte de nez

Moi même: Est ce que lorsque tu pars en vacances avec ta fille et ton mari, tu emmènes la moitié de ta maison? Voire les trois quarts?

Margaux Motin: déjà j’ai plus de mari, ça fait quand même vachement de bagages en moins. Mais comme du coup j’ai plus de voiture non plus, on va a l’essentiel : des culottes, une paire de botte, la DS , et des petshops. Pour le reste , je lui fait des robes avec mes tee shirts et en avant guingan !

Moi même: Est ce que la maternité t'a changée dans ton rapport à l'écriture? En positif?

Margaux Motin: tu veux dire à part que maintenant je raconte des trucs avec de la guimauve dedans et que je pleure chaque fois que je dessine poupette ?

Moi même: Dans cinq ans, tu te vois comment? Ethnologue?

Margaux Motin: heu non…5 ans c’est trop loin. Dans une semaine je me vois en vacances en normandie à bouffer des bulots mayo avec un verre de pinard devant la mer, c’est le maximum de ma capacité de projection.

Moi même: Est ce que ta fille dessine bien? Enfin tu vois ce que je veux dire par « bien »...

Margaux Motin: non je vois pas du tout ce que tu veux dire. Ma fille est l’artiste. Je veux dire l’artiste absolue. Quoi qu’elle fasse ça frise le génie.

Moi même: Margaux, je me doute que tu es overboukée et je tiens à te remercier pour ces quelques réponses. C'était un plaisir que de te découvrir un peu plus.

Et je laisse ceux qui ont envie de te lire (et de rire) commander ton livre.
Merci encore!

Merci à toi !!!! 


et ça c'est le joli blog...




Ces chouettes filles là :
Severine, Chrys, Carine et Nadège. Cécile, Marie, encore Karine et encore Céline.
Mathilde, Oum, Camille, Olivia et Vanessa. Samantha, Charline, Emilie, Nath et Alex. Florence, Laure, Ambre, Estelle et Béa. Christine, Myrtille, Aurélie, et Carole.

ont préparé en sicrète quelques questions pour les pipoles. Merci merci les filles. Vraiment.
Et pardon si j'en ai oublié une. T'as le droit de m'envoyer un mail hargneux.


que ça ne t'empêche pas de voter tout ça... (ya des priorités)

26 oct. 2010

Nan, pas papa. Maman

Cette phrase, je l'ai entendue des milliards de fois.
Dans la bouche du nain.

Viens, le nain, papa t'enfile tes godasses
Non, pas papa. Maman

Hé le nain, viens prendre ton bib' avec papa!
Non, pas papa. Maman

Le nain? Tu viens te balader avec papa ou tu restes avec maman?
Je reste avec Maman.

Mais aussi...
Maman???????? Tu viens m'essuyer?
Mamaaaaaaaaaaaan.....Soso y m'a dit pas beau
Mamaaaan....le chien il a romi par terre (vomi par terre...si. C'est quand il mange des côtelettes d'agneau ça)

Et oui, j'ai deux nains couillus qui vénèrent l'adorabeul personne que je suis.
Un peu trop parfois.
Le nain couillu aime sa môman. Il adore son papa, sache le, mâle désespéré, mais en deuxième. C'est comme ça, cherche pas.
D'ailleurs, le Mâle rêve que ce troisième nain soit une naine. Pour qu'elle dise enfin, Non, pas maman. Papa.

Mais le Mâle, si tu regardes bien, cette vénération de nous mêmes par le nain est tout à fait normale.
Si.

Pourquoi le nain veut-il plutôt maman que papa - La nuit

 Première tentative - avec Papa :
C'est la nuit. Douce torpeur. Le mâle bave sur son oreiller. Et toi? Tu dors, tout simplement. Enfin, tu es en mode veille prolongée.
Il est 2h53.
Le nain chouine. Tu l'entends mais cette nuit, tu laisses faire le Mâle.
Le nain continue de chouiner. Oui, car le Mâle l'a entendu aussi mais tente sa feinte du "je n'entends rien, je suis dans un monde parallèle, le monde des Mâles".
Tant pis, tu gardes une respiration calme et sereine. Limite, un filet de bave s'échapperait de ta délicate bouche (si tu n'étais pas une glamour mum' qui dort la bouche fermée).
Le Mâle se décide à émerger du sommeil (peut être que ce petit coup de pied l'a aidé également, va savoir...).
Il descend du lit en râlant et en soufflant. "Fais chier, merde".
Ok, déjà toi, tu es réveillée (- 1 point).
Il n'utilise pas son portable comme lampe torche (- 2 points)
Il se prend les pieds dans le camion poubelle (-1 point) et lance la sirène à incendie de la caserne des pompiers (-3 points).
Il ouvre la grande lumière du couloir (-1 point) et rentre dans la chambre du nain qui chouine hurle (depuis le temps).
Silence.
Porte de la chambre du nain qui se referme.
Lumière du couloir qui s'éteint.
Mâle qui esquive le camion poubelle (+1 point)
Retour dans le lit. Tirage de couette (le Mâle aime à s'enrouler dans la couette).
- Purée, va nous réveiller comme ça jusqu'à quel âge le nain?
- Hein? Quoi?
- Il fait chier, je dis...
- Il avait quoi le nain? (ça c'est toi)
- Bin je sais pas, je lui ai juste remis sa tétine, c'est bon quoi.
- Ah.
Le Mâle se rendort dans la seconde.
 Pas toi, car tu sais que le nain va se re-réveiller.
Banco. Il rechouine.
Le Mâle bondit (peut être grâce à ce coup de coude bien placé, va savoir).
- Nan mais c'est pas possible, j'en viens, merde! (note à quel point le Mâle est vulgaire lorsqu'il est réveillé en pleine nuit).
Le Mâle dégage la couette. Super, tu cailles.
Son délicat pas d'éléphanteau fait trembler le parquet (- 2 points).
Il ré-esquive le camion poubelle (+1 point)
Mais pas la caserne des pompiers (- 3 points).
Grande lumière, porte ouverte de manière légèrement agacée.
Nain qui hurle.
Mâle qui vocifère une menace. Tu n'entends que quelques bribes de la conversation.
Néanmoins des mots te parviennent " heure/dodo/le nain. Chier/papa fatigué/maintenant dodo/ne revient pas/compris?".
La lumière s'éteint, le Mâle râle encore quelques instants puis replonge dans les abîmes. Le pourri.
c'est chacun ton tour ma chérie...

Deuxième tentative - avec Maman : 

Bon, toi, tu ne te rendors pas. Le nain a chouiné déjà deux fois et le Mâle a eu l'obligeance de se lever les DEUX fois. Si. Donc la prochaine, c'est pour ta pomme. Déjà que tu vas l'entendre toute la journée que le Mâle s'est levé. Non, d'ailleurs tu vas entendre dès le réveil que le Mâle a très mal dormi. Qu'il n'a pas réussi à bien se rendormir. Qu'il est crevé. Qu'il se couchera tôt ce soir. Put** de nain.
Donc, la prochaine fois que le nain chouine, c'est pour toi, sache le. D'ailleurs le Mâle est repassé en mode sommeil profond.
Tu tentes de t'assoupir. Quelques minutes passent. Le nain ne bronche plus. Si ça se trouve, la menace du Mâle a fonctionné. Yessss.
Tu finis par te rendormir tout doucement.
Et être réveillée en sursaut dix minutes plus tard.
Tu te lèves sans un bruit et repousses doucement la couette (+1 point) munie de ton portable pour ne pas allumer la grande lumière (+2 points).
Tu contournes le camion poubelle (+ 1 point) et la caserne de pompiers (+3 points).
Tu entrebâilles la porte du nain qui chouine dans son lit. Une odeur de caca de nain embaume la pièce.
Ok, d'accord.
Tu te saisis du nain. Il est chaud. Très chaud. Trop chaud.
Ok, double d'accord. Tu soupires.
Tu allonges le nain, tu le changes (tu réprimes un haut le cœur), tu prends sa tempé (38°5). Doliprane, couche propre. Verre d'eau.
Tu berces le nain, tu le recouches tout tendrement. Et tu laisses sa porte entre-ouverte au cas où il aurait besoin de toi cette nuit.
Tu retournes de coucher, en mode veille cette fois.
maman est là, le nain...

Moralité du nain : Quand vraiment malade tu es, celle qui donne le sirop à la fraise il faut appeler. Et non pas le râleur fatigué.

Pourquoi le nain veut-il plutôt maman que papa - A table:

Première tentative - avec Papa : 

Le nain a la dalle. Grave.
Mais la soupe, là, que tend le Mâle, ne tente en rien le nain. Qui ferme la bouche. Et fait NON. De sa petite tête de nain. Le Mâle approche la cuillère. Bouche close.
Le Mâle fait l'avion. Bouche close.
Le Mâle fait le tracteur. Bouche close.
Le Mâle prend une voix grave et gronde. Bouche entrouverte. Nain qui souffle. Soupe partout.
Le Mâle se lève d'un bond. "Nan mais c'est pas vrai le nain, tu fais exprès d'en mettre partout??".
Nain ravi.
"Écoute le nain, si tu as vraiment faim, tu vas la manger ta soupe d'accord?"
"Nan"
" Et bin c'est tout, là. Tu n'as pas faim? Et bin voilà".
Et le Mâle part en boudant. Une si bonne soupe.
Il tend le bol à sa chère et tendre. Et part manger ses cajoux de dépit.
pas bon papa


Deuxième tentative - avec Maman : 

Le nain a toujours la dalle. Grave.
Maman prend le relai. Et donne une cuillère au nain. Une cuillère pour lui tout seul. Qu'il plonge dans la soupe et ressort comme un trophée. En en mettant la moitié sur la table.
Pendant ce temps, la mère maligne et fûtée lui enfourne des cuillères de soupe dans le bec. Ni vu ni connu je t'embrouille. Elle papote, chantonne et félicite le nain qui "mange si bien tout seul".
La soupe terminée, hop, yaourt et compote prennent le même chemin.
Le nain a bien mangé, il a de la soupe dans les oreilles et de la compote dans le cou. Mais il a bien mangé.

L'arnaque à la soupe

Moralité du nain: j'ai l'impression de m'être fait arnaquer. Mais alors bien comme il faut.



Pourquoi le nain veut il plutôt maman que papa - en courses:

Première tentative - avec Papa : 

Les courses avec le Mâle, ça ne déconne pas. Le nain dans le caddie. Les sachets (bien rangés dans le coffre - propre le coffre) dans le caddie. La liste à la main. On fonce.
Il n'y a personne, normal, le Mâle ne va tout de même pas aller en courses en même temps que tout le monde.
* Nutella. Ok. Pot d'1 kilo. En promo. Jubilation du Mâle.
* Goûters. Ok. Quoi le nain? Tu préfères ceux là? Ecoute, on va plutôt prendre ceux là, ils sont en lot de quatre, oki?
* Lessive. Bah, on va prendre celle là (n'oublie pas, le Mâle ne SENT pas la lessive avant de la choisir. Ni le gel douche. Ni la soupline. Et le shampoing? C'est de l'antipelliculaire, ya pas besoin de sentir).
*  PQ. Celui là me semble bien (papier de verre et feuille unique. Non moelleux, non parfumé et bien acéré)
* Fruits, légumes (mouais, on va dire qu'ils n'étaient pas très beaux)
* Yaourts (moussochocolat, liégois, danettes, yaourts à la framboise, et ptits suisses. ça ira bien)
* Couches (après calcul de tête, le Mâle s'aperçoit que la Pampers lui revient à 0,29 la couche. Gulp. Il prend donc des Leclerc. Et soupire d'aise)
voilà une affaire rondement menée le nain

Liste terminée. Passage en caisse. Quinze minutes. Le nain n'a pas bronché.
Le Mâle ne comprend pas pourquoi sa chère et tendre y passe des heures. Vraiment pas.

Moralité du nain : Trop nase, la prochaine fois, je reste avec Maman.


Deuxième tentative - avec Maman : 


Oôôôôôô...une voiture caddie.....Allez, on met le nain dedans. Il est tout content (et risque de moins râler comme ça).
La liste? Sur la table de la cuisine.
Les sachets? Dans l'entrée.
Ok, il y a un monde fou. Respire.
Le nain klaxonne à qui mieux-mieux. Tu te faufiles dans les rayons en essayant de ne rien oublier.
Les têtes de gondole sont alléchantes.
Tu restes des heures à choisir le gel douche. Cette fois, tu prendras un sans paraben, c'est mieux pour le nain.
Alors...les goûters...tu fais descendre le nain pour qu'il choisisse ce qu'il aime. Il hésite...et finit par prendre les goûters Oui Oui. Dix biscuits pour trois euros. C'est l'arnaque. Mais le nain a l'air tellement content.
Rayon couches. On va prendre des Pampers, c'est un peu plus cher mais le nain a besoin de qualité et de confort.
Tiens, on a oublié la lessive. C'est tout au bout. Le nain a vu quelqu'un en petit caddie. Et veut descendre de sa voiture. Tu parlementes.
Le nain veut bien rester dans la voiture-caddie avec une Pom'Potes dans le bec. Puis deux. Puis trois.
Et il est 11h38, il ne mangera plus rien à midi.
Bon, tu as certainement oublié des trucs mais tu ne vois pas quoi.
Ah, si, les yaourts!
Alors, les danettes du Mâle, les petits suisses des enfants, tes yaourts natures. Et ceux à la framboise.
Le nain veut des "caramels"? Hein? C'est quoi? Ah, des Flamby...il n'y en a que par paquet de 12.
Tu lui prends. Il a l'air tellement content.
En espérant que le Mâle aime les Flamby sinon tu es bonne pour t'en enfiler 10 dans la semaine. Beurb.
Bon, voilà, tu as fait trois fois le tour du magasin, le caddie dégueule de courses et tu as certainement pris un pot de moutarde alors qu'il y en a trois dans le placard des réserves.
Le nain est gavé de compote et commence à montrer des signes d'impatience.
Tu passes en caisse. Tu rachètes 4 sachets avec un sourire gêné.
Le nain braille parce qu'il est coincé dans sa voiture caddie.
Tu transvases les courses dans la voiture. Ton portabeul sonne. Le Mâle a faim et te demande si tu as pensé à prendre un truc pour midi.
Il en avait marre du caddie en fait...


Moralité du nain: sympa le tour de bagnole et la compote à gogo. En plus j'ai du gâteau Oui Oui pour le goûter. Et des flamby à partager.




Non le mâle, ne pars pas fâché...


Et il y a tout ces petits moments où nous, les mères dévouées et aimantes, nous faisons traquenarder par le nain:
- lorsqu'il chouine dans son parc. Alors qu'il y reste bien sagement pendant de longues minutes avec le Mâle.
- lorsqu'il VEUT ce mirifique mini tracto-pelle dans le magasin de jouets. Ce n'est pas si cher et on aura la paix.
- lorsqu'on croise un marchand de ballon (à l'hélium). Et qu'on a à supporter la tronche de Oui Oui dans le rétro de la voiture tout le trajet du retour
- lorsqu'il ADORE Sam Sam et qu'il AIME nous avoir à ses côtés pour le regarder. Et qu'on s'enquille sans broncher pour la treizième fois l'épisode où Sam Sam sauve la planète du méchant Barbaféroce.
- lorsqu'il veut être porté pour monter les escaliers.
- lorsqu'il veut une troisième histoire, une dernière chanson, un dernier bisou, un petit verre d'eau.

Tous ces moments où on dit "laisse, allez, j'y vais, bah, s'il n'en profite pas maintenant, hein?".
Et toi, le Mâle, profite, profite. Le nain a compris QUI il pouvait traquenarder.
c'est comme ça qu'on déboîte les bras, hein???

Mais quand il s'agit de faire l'avion, la moto, d'aller dans le manège qui tourne vite (et qui fout la gerbe), quand il faut faire de l'acrobranche (hûûûûû trop haut pour Maman ça le nain), quand il faut pousser "plus haut, plus vite" sur la balançoire, quand il faut protéger, ouvrir au monde, et porter bien haut pour voir au delà....c'est Papa. Pas Maman. Cliché? Oui. Mais parfois tellement vrai.

me vomis pas dessus le nain...










Ah bin oui, si on aime, on vote. Tyran? Moi? Oué, un peu. Mais vote quand même va...

21 oct. 2010

Katrin Acou-Bouaziz inaugure la rubrique Pipole. Et oué.


Tu ne vas en croire tes petits noeils public chéri car aujourd’hui, j’inaugure ma catégorie « Pipole ».
Oué, que veux tu, je me pipolise. Bientôt, je vais virer tous mes amis Facebook, prendre un pseudo genre « Sexy Mummy » et parler angliche.
Bientôt, je vais perdre vingt kilos, regarder les petites gens d’un œil torve et sortir avec le dernier it-bag.
Bientôt, je vais répondre aux mails par monosyllabes, et nan, d’ailleurs, je ne répondrai plus aux mails, je suis trop pipole pour ça.

Le principe de cette catégorie est simple public, ne t’emballe pas.
Puisque ce blog est dédié à nos amis les nains, et surtout à leurs courageux parents, j’ai eu la subtile (et ma foi intelligente et pertinente) idée de faire témoigner des gens qui ne sont pas comme toi zé moi public, j’ai nommé, les pipoles…
Bin oui, le pipole, tout simplement (parce que j’ai cherché mais je n’ai pas trouvé wondermaman).
Le pipole a-t-il la louze du nain qui demande à faire pipi alors que la prochaine aire d’autoroute est à 37 km ?
Le pipole se demande t’il pourquoi son micronain pleure (dents ? coliques ? nan, dents !)
Le pipole a-t-il testé différentes marques de couches (et en a-t-il discuté des heures avec ses amis pipole ?)
Le pipole a-t-il fait (vilement) semblant de dormir lorsque son nain a chouiné à trois heures du matin la nuit dernière ?
Le pipole a-t-il connu la Honte Suprême lorsque son nain a dit « Salut Caca Boudin ! » a un ami encore plus pipole que lui ?

Toutes ces questions, j’en suis certaine, t’empêchent de dormir (pas possible ça, quand ce n’est pas le nain, c’est le mâle, quand ce n’est pas le mâle, c’est le pipole).
Bref, comme je sais que tu es impatiente de découvrir la vraie vie de Parent des pipoles, je te laisse découvrir ze first ouane…(impatient public ?)

Il s'agit de Katrin Acou-Bouaziz.
déjà, t'as vu, dans la rubrique pipole, on ne prend pas les moches
Katrin est une journaliste, oué, ça fait bien hein?
Et Katrin est aussi une maman. Si.
Qui n'a pas eu une grossesse de rêve mais qui, au lieu de mettre cette expérience de côté, s'en est servi pour faire un joli petit livre paru récemment aux éditions Stéphane Bachès.

"S.O.S. Maux de Grossesse" , c'est le titre du bouquin. Je l'ai reçu et bouquiné, étant moi même dans une phase plutôt enceinte de mon existence (qui a dit « comme d'habitude? »).
et pour toi, public qui n'aime pas trop lire, il y a de zolies illustrations...

J'ai aimé.
Parce que ce bouquin est clair, rafraîchissant, coloré et qu'il n'est ni rébarbatif, ni donneur de leçons.
Évidemment, je n'ai aucun maux de grossesse puisque je suis en mode bisounours.
Mais toi, public, toi, qui souffre d'hémorroïdes (pas glamour), de remontées acides (beurb), de constipation (miam) ou de jambes lourdes (« mets donc des bas » dixit Tata Relou), tu vas être heureux de pouvoir trouver quelques bons conseils.
Si.
En plus, chose que j'apprécie, le livre déculpabilise.
Et oui, on a le droit de ne pas aimer être enceinte.

Et Katrin, comme c'est un peu deviendue une pipole, elle a le droit de figurer dans ma rubrique pipole.
Arrête, je sais, je suis absolument trop sympa. Mais elle aussi, tu vas voir.
Katrin a donc accepté de recevoir un joli questionnaire et de nous en dire un peu plus sur sa pomme.

Moi même: Déjà, Katrin, bonjour et bienvenue chez moi. Le blog t'aime déjà.

Katrin: Je t’aime aussi Mamans testent. Ton chapo me va à ravir.

Moi même: Alors, pourquoi ce livre? (ahahahaha – rire sardonique).

Katrin: Parce que la grossesse m’a gonflée ! Rhooo, c’est dur de répondre sur un autre ton que le tien ! Bon je reprends et promis, j’arrête les jeux de maux idiots  En fait, j’ai été franchement déçue par la grossesse. Je m’attendais à vivre une période de plein épanouissement psychique et physique et me suis retrouvée plutôt déprimée et surtout assiégée de maux plus inconfortables les uns que les autres. Partout où je cherchais des solutions (web, livres, professionnels de santé), on me disait « c’est normal, c’est pas grave, c’est bon signe, ça va passer : l’important c’est que le bébé aille bien ! » Bref, sois grosse et tais toi ! Je pensais aussi qu’aucun médicament n’était autorisé (à tort !) et qu’aucune autre femme ne partageait mon avis (à tort aussi) !

Moi même: As tu testé toutes les situations? Nan parce que, quand même, il me semble qu'avoir des cheveux gras ET baver ET des hémorroïdes ET mal au dos, ça fait beaucoup, nan?

Katrin: Non, non j’avoue, je n’ai pas souffert de la cinquantaine de réjouissances dont je cause dans le livre. Mais quand même, j’ai écopé de nausées jusqu’au bout, de migraines, de maux de dos très handicapants (incapable de rester assise plus de 10 minutes dès le 5ème mois), de remontées acides, de pieds bouffis, de petites tâches brunes, de fatigue et de blues, de stress, d’hypersalivation. En fait à part les hémorroïdes, me rends compte que j’ai quand même enquêté bien à fond. Rhooo…

Moi même: Pendant ta grossesse, lorsque tu t'es rendue compte que ce n'était pas l'épanouissement total, le joli ventre rond et la bonne mine chronique, t'es tu sentie toute pourrite? Et inapte à profiter de ce « bonheur de chaque instant »? T'es tu remise en question?

Katrin: Oui j’étais culpabilisée à mort. Je pleurais avec mon mari et ma maman sur le canapé en disant « Je m’en veux de dire ça, mais je ne veux plus être enceinte ! ». Je pestais de ne pas pouvoir me réjouir, faire les boutiques avec un sourire niais. J’avais acheté ce super doudou en kit à broder par exemple et je n’ai jamais eu la force de m’y mettre ! J’ai beaucoup parlé avec tout le monde de ce que je ressentais et j’ai trouvé deux trois héroïnes qui avouaient aussi détester vomir mais la plupart du temps, je ne tombais que sur des « Mamans testent » qui kiffent la gestation. Me suis remise en question sur le fait de devoir « lâcher prise » comme disent les psy. C’est-à-dire accepter de ne pas tout maîtriser. Accepter de vivre neuf mois sans être en pleine forme. Accepter d’être déçue. J’ai aussi compris que bcp de mes maux étaient provoqués ou exacerbés par des angoisses comme accoucher, m’occuper d’un bébé 24h/24, devoir trouver un équilibre professionnel… Le tout en perdant 15 kilos ! Me suis aussi remise en question sur tout ce qui était « méthodes de relaxation » et « médecines naturelles ». Je n’étais pas du tout adepte et j’ai testé en désespoir de cause. Et bien, après pratique et vérification auprès de pro pendant l’écriture du livre, ça marche sacrément !

Moi même: Pense tu que ces petits maux (qui ne sont pas toujours si petits, avouons-le) peuvent empiéter sur l'amour que l'on porte à son petit en devenir? Et que cela va nécessiter un travail différent à la naissance?

Katrin: Sur le moment je me disais ça et ça renforçait ma culpabilité. Mais très vite, j’ai (mentalement hein) séparé ma fille de mon organisme en souffrance. Je ne l’ai jamais «accusée » de ce que je vivais. Je lui parlais. Je lui mettais de la musique. Je lui ai même écrit des textes. En fait je pense qu’on est toutes capables de faire le distinguo. Surtout j’ai confiance dans la communication intra-utérine pour transmettre le double message : « Je t’aime mais qu’est ce que j’en bave ! » Autrement dit je pense que les foetus ont déjà de l’humour ! A la naissance, on peut à la rigueur expliquer à son enfant ce qu’on a sur le cœur mais a priori les jours qui suivent l’accouchement sont une délivrance pour les mamans qui comme moi ont attendu avec autant d’impatience que la grossesse se termine ! Du coup on évite au moins le baby blues et la relation avec l’enfant est peut être finalement plus simple que pour celles qui souffrent de la séparation, de la sensation de « ventre vide » etc.

Moi même: Tu as ouvert un blog avec un forum pour discuter de tout cela, http://www.sosmauxdegrossesse.com/ . As tu des cas rigolos de maux rigolos (ici on aime bien se moquer, gentiment hein, c'est entendu?)

Katrin: Le truc auquel je pense c’est la future maman hyper organisée qui s’enduisait deux fois par jours d’huile d’amande douce pour éviter les vergetures sur le ventre et les cuisses et qui un beau matin s’est aperçu (malheureusement trop tard) qu’elle avait oublié d’en étaler sur les hanches jusqu’aux reins…

Moi même: Puis je te poser quelques questions qui n'ont rien à voir (préparées par des lectrices dans la confidence....huhuhuh) ? Juste parce que tu es propriétaire de naine (je suis trop jalouse du fait que tu ai réussi à avoir une fille, ça se voit?)

Katrin: Oui oui j’adore ce questionnaire ! Et non, ça ne voit pas que tu es jalouse...

Moi même: Quel est ton goût de petit pot préféré?

Katrin: Poulet basquaise pour le salé et pomme framboise pour le sucré

Moi même: Quel est le livre le plus pourri que ta fille te réclame? (tu as le droit de balancer Tchoupi)

Katrin: « Oui-Oui déménage » sans hésitation ! Je peux pas le blairer et ma poulette a très bien compris et me réclame sans arrêt de le lire.

Moi même: Crèche ou Nounou? Déchirement ou liberté?

Katrin: Garderie (trois demies journées par semaine) hors vacances scolaires. Déchirement.

Moi même: Qu'est ce qui te semble le plus difficile avec ta naine (grossesse mise à part)?

Katrin: Le fait qu’un jour elle va porter des strings et m’envoyer bouler.

Moi même: Quelle est la plus grosse honte que ta chère naine t'ai offert?

Katrin: Elle m’appelle Mamolle, Mamotte ou Mamoche, ça la fait mourir de rire !

Moi même: Quel est le principe sur lequel tu es revenue? (genre pas de télé le matin, bin finalement si, tiens, à 6h20 ça peut le faire...)

Katrin: Les yaourts au chocolat Nesquik mais que le midi hein !

Moi même: Si tu ne devais garder qu'un (bon) souvenir de ta grossesse ça serait quoi?

Katrin: J’imagine que l’accouchement ne compte pas ? Alors disons le test positif. J’étais encore en forme !

Moi même: Et ça ne te motive pas pour le deuxième? (bon, je sors)

Katrin: Ce qui me motive pour le deuxième et ptet’ même le troisième (si mon livre se vend vraiment bien ) c’est le bonheur de manger des raviolis avec des enfants le samedi midi. Le petit rayon de soleil qui filtre dans le jardin. La sauce tomates qui sèche sur les joues. Dora, Tchoupi et même Oui-Oui gisant sur le parquet qui nous regardent nous exciter autour de la table en riant. Voilà ce qui me motive grave grave grave. 


Katrin, merci beaucoup de t'être prêtée à ce petit questionnaire, vraiment.
Je conseille donc ton livre à celles qui ne vivent pas leur grossesse en mode bisounours, celles qui veulent lire qu'il y a des remèdes, celles qui veulent lire surtout qu'elles ne sont pas seules.
Et ça, me semble-t'il, c'est essentiel.
 
et à la semaine prochaine pour un nouveau pipole....


18 oct. 2010

Mon nain, ma honte, mon sourire gêné

La honte, je connais. Très bien même.
Entre Mamie qui m'attendait avec sa part de tarte aux pommes à la sortie du collège.
Entre Maman qui avait décidé qu'un manteau bariolé était du plus chic.
Entre Papa qui portait des Birkenstock (avant que ce soit la mode, je te vois venir).
Je connais.

Ah oui, et puis il y a eu l'appel, ce premier jour de rentrée en sixième:
- Marie?
- Oui, présente.
- Non jeune homme, j'ai dit Marie
- Oui, bin c'est moi (j'ai une coupe au bol et je n'ai déjà plus d'amis).

Et aussi cette fois où le chien avait rongé un os à moelle un peu trop près de mon sac de cours.
En géographie, au moment de sortir mon manuel, c'est l'os qui a roulé au milieu de l'allée.
Silence de mort. Dexter est parmi nous.

ça, c'était encore correct comparé à la culotte qui était restée dans ma jambe de pantalon. Et que j'ai du voir mise à la poubelle, "puisque je vous dit que ce n'est pas la mienne".

C'est dire si la honte, je connais et je maîtrise.
En revanche, depuis que j'ai des nains, j'ai trouvé mon maître.
Et oui, le nain est un maître, que dis je, un expert es honte, un professionnel du ricanement gêné. Et pas que lors de sa crise du terrible two. Nan, pas que.
c'est votre nain qui se roule par terre dans l'allée "condiments et potages"?

Je te propose aujourd'hui une liste non-exhaustive des plus belles hontes du nain. Enfin, des plus belles hontes mises par le nain. Je t'invite ensuite à déposer un commentaire avec TA honte (ou tes hontes, si tes nains sont également de grands spécialistes), voire même de m'envoyer un joli mail.
Ce qui me permettra:
- de me sentir bien moins seule
- d'ajouter toutes ces hontes à la suite des miennes pour que franchement, on se marre un peu. Oué, ya pas de raison (je te rappelle que je suis au repos forcé alors j'ai bien envie de rire aussi).

Allez, on se lance:

- le nain a 3 mois. Et doit passer une échographie des hanches tout ça parce que j'ai eu le malheur de dire à la maternité (comme toute bonne Primi qui se respecte) que la petite cousine de ma mère par alliance avait eu un truc à la hanche. Me voilà donc avec mon nain, à la ville. Déjà, je tourne pendant environ 20 minutes pour trouver une place (j'apprendrais par la suite que le cabinet de radio possède un parking privé reservé aux patients - sic).
Le nain dort. J'arrive en sueur dans la salle d'attente. Mes kilos de grossesse, mes fringues moisies avec des traces de lait sur le col, ma poussette tank qui ne passe pas la porte.
Je patiente. C'est à nous. Je déshabille le nain. Il a fait une bouse énorme. Enorme. Et je n'ai pas de couches. Ni de lingettes. Je le débarbouille tant bien que mal avec des mouchoirs en papier et fourre le tout dans la poubelle.
L'écho se fait. Aucun problème. C'est déjà ça. Mais moi, je ne pense qu'au rhabillage du nain. Qui finit par se retrouver avec le tissu de la salle d'examen enroulé comme une couche et scotché autour des fesses avec du sparadrap qui traînait...
Juste quand la gentille secrétaire vient me redonner mes résultats. Sourire gêné, misérable tentative d'explication. Fuite.
Inutile de dire que depuis, je ne mentionne plus cette arrière petite cousine....

- le nain répond systématiquement "bonjour prout" ou "au revoir pipi", ou encore "Caca fesse" lorsqu'on lui demande son prénom. Mais ça tu le savais, le nain est poli.

- Le nain adore faire des commentaires exquis et bien sentis sur le physique des gens. Du "pourquoi il a un gros bidon le monsieur, il a un bébé dedans?" au "grosses fesses madame" lancé hurlé au milieu d'une supérette de station service.

- Lorsqu'une odeur nauséabonde se dégage dans un lieu (fort fréquenté de préférence), le nain ne peut s'empêcher de me demander si "c'est toi qui a fait un prout maman?". Heu, non. En revanche, lorsque lui fait un prout, il explose de rire en hurlant "prout". Formidabeul.

- Le nain aime piquer des crises lorsqu'il voit quelqu'un en fauteuil roulant. Parce qu'il veut "lui aussi, un truc pour avancer vite et pas marcher". Gulp.

- Le nain décide parfois de sortir en ville paré de ses plus beaux atours. Un tupper-ware rond sur la tête pour que "le vent, il ne bouge pas mes cheveux".  Une paire de lunettes de piscine "pour voir Némo".

- Le nain reconnaît très bien le M de Mac Do. Le petit nain j'entends. Celui qui a 18 mois. Et qui hurle "friiiiiiiiiiites" à chaque fois qu'on passe devant.

- Le nain est persuadé que son père et moi ne buvons que de la bière. Ce qu'il demande à tout bout de champ. "C'est de la bière maman?". Heu, non. Crédible.

- Le nain aime à dire fort dans la pataugeoire "hein maman on a le droit de faire pipi dans son maillot dans l'eau?"

- Le nain aime à demander si telle ou telle personne a un "zizi", ou une "zézette".
Et mamie? Et papa? Et Lilou? Et arriver le matin en disant à la maîtresse "toi, t'as une zézette". Ok. Bah, au moins il a compris.

- Le nain aime entrer dans les toilettes. Et dire que ça pue le caca. Et demander "qui a fait caca ça pue?". Surtout s'il y a des invités qui prennent l'apéro dans le salon.

- Le nain aime se déplacer en rampant. Surtout chez H&M. Et ressortir tout poussiéreux sous le nez de fashionistas apeurées.

- Le nain aime à appeler Papi ou Mamie les gens qui dépassent les quarante ans. Toujours agréable pour les hôtes qui nous recoivent.

- Le nain vient parfois avec moi dans les toilettes des stations services. Et adore ouvrir la porte lorsqu'IL a terminé. Et que je suis encore en suspension au dessus de la cuvette.

- Le nain va faire du shopping avec sa mamie et moi même. Qui doit essayer une fringue. Qui emmène donc le nain dans la cabine d'essayage (oui car le nain ne quitte pas sa mamie d'une semelle). J'attends à l'extérieur.
Et entends la délicieuse voix du nain "t'as un gros bidon mamie". Ne pas rire.

- Le nain m'accompagne systématiquement à la boucherie. Colle son museau sur la vitre en chuchotant "saucisse" à la bouchère. A chaque fois. Et il en a une tranche. A chaque fois.

- Le nain aime à dire que les gens "le saoûlent". Et moi d'expliquer à l'interlocuteur choqué que c'est dans une chanson d'Aldebert. Si si.

- Le nain a 2 ans et des brouettes. Son frère 4 mois. Je les emmène dans un grand magasin de puériculture histoire d'acheter un petit cadal pour une amie qui vient d'accoucher. En plus, Petit Nain a rendez vous chez le kiné une heure après, il y a un peu de temps à perdre.
Petit nain est dans porte bébé. Grand nain vagabonde dans le magasin à mes côtés. Je passe en caisse avec mes achats. Grand nain a l'autorisation d'aller jouer cinq minutes sur le toboggan et dans la petite maison Ouinnie. Sympa.
Il joue. Puis chouine. Puis hurle. Il a fait pipi sur le toboggan. Je m'excuse. Platement. La jeune stagiaire me regarde d'un air courroucé et sort sa serpillère pour éponger.
Je paie mes achats. Et sort. Le nain pleure toujours. Il n'a pas fait que pipi.
Je recolle Petit Nain dans son siège auto. Et déshabille Grand Nain. Le pantalon dans un sachet. Le slip? A la poubelle. Petit Nain hurle. Je suis sur le parking. Il fait 2°.
Je nettoye Grand Nain à l'aide d'une lingette. Des voitures passent à côté de moi. Je les ignore.
Je regarde ma montre, je vais être à la bourre. J'emballe le cul du nain dans un sweat shirt qui traînait. Je ne peux décemment pas l'emmener comme ça chez le kiné.
Je m'arrête chez Décathlon. Je ne peux pas laisser les nains dans la voiture. Je sors Petit Nain et le recolle dans son porte-nain. Je traîne un Grand Nain en anorak au cul emballé dans un sweat shirt. J'achète un jogging. Qu'il enfilera à la caisse. Sous le regard médusé de tout le magasin.
Ce jogging, il le met encore. Comme un trophée.
Et j'ai toujours un slip dans ma voiture. Au cas où...

- Le nain aime à s'agripper à mon pantalon de pyjama. Et à tirer fort. Surtout lorsqu'on est en week end chez des amis.

- Lorsqu'il joue, le nain oublie de demander à faire pipi. Ou comment je me suis retrouvée à éponger : le petit hélicoptère de chez Pic-Wic. La voiture n°3 du "Sioupère Rallye" de la foire d'Epernay. Et tant d'autres que je n'ai pas épongé. Pardon.


Et oui, le nain sait te mettre mal à l'aise.
De la paille réclamée pour boire son yaourt "comme à la maison" alors que tu es de sortie chez Marie- Charlotte de Prout Prout.

Du "mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan j'ai finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii mon cacaaaaa" hurlé d'une voix stridente des toilettes lorsque tes nouveaux amis (enfin nouveaux ex-amis) prennent un petit cocktail dans le salon.

Du caca moisi à changer sur un coin de table à langer un jour de grand départ en vacances dans la minuscule nursery de chez Total tandis que la délicieuse voisine de tapis à langer a fait un adorable pipi.

De l'état de ta voiture devenue poubelle à nain: emballage de pom'potes, couches non-usagées mais pas très clean (car stockée dans boîte à gant), petites voitures, serviette de bain, slip et lingettes toutes sèches.

Du nez toujours verdâtre et crotteux en arrivant à la crèche alors que "tu viens de lui nettoyer avant de partir". Crédibilité.

Du gros dégueulis un samedi après midi au milieu du Monoprix. Des gens qui ont des hauts-le-cœur en passant près de toi.

Du "je l'ai déjà celui là maman" en parlant d'un livre que Tatie Relou vient d'offrir au nain (et qu'on ne savait pas vraiment comment le lui dire sans la vexer - plaisir d'offrir...).

Et oui, le nain est un gourou de la honte, du supermarché au dîner chez Wondermaman (chez qui il dévaste le canapé en croûte de cuir de vachette du Pérou), en passant par le toucher de poisson sur le marché en vacances, le nain ne te laisse pas une seconde de glamour ou de crédibilité.
Je suis certaine d'en avoir oublié des hontes. Plein même.
Tu me diras, ce n'est peut être pas plus mal d'oublier.

Et toi?
Balance.
Je t'écoute (et je ricane).

non, ce n'est pas MON nain...vous devez faire erreur

15 oct. 2010

Une nulli est sur mamanstestent....

Tu le sais, cher public assidu, je suis juste trop chouette. Et je laisse la parole à qui veut la prendre (sauf pour donner des conseils débiles à la Tata Relou).
Aujourd'hui, c'est une Nulli qui veut nous dire quelque chose. Son doux prénom est Casperine. Ouaip', la femme de Casper. Cherche pas, c'est trop la classe.
Elle te livre donc un peu d'elle même. Merci ma belle (je me permets un petit peu de familiarité parce que Caspérine, c'est un peu une amie quand même...).



Depuis quelques temps je détecte sur ce blog un soupçon de jalousie vis-à-vis d’une femme qui, pourtant, n’a rien demandé à personne: Nulli.

Nulli serait belle et mince, aurait un mari fabuleux tout à elle dévouée et une vie seskuelle palpitante, Nulli serait celle qui fronce le sourcil quand un nain fait un caprice au supermarché.

Je me dois de m’élever contre cette subtile tendance à la bouc-émissairisation. Non, Nulli n’est pas l’ennemie.

Nulli, par exemple, peut elle aussi avoir des vergetures, de la cellulite, et un petit bidon tout mou. Elle en veut d’ailleurs un peu à toutes ses amies mères qui se lamentent sur le fait que leurs nains leur ont fait perdre leur taille de jeune fille: ce qui signifie qu’elles ont de bons souvenirs (l’époque où elles ressemblaient à des mannequins) et un coupable (le nain). Nulli, elle, n’a pas cette chance (mais promis, la semaine prochaine, elle reprend le sport).

Non, Nulli n’est pas si différente, amie mère! Elle partage d’ailleurs avec toi un point commun qui va tout de suite te la rendre plus sympathique: elle doit, elle aussi, manger trois fois par jour, voire nourrir quelqu’un d’autre en même temps. Certes, ledit quelqu’un d’autre ne recrache pas sa purée de carottes quand il la trouve mal assaisonnée, mais bon, le défi se pose.

Tu n’es pas seule, amie mère. Nulli est avec toi dans cette épreuve.

C’est pourquoi elle te suggère, s’il t’arrive de ne pas savoir quoi cuisiner à ta charmante tablée, de télécharger la liste des menus de l’école de Chambly*, dont la diététicienne a eu l’idée nobélisable de donner des suggestions de repas pour le soir. En cliquant sur ce lien tu vas avoir accès à près de 85 menus différents, équilibrés, faciles à préparer (on fabrique rarement des macarons à la cantine de Chambly), rapides (parce qu’il faut quand même nourrir 400 gamins déchaînés à la cantine de Chambly, tu vois, t’as de la chance en fait…), pas chers (on ne sert pas de caviar truffé à la cantine de Chambly) et potentiellement bons (si tu cuisines bien, mais là ce n’est plus du ressort de Nulli, ni de celui de la diététicienne de Chambly).

Le mieux, c’est que ces 85 repas couvrent la période septembre-octobre 2010. Le mois prochain, si tu es sage et parce que c’est Noël, tu auras droit à 85 autres menus.

Ne remercie pas Nulli, ça lui fait plaisir. Et si tu continues à l’aimer bien, peut-être qu’elle te donnera d’autres trucs de nulli qui n’a que ça à faire dans la vie, traîner sur des sites de cantines scolaires…

* Nulli n’ayant pas la moindre idée d’où se trouve Chambly, on ne peut pas l’accuser de promotion douteuse…

13 oct. 2010

Today

Aujourd'hui public, j'ai décidé de te rendre hommage. Vi. Rien que ça. A toi.
Parce qu'en ouvrant mes mails ce matin, en regardant ma page Facebouk, en regardant mes sms, j'avais mille pensées et mille petits mots doux. Et comme je ne suis rien qu'une maman trop sensibeul (enceinte aussi, ça aide hein), j'ai été toute zémue de vous lire. Snif. Larmichette (là, le Mâle me regarde genre "t'es trop niaise").


Alors voilà, pour te remercier, heu, bin, en fait, je n'ai pas grand chose pour te remercier. Sauf des nains. Mais je pense que ça ne va pas vraiment t'intéresser (quoique petit nain sait réellement chanter "laissez moi manger ma banane" et que ça peut toujours être cocasse dans un dîner mondain. Nan? Vraiment? Je n'insiste pas).


Alors j'ai décidé, une fois n'est pas coutume, de faire un artikeul cucul la praline. Oué. Et râle pas. On a le droit de faire ce qu'on veut le jour de son anniversaire. Nan mais ho.


Oui, il y a les nuits blanches, les dégueulis, les "je ne veux pas dormir, il fait trop noir dans ma chambre", les couches atomiques et les nez à faire.
Oui, il y a les hurlements en voiture et les "j'ai envie de faire pipi" au milieu du Carrefour.
Oui, il y a les "j'ai perdu mon nin-nin à huit heures du soir et les dents qui n'en finissent pas de sortir.
Oui, il y a les poussettes qui ne se déplient pas et les écharpes qu'on ne sait plus nouer.
Oui, il y a les poubelles de couches qui débordent et les cotons plein de Mixa Bébé qui tombent par terre du mauvais côté.
Oui, il y a les "j'ai pas faim" et les "je veux des frites", les compotes à boire et les biscuits qui miettent dans le siège auto.
Oui, il y a les "tu es certaine que ça ira?" et les "maman revient ce soir te chercher".
Oui, il y a les "dépêche toi, l'école va fermer" et les "qui est ce qui m'a foutu un gosse pareil?".
Oui, il y a les lessives qui s'accumulent et les jouets piquants (et bruyants) sur lesquels on marche en pleine nuit.
Oui, il y a le pot merdeux à vider en se retenant de vomir.
Oui, il y a les colères et les cris, les caprices et la honte, un nain tiré par le bras devant un public atterré.
Oui, il y a les 39,5° et les pipettes de Doliprane, les coups de téléphone au médecin et les heures dans la salle d'attente.
Oui, il y a ce mauvais Tchoupi et Petit Ours Brun, la trentième fois que le générique de Tro Tro retentit dans le salon...
Oui, il y a les nuits hachées et les réveils au radar, les biberons à 6h14 alors que tout le monde dort encore. Il y a les "qu'est ce qu'il a bordel?" et les "il fallait juste le changer".
Oui, il y a le terrible two (et le three, et le four, et est ce que ça s'arrête un jour?)
Oui, il y a le caca boudin, prout, pipi, et caca fesse.
Oui, il y a le "désolée, on va annuler, les nains sont malades" et le "on va rentrer, les nains sont cuits".
Oui, il y a tous ces films qu'on ne verra pas, tous ces restaurants qu'on ne se fera pas, toutes ces siestes crapuleuses qu'on devra reporter.
Oui, il y a tout ça.

Mais il y a aussi les sourires chocolatés.
Il y a aussi les courses poursuites dans le couloir, les hurlements de joie et les "ça va mal finir".
Il y a aussi les "a bon maman" d'un nain qui mange une purée maison (et la fierté digne d'une wondermaman)
Il y a les tout premiers regards, ceux qu'on ne pourra jamais oublier.
Il y a aussi ces petites mains qui se referment sur nos grandes.
Il y a les bains et l'eau qui déborde, les nains qui chahutent et la grosse voix qui gronde.
Il y a les discussions des nains, dans le noir, alors que je suis derrière la porte à me marrer.
Il y a les sauts sur le lit avec atterrissage dans la couette en criant "galipeeeeette".
Il y a aussi les siestes qu'on n'espérait plus et qui réconcilient avec les nains.
Il y a les histoires écoutées sur les genoux, racontées mille fois.
Il y a aussi ce premier jour d'école et le nain qui devient grand, loin de nous.
Il y a les tétées, les câlins, les serrés, les moments où rien d'autre ne compte.
Il y a les pourquoi? Et les pourquoi pourquoi? Et les "parce que c'est comme ça et puis c'est tout".
Il y a aussi les tours de manège et le pompon. Et les nains qui passent le tour à observer sur quoi ils monteront le tour suivant.
Il y a Papa Noyel, les clochettes et les cadeaux. La magie retrouvée et le regard des nains.
Il y a les chansons du soir qui n'en finissent pas et que le nain fredonne à mes côtés.
Il y a les mots d'enfants, les " c'est magnifique maman", et les "je t'aime".
Il y a aussi la piscine et les tuyaux, les petites mains qui agrippent les jambes et qui disent "encore".
Il y a ce sentiment d'être au complet.
Il y a les parties de rigolade à table, pour rien.
Il y a ce que nous sommes devenus.

Il y a tout ça et tout ce que j'oublie, tout ce que je m'efforce de garder, tout ce que je partage avec vous pour en rire plutôt que d'en pleurer.
Il y a tous ces moments de doute et d'angoisse, il y a les peurs et les "est ce que je fais ce qu'il faut?". Il y a le soutien et les critiques, les "tu devrais plutôt faire ça". Il y a le "je fais comme je peux".

Il y a ce que je suis et ce qu'ils sont, ce qu'ils deviendront et ce que je m'efforce de leur donner. Il y a le "heureusement qu'il est là, que nous sommes deux".
Il y a tout ça en moi aujourd'hui et je voulais vous en donner un peu. Parce que tout ce que je peux dire et écrire, vous savez le recevoir et me le rendre au centuple.
Merci donc à vous d'être là, derrière vos écrans.
Merci de me suivre, merci de laisser des messages, merci de rire cher public et de me dire que chez toi c'est pareil. Merci d'avoir les mêmes nains et de ne pas craquer. Merci de me déculpabiliser.
Merci donc parce que depuis que j'ai commencé ce blog, depuis que j'arrive à dire et à raconter, je suis tellement plus moi même. Et ça, ça compte.
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